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Les mobilisations de septembre !


22 septembre et 29 septembre Greve Générale





mobilisation pour la paix et le désarmement




En envahissant l’Ukraine, V. Poutine a déclenché une tragédie au cœur de l’Europe avec son cortège de crimes, de destructions et de réfugiés. La multiplication des conflits qui sèment terreur et chaos porte en germe de nouveaux affrontements et de nouvelles violences contre les populations, en premier lieu contre les femmes.

OTAN sort renforcée de cette escalade guerrière, légitimant les logiques de confrontation qui conduisent à une remilitarisation de l’Europe, à une augmentation des dépenses d’armement, alors que ce commerce affiche déjà une insolente prospérité. Elle entend aussi passer d’un rôle régional à un rôle global afin d’intervenir sous toutes les latitudes. Y compris, le cas échéant, contre la Chine.

Quelles que soient les divergences politiques avec tel ou tel État, aucun peuple du monde n’a intérêt à cette militarisation des relations internationales. Les défis mondiaux ne se résoudront pas dans la guerre. Et l’Europe n’a rien à gagner à l’opposition entre le bloc occidental et le reste du monde.

LES MENACES POTENTIELLEMENT DÉVASTATRICES DES GUERRES ET DES ÉCONOMIES DE GUERRE, NOUS ÉLOIGNENT DES GRANDS DÉFIS HUMAINS ET DE CEUX QUI MENACENT LA PLANÈTE : le réchauffement climatique avec sa succession de catastrophes (sécheresse, inondations, montée des océans, pollution, destruction du vivant…) ainsi que les insécurités humaines (économique, alimentaire, sanitaire, énergétique…). Les inégalités mondiales croissantes face à ces défis sont à la source de nouvelles conflictualités.

Les guerres, le changement climatique et les diverses formes d’insécurité ne sont pas étrangers les uns aux autres. La combinaison des activités humaines sur la nature, avec la course aux profits, le productivisme, la prédation des ressources naturelles, détruit notre patrimoine commun.
Les richesses du monde, le travail humain, la science et les technologies doivent servir l’avenir du genre humain et de la planète et non pas la sophistication des guerres et des armements.

ENSEMBLE, OUVRONS D’AUTRES VOIES.

Les défis contemporains ne connaissent pas les frontières et ne se régleront qu’à l’échelle globale.Développons la solidarité humaine, car personne ne gagnera contre les autres.
Mettons fin à la course aux armements et à la nucléarisation du monde qui sont des obstacles à l’émergence d’un nouvel ordre mondial plus juste et plus durable.

Elles confortent les systèmes de domination. Les milliards qui partent dans le fracas des bombes et détournent d’immenses richesses seraient plus utiles dans l’élaboration de grands projets communs pour l’humanité, dans le respect de la souveraineté des peuples, la justice sociale, la démocratie, la liberté, le partage des connaissances et la métamorphose écologique, conformément à la Charte des Nations unies et aux huit domaines de la culture et de la paix définis par l’Unesco. Cela ne se fera pas sans coopération, sans désarmement, ni processus d’élimination des armes nucléaires.

Même s’il est étroit dans ce monde de fracas, le chemin existe pour bâtir un projet global de sécurité humaine. Les voix des peuples unis et des organisations de la société civile peuvent être efficaces, permettant, dans un cadre multilatéral, de construire une paix durable.



Manif 22 septembre Santé


Jeudi 22septembre, rendez-vous à 14h, Porte de Paris à Lille pour la manifestation régionale des soignants et des soignantes ! Lits, services et hôpitaux fermés, personnels exténués... Ça suffit ! Agissons, réagissons

 


29 septembre journée d'action contre la vie chère

 

Désaccord entre LFI et les syndicats sur les suites à donner au 29 septembre...





Les forces de la coalition des partis de Gauche et écologistes mise en place pour les législatives (Nupes), avec des syndicats (CGT, Solidaires, Unef…) et des associations comme Oxfam et Attac, se sont réunies pour échanger sur les enjeux des actions des 22 et 29 septembre et pour envisager les suites.


D'entrée, Mélenchon a affirmé la responsabilité de : «  l’Union populaire (…) d’organiser le peuple  » dans la rue. Cette confusion des rôles n'a pas aidé à une discussion sereine et constructive. «  Pas la peine de le cacher, la discussion est rendue plus difficile par les déclarations inappropriées de Jean-Luc Mélenchon, assure Christian Picquet (PCF). Il a bousculé ce qui avait été construit dans le communiqué de presse commun fin août. » « Sans un esprit de coconstruction, ni de respect, il sera très compliqué de continuer à échanger » souligne Céline Verzeletti pour la CGT.

Le dernier texte, signé par un large spectre de la gauche sociale et politique, mettait la priorité sur les dates des mobilisations syndicales des 22 et 29 septembre. Une position encore partagée par les communistes et les écologistes, qui ne ferment toutefois pas la porte à une initiative nouvelle pour octobre.

Pour autant, les organisations présentes ont fait part de leur volonté de poursuivre le travail de rassemblement. « Le contexte social dégradé, la politique de Macron et l’extrême droite qui se renforce toujours plus nécessitent de bâtir un front commun », note la secrétaire confédérale de la CGT.

Partis, syndicats et associations se réuniront à nouveau le 4 octobre, après les mobilisations de septembre. En revanche, Solidaires a d’ores et déjà dit non à la marche nationale à Paris. « La grosse priorité est la réussite du 29 septembre », insiste son représentant, Simon Duteil.

Dès la sortie de la réunion, les Insoumis ont fixé la date du 16 octobre pour leur marche. Une marche qu’Aurélie Trouvé veut « la plus massive possible », et un dimanche en complémentarité « avec les journées de grève organisées en semaine par les syndicats ».

L'initiative est donc réglée, la date fixée et le contenu également, ralliée par le PS et EELV quoique disent les autres partenaires de gauche. Certains peuvent être mécontents tant l'impression d'être chapeauté par une organisation hégémonique qui décide de tout est manifeste ! Pour Aurélie Trouvé cette accélération du calendrier se justifierait « par les annonces du gouvernement » sur la réforme des retraites et par « une cure d’austérité annoncée dans le projet de loi de finances ».

La date est jugée trop proche des actions syndicales, et un des points d’achoppement porte sur la forme de l’initiative. «  La mobilisation du 29 septembre partout en France est déjà un travail quotidien pour nos militants dans les entreprises, insiste Céline Verzeletti. Organiser en plus une marche nationale à Paris le 16 octobre n’est pas possible.  »

« Le PCF est préoccupé par la prise d’initiatives qui donnerait l’image d’un éparpillement  », mesure Christian Picquet, ne voulant pas « opposer les actions qui permettent de franchir un pas dans la construction du rapport de forces face à Macron et au Medef ».

La priorité pour tous est dans un 1er temps la réussite des actions du 22 septembre dans la santé et le tous ensemble interprofessionnel du 29 septembre qui ciblent tout autant le gouvernement et sa politique, et les entreprises publiques et privées, le capital. On verra en marchant les suites à donner. Prochain rendez-vous le 4 octobre.






Retraites : les finances sont au vert. A quoi joue Macron ?


Le rapport annuel du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) dément largement les prévisions catastrophistes en matière de retraite. Elles étaient pourtant attendues par le gouvernement, comptant sur le report de la sortie du rapport en septembre pour tenter de justifier sa réforme.

Le rapport montre de façon très claire, que le système est actuellement excédentaire de près de 900 millions d’euros, en 2021, et devrait dégager un excédent de 3,2 milliards d’euros en 2022 (soit 0,1 point de PIB).

Certes, le système serait ensuite, selon les calculs du COR, légèrement déficitaire dans les années à venir (0,4 point en moyenne) mais cela tient largement aux hypothèses retenues dont on peut contester le choix. Ces hypothèses ont été revues depuis le dernier rapport sous la pression d’un gouvernement en manque d’argument pour faire passer une nouvelle réforme des retraites rejetée très majoritairement par l’ensemble des Français.

Il n’y a pas plus d’aggravation des finances à moyen et long terme.

Le COR a, en effet, fait le choix de réviser à la baisse ses hypothèses de croissance. Il privilégie dans la pratique un scénario caractérisé à la fois par un taux de croissance très faible (1% par an), associé à un taux de chômage élevé (7%). Ce taux de croissance est inférieur à celui retenu par le COR depuis plusieurs années (un scénario central de croissance de la productivité de 1,3%, avec une fourchette allant de 1% à 1,8%, contre 0,7% à 1,6% dans les scénarios actuels).

Le paradoxe est que le taux de chômage retenu par le COR (7% sur le long terme) serait ainsi supérieur à celui retenu par le Gouvernement dans ses dernières prévisions (5%), ce qui conduit le COR à faire l’hypothèse d’une quasi-récession entre 2027 et 2032, pour faire monter le chômage de 5% à 7%. Cette augmentation artificielle du taux de chômage contribue par conséquent à l’aggravation artificielle du déficit.

Quoi qu’il en soit, la part des retraites dans le PIB serait quasiment stable sur l’ensemble de la période, avec une part des retraites de 14,2% en 2050 et de 13,7% en 2070 (contre 13,8% du PIB en 2021).

Il est essentiel de noter que cette stabilité serait due à la fois à un recul de l’âge de la retraite de 62,4 à 64 ans résultant des effets de la réforme Touraine de 2014 (donc une chute de la durée de vie passée en retraite) et à une chute massive du revenu relatif des retraités par rapport aux actifs. La pension moyenne passerait de 50% du salaire moyen en 2021 à 42% en 2050 et 34,8% en 2070.

Comme dans les précédents rapports, c’est donc la baisse des retraites qui permet de contenir la croissance des besoins due à l’augmentation de la part des retraités par rapport aux actifs.

L’objectif recherché par le Gouvernement et le patronat est donc bien de baisser le niveau des retraites par répartition pour ouvrir la voie au développement de l’épargne-retraite donc de la capitalisation.

A contrario, les chiffres du rapport démontrent que la garantie de bonnes retraites avec un retour au droit à retraite à 60 ans est un objectif à notre portée. Il faut dégager les ressources nécessaires en augmentant les salaires, en développant l’emploi stable et qualifié et en remettant en cause les exonérations de cotisations sociales.

De même, il est clairement démontré que ce sont les non-recrutements et la non-revalorisation dans la Fonction publique qui dégradent le système. Pour la CGT, les solutions sont très simples : une revalorisation importante du point d’indice et des embauches massives qui sont absolument nécessaires afin de répondre aux besoins des usagers.

Augmenter les salaires et l’emploi est au cœur de la journée d’action interprofessionnelle du 29 septembre. Réussir cette journée contribue donc aussi à créer le rapport de force nécessaire pour gagner de bonnes retraites.

Sources site CGT Publié le 15 septembre


29 Septembre : ON Y VA


Qui a peur du 29 septembre ?


Le patronat et le pouvoir certes, mais aussi ceux qui préfèrent tourner en rond autour des polémiques que de pousser à l’actions toutes celles et ceux qui, dans le monde du travail, des plus jeunes aux plus vieux, doivent reprendre l’initiative.

Reste aux syndicats et associations à faire leur boulot pour empêcher le mouvement d’être dévoyé par les provocations du pouvoir appuyé par des spécialistes de la "révolution" contre les organisations ouvrières qui sortent comme par miracle du chapeau dès que les syndicats sont dans la rue.

Yvon Huet

La CGT propose 10 mesures d'urgence pour les salaires et le pouvoir d'achat :



L’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes
La reconnaissance des diplômes dès l’embauche et le paiement de la qualification
Un revenu de remplacement pour tou·te·s les privé·e·s d’emploi au minimum au niveau du Smic !
L’augmentation des pensions des retraité·e·s avec un niveau minimum de 2 000 euros brut
Une allocation d’autonomie pour les étudiant·e·s et les jeunes en recherche d’un premier emploi et une augmentation des salaires pour les apprenti·e·s
Encadrement à la baisse des loyers et plafonnement de la quittance à 20 % du revenu des ménages
Abaisser le taux de TVA à 5,5 % sur les produits de première nécessité
La baisse des prix des carburants, en ponctionnant sur les revenus du capital des entreprises multinationales du secteur pétrolier
L’arrêt des exonérations de cotisations sociales et fiscales et le conditionnement des aides publiques aux entreprises

SOUTIEN TOTAL AUX CHEMINOTS GRÉVISTES !

Communiqué

Depuis quelques heures, se développe une surenchère médiatique alimentée par les interventions de la direction SNCF, contre les cheminots grévistes.
Cette attitude ne participe pas à la compréhension de la situation et à la recherche de solution, au contraire.
La Fédération CGT refuse de participer à ce spectacle médiatique mais estime nécessaire d’apporter des clarifications sur la situation.

Il n’y a aujourd’hui aucun préavis national de grève CGT à la SNCF.

En revanche, depuis plusieurs mois, des conflits locaux éclatent parce que la situation est intenable pour les cheminots et que la Direction refuse toute négociation centrale. Au fur et à mesure que les collectifs de travail « craquent », des grèves locales sont donc déclenchées. Elles ne sont pas coordonnées entre elles, mais elles peuvent se retrouver sur la même période comme c’est le cas aujourd’hui avec le conflit du Transilien, la grève de l’Axe TGV Sud-Est et plusieurs grèves sur les réseaux TER. Il ne s’agit pas de « cibler les vacances », comme cela a pu être dit par des esprits mal intentionnés, puisque cela n’a aucun sens au Transilien ou au TER. Les cheminots réagissent collectivement lorsque le ras-le-bol atteint son maximum.

Depuis deux mois, nous vivons une accélération de cette situation, et il est probable qu’elle se prolonge en 2022 si la Direction continue à refuser de répondre aux problèmes soulevés, à savoir les questions d’emplois et de rémunération.

Par exemple, la Direction SNCF profite du COVID pour supprimer en catimini des trains qu’elle juge « non rentables », notamment des TGV. Or, une large partie de la rémunération des conducteurs (et c’est vrai dans d’autres métiers) est liée à la charge de travail. Les conducteurs ont donc subi une baisse de rémunération de 200 € par mois en moyenne depuis le début de l’année. Ce n’est pas acceptable !

La CGT a proposé une refonte de la prime traction pour éviter ces situations. La Direction a refusé en bloc la proposition. Donc les conflits éclatent depuis plusieurs mois dans les Établissements Traction. Le conflit du TGV Atlantique, il y a quelques semaines, aurait dû faire prendre conscience à la Direction SNCF que nos alertes étaient sérieuses. Mais celle-ci a préféré temporiser et régler uniquement la situation Atlantique. C’est donc bien elle qui a la « culture de la grève » puisqu’elle n’apporte de réponse aux problèmes que lorsqu’un conflit éclate.

Ce n’est pas spécifique aux agents de conduite : les agents d’entretien du Matériel, ceux de l’Equipement, les contrôleurs, les agents des gares, les agents de la Police ferroviaire, et bien d’autres, expriment leur mécontentement sous différentes formes depuis des mois, sans obtenir satisfaction. Ce n’est donc pas à nous qu’il faut faire le reproche de l’absence de négociations.

Concernant l’emploi, le rythme des suppressions s’est encore accéléré, dans une logique purement financière, et cela impacte gravement la qualité de la production. Sur certaines lignes, nous ne pouvons plus faire rouler que la moitié des trains parce que nous manquons de personnel de conduite, de contrôleurs, ou parce que les visites d’entretien règlementaires n’ont pas pu être faites sur le matériel roulant. Là encore, le coup de colère du Conseil Régional Hauts-de-France aurait dû alerter la Direction SNCF. Mais une nouvelle fois, elle a préféré temporiser et n’apporter qu’une solution sur la « zone chaude » en débloquant 200 recrutements sur ce service.

Nous n’avons plus les moyens de produire en qualité mais malgré cela, la Direction continue à faire des restructurations de service les unes derrière les autres, sans que personne ne comprenne plus rien de leur logique ou de leur utilité, ce qui démoralise grandement les collègues.

Le Gouvernement n’est pas exempt de responsabilité au contraire. En enfermant le système ferroviaire dans une équation économique intenable, il est à l’origine des problèmes actuels.

La CGT ne taira pas les revendications des salariés, même si on la traîne dans la boue dans les médias.
La seule solution aux crises actuelles à répétition, c’est d’apporter des réponses aux revendications.

Mobilisation nationale du personnel soignant à Paris, ce 4 décembre 2021 : les leçons à en tirer, par Jean LEVY


On comprend la colère, et même le désespoir, du personnel soignant : cela fait des années et des années - donc tout au long de la présidence Macron - que l'hôpital est dépecé systématiquement par le pouvoir en place. Hôpitaux de proximité fermés, des milliers de lits supprimés ( Et ça continue pendant les vagues successives de la pandémie...), du personnel réduit à la portion congrue, mal payé, privés de considération.



Et tout cela au nom de la rentabilité : il faut, pour le pouvoir en place, que les établissements de soin rapportent de l'argent. C'est pourquoi les gouvernements successifs ont voulu gérer les hôpitaux comme non plus comme des lieux de soin au service de la population, mais comme des sources de profit privées.

Le personnel soignant en colère froide manifeste aujourd'hui nationalement à Paris et souhaite rencontrer Olivier Véran, le ministre de la Santé.

Faut-il qu'il sache qu'Emmanuel Macron l'a choisi à ce poste justement parce qu'il est un "spécialiste" de la rigueur budgétaire dans le domaine des hôpitaux : en effet, il avait été recruté par François Hollande, Président, et sa ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, justement pour rendre "rentables" les établissements de soin.

Un spécialiste, en quelque sorte, recruté comme ministre de la Santé par Emmanuel Macron.

Le personnel soignant qui, par ses nombreuses mobilisations au cours des années passées, avait tenté d'alerter l'opinion sur l'état lamentable de l'hôpital public, doit rester vigilant et savoir que ce qu'il combat aujourd'hui n'est pas le fruit d'erreurs de gestion des pouvoirs en place, donc de celui d'Emmanuel Macron, mais d'une politique délibérée menée par lui, comme celle qui consiste à faire payer les chômeurs le coût des retraites pour préserver le taux de profit des milliardaires de l'économie et leurs dividendes monstrueux.

Cette politique de classe est assumée par l'ancien associé gérant de la Banque Rothschild, au nom et au profit des milliardaires qui ont mis la France en coupe réglée.

Le personnel soignant, qui n'en peut plus, doit savoir que le combat qu'il mène contre le monstre , s'attaque à une de ses tentacules, celle qui s'attaque à la Santé. Et en tirer politiquement les conséquences;

Jean LEVY


"LA GUADELOUPE N'ACCEPTE PLUS LE MÉPRIS" FÉLIX FLÉMIN, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PARTI COMMUNISTE GUADELOUPÉEN Mardi 23 Novembre 2021

Depuis une semaine, la grève générale et la révolte se sont ajoutées aux manifestations qui durent depuis quatre mois. Un nouvel épisode qui illustre les maux béants de l’archipel. Félix Flémin, secrétaire général du Parti communiste guadeloupéen, expose les raisons et le contexte de cette révolte.

"La Guadeloupe n'accepte plus le mépris" Félix Flémin, secrétaire général du Parti communiste guadeloupéen
Parti du refus de l’obligation vaccinale, le mouvement de contestation en Guadeloupe s’est étendu très rapidement : aux manifestations ont succédé une grève générale, puis des nuits d’émeute. Une véritable révolte qui n’est pas sans rappeler les multiples épisodes similaires de l’histoire de l’archipel, dont la dernière en date en 2009. Félix Flémin, secrétaire général du Parti communiste guadeloupéen, en expose les raisons et le contexte.

La grève générale qui a débuté le 15 novembre et le mouvement de contestation émaillé de violences sont souvent présentés comme « antivaccin ». Quelle est la réalité sur place ?

FÉLIX FLÉMIN Cette semaine de mobilisations fait suite à deux mois de manifestations et de revendications sans aucun retour. Le gouvernement est resté sourd aux demandes de l’intersyndicale du LKP, notamment de ne pas contraindre à l’obligation vaccinale des personnels soignants, de la restauration, des pompiers, et de prendre en compte la réalité et le contexte de la Guadeloupe. La colère a grandi sur des propos méprisants : les Guadeloupéens ont été traités d’alcooliques, de superstitieux, et même de vaudous. Ce mépris a émané de ministres comme Olivier Véran et Sébastien Lecornu, avec des propos qui n’avaient pas vocation à apaiser et comprendre mais à contraindre. La Guadeloupe ne l’accepte plus.

Il n’est pas anodin que le point de départ concerne la question de la santé, un sujet sensible en Guadeloupe ?


FÉLIX FLÉMIN Oui, il faut comprendre le contexte. La Guadeloupe est durement touchée, avec près de 1 000 morts du Covid. Mais c’est aussi lié à d’autres facteurs : l’état de délabrement du CHU, sous-équipé, qui ne compte que 35 lits de réanimation. Ensuite, d’une absence depuis des années de politique sanitaire : exemple avec le diabète, une comorbidité très importante ici. Il existe une loi de 2007 sur le taux de sucre dans les aliments : elle n’est toujours pas appliquée, faute de décrets, car l’industrie agroalimentaire s’y refuse. Et quand Emmanuel Macron vient en Guadeloupe jouer les épidémiologistes et dit qu’il n’y a pas de lien entre chlordécone et cancer, c’est une parole de mépris. On comprend qu’il y ait une forte défiance vis-à-vis de la parole publique.

La Guadeloupe connaît une résurgence régulière de manifestations et de révoltes. Quel en est le terreau politique et social ?

FÉLIX FLÉMIN Il est toujours le même : 40 à 45 % des Guadeloupéens vivent en dessous du seuil de pauvreté – pourtant plus bas qu’en métropole – 61 % des moins de 25 ans sont au chômage. Voilà la réalité d’un pays maintenu dans une économie de rente, sans aucun développement économique réel, et qui subit une double exploitation capitaliste et coloniale. C’est ce qui explique la permanence de ces combats.

Y a-t-il un lien avec le mouvement de contestation de 2009, symbolisé par le LKP ?

FÉLIX FLÉMIN Le processus est différent mais les revendications perdurent, par exemple pour la vie chère qui n’a pas cessé malgré les engagements de l’État. De même que la question de l’eau, déjà posée en 2009. Rien n’a été fait, il n’y a toujours pas de véritable service public de l’eau. C’est cela, la réalité du peuple guadeloupéen : on peut envoyer autant de GIGN qu’on veut, la question de fond, c’est le mépris colonial, la relation de la France avec la Guadeloupe.

Le gouvernement a reçu, ce lundi, sous l’égide de Jean Castex, des élus guadeloupéens. Quelles réponses attendez-vous de l’État ?

FÉLIX FLÉMIN On constate d’abord que c’est la mobilisation qui a contraint le gouvernement à accepter le dialogue. Sur le fond, nous considérons que ce n’est pas en convoquant les Guadeloupéens à Paris que nous réglerons les problèmes. Encore une fois, cela renvoie au colonialisme. Quand il y a des problèmes à Marseille, Macron y va. Nous avons besoin de véritables négociations : surseoir d’abord à l’obligation vaccinale, répondre au besoin de l’accès aux soins, rétablir les salariés suspendus, élaborer un plan d’urgence, notamment pour la jeunesse. Que le gouvernement vienne discuter avec les Guadeloupéens, l’intersyndicale, les organisations politiques. Nous, le PCG, sommes porteurs de propositions politiques de fond, d’une souveraineté partagée. Les munitions ne seront jamais une réponse à la situation de la Guadeloupe.

Mardi 23 Novembre 2021
Benjamin König
L'Humanité

Pouvoir d'achat : Fabien Roussel appelle les Français "à la mobilisation devant les préfectures" dès "ce week-end"

Le candidat communiste à la présidentielle 2022 donne "deux rendez-vous aux Français" pour faire remonter leur colère au président de la République : devant les préfectures, ce week-end, et à Paris le 21 novembre.


"Il faut que les Français se mobilisent dès maintenant", contre la hausse du coût de la vie, a déclaré Fabien Roussel, candidat du PCF à la présidentielle 2022, lundi 18 octobre sur franceinfo. "J'appelle à la mobilisation devant les préfectures, pour demander aux préfets et aux sous-préfets, partout, qu'ils remontent auprès du gouvernement la colère des Français, leurs attentes à ce que les factures baissent et à ce que les salaires et les pensions augmentent."

Le candidat PCF à la présidentielle Fabien Roussel appelle à "des mesures à prendre tout de suite, dans le cadre des discussions que nous avons au Parlement, notamment sur le budget de la Sécurité sociale". "On peut ramener la CSG sur les retraites à zéro et tout de suite donner du pouvoir d'achat à nos retraités. On peut décider d'augmenter les salaires tout de suite et de donner un vrai coup de pouce au smic. Et on doit agir sur les factures de gaz et d'électricité. Il y a 30 % de taxes que l'on peut baisser immédiatement sur ces factures."
"La vie chère, c'est terminé"

Pour Fabien Roussel, l'heure à la mobilisation. "Je donne deux rendez-vous aux Français",lance-t-il sur franceinfo. Le premier devant les préfectures "à partir de ce week-end" : "Interpellons les préfets, faisons remonter au président de la République que la colère gronde !" Le deuxième est "un grand rassemblement sur le thème du pouvoir d'achat, de l'emploi, des salaires et des retraites" à Paris, dimanche 21 novembre, place Stalingrad. "Soyons des milliers à manifester et à exiger des mesures tout de suite pour retrouver du pouvoir d'achat et dire la vie chère, c'est terminé."

PCF: COMMUNIQUE DE PRESSE DU PCF DU NORD ET DU PAS DE CALAIS


 

Sortir de cette violence sociale


Plus le président parle seul, notamment ces derniers jours sur les réseaux sociaux, plus le nombre de manifestants grandit, samedi après samedi. Il faut que la colère populaire soit puissante pour que tant de citoyens défilent ainsi dans les rues au cœur de l’été, dans tant de villes.

Ces mouvements n’empêchent d’ailleurs pas la vaccination de progresser, sans pour autant encore combler les retards accumulés dans toutes les catégories d’âge.

A l’Elysée, comme dans quelques grands médias, il a été décidé de ne montrer de ces actions populaires que les mots d’ordre minoritaires les plus nauséabonds ou des exactions isolées afin de discréditer toute personne qui doute, et surtout pour braquer les projecteurs le plus loin possible des problèmes politiques, juridiques, sociaux que pose le passeport-sanitaire tel qu’il a été voulu en haut lieu.

Une abjecte pancarte antisémite brandie par une ancienne candidate de l’extrême droite est très utile au pouvoir. Et le suivisme du Conseil constitutionnel, approuvant les grandes lignes de la loi dite « d’urgence sanitaire », ne change rien au fait qu’elle est surtout un outil de reflux des libertés publiques et un couteau aiguisé entaillant encore davantage le droit du travail.

C’est la raison fondamentale pour laquelle, à l’unisson, les forces de gauche ont combattu le texte gouvernemental et ont ensemble voté contre.

Les enjeux sanitaires sont devenus le prétexte d’un basculement vers un autoritarisme aux allures démocratiques, et d’une accélération de la violence sociale envers les travailleurs.

Pire, le pouvoir tente de fracturer et de diviser encore plus la société, en demandant à une partie d’entre elle de contrôler l’autre.

Du reste, tout en approuvant la loi, le Conseil constitutionnel a relevé que les dispositions de celle-ci « portent atteinte à la liberté d’aller et venir, en ce qu’elles sont de nature à restreindre la liberté de se réunir, au droit d’expression collective des idées et des opinions ». Rien que cela ! Mesure-t-on la gravité d’un tel jugement de la part du gardien de la Constitution française ?

A rebours, la liberté totale de circulation des capitaux, elle, n’est pas entravée par cette loi, la fameuse liberté « d’entreprendre » non plus à l’instar de la liberté de l’infime minorité des possédants d’amasser de colossales fortunes sur le dos de l’immense majorité.

Le si sérieux, si angoissant enjeu sanitaire n’est que le prétexte pour sécuriser toujours plus l’oligarchie financière, numérique, pharmaceutique et industrielle alors que l’insécurité du travail grandit.

Curieux qu’il soit possible de circuler librement dans le métro et dans les trains de banlieue, alors qu’à la porte de l’usine ou du bureau l’employeur est tenu de devenir un agent de contrôle, habilité à disposer des données de santé de ses employés.

On ouvre ainsi la possibilité pour l’employeur de décider si celui qui travaille pour lui est apte à le faire ou non. Ce pouvoir était jusque-là dévolu à la médecine du travail, étouffée par les cures d’austérité.

Une subordination supplémentaire est donnée à l’employeur sur le salarié. La loi lui impose de suspendre la rémunération et l’activité de ce dernier s’il n’est pas vacciné et lui permet de rompre le contrat de travail dans des conditions bien plus défavorables pour le travailleur que le licenciement puisqu’il n’aura droit à aucune indemnité de départ « forcé ».

C’est une violence sociale sans nom contre les plus fragiles, les plus modestes et les plus pauvres qui ont du mal à se faire vacciner.

Présenté au nom de « l’intérêt général », ce texte a bien un contenu économique et politique. Demain, ces mêmes mécanismes de la société du contrôle généralisé pourront être réactivés pour combattre un choc économique ou un événement majeur touchant la nation. Ce n’est plus « la guerre au virus », c’est l’amplification de la guerre de classes.

Si le pouvoir avait décidé l’obligation vaccinale pour toutes et tous, le débat se déroulerait à l’extérieur de l’entreprise et ne modifierait pas la relation du citoyen avec le travail. La question sanitaire deviendrait un enjeu populaire, à condition que le président de la République cesse de remplacer les scientifiques et les médecins de toutes disciplines, qu’on cesse les mensonges et les propos contradictoires tenus depuis plus de 18 mois sur les masques, les tests, les respirateurs, puis sur les vaccins et les centres de vaccinations éloignés des populations les plus modestes.

En se plaçant toujours au premier rang à la place des scientifiques et du corps médical, le président entraine la science dans le discrédit de la parole publique.

Un consensus ne peut se construire sur la vaccination qu’à la condition d’une information exacte, respectueuse des citoyens, comprenant des débats contradictoires entre scientifiques lorsqu’il existe des points de doutes sur tel ou tel aspect de la vaccination et des mesures de protection.

A la condition aussi que les enjeux de santé et donc d’un nouveau développement de nos systèmes de santé, prennent en compte les formations et les embauches nécessaires ainsi que l’amélioration substantielle des rémunérations des personnels soignants.

Enfin, on n’éradiquera pas la pandémie en un seul pays.

La France, plutôt que de suivre les trusts pharmaceutiques à l’Organisation mondiale du commerce, s’honorerait à prendre part à la bataille mondiale pour la levée des brevets et à impulser une nouvelle coopération mondiale afin de permettre à tous les peuples d’accéder à des vaccins efficaces. Ce serait plus utile que de vendre des Rafales et autres engins de mort.

Au lieu de tout cela, le pouvoir macronien joue la stratégie de la peur et de la tension, de la division et du mépris à l’égard de celles et ceux qui s’expriment, voulant à tout prix les classer dans le camp d’un obscurantisme qu’il a lui-même contribué à développer, notamment en janvier, en faisant fi des recommandations du conseil scientifique.

Le président veut se présenter en homme de raison et de « la réforme » et donc susceptible d’être le seul à rassembler à quelques mois des élections présidentielles et législatives. Tel est son cap : répondre aux exigences des grands groupes industriels et financiers tout en rassurant à droite pour gouverner toujours plus « à droite » s’il était réélu.

Plus que du vaccin, c’est de cette suffisance, de ces choix au seul service des plus fortunés, de la vente du pays à l’encan que ne veulent plus nos concitoyens qui manifestent comme celles et ceux qui ne le font pas. Aucun progressiste ne peut laisser advenir ce scénario catastrophique. Des alternatives progressistes doivent être mises en débat pour ne pas laisser nos concitoyens enfermés dans une tenaille empêchant toute alternative de progrès, de développement humain et environnemental.

Patrick Le Hyaric



1er Mai Arras en photos













 

Après l'agression fasciste du cortège du 1er mai à Paris


Depuis l’attaque en règle subie par le cortège du 1er mai, il est très instructif de regarder sur les réseaux sociaux qui sont ceux qui revendiquent d'y avoir participé , ceux qui justifient, approuvent ou encouragent ces fascistes à l’œuvre.


Sur leur profil d’intervenant, aucun salarié, aucun en lien avec les luttes sociales en cours. Sur leur page, mur, ou autre appellation, aucune dénonciation du pouvoir ou du patronat. Toujours serti dans un vocabulaire de haine, un ennemi la CGT, et au travers elle un syndicalisme qui leur est totalement étranger. Un syndicalisme qu’ils accusent de pactiser avec le patronat, eux qui n’ont jamais fait un jour de grève et qui pour le plus grand nombre n'ont pas besoin de la solidarité pour s'assurer d'un repas par jour.

Des discours de haine sociale et de classe proférés avec un discours qui se prétend révolutionnaire et qui reprend la vulgate des ligues factieuses de 34 contre le monde du travail.

Il est bien nécessaire de qualifier les faits pour savoir comment isoler et, s’ils renouvellent, combattre ceux qui les commettent. Que certains parmi les spectateurs, défensifs devant l’accusation de fascisme, aient pu invoquer une infiltration par des petites frappes issues de "génération identitaire" montre déjà qu’il n’y a pas de doute sur la nature des méthodes. Et si infiltration il n’y a pas, c’est donc bien que les méthodes permettent de qualifier les faits.

Leur accusation contre les militants assurant la sécurité du cortège et s’opposant aux infiltrations dans celui-ci est un vieux classique de la provocation policière ou (et) des groupes factieux. Comme Papon au soir de Charonne, ils crient à leur légitime défense. Mais que venaient-ils faire là et pourquoi ainsi équipés ? Pourquoi pour commettre leur forfait s’en sont-il pris prioritairement au cortège des sans-papier marquant ainsi un choix dont le racisme à l’évidence n’est pas absent -renvoyant à certains mots d’ordre sur quelques ronds-points, privilégiant de plus un point du cortège permettant des interventions de la police en phase avec la défense des intérêts patronaux.

Le rôle du S.O. de la CGT est d'assurer la protection du cortège des manifestants et D'INTERDIRE SON FRACTIONNEMENT, garantie de sécurité des participants ET responsabilité des organisateurs. Ce mode de fonctionnement y compris les conditions de déplacement du cortège font partie du droit de manifestation.

Ceux qui tentent de s'infiltrer ou de couper le cortège – qui se comportent comme des coucous agissant comme des hyènes - sont repoussés avec des méthodes qui sont au diapason de celles utilisées par ceux qui s’y risquent. C'est ce qui s'est passé hier.

Allez donc demander à ceux qui tentent ces opérations pourquoi il le font et pourquoi dès que possible à proximité de compagnie de CRS permettant cumul des violences et arrêt de la manifestation ? Pourquoi ils privilégient les cortèges syndicaux affichant ainsi, choix et pratiques, leur cible réelle ceux qui se battent au quotidien contre le patronat et son pouvoir.

Les BB-GJ d'hier se sont affichés comme les parfaits supplétifs du Préfet de Police et cireurs de pompe du locataire de Beauvau. Cela avec les méthodes des fachos qui tentent à Lyon de mettre la Croix Rousse et l'université sous leur coupe, ou de Génération Identitaire (violence contre les sans-papiers compris) sur les frontières. Au soir de ce 1er mai, le MEDEF a dû sabrer le champagne et trinquer à leur santé.

Quand il prend des coups sur la joue gauche le monde du travail ne tend pas la joue droite mais se sert de ses poings. Et il continuera de s’en servir.

Les Gapone du boulevard Voltaire par leur façon d’agir signe une pratique politique ; et une fois encore, toute pratique est pratique d’une théorie, art de la provocation compris.

Il est certain que la CGT saura tirer enseignement de ce qui vient de se passer. L’histoire ne repassera pas deux fois ces plats, leurs porteurs risqueront d’avoir quelques difficultés concrètes et durables à tenter une 3e s’ils en avaient encore l'envie.

Que cette provocation à la Papon se produise une semaine après un appel à la sédition et le discours du matin même de la Führerin de la haine disant qu’elle avait reçu le message indique bien pour qui roulent les agresseurs du 1er mai.

Tous les présents ont pu noter la marque identitaire des agresseurs ostensiblement en tenue commando des BB ou revêtus de gilet jaune fluo. Après les infiltrations de secteurs entiers des G.J. par l’extrême droite, racisme et anti-syndicalisme comme credo, cela ne surprend pas.

Il va bien falloir que les donneurs de leçons défendant sans discernement les actes de ces G-J prennent position et disent où ils se situent face à cette situation qui ne peut se satisfaire du flou artistique. 

La filière Gapone et Kayser serait elle réactivée ?

Petit Rappel:  Gapone: agent provocateur de la police tsariste qui permis le massacre du Dimanche Rouge en janvier 1905 à Moscou .

Brigadier Kayser: fonctionnaire de police qui, lors de la manifestation des sidérurgistes le 23 mars 1979, en tenue civile a été surpris et intercepté par le SO de la CGT quand il lançait des projectiles sur les forces de police pour donner un alibi permettant de charger le cortège.


Pour un 1er mai de lutte et d'espoir -

Voilà plus d’un an que nous sommes confronté.es à une crise sanitaire et sociale sans précédent. Soignant.es, enseignant.es, étudiant.es, les travailleur.ses sont à bout, asphyxié.e.s par le virus de la pandémie autant que par le virus libéral.

Pour le 1er mai, jour de lutte pour les droits de travailleur.ses, nous leur disons : nous sommes à vos côtés, nous nous battons tous les jours pour permettre à notre pays de reprendre la main sur nos moyens de production et nos outils de travail.



Le gouvernement Macron détricote jour après jour les conquis sociaux nés de la Seconde guerre mondiale et du programme des Jours Heureux. Grâce aux mobilisations sociales, nous avons réussi à le faire reculer sur la réforme des retraites, mais la lutte doit se poursuivre contre la réforme de l’assurance chômage, contre la privatisation de la production d’énergie en France et contre tous les projets de délocalisations prévus par les grandes multinationales.



La crise sanitaire ne doit pas être un prétexte pour sacrifier les travailleur.ses sur l’autel de la dette. Ce sont ces hommes et ces femmes qui étaient en première ligne pour que le pays continue à vivre, c’est maintenant au gouvernement de faire en sorte que chacune et chacun puisse vivre, se former, travailler, libres, heureux.ses et épanoui.es !



« Nous voulons une France et une Europe libérée des dominations et des exigences d’une classe minoritaire, nous voulons une France solidaire, faite d’égalité réelle entre toutes et tous, de libertés reconquises, de fraternité humaine. Et toutes les forces de gauche ont un incroyable défi à relever : celui de reconquérir les cœur et les têtes d’une majorité de françaises et de français autour d’un projet qui sorte notre pays du capitalisme, de l’exploitation des hommes, des femmes comme des ressources naturelles, qui bâtisse le programme des Jours Heureux du 21ème siècle ! »



Le PCF propose :

Contre la logique de profit à tout prix, nous proposons de conclure un pacte pour la France. Un pacte pour sortir la santé des logiques marchandes et des grands laboratoires. Un pacte pour nous libérer de la finance et pour créer des emplois. Un pacte pour une hausse générale des salaires et un SMIC à 1500€.C’est ensemble que nous ferons du vaccin contre le Covid un bien commun. C’est ensemble que nous construirons un nouveau modèle économique qui redonne du sens au travail et qui porte en son coeur l’émancipation de chacun et chacune.



Le 1er mai, rejoignez les cortèges de salarié.e.s dans toute la France !

Mi-manifestation, mi-spectacle, 300 personnes rassemblées à Lille pour la culture

300 personnes se sont rassemblées ce vendredi sur la Grand-Place de Lille, à l'appel des intermittents du spectacle et du syndicat français des artistes interprètes. Un rassemblement artistique et musical, pour demander la réouverture des lieux de culture.

300 personnes se sont rassemblées ce vendredi sur la Grand Place de Lille, devant le théâtre du Nord occupé. Des artistes mais aussi des citoyens avides de culture. © Radio France - Cécile Bidault


Ce n'était pas un concert, c'est interdit en cette période de confinement, mais pas vraiment une manifestation non plus. Un rassemblement a eu lieu ce vendredi après-midi sur la Grand-Place de Lille, 300 personnes sont venues demander la réouverture des lieux de culture.

L'événement était déclaré officiellement en préfecture comme toute manifestation, mais le rassemblement était musical et artistique : plusieurs groupes de musique et de danse se sont succédés, entremêlés de prises de parole. Les forces de l'ordre étaient présentes, pour vérifier le respect des gestes barrière.




C'est un rassemblement légal et autorisé

François Schmitt, chanteur lillois, représentant du syndicat français des artistes interprètes, rappelle que "des masques, du gel hydroalcoolique sont distribués à ceux qui les auraient oubliés. On fait appel à la responsabilité de chacun. C'est un rassemblement légal et autorisé".

Figure de ce rassemblement, le chanteur HK, dont le titre "Danser encore" est devenu le symbole de cette lutte des intermittents du spectacle. Il a participé à plusieurs manifestations de ce type en France ces dernières semaines : "Il y a de plus en plus de monde dans ces rassemblements, et le gouvernement doit se poser des questions. Il faut à la fois protéger la population, et arriver à vivre et à avoir ces bulles artistiques et sociales. Les autorités se tromperaient de ne pas entendre ce cri-là."