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Désaccord entre LFI et les syndicats sur les suites à donner au 29 septembre...





Les forces de la coalition des partis de Gauche et écologistes mise en place pour les législatives (Nupes), avec des syndicats (CGT, Solidaires, Unef…) et des associations comme Oxfam et Attac, se sont réunies pour échanger sur les enjeux des actions des 22 et 29 septembre et pour envisager les suites.


D'entrée, Mélenchon a affirmé la responsabilité de : «  l’Union populaire (…) d’organiser le peuple  » dans la rue. Cette confusion des rôles n'a pas aidé à une discussion sereine et constructive. «  Pas la peine de le cacher, la discussion est rendue plus difficile par les déclarations inappropriées de Jean-Luc Mélenchon, assure Christian Picquet (PCF). Il a bousculé ce qui avait été construit dans le communiqué de presse commun fin août. » « Sans un esprit de coconstruction, ni de respect, il sera très compliqué de continuer à échanger » souligne Céline Verzeletti pour la CGT.

Le dernier texte, signé par un large spectre de la gauche sociale et politique, mettait la priorité sur les dates des mobilisations syndicales des 22 et 29 septembre. Une position encore partagée par les communistes et les écologistes, qui ne ferment toutefois pas la porte à une initiative nouvelle pour octobre.

Pour autant, les organisations présentes ont fait part de leur volonté de poursuivre le travail de rassemblement. « Le contexte social dégradé, la politique de Macron et l’extrême droite qui se renforce toujours plus nécessitent de bâtir un front commun », note la secrétaire confédérale de la CGT.

Partis, syndicats et associations se réuniront à nouveau le 4 octobre, après les mobilisations de septembre. En revanche, Solidaires a d’ores et déjà dit non à la marche nationale à Paris. « La grosse priorité est la réussite du 29 septembre », insiste son représentant, Simon Duteil.

Dès la sortie de la réunion, les Insoumis ont fixé la date du 16 octobre pour leur marche. Une marche qu’Aurélie Trouvé veut « la plus massive possible », et un dimanche en complémentarité « avec les journées de grève organisées en semaine par les syndicats ».

L'initiative est donc réglée, la date fixée et le contenu également, ralliée par le PS et EELV quoique disent les autres partenaires de gauche. Certains peuvent être mécontents tant l'impression d'être chapeauté par une organisation hégémonique qui décide de tout est manifeste ! Pour Aurélie Trouvé cette accélération du calendrier se justifierait « par les annonces du gouvernement » sur la réforme des retraites et par « une cure d’austérité annoncée dans le projet de loi de finances ».

La date est jugée trop proche des actions syndicales, et un des points d’achoppement porte sur la forme de l’initiative. «  La mobilisation du 29 septembre partout en France est déjà un travail quotidien pour nos militants dans les entreprises, insiste Céline Verzeletti. Organiser en plus une marche nationale à Paris le 16 octobre n’est pas possible.  »

« Le PCF est préoccupé par la prise d’initiatives qui donnerait l’image d’un éparpillement  », mesure Christian Picquet, ne voulant pas « opposer les actions qui permettent de franchir un pas dans la construction du rapport de forces face à Macron et au Medef ».

La priorité pour tous est dans un 1er temps la réussite des actions du 22 septembre dans la santé et le tous ensemble interprofessionnel du 29 septembre qui ciblent tout autant le gouvernement et sa politique, et les entreprises publiques et privées, le capital. On verra en marchant les suites à donner. Prochain rendez-vous le 4 octobre.






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