François Sureau : "Le système d'Apollinaire consiste à aller au devant des choses. Il est allé au devant du cubisme, comme il est allé au devant de la guerre, dans le même mouvement. Il y a chez Apollinaire une part d'enfance." #le79Inter pic.twitter.com/zw33qcvXnE
— France Inter (@franceinter) March 26, 2021
Le "comique un peu sinistre" de la situation actuelle Concernant la situation actuelle, et la crise sanitaire, il explique : _"Ce qui me frappe, c’est le comique un peu sinistre (...). Il y a un côté père Ubu et les trois petits cochons. Quand les grands exécutants du système se mettent à douter, il y a quelques chose qui ne va pas. On assiste en réalité à un effondrement de 10 ou 20 ans de gestion technocratique de la société. C’est ce que décrit Marc Bloch dans "L’étrange défaite" en 1940". François Sureau évoque la défaite de 40, avec "150 militaires qui finissent par perdre la guerre en raison d’une faute technique, et après, ce corps qui a perdu la guerre, explique que c’est la faute des Français car l’esprit de jouissance l’a emporté sur l’esprit de sacrifice. On leur a dit en gros, 'vous avez trop lu Proust et Gide' et et j’ai eu bien des fois l’impression fâcheuse de ce transfert. Un gouvernement raisonnablement coupable s’en prend à un peuple innocent. En réalité, nous collaborons tous à ce transfert de responsabilité, la presse a été lamentable dans son absence d’esprit critique, j’ai entendu sur une chaîne un journaliste dire 'nous sommes là pour rassurer les Français'."Pour François Sureau, "il est à la fois de droite et de gauche, antimilitariste et pacifiste, et au combat. Il est de tous les cotés à la fois, ça échappe à notre manie de la binarité et du classement."
— France Inter (@franceinter) March 26, 2021
François Sureau : "Apollinaire n'est pas binaire. Il est à la fois de droite et de gauche, il est de tous les côtés à la fois, il y a quelque chose de polyédrique chez lui." #le79Inter pic.twitter.com/nAzXm1Wrip
La pandémie a aggravé des éléments qui existaient déjà et seront maintenus dans le droit commun, et "pour en sortir, il faudrait un puissant désir de liberté. Cela suppose chez nous de retrouver la conscience que ce qui nous constitue, c’est cette liberté aventureuse de laquelle tout doit procéder, en-deçà et au-delà de la politique".François Sureau : "Il y a, dans ce qui se passe aujourd'hui, un effet comique : on est chez Courteline et le père Ubu au royaume des trois petits cochons. J'ai reçu un message d'un ami préfet qui était lui-même tétanisé par la mécanique de l'attestation" #le79Inter pic.twitter.com/DB8Fjuqujw
— France Inter (@franceinter) March 26, 2021
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire