Rechercher dans ce blog

Y aura t-il de l'électricité cet hiver ?



par Gilles Pereyron

Depuis plusieurs jours le gouvernement français et les médias nous parlent de crise de l’énergie, de hausse et pénurie d’électricité cet hiver. Mais comment est on arrivé là ?


La France était excédentaire en électricité et cela permettait de diminuer de 5 milliards d’euro par ans le déficit de la balance commerciale de la France. Cette situation est-elle conjoncturelle comme laisserai entendre le gouvernement et les médias, ou bien celle-ci est-elle structurelle, et qui en porte la responsabilité ?

L’évolution du secteur de l’électricité porte en son sein une réponse à cette situation. Avant 1999, en France la responsabilité de la production, du transport et de la distribution de l’électricité était assurée par un Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC), EDF était une entreprise intégrée. Mais celle-ci n’a jamais décidé de sa politique industrielle, son président comme les membres du Conseil d’Administrations ont toujours été nommé par le gouvernement à part les administrateurs salariés élus.

L’évolution du secteur de l’électricité c’est faite progressivement avec plusieurs dates importantes :

1. 1992 l’adoption du traité de Maastricht par référendum par les français. Celui-ci fait référence au « respect du principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre » et manifeste une volonté de compléter l’aboutissement de la stratégie économique d’intégration. Tout les secteurs sont concerné, le but est de limité l’intervention de l’Etat aux fonctions régalienne traditionnelle pour institué un grand marché européen. Le traité garantit aux citoyens de l’Union entre autres, la libre circulation des marchandises, la liberté d’établissement et la libre prestation de services ne peuvent être effectives que dans un marché entièrement ouvert qui permet à tous les consommateurs de choisir librement leurs fournisseurs et à tous les fournisseurs de fournir librement leurs produits à leurs clients.


2. 1996, l’adoption de la 1er directive européenne sur la libéralisation du marché de l’électricité, par le parlement européen et le Conseil de l’UE (composé par les chefs d’Etats et de gouvernements des pays de l’Union Européenne)


3. 1999, 1er loi Française sur l’ouverture à la concurrence le secteur de l’électricité adopté par le parlement présenté par le gouvernement de Jospin, celle-ci ne concerne que les industriels consommant plus de 100GWh dans un premier temps.


4. 2000, sous le gouvernement Jospin, la Loi sur la modernisation et le développement du service public d’électricité prépare la libéralisation du marché. Pour accroître la concurrence et développer le marché, la loi transfère l’exploitation par EDF des barrages hydrauliques au fils de l’eau du Rhône à la Compagnie Nationale du Rhône.

En 2002, un accord social et industriel transmet les compétences d’Edf à la CNR et lui transfère le personnel EDF. Plus de 300 agents d’EDF intègreront la CNR, le 1er janvier 2006.

En 2003, le gouvernement Raffarin et les collectivités locales permettent à Electrabel, filiale du groupe Suez, d’entrer au capital de CNR. Une des conséquences : la production d’électricité n’est plus faite pour répondre au besoin de production d’électricité. Mais celle-ci est faite suivant la valeur du MW à la bourse, la production est là pour répondre aux besoins des actionnaires.

5. 2004, depuis l’ouverture en 1999 plusieurs loi française jusqu’en 2004 ont permis d’ouvrir aux industriels, en 2004 l’ouverture au marché concerne les PMI PME et les Collectivités locales.



6. 2005, le gouvernement Villepin privatise EDF et ouvre son capital.


7. 2007, le gouvernement ouvre le marché de l’électricité à la concurrence pour les usagers domestiques.


8. 2010, sous la présidence de Sarkozy le gouvernement Fillon réorganise le marché de l’électricité pour favoriser la concurrence et les nouveaux fournisseurs pour avoir un prix du MWh leur permettant de réaliser des profits. La loi n° 2010-1488 du 7 décembre 2010 dite loi NOME instaure l'ARENH (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique). L’accès régulé à l’énergie nucléaire historique (ARENH) permet aux fournisseurs alternatifs d’énergie d’avoir accès, à moindre frais, à une partie de la production d’électricité nucléaire d’EDF, le prix était de 42 euro le MWh et oblige EDF à vendre 100TWh, ce prix est fixé par le gouvernement. Ce tarif permet aux concurrents d'EDF de vendre le KWh en dessous du tarif régulé de l’électricité fixé lui aussi par le gouvernement.

La loi NOME programmant la fin des TRV électricité à l’horizon 2025, fixe la fin des Tarifs Réglementés de Vente de l'électricité pour leurs sites souscrivant une puissance supérieure à 36 kVA, à compter du 1er janvier 2016. Les 440 000 consommateurs d’électricité ayant une puissance souscrite supérieure à 36 kva (tarifs jaunes et verts) devront choisir un nouveau contrat en offre de marché chez le fournisseur de leur choix. Sont concernés, les établissements publics (collectivités locales, hôpitaux, écoles, maison de retraite...), restaurants, bureaux, sites industriels, syndicats de copropriété, commerces de proximité, supermarchés .... Mais beaucoup ont négocié la globalité de leur contrat d’électricité.

D’ici le 1er janvier 2016, les 170 000 consommateurs de gaz naturel consommant plus de 30 mwh par an et en revanche, les tarifs bleus (puissance souscrite inférieure à 36 kVA) sont maintenus. Les sites relevant d'un tarif bleu (éclairage public, bâtiments) ne sont donc pas concernés. Mais beaucoup de Collectivités Locales ont négocier l’ensemble des contrats avec le même fournisseur et sont sorti complètement même pour les contrat inférieur des 36KW des TRV d’électricité à cette date.


9. 2012, le Président Hollande avait promis d’abroger la loi NOME et l’obligation faite à EDF de vendre ¼ de sa production nucléaire au tarif de l’ARENH. La loi n’a pas été abrogée.


10. 2019, le gouvernement de Macron fait adopter la loi Energie climat du 8 novembre 2019, celle-ci met fin au tarif réglementé de vente de l’électricité (TRV) pour les collectivités locales et acteurs publics y compris pour les plus petits sites. La conséquence de cette loi aujourd’hui fait que les collectivités locales se retrouvent avec des hausses faramineuses du prix de l’électricité. Il ne reste plus que les TRV pour les usagers domestiques sa fin est aussi programmé par l’U.E et nos gouvernements mais devant la flambée de l’électricité pour l’instant le gouvernement ne l’évoque pas.


11. 2022, devant la flambé de la bourse de l’électricité en Europe supérieur à plus de 150 euro le MWh, le gouvernement du président Macron, a décidé de maintenir le prix de l’ARENH et de permettre aux concurrent d’EDF d’avoir 20 TWh supplémentaire mais à 46,20 euro le MWh.


Le but de la déréglementation du secteur de l’électricité pour la commission européenne.
Lors de multitude rencontre avec la Commission Européenne, celle-ci a toujours affirmé la concurrence fera baisser les prix et sera bon pour les citoyens, la concurrence permettra de faire baissé les émissions de CO2 par KWh

Directive 2019/944 de l’UE réaffirme. (Extrait) « Le marché intérieur de l'électricité, dont la mise en œuvre progressive dans toute l'Union est en cours depuis 1999, a pour finalité, en organisant des marchés de l'électricité concurrentiels transfrontaliers, d'offrir une réelle liberté de choix à tous les clients finals de l'Union, qu'il s'agisse de particuliers ou d'entreprises, de créer de nouvelles perspectives d'activités économiques, d'assurer la compétitivité des prix, d'envoyer de bons signaux d'investissement et d'offrir des niveaux de service plus élevés et de contribuer à la sécurité d'approvisionnement ainsi qu'au développement durable » , « Les prix du marché devraient donner des incitations correctes pour le développement du réseau et l'investissement dans de nouvelles capacités de production d'électricité. »


Malgré des hausses faramineuses du KWh électrique dans toute l’Europe, en Allemagne et au Danemark plus de 30 cts d’euro le KWh pour les usagers domestiques, les émissions de CO2 par KWh n’ont pas baissé autour de 400 gr de CO2 par KWh en Allemagne malgré son développement massif des ENR dans le marché. La moyenne pour l’UE est autour de 270 gr de CO2 par KWh, pour la France autour de 45 gr de CO2 par KWh.

Sur les investissements, le marché n’a pas développé de nouveau moyen de production pilotable bas carbone seul l’EPR en Finlande a été mis en service, pendant ce temps l’Allemagne mettait en service de nouvelle centrale au lignite et au charbon émettant plus de 1000gr de CO2 par Kwh.

Evidemment les moyens pilotables comme les centrales nucléaires ou les barrages hydrauliques nécessitent des investissements importants et le retour sur investissement est sur une durée longue. Malgré cela la commission Europe continue à porter le dogme du marché de l’électricité pour répondre aux besoins des population d(avoir une électricité bon marché et bas carbone. La Commission Européenne a toujours refusé de faire le bilan de la déréglementation du secteur de l’énergie. Devant ce refus la Fédération Européenne des Services Publics (fédération syndicale de la CES) a fait réalisé 2 études sur le bilan sur la déréglementation au bout des 10 ans et des 20 ans, celles-ci montrent : le marché de l’énergie ne répond à aucun objectif de la commission européenne.

Alors l’Union Européenne serait-elle la seule responsable de cette situation de hausse et de pénurie ? Comme nous l’avons vu, les gouvernements français successifs portent aussi leur part de responsabilité.

En 1998 l’accord de gouvernement Parti Socialiste et les Verts a privé la France de 1240 MW avec la fermeture de Creys-Malville.

En 2019, suite à l’accord PS et EELV en 2011 fermeture de Fessenheim 2 x 900 MW, le président Macron décide sa fermeture pour répondre à l’exigence allemande et de Merkel (nouvelle centrale à charbon Datteln 4, 1100 MW mise ne service mai 2020), les écologistes Allemand menant une grande campagne sur l’âge de la centrale avec l’aide des écologistes Français. Sur l’âge la centrale de Fessenheim celle-ci avait 42 ans lors de son arrêt. La plus vieille du monde toujours en fonctionnement est en Suisse à la frontière avec l’Allemagne, la centrale nucléaire de Beznau elle fermera en 2029 après 60 ans de fonctionnement. Mais là ni les écologistes Allemands ou Français n’ont demandé la fermeture !

La fermeture de la centrale de Fessenheim prive la France de 12TWh d’électricité par ans. En Suisse les centrales nucléaires fonctionnent 60 ans sans contestation, en France à 40 ans elles seraient trop vieilles et dangereuses !

Les lobbys eux aussi ont joué sur cette situation, NegaWatt, ANODE, les mouvements anti nucléaire, les multinationales de l’énergie. Nous avons alors vu et voyons encore des positions communes pour le marché d’organismes très différents sur le papier.

Prenons l’exemple entre Total Energie et ENERCOOP, l’une est une multinationale de l’énergie qui a pour but essentiel de faire le plus de profit et la rémunération la plus élevé des actionnaires, et ENERCOOP qui est une coopérative avec des sociétaires citoyens prônant une production d’électricité locale et « verte ». Les 2 sont opposés au service public de l’électricité, à la péréquation tarifaire et aux tarifs réglementés de ventes de l’électricité, Elles sont tout les 2 favorables au marché de l’électricité, et font pression sur le gouvernement pour libéraliser encore plus le marché avec l’éclatement de ce qui reste EDF et des Tarifs réglementés. Pour cela elles sont toutes les 2 adhérentes à l’ANODE ; TotalEnergie comme ENERCOOP sont favorable à l’ARENH et agissent avec l’ANODE pour avoir accès à plus d’électricité produit par EDF pour faire plus de profits.

L’ANODE ?

Les fournisseurs privés montent régulièrement au créneau pour mettre fin à ces tarifs réglementés. Ils ont d’ailleurs créés une association, l’Association nationale des opérateurs détaillants en énergie (Anode), qui rassemble les entreprises voulant promouvoir un marché concurrentiel de l’énergie. Ses membres sont : EkWateur, Enercoop, Energie d’ici, Eni Gas & Power France, Greenyellow, Gaz Européen, Planète OUI, Plüm Energie, SAVE, Total Direct Energie, Vattenfall et Wekiwi.

L’ANODE a pour ambition de promouvoir la libéralisation des marchés de fourniture d’électricité et de gaz en France, et de la fourniture au détail en particulier :



- De défendre les intérêts professionnels communs de ses membres (actionnaires et sociétaires)
- De coopérer et d’échanger avec les associations homologues à l’étranger.


Voilà ce qui rassemble Enercoop et Total énergie


LES MENSONGES DU MARCHÉ !
La grande supercherie du marché est de faire croire aux usagers qu’ils peuvent choisir le moyen de production qui les alimente, comme si le marché pouvait s’affranchir des lois physiques. L’électricité circule à une très grande vitesse. Selon les Lois de Kirchhoff (physicien allemand) établies en 1845 et qui expriment la conservation de l'énergie et de la charge dans un circuit électrique, il est impossible de suivre le trajet des électrons sur un réseau électrique. Un électron n’a ni odeur ni couleur.

Et que dire des cabinets conseil ou les pseudos études ou scénario qui affirmait dans les années 2000 notre surcapacité de production et la baisse tendancielle de la consommation d’électricité. La réalité est tout autre avec notamment le développement des data center et d’internet, objectifs : développer les transports électriques pour sortir du pétrole notamment la voiture électrique et la production de l’hydrogène par électrolyse.

Une politique énergétique ne se décrète pas la veille mais ce construit avec un plan pluriannuelle de l’énergie pour au moins 20 à 30 ans. Dans les années 2000, la Fédération mine énergie de la CGT réalisait une étude par ces ingénieurs et cadre qui démontrait la nécessité d’investir dans des moyens de production pilotable nucléaire et

hydraulique pour répondre aux besoins de 2020. A cette époque dans la région Rhône Alpes la FNME CGT portait le projet de la création de 2 STEP pour une puissance de 2000MW, (plus de 2 tranches nucléaire de Bugey). La CGT proposait que les deux projets de STEP Grande Combe-Cevins et Le Clou soient relancés. Chacun des projets a un potentiel de plus de 2.000 MW de production instantané, idéal pour régler la question du passage des pointes dans les années à venir comme le préconise RTE.

Couplé au débat sur la transition énergétique et la nécessité d'aller vers plus d'énergie décarbonée, ces deux STEP méritent à nouveau un examen. En région Alpe Maritime la FNME CGT a aussi un projet de STEP de plus de 600MW.

Aucun de ces 3 projets n’ont vu le jour suite à l’opposition des écologistes et EELV, ceux-ci ont même utilisé la peur en qualifiant ces projets de barrage nucléaire.

Mais comment fonctionne une STEP ?

Elle fonctionne entre deux retenues d'eau, un bassin inférieur et un bassin supérieur1 (voir graphique ci-dessous). Aux heures de très forte consommation électrique sur le réseau, l'eau du bassin supérieur, captée par une conduite forcée, fait tourner une turbine et un alternateur qui produit de l’électricité. Celle- ci permet de répondre à la demande.

Aux heures de faible consommation, de l’électricité est prélevée sur le réseau pour alimenter une pompe qui remonte l’eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur. Cette eau sera disponible pour une nouvelle opération de « turbinage ». La retenue supérieure permet donc un stockage d’énergie potentielle de gravité, disponible selon les besoins. L’énergie stockée est proportionnelle au volume d’eau emmagasiné et à la hauteur de la chute. Comme on le voit ces barrages n’ont rien de nucléaire !

Plusieurs études réalisées par l’Institut Energie et Développement en 2011, 2017, 2020 attiraient l’attention sur la nécessité d’investissements dans des moyens de productions pilotables. Ces études faisaient QUATRE PRÉCONISATIONS.

1. revenir à la mission première d’EDF d’assurer l’équilibre permanent entre production et consommation pour rendre impossible les délestages massifs en cas de pointes hivernales.

2. s’opposer à la fermeture de moyens de production pilotables thermiques et nucléaires pour conforter le mix électrique français, notoirement peu émetteur en gaz à effet de serre



3. engager la construction de nouveaux moyens de production pilotables, notamment nucléaires et thermiques, ainsi que de Stations de transfert d’énergie par pompage (Step)


4. conserver les concessions hydrauliques à EDF, pour permettre une gestion cohérente des masses d’eau également indispensables aux sites nucléaires.


Le développement des ENR fixé par l’UE et le parlement européen, la France va adopter une loi qui fixera le % d’ENR. (Projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables) la encore on est sur l’apparence avec un % ENR


Le but de cette loi. Déploiement massif de parcs éoliens en mer et de panneaux solaires sur les bordures d'autoroutes et les parkings... Face à la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine et au dérèglement climatique, le projet de loi a pour but de développer plus vite les énergies renouvelables. Un oubli bien volontaire de l’hydraulique qui pourtant est bien plus performant, avec un coût de production bien inférieur et surtout une émission de CO2 par KWh produit autour de 6 gr (ADEME) pendant que l’éolien est autour des 12 à16 gr et le photovoltaïque autour des 55gr.

En 2021 la production Eolien et Solaire en France correspondait à 10% de la production total d’électricité, en Allemagne à 28% donc la France ne respecte pas le % d’ENR fixé par l’UE, l’Allemagne oui. Mais en 2021, la France a émis 36 gr de CO2 par KWh ce qui fait une émission de 18,7 millions de tonnes de CO2 pour la production électrique de la France en 2021, et l’Allemagne elle a émis 412gr de CO2 par KWh ce qui fait une émission de 241,4 millions de tonnes de CO2.

Donc pour l’UE et nos gouvernements et autre l’important c’est le % d’ENR pas les émissions de CO2. Les énergies renouvelables (parfois abrégées EnR) sont des sources d'énergie dont le renouvellement naturel est assez rapide pour qu'elles puissent être considérées comme inépuisables à l'échelle du temps humain. Leur caractère renouvelable dépend d'une part de la vitesse à laquelle la source est consommée, et d'autre part de la vitesse à laquelle elle se renouvelle. Le soleil, le vent, l’eau sont des sources d’énergie renouvelables, les panneaux photovoltaïques, les éoliennes, et les barrages hydrauliques eux sont des moyens de productions d’électricité fonctionnant avec des énergies renouvelables, ces moyens ont une durée de vie très variables et leur construction nécessites des matériaux non renouvelables plus ou moins recyclable et avec un impact environnemental.

Une très grande différence entre ces 3 moyens de productions est l’investissement nécessaires et le retour sur investissement l’éolien comme le photovoltaïques sont dans le marché et nécessitent des investissements peu élevés avec des subventions publiques et avec une garantie de rachat de l’électricité supérieur au coût de production des tarifs réglementés. Ce qui rend le retour sur investissement très court et très rentable pour les entreprises donc les actionnaires. Exemple :

Rentabilité économique de l’éolien : l’électricité produite par les parcs éoliens bénéficie d'un tarif d'achat garanti (par EDF) très supérieur au prix de marché. Pour l’éolien terrestre, cette garantie est de 82 € par MWh pendant 10 ans, puis entre 28 € et 82 € pendant 5 ans selon les sites. Pour l’éolien offshore, le tarif d'achat est fixé à 130 € par MWh pendant 10 ans, puis entre 30 € et 130 € selon les sites(5). Ce soutien à la filière éolienne est répercuté sur la facture des consommateurs via la CSPE.

Précisons que la Commission européenne a validé en 2014 une notification de la France concernant les tarifs d’achat en faveur des éoliennes terrestres. Ce système est « sécurisé » pour une période théorique de 10 ans et la filière n'est ainsi pas concernée pour le moment par le nouveau dispositif de soutien aux énergies renouvelables, dit « complément de rémunération ».


Un autre constat ce développement contribue encore plus au déséquilibre de la balance
commerciale de la France. Et favorise surtout l’industrie chinoise. En 2015, la Chine a compté pour 48,5% des nouvelles capacités éoliennes installées dans le monde.


Ces moyens de production n’ont pas tous le taux de charge, le solaire est à 12%, l’éolien autour des 20% ces 2 moyens de production ne sont pas pilotables, l’hydraulique lui est pilotable sont taux de charge l’était de 28% en 2021. Comme on peut le constater en générale médias, politique, gouvernement, ONG et association quand ils parlent des ENR, ils ne parlent que des éoliennes et du photovoltaïques, alors pourquoi cet oublie des barrages l’hydraulique qui lui à une durée de vie entre 50 et 60 ans si ce n’est que pour favoriser le marché et les profits des entreprises privés. Et pourtant l’hydraulique notamment les STEP pourrait répondre, à ce jour, EDF exploite en France seulement 6 STEP représentant une puissance totale de 5000 mégawatts (MW).


Autre avantage de l’hydraulique. Les installations hydroélectriques, dont les STEP, peuvent redémarrer seules sans nécessiter d’apport externe d’électricité. Elles constitueraient ainsi les premiers moyens remis en fonctionnement après une coupure généralisée du réseau afin de le « reconstruire ». Ainsi, progressivement, des moyens de production ajoutés successivement alimenteraient une zone géographique et, de proche en proche, toute la France.

En absorbant et en produisant rapidement de grandes quantités d’électricité, les STEP contribuent à égaler en permanence la production et la consommation pour maintenir le fragile équilibre du réseau électrique. Ce point important doit être valorisé. Relancer le potentiel hydroélectrique de la France, notamment les STEP, constitue un enjeu majeur d’indépendance énergétique et d’économies d’importations de gaz et de pétrole pour contribuer à la politique énergétique définie par la Loi sur la Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) votée le 22 juillet 2015.

EN FRANCE, QUAND LE MARCHÉ DE L’ÉLECTRICITÉ MONTRE CES INCOHÉRENCES, LES MÉDIAS CHERCHENT DES BOUCS ÉMISSAIRES POUR JUSTIFIER LE MARCHE

La dette EDF. En 2019, la dette d’EDF, qui s’élevait à 37 milliards d’euros, s'est accrue d' 1 milliard d’euros. Cette dette, élevée, résulte pour l’essentiel des opérations de croissance externe effectuées à la fin des années 2000. Comme d’autres opérateurs Européens, EDF a joué au Monopoly. Un Rapport de L’Epsu (Fédération syndicale européenne des services publics) estime à plus de 250 milliards le coût des OPA et acquisitions durant cette période en Europe.

Dans un rapport en 2012, la Cour des comptes estimait le coût de production du MWh nucléaire à 49,6 euros le Mwh. En 2019 le coût tournerait autour de 52 euros. Un manque à gagner pour EDF de plus de 8 milliards d’euros par ans. Et sachant que le versement de dividende aux actionnaires est de plus de 35 milliards depuis 2005

Je n’ai certainement pas fait tout le tour du sujet, mais voila pourquoi nous nous trouvons aujourd’hui avec un risque de pénurie cet hiver et des prix de l’électricité qui flambent. Peux t on y remédier ?

Sur la situation de la production, d’un coup de baguette magique NON, mais avec une politique complètement différente de secteur de l’électricité OUI. Nous avons besoins de développer de nouveaux moyens de production bas carbone pour répondre à notre indépendance énergétique et aux enjeux climatiques. Pour cela nous avons besoins d’une politique énergétique à long terme et non une politique suit les cours bourses.

Ce mix électrique devrait voir la construction de nouvelle centrale nucléaire, des STEP et aussi l’éolien et le solaire dans un cadre du service public de l’électricité. La seule solution il faut avoir le courage politique pour le dire, est d’avoir une entreprise publique nationale de l’électricité intégrée, sortir l’électricité du marché, avoir des tarifs réglementés pour les usagers domestiques, des PME et PMI, des collectivités locales. Avoir une tarification envers des grosses industries permettant de maintenir de l’emploi dans les territoires.



Gilles Pereyron


Le parti communiste britannique (CPB) appelle à un "front uni" contre les monopoles.

 
Le parti communiste britannique (CPB) appelle à un "front uni" contre les monopoles.



Les votes en faveur de la grève par les membres du PCS, du RCN - le quatrième plus grand syndicat britannique - et de l'Education Institute of Scotland confirment que l'esprit de grève s'est propagé au-delà des secteurs de l'industrie, des transports et des communications', a déclaré Alex Gordon au comité exécutif du Parti communiste ce week-end.
Il faut espérer que les scrutins actuels d'Unison dans le NHS et des deux principaux syndicats d'enseignants, le NEU et le NASUWT, renforceront la détermination des syndicats à coordonner les actions de grève et les stratégies de négociation collective afin de mettre fin au gel des salaires imposé par les conservateurs et d'obtenir une véritable augmentation du coût de la vie pour les travailleurs", a-t-il ajouté.


M. Gordon a évoqué la déclaration d'automne du chancelier Jeremy Hunt comme preuve de l'énorme attaque lancée contre le niveau de vie des gens, les droits démocratiques et en matière d'emploi et les services publics, avec 60 milliards de livres sterling de nouvelles réductions des dépenses publiques prévues à partir de 2025 - après les prochaines élections générales.

Les communistes britanniques ont appelé à un "front uni" des organisations de la classe ouvrière et de la gauche pour défier l'offensive de la classe dominante par les monopoles capitalistes et leur gouvernement. Le PC apportera tout son soutien à la mise en place d'un comité de coordination efficace de syndicalistes capables de relier leurs conflits disparates en luttes unies.

Alex Gordon a insisté sur le fait qu'il était de l'intérêt commun de la grande masse de la population de notre planète aujourd'hui de remplacer le capitalisme financier mondialisé par un ordre de société socialiste.

Cela a été démontré par le refus des États-Unis et d'autres grandes puissances capitalistes, lors du sommet COP27 de Sharm el-Sheikh, de convenir d'objectifs clairs pour progresser rapidement vers l'élimination des combustibles fossiles.

La proposition de l'UE de créer un fonds pour les pertes et dommages constitue une nouvelle tentative de se soustraire aux engagements de l'accord de Paris et de rejeter sur la Chine la responsabilité de l'échec des pays riches et développés à réduire les émissions de carbone et à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels", a déclaré M. Gordon.

Lors du sommet COP15 de Copenhague en 2009, les pays développés s'étaient engagés à verser 100 milliards de dollars d'aide à la lutte contre le changement climatique aux pays en développement d'ici à 2020, mais la somme non divulguée récoltée à ce jour est loin d'être suffisante.

Toutes les tentatives d'écologisation du capitalisme financier mondial se sont effondrées, les banques américaines refusant de se désengager des combustibles fossiles - une contradiction qui démontre les limites du capitalisme et menace l'avenir de la planète", a conclu M. Gordon.

Le comité exécutif du PC a également reçu des rapports de la présidente Ruth Styles et du secrétaire international Kevan Nelson sur la réunion internationale des partis communistes et ouvriers à La Havane et du secrétaire général Robert Griffiths sur ses visites à Cuba et au congrès du parti communiste vénézuélien à Caracas.

solidnet.org.
source : https://www.idcommunism.com/2022/11/british-communist-party-cpb-calls-for-united-front-against-monopolies.html




Il est possible que beaucoup de personnes dans la population n'ait pas entendu ou pas attaché d'importance à l'information donnée par la C R E (Commission de Régulation de l’Énergie) le 8 novembre. Ce communiqué est sur Inernet, taper "CRE communiqué du 8 novembre". Il résume la délibération N° 2022-272 qui compte 31 pages.

Bien qu'écrit en français, il faut commencer par apprendre à lire le langage de la CRE.

a) Titre : "La CRE réévalue les charges de service public de l'énergie à compenser en 2023 à -32,7 MdE" 
Il faut lire .....à moins 32,7 Milliards d'euros. C'est une charge négative, cela veut dire que l'état qui est, pour les concepteurs de cette activité, fait pour subventionner les producteurs d'énergies renouvelables.... va leur prélever 32,7 milliards d'euros.

b) 2ème paragraphe de l'encadré : "................les versements des opérateurs à l'Etat". Les "opérateurs" ce sont les sociétés concurrentes d'EDF aussi qualifiées de "fournisseurs alternatifs", ou le mot tabou, le capitalisme vert,

c) Ce prélèvement va s'effectuer, ligne 1, de l'encadré , sur les "opérateurs", concurrents d'EDF, les "EnR" c'est à dire les producteurs d'éolien et de photovoltaïque, (souligné au verso), pour l'essentiel. Leurs bénéfices sont tellement exhorbitants que l'état leur prélève 32,7 milliards. Pour visualiser, cela représente 34335 mètres (34,5 Km) de billets de 100 (cent) euros empilés. Ou, c'est difficile à imaginer, la hauteur de 110 Tours Eiffel ..... en billets de 100 euros empilés.

d) Dernier point de l'encadré, la CRE alerte : l'Etat peut perdre 6 à 7 milliards. Pourquoi ? Parce qu'avec l'explosion du prix de l'électricité consécutive à la folie du mode de son calcul (européen), les entreprises du capitalisme vert rompent leurs contrats avec l'Etat (l'obligation d'achat par EDF), pour vendre exclusivement leur production sur le "marché de gros européen".

La CRE dit à l'Etat: "il faut renforcer les mesures de taxation des rentes infra-marginales". C'est à dire récupérer la totalité des sommes prévues aux contrats depuis que le prix de gros sur le marché européen est devenu supérieur au tarif garanti par l'Etat. Cela est justifié par le subventionnement, à la construction, de l'éolien et du photovoltaïque par nos impôts à hauteur de 43 milliards depuis 2003.

Il faut que les militants, comme la population, apprenne à jongler avec les milliards. Pour éviter l'explosion sociale, comme la faillite des entreprises et des collectivités locales, des "mesures de soutien à la consommation énergétique" sont mises en oeuvre par Macron et son gouvernement. Leur coût sera au total de 40 milliards pour 2022 et de 46 milliards pour 2023, selon les dispositifs connus à ce jour .

Tout cela après que l'écologisme politique ait progressivement détruit notre système électrique. Jospin /Voynet avec l'abandon de Super-phénix ont ouvert le Bal. Les centrales à charbon qui produisaient aux heures de pointe (moins de 1% du total) ont été fermées et le bouquet, la décision de Hollande de fermer la centrale de Fessenheim a été réalisée par Macron , 1800 MW éliminés alors que la centrale en parfait état avait l'autorisation de fonctionner 10 ans. Au total 12700 MW détruits soit l'équivalent de 14 réacteurs du type "Tricastin".

La perspective d'abandon de la flière nucléaire a détourné ouvriers qualifiés et ingénieurs(1) ils vont travailler ailleurs, d'où conjugué à la crise COVID les retards dans la maintenance des réacteurs et de la construction de l'EPR de Flamanville. Donc EDF qui pendant 25 ans a exporté de l'électricité en importe désormais, produite au charbon et au gaz en Allemagne, d'où notre dépendance et l'obligation de nous soumettre aux tarifs (2) du "Marché de gros européen" .

Ainsi la destruction du système électrique français, (conçu à la libération sur les fondations de CNR, concrétisé par la nationalisation et la création d' EDF), par l'écologisme politique/parents et alliés dont Hollande aura coûté fin 2023 : 43+40+46 soit 129 milliards directement payés par nous tous contribuables. Les spécialistes diront que j'oublie les surcoûts pour les collectivités locale(3) et quelques taxes de-ci, delà. Par exemple, la CSPE qui aura coûté jusqu'à 7 milliards en 2021 sur laquelle s'applique la TVA à 20%..

Mais l'important n'est-il pas que les citoyens paient impôts et taxes au profit du capital dont le vert encore plus cupide ?

Les mauvais esprits objecteront que ces milliards auraient pu financer la construction de quelques hôpitaux , aller au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour former plus de médecins et pousser la recherche sur les Médicaments de Thérapies Innovantes, rénover des lignes de chemin de fer, revaloriser les salaires et investir dans la relocalisation d'entreprises ...etc.

Une question n'est pas posée ! Actuellement une campagne est menée pour la taxation des "superprofits", avec dans le collimateur TotalEnergies dont je ne suis pas actionnaire. Mais quel niveau atteignent les profits du capitalisme vert (dont la branche photovoltaïque de TotalEnergies) pour que l'Etat le taxe de 32,7 milliards ? Le double, le triple ? Ce serait utile de savoir. Peut-être que dans un moment d'égarement Sandrine Rousseau nous le dira.

1) Depuis quelques années, des remises de diplômes d'ingénieurs ont été contestées par les étudiants sur l'inadéquation entre les débouchés s'offrant à eux et l'état de la planète et de nos sociétés. Je ne suis pas sur que ce soit un signe positif, ni lucide. La foisonnante variété de métiers, d'entreprises, permet de travailler utilement. Dont l'énergie nucléaire qui permet d'oeuvrer au quotidien pour produire une énergie décarbonnée indispensable à la société par ex. Voir l'édito du N° 36 de "Progressistes" et le dossier qui suit.

2) En décembre 2021 la Cour des Comptes a publié le prix du "nucléaire français" dans le cadre de l'élargissement à 120 TWh du volume de l'ARENH : 61,8 euros le MW (MegaWatt) Les calculettes de la Cour des Comptes sont fiables. Les plus anciennes centrales, comme Tricastin, Cruas ou Gravelines doivent produire le MW à moins de 40 euros.

Fin septembre 2022, devant l'obligation -européenne- d'avoir bouclé les contrats d'achat de l'année suivante avant le 31 décembre, EDF a dû payer des lots d'électricité à 1130 (mille cent trente) euros le MW ! Mesurez bien : 61,8 euros prix du MW nucléaire EDF, 1130 euros le même MW acheté sur le marché de gros européen après qu'écolos et complices aient détruit le système électrique français ! Mais ce sont pas les écolos qui paient, mais nous les usagers ! Et les entreprises vertes, elles, encaissent : voir la délibération de la CRE.

La douane publie chaque trimestre la situation du commerce extérieur de la France. Au 3ème trimestre le déficit énergétique atteint 7,3 milliards, porté majoritairement par l'électricité déficitaire de 4,8 milliards d'euros avec une envolée (du déficit) de 178,3% .

3) Pour les 54 communes de la Drôme "Valence Romans Agglo" la hausse de l'électricité est de 515% pour l'année 2023. De 300 à 550% ! C'est le sort d'à peu près toutes les communes de France, sauf celles qui ont moins de 10 salariés et ont conservé le TRV. Pour les entreprise cela va de 300% à 816% pour le Syndicat d'Irrigation Drômois et 900% pour l'entreprise Jacob Delafond dans le Jura, qui semble détenir le record et va sans doute disparaitre !

Jean-Pierre Basset Militant communiste de la Drôme

LIBERTE HEBDO N°1559.EDITO DE PHILIPPE

 

    

                            SALAUDS DE MIGRANTS. LET MY PEOPLE GO !

La tragédie de 1 'Ocean Viking, en Méditerranée, a une fois de plus révélé les hypocrisies des
pouvoir européens. A cette occasion, le Républicain tendance dure Éric Ciotti n’a pas manqué de se
déjuger en se ralliant à la position de l'extrême droite, fut-elle, française ou italienne. Disserter sur la misère du monde et les conséquences du réchauffement climatique est une chose. Assumer les conséquences de la faim d’une immense partie de l’humanité, sa mise en danger par les conflits guerriers et les réfugiés climatiques est chose trop inabordable. À cet âge-là (celui de la responsabilité politiques) on n'a pas le cœur assez grand.

Dans notre région des Hauts-de-ftance, nous connaissons aussi de telles tragédies avec les mêmes réponses politiques.

Comment oublier ce 24 novembre 2021, quand 27 migrants partis des environs de Dunkerque pour tenter le passage vers l'Angleterre, sont morts noyés dans la Manche ?

Deux survivants avaient alors expliqué que leurs appels à l’aide étaient restés sans réponse de la part des sauveteurs. L'enquête judiciaire, ouverte à la suite de ces déclarations, semble bien confirmer des dysfonctionnements graves chez les services de secours français, qui n’auraient effectivement envoyé aucune aide malgré de multiples appels. Douze heures se seraient écoulées entre la première demande de secours lancée par 33 migrants en détresse sur un canot pneumatique dégonflé au beau milieu de la mer et la découverte de 15 corps par un bateau de pêche passant par hasard dans la zone. Douze longues heures d'appels dans le vide. Et dire que ce siècle a déjà plus de vingt ans...

Parmi les 27 victimes, il y avait sept femmes, un adolescent de 16 ans et une enfant de 7 ans. Leurs appels de détresse n’auraient pas été pris au sérieux par le Cross ! C’est sûr, les candidats à la traversée clandestine et si risquée vers l'Angleterre ne pensent qu’à plaisanter. Ce qui est bien plus certain, c'est
que les services français et anglais se sont rejeté la balle. Il faut dire que le canot et ses 33 passagers
se trouvaient à la limite des eaux territoriales françaises et des eaux britanniques.

La Cimade, l'association de soutien qui s'occupe depuis très longtemps (et pour de vrai) des migrants et des réfugiés, affiche sa < consternation de voir qu'il y a eu beaucoup d'énergie donnée par les deux côtés, français et britannique, pour démontrer que c'était à l'autre partie de prendre en charge le sauvetage »

Le sort des migrants (des êtres humains en mouvement pour leur sécurité, faut-il le rappeler) est géré par des comptables et des policiers qui préfèrent ne s'intéresser qu'aux « passeurs ». Quel autre drame allons-nous découvrir demain dans les colonnes de la presse ?
Quand nos sociétés si avancées prendront elles conscience qu'il est barbare d'empêcher les hommes, les femmes et les enfants de vivre là où ils veulent.
 Let my people go.


A propos de Cuba. Lettre ouverte à Olivier Merlin, chef d'agence La Voix du Nord (édition du Boulonnais)



Évoquant une session de formation organisée par la JC du Pas-de-Calais à Boulogne-sur-Mer, le 11 novembre dernier, le chef d'agence de l'édition locale de La Voix du Nord, s'est fendu
d'un billet nauséabond à l'endroit de Cuba socialiste.

J'estime qu'il est du devoir d'un militant communiste de mener la bataille idéologique
et donc de réagir à la propagande hostile aux intérêts de notre classe de ce média bourgeois.

En solidarité aussi avec Lucas Panza, notre camarade violemment pris à partie, je lui ai donc écris (voir en pièce jointe).

Je vous invite à en faire de même :

Olivier Merlin
Chef d'agence
La Voix du Nord (Boulonnais)

omerlin@lavoixdunord.fr
boulogne@lavoixdunord.fr

Cliquez sur l'image pour l'agrandir



André Chassaigne pour une politique extrêmement offensive sur le nucléaire !



"On a perdu un temps" et une "énergie considérables" sur le nucléaire, a déploré mercredi le chef de file des députés communistes André Chassaigne, en plaidant pour une "politique extrêmement offensive" afin de pourvoir aux besoins en électricité.


"On a perdu un temps considérable. Tout simplement parce que pour la majorité, que ce soit avec les socialistes ou avec la République en Marche, il a fallu donner des gages à ceux qui étaient contre l'énergie nucléaire", a déploré le député, lors d'un entretien avec l'association des journalistes parlementaires (AJP).


L'"avancée que la France avait au niveau scientifique, technologique, au niveau du savoir-faire, s'est perdue ou atténuée du moins. Il faut une politique extrêmement offensive par rapport au nucléaire", a insisté l'élu du Puy-de-Dôme.


La question de l'énergie, déjà prégnante dans les débats budgétaires, va continuer de rythmer les prochains mois à l'Assemblée. D'abord avec l'examen d'un projet de loi sur les énergies renouvelables, puis avec l'arrivée d'un second texte du gouvernement pour accélérer le développement de l'énergie nucléaire, sur lequel les groupes de gauche pourraient avancer divisés, les communistes étant traditionnellement plus favorables au nucléaire.


Mercredi, la Première ministre Élisabeth Borne est également venu ouvrir un débat avec les députés sur la politique énergétique de la France.


Pour le groupe communiste, le député normand Sébastien Jumel y a plaidé pour un "mix énergétique équilibré, intelligent", entre nucléaire et énergies renouvelables.


"Pour les ENR, pas n'importe où, pas n'importe comment, pas avec n'importe qui et surtout pas sans les gens, pas sans les maires et sans le respect des territoires", a-t-il martelé.


"Les gros problèmes qu'on a aujourd'hui avec les éoliennes, avec le photovoltaïque en particulier, c'est que ce sont des productions énergétiques qui sont entre les mains de PME, de différentes entreprises, qui vont chercher des implantations qui ne tiennent pas forcément compte de l'intérêt général", a avancé M. Chassaigne.


"Je préfèrerais qu'il y ait une maîtrise publique de l'ensemble de la production énergétique et de la distribution dans ce pays, et non pas cet espèce de méli-mélo où l'on fait à peu près tout et n'importe quoi", a-t-il défendu.

par Front de Gauche Pierre Bénite

Sources TV5 Monde