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Avec Fabien Roussel, en avant le PCF !

Les communistes ont décidé : Fabien Roussel sera candidat à l’élection présidentielle.




72,42% des participants à la consultation du PCF sur les présidentielles ont décidé que leur parti présente un candidat en 2022 et 83,32% ont désigné Fabien Roussel.

Ce résultat confirme les orientations du 38ème congrès. Une très large majorité s’est rassemblée sur les propositions de la Conférence nationale, ouvrant ainsi une nouvelle page de l’histoire du PCF. Cet élan s’ancre dans la volonté de porter l’alternative pour une nouvelle société libérée de la domination du capital, d’aller vers "les jours heureux", alors que les peuples mesurent toujours plus la férocité et la caractère destructeur du capitalisme.

Nous voulons ouvrir l’alternative d’une société nouvelle, celle des jours heureux, une société où les femmes et les hommes reprennent le pouvoir sur le capital, de l’état jusqu’aux communes, des entreprises jusqu’aux quartiers en même temps que les services publics sont développés, les ressources naturelles protégées du profit.
Nous nous adressons à toutes ces femmes et hommes qui désespèrent d’une gauche qui s’est trahie, nous voulons reconstruire avec eux de la confiance pour qu’ils puissent retrouver l’envie de l’action politique, dans le vote comme dans les luttes.
Nous voulons convaincre les jeunes qui doutent des partis, de l’utilité du PCF pour mener leurs combats pour une vie meilleure. Nous voulons par nos propositions travailler à l’unité populaire dans les luttes et dans les consciences.

Nous voulons battre l’extrême droite, cette vieille et dangereuse roue de secours du capital, pas par des manœuvres politiciennes usées mais en regagnant la confiance et l’envie d’agir de ceux qui désespèrent de la gauche et de la politique.

Nous ne laisserons pas la France s’enfermer dans l’alternance mortifère entre libéraux et populistes fascistes. Macron et sa politique doivent être battus ; son objectif de détruire le clivage gauche/droite pour empêcher l’affrontement de classe de s’exprimer dans la vie politique doit échouer.

La candidature à la présidentielle, après 15 ans d’effacement, engage une nouvelle étape pour le PCF. Le tournant stratégique du 38ème congrès se confirme ainsi qu’une nouvelle unité de notre parti qui s’affiche dans les résultats du vote sur la présidentielle.

Le renouveau stratégique du PCF est devant nous et la reconstruction de notre organisation demeure un objectif essentiel. La décision des communistes permet d’envisager l’avenir avec confiance mais aussi avec beaucoup de détermination ; nous sommes tous candidats au côté de Fabien Roussel.

Après l'agression fasciste du cortège du 1er mai à Paris


Depuis l’attaque en règle subie par le cortège du 1er mai, il est très instructif de regarder sur les réseaux sociaux qui sont ceux qui revendiquent d'y avoir participé , ceux qui justifient, approuvent ou encouragent ces fascistes à l’œuvre.


Sur leur profil d’intervenant, aucun salarié, aucun en lien avec les luttes sociales en cours. Sur leur page, mur, ou autre appellation, aucune dénonciation du pouvoir ou du patronat. Toujours serti dans un vocabulaire de haine, un ennemi la CGT, et au travers elle un syndicalisme qui leur est totalement étranger. Un syndicalisme qu’ils accusent de pactiser avec le patronat, eux qui n’ont jamais fait un jour de grève et qui pour le plus grand nombre n'ont pas besoin de la solidarité pour s'assurer d'un repas par jour.

Des discours de haine sociale et de classe proférés avec un discours qui se prétend révolutionnaire et qui reprend la vulgate des ligues factieuses de 34 contre le monde du travail.

Il est bien nécessaire de qualifier les faits pour savoir comment isoler et, s’ils renouvellent, combattre ceux qui les commettent. Que certains parmi les spectateurs, défensifs devant l’accusation de fascisme, aient pu invoquer une infiltration par des petites frappes issues de "génération identitaire" montre déjà qu’il n’y a pas de doute sur la nature des méthodes. Et si infiltration il n’y a pas, c’est donc bien que les méthodes permettent de qualifier les faits.

Leur accusation contre les militants assurant la sécurité du cortège et s’opposant aux infiltrations dans celui-ci est un vieux classique de la provocation policière ou (et) des groupes factieux. Comme Papon au soir de Charonne, ils crient à leur légitime défense. Mais que venaient-ils faire là et pourquoi ainsi équipés ? Pourquoi pour commettre leur forfait s’en sont-il pris prioritairement au cortège des sans-papier marquant ainsi un choix dont le racisme à l’évidence n’est pas absent -renvoyant à certains mots d’ordre sur quelques ronds-points, privilégiant de plus un point du cortège permettant des interventions de la police en phase avec la défense des intérêts patronaux.

Le rôle du S.O. de la CGT est d'assurer la protection du cortège des manifestants et D'INTERDIRE SON FRACTIONNEMENT, garantie de sécurité des participants ET responsabilité des organisateurs. Ce mode de fonctionnement y compris les conditions de déplacement du cortège font partie du droit de manifestation.

Ceux qui tentent de s'infiltrer ou de couper le cortège – qui se comportent comme des coucous agissant comme des hyènes - sont repoussés avec des méthodes qui sont au diapason de celles utilisées par ceux qui s’y risquent. C'est ce qui s'est passé hier.

Allez donc demander à ceux qui tentent ces opérations pourquoi il le font et pourquoi dès que possible à proximité de compagnie de CRS permettant cumul des violences et arrêt de la manifestation ? Pourquoi ils privilégient les cortèges syndicaux affichant ainsi, choix et pratiques, leur cible réelle ceux qui se battent au quotidien contre le patronat et son pouvoir.

Les BB-GJ d'hier se sont affichés comme les parfaits supplétifs du Préfet de Police et cireurs de pompe du locataire de Beauvau. Cela avec les méthodes des fachos qui tentent à Lyon de mettre la Croix Rousse et l'université sous leur coupe, ou de Génération Identitaire (violence contre les sans-papiers compris) sur les frontières. Au soir de ce 1er mai, le MEDEF a dû sabrer le champagne et trinquer à leur santé.

Quand il prend des coups sur la joue gauche le monde du travail ne tend pas la joue droite mais se sert de ses poings. Et il continuera de s’en servir.

Les Gapone du boulevard Voltaire par leur façon d’agir signe une pratique politique ; et une fois encore, toute pratique est pratique d’une théorie, art de la provocation compris.

Il est certain que la CGT saura tirer enseignement de ce qui vient de se passer. L’histoire ne repassera pas deux fois ces plats, leurs porteurs risqueront d’avoir quelques difficultés concrètes et durables à tenter une 3e s’ils en avaient encore l'envie.

Que cette provocation à la Papon se produise une semaine après un appel à la sédition et le discours du matin même de la Führerin de la haine disant qu’elle avait reçu le message indique bien pour qui roulent les agresseurs du 1er mai.

Tous les présents ont pu noter la marque identitaire des agresseurs ostensiblement en tenue commando des BB ou revêtus de gilet jaune fluo. Après les infiltrations de secteurs entiers des G.J. par l’extrême droite, racisme et anti-syndicalisme comme credo, cela ne surprend pas.

Il va bien falloir que les donneurs de leçons défendant sans discernement les actes de ces G-J prennent position et disent où ils se situent face à cette situation qui ne peut se satisfaire du flou artistique. 

La filière Gapone et Kayser serait elle réactivée ?

Petit Rappel:  Gapone: agent provocateur de la police tsariste qui permis le massacre du Dimanche Rouge en janvier 1905 à Moscou .

Brigadier Kayser: fonctionnaire de police qui, lors de la manifestation des sidérurgistes le 23 mars 1979, en tenue civile a été surpris et intercepté par le SO de la CGT quand il lançait des projectiles sur les forces de police pour donner un alibi permettant de charger le cortège.


Courrier de Fabien Roussel à notre camarade Dominique Belmer


LUTTER ET OUVRIR ENSEMBLE UN CHEMIN D'ESPOIR 

( FABIEN ROUSSEL)



Bonjour Dominique,


Comme vous, je suis en colère contre les choix qui sont faits, en petit comité, par le président de la République et par l’absence d’une campagne massive de vaccination.

En décidant de ne pas suivre les avis du conseil scientifique dès le mois de janvier, le président de la République a pris le risque d’un pic épidémique qui arrive aujourd’hui et dont le coût humain est très élevé. Avec 300 à 400 morts par jour depuis début février et des hôpitaux saturés, contraints à déprogrammer des soins, le gouvernement est obligé de fermer les écoles et de restreindre nos déplacements dans toute la France.

Et nous sommes toujours en panne de vaccins !

Cela fait pourtant un an que nous subissons cette crise. Et les vaccins sont disponibles depuis le mois de décembre. Mais rien n’a été fait pour les produire en France, pour renforcer notre système de santé, pour embaucher dans nos hôpitaux publics, nos écoles, pour donner des moyens à nos communes, pour empêcher les plans de licenciements des multinationales.

Le gouvernement maintient ses réformes telles que le démantèlement d’EDF-Enedis avec le projet Hercule, ou encore la privatisation des TER dans les régions. Il fait le choix aussi de soutenir les projets de délocalisations de nos activités industrielles dans l’aéronautique, la sidérurgie, l’automobile. Des plans de suppressions d’emplois continuent de tomber de la part de groupes comme Danone, Renault, Flunch... Des choix sans vision d'avenir pour le pays, entièrement guidés par l'objectif de rentabilité du capital, au détriment de l'humain et de la planète, alors que la crise impose une transformation sociale et écologique de nos modes de production.

Le gouvernement profite de cette pandémie pour faire passer des réformes, en espérant que le monde du travail et les syndicats n’opposeront aucune résistance. N’espère-t-il pas que les syndicats ou des forces politiques comme la notre soient paralysés, tétanisés par la peur du virus, par les nombreux décès qui frappent nos familles, nos collègues, nos camarades ?

Il se trompe ! Car, même si la pandémie nous fait peur et la douleur des pertes est immense, elles ne nous empêcheront pas de lutter, de résister, de manifester, d'ouvrir avec le plus grand nombre un chemin d'espoir.

C’est ainsi que nous avons été présents ces dernières semaines dans toutes les luttes qui se sont tenues, dans les mobilisations pour la culture, pour le climat, pour l’emploi, contre la fermeture de lits dans des hôpitaux.

C’est pourquoi j’appelle à participer massivement aux mobilisations à venir, dont celle du 8 avril, avec les syndicats de la santé, d’EDF, de la SNCF, de Renault, du commerce, avec le monde de la culture, avec la jeunesse. De même, poursuivons nos opérations de solidarité en direction des familles et des étudiant e s. Et préparons-nous à réussir les élections régionales et départementales en faisant progresser et gagner la gauche dans le maximum de régions et de départements avec une présence renforcée du PCF dans les assemblées.

C’est dans cet état d’esprit que nous organisons notre conférence nationale les 10 et 11 avril prochains qui portera sur les échéances présidentielle et législatives 2022. Cette rencontre de 1 000 délégué e-s du PCF, dans un contexte sanitaire dégradé avec un protocole strict pour éviter toute contamination, doit nous servir à organiser la riposte à Macron et au gouvernement. Cette assemblée, qui se tiendra en visioconférence, sera un temps fort de la mobilisation pour construire une alternative politique. Nous montrerons qu’il est possible d’organiser la résistance aux choix du pouvoir et de reconstruire l'espoir. Tu trouveras le programme de ces deux journées

sur le site du parti : https://www.pcf.fr/conference_nationale_du_pcf



Toutes et tous unis, nous y arriverons !

Restons solidaires, combatifs et déterminés face à cette crise. Très fraternellement,

Fabien ROUSSEL




Lors de sa venue à Rodez ce vendredi 19 mars, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de l'Industrie a été prise à partie par plusieurs manifestants venus protester contre les suppressions de postes annoncées chez Bosch.

Ce vendredi, juste après la table-ronde en préfecture à Rodez, Agnès Pannier-Runacher est venue au contact des manifestants rassemblés pour protester contre ce chiffre annoncé il y a deux semaines : 750 postes supprimés sur le site d'Onet-le-Château, seulement 500 emplois conservés d'ici 2027. La ministre a été huée et invectivée.
"Vous voulez qu'on crève !"




Juste avant de se rendre au comité de suivi de Bosch France à la mairie, Agnès Pannier-Runacher assistait en préfecture à une table-ronde avec les représentants syndicaux et la direction de Bosch France. En sortant de la préfecture, la ministre a souhaité s'adresser aux quelques 200 manifestants amassés derrière les barrières. Elle a tenté pendant plusieurs minutes de prendre la parole au micro mais a très vite été prise à part. En voici la version complète, ci-dessous.
: C'est quoi le projet industriel en France ? Aucun, ce gouvernement n'apporte rien. Et la relocalisation que vous promettez ? Pour Michelin, pour Renault ? Que dalle

"Je ne veux pas que vous "creviez" (NDLR : elle reprend une invective) , je comprends votre colère. Si je voulais vous abandonner, je ne serais pas devant vous. Nous devons nous battre ensemble", a essayé de répondre Agnès Pannier-Runacher qui a promis qu'elle se battrait pour sauver le maximum d'emplois. "Il n'est pas trop tard", a t-elle essayé de tempérer en évoquant la piste de la diversification avec l'hydrogène.
Après le comité de suivi, "le compte n'y est pas" pour l'Etat

Après le comité de suivi à la mairie, Agnès Pannier-Runacher s'est montrée déçue. "Le projet proposé n'est pas assez crédible. Il n'y a pas de projet industriel pour les 500 emplois restants".

Bosch doit prendre ses responsabilités et engagé la diversification. Je ne laisserai pas ce fleuron du territoire disparaitre. Il faut passer en mode commando.

La ministre a évoqué les trois pistes de diversification possible pour le site ruthénois sur lesquelles travaille Bosch : la production de certaines parties du power-train, des procédés hydrogène pour des camions frigorifiques, ou implanter un incubateur pour accueillir d'autres entreprises. "Ce sont des pistes qui ont du sens, mais nous avons besoin d'éléments concernant le calendrier, les investissements, des notions de clients et du nombre d'emplois apportés", a insisté Agnès Pannier-Runacher. Elle s'est engagée à revenir à Rodez dans les trois mois, avec une situation "qui aura dû avancer".

Bosch aurait proposé ce vendredi de sauver 30 emplois supplémentaires, via la diversification envisagée dans l'aéronautique. L'Etat en espérait 300.

L’ADMR de Saint-Pol ( Pas de Calais) corrigeait à la baisse les frais et temps de trajet des aides à domicile




Isabelle Leclercq et Myriam Noé ont gagné leur procès face à l’antenne ADMR de Saint-Pol. Ces deux aides à domicile réclamaient le paiement des temps et frais de déplacements qui leur avaient été retirés durant plusieurs mois : « Nous avons un téléphone professionnel qui enregistre nos déplacements et temps de trajet, mais nous nous sommes rendu compte qu’ils étaient ensuite rectifiés, voire supprimés. » Un manque chiffré à quelque deux cents euros pour Myriam Noé sur seize mois et à près de mille deux cents euros sur vingt-huit mois pour Isabelle Leclercq : « Ça représente tout de même un mois de salaire ! On s’est aussi battues pour nos collègues : elles doivent demander leurs feuilles de contrôle et vérifier les kilomètres et les temps de trajet. Sinon, elles risquent de se faire rouler. »



Dixit Isabelle Leclercq: On a constaté que parfois, pour un même trajet, on avait des kilométrages différents et qu’ils étaient toujours rectifiés à la baisse.
        Isabelle Leclercq, salariée de l’ADMR de Saint-Pol-sur-Ternoise




L’ADMR de Saint-Pol emploie plus d’une centaine d’aides à domicile. Le jugement ne concerne que deux salariés mais pourrait faire jurisprudence au sein de l’antenne locale, car d’autres ont constaté des écarts sur leur fiche de paie : « Quand je fais un trajet de 21,6 kilomètres, on ne m’en compte que 17. Tout travail mérite salaire, on est déjà payés une misère », déplore une autre salariée de l’antenne Saint-Poloise et syndiquée à la CGT. Le conseil de prud’hommes d’Arras a confirmé que les « documents [fournis par les deux salariées] démontrent le bien fondé de la demande de rappel de salaire et de frais kilométriques », et ce malgré le suivi réalisé sur une application mobile, comme l’explique Isabelle Leclercq : « On doit indiquer quand on part et quand on arrive sur notre lieu d’intervention. Tout est enregistré, mais la direction a la possibilité de corriger ensuite, il peut y avoir des erreurs. Mais on a constaté que parfois, pour un même trajet, on avait des kilométrages différents et qu’ils étaient toujours rectifiés à la baisse. »


dixit Isabelle Leclercq: Maintenant, on va réclamer les documents chaque mois et dire aux filles de vérifier que les kilomètres et temps de trajet sont les bons.:
            Isabelle Leclercq, salariée de l’ADMR de Saint-Pol-sur-Ternoise


De son côté, l’ADMR « nie les rectifications faites sur les enregistrements », comme le relève le jugement du tribunal. Les salariées cégétistes rappellent dans un communiqué : « En 2013, l’association ADMR de Saint-Pol [a été] condamnée à verser à une de ses salariées le rappel de cinq ans de ses indemnités kilométriques et temps de déplacement. » La leçon n’a pas été totalement retenue : « C’est après ce jugement que le téléphone professionnel a été mis en place, pour enregistrer en temps réel nos interventions, kilomètres et temps de déplacement. On a dû réclamer à plusieurs reprises nos documents de contrôle et nous avons alors constaté qu’ils étaient modifiés en notre défaveur », relate Myriam Noé. Les salariées souhaitent maintenant s’assurer que ces pratiques n’ont pas perduré et que toutes les aides à domicile de l’antenne saint-poloise bénéficient bien des indemnités auxquelles elles peuvent prétendre : « Maintenant, on va réclamer les documents chaque mois et dire aux filles de vérifier que les kilomètres et temps de trajet sont les bons. On va leur faire un tract pour qu’elles soient au courant », annonce Isabelle Leclercq.


« Je vous félicite de n’avoir pas laissé tomber. Le jugement peut faire jurisprudence et servir à beaucoup d’autres aides à domicile. » Cathy Apourceau-Poly, sénatrice communiste du Pas-de-Calais


Le jugement du conseil de Prud’hommes pourrait faire jurisprudence au sein de l’ADMR de Saint-Pol, mais peut-être aussi dans les autres antennes ou dans d’autres associations de service à la personne. « Félicitations pour votre combat, ça va nous aider », salue Aurore Dutailly, du syndicat des personnels de la sécurité sociale minière. Elle et d’autres membres de la CGT du service à la personne se sont retrouvés à l’antenne saint-poloise du syndicat, où ils ont été rejoints par la sénatrice communiste Cathy Apourceau-Poly qui tenait à saluer cette victoire syndicale : « Je vous félicite de n’avoir pas laissé tomber. Le jugement peut faire jurisprudence et servir à beaucoup d’autres aides à domicile. Je vais faire un courrier à l’ADMR de Saint-Pol pour leur rappeler qu’une décision a été rendue et j’espère qu’ils vont désormais payer les indemnités chaque mois. On va même demander un rendez-vous pour les rencontrer. »










Culture: Colère et mobilisation



Depuis le début de la crise sanitaire, le monde de la culture et de l’art est empêché de créer et de se produire publiquement. Or, nous avons besoin de la culture et de la création artistique pour vivre pleinement, pour les rencontres qu’elle permet, pour comprendre le présent, traverser les épreuves et se projeter dans l’avenir. Pour ces raisons, culture et création artistique ne sont ni des divertissements, ni de simples objets marchands mais des biens communs essentiels, des actes par lesquels nous faisons humanité.

Maintenir la culture sous clef est une décision injuste et injustifiable. Lors de la première vague, les théâtres, les cinémas, les conservatoires... avaient adopté des protocoles sanitaires extrêmement stricts et acceptés par leurs publics. Ils étaient ainsi parvenus, sans prendre de risque sanitaire, à un fonctionnement plutôt satisfaisant. Personne n’ignorait qu’il fallût réduire les flux partout, mais comment entendre qu’on ne le fît qu’à l’endroit de la culture de façon si implacable. Personne ne peut comprendre que les lieux culturels soient fermés quand d’autres sont ouverts et sans aucune limitation du nombre de personnes accueillies. C’est tout le sens de la mobilisation du monde de la culture. C’est aussi celui de la colère de nos concitoyens empêchés de partager, de s’exprimer, de se rencontrer, de s’émouvoir, de s’interroger...

En fermant les portes de l’art, de la culture, de la création, ce gouvernement, dont nous savons les politiques libérales, fait un choix assumé mais stérilisant, qui peut s’avérer dangereux pour la démocratie comme pour nos vies. Il conforte les dynamiques mortifères de repli et d’isolement qui altèrent les rapports sociaux et diminuent « l’humain dans l’être ». Or, pour éviter l’atrophie des esprits, stimuler le sens critique, l’imaginaire, affronter des épreuves et imaginer en sortir, pour mettre des mots, des sons et des formes sur ce que nous vivons, pour faire humanité, la culture est essentielle.

Depuis un an, des milliers de salariés du spectacle vivant, intermittents de l’emploi, ne peuvent plus travailler. Avec le chômage de masse du secteur, c’est aussi l’effondrement des systèmes de solidarité professionnelle et la paupérisation qui menacent. La crise ne touche pas que le milieu du spectacle. Les artistes-auteurs, qui bien souvent mènent en parallèle de leur travail de création, des actions de sensibilisation, ont vu celles-ci être annulées.

La crise sanitaire aggrave encore une précarité déjà trop présente dans le monde de la culture. Et comme si la situation n’était pas suffisamment inquiétante, le gouvernement ressort sa réforme de l’assurance chômage qui impactera durement l’ensemble des privés d’emploi et aggravera celle des intermittents du spectacle, sans leur apporter de réponse à ce stade.

On ne peut pas continuer dans cette voie. La crise que nous traversons appelle, au contraire, à trouver les voies d’une vie culturelle retrouvée.

C’est ce que demande le monde de la culture exaspéré par le mépris avec lequel il est traité par le gouvernement qui, après l’avoir jugé « non-essentiel », juge désormais les mobilisations « inutiles et dangereuses ». Au-delà de leur caractère blessant, les mots choisis signent l’aveu que la culture n’a décidément pas sa place dans les politiques menées depuis trois ans. Voire, qu’elle dérange. Sans doute parce qu’elle nous rassemble, nous éveille et nous fait grandir. La culture est subversive pour un pouvoir qui veut « un pays qui se tient sage », un peuple qui ne conteste pas les logiques libérales.

Depuis le 4 mars, l’occupation des théâtres pose avec force et de façon salutaire la question de la culture et celles des droits sociaux des acteurs culturels. Toutes ces questions, le gouvernement refuse de les voir. Elles ont pourtant résonné encore à la salle Pleyel lors de la cérémonie des Césars. Comment peut-il les ignorer plus longtemps ?

Plutôt que de s’entêter, le gouvernement doit prendre la mesure de l’urgence sociale dans laquelle se trouve le monde de la culture. Il faut entendre le besoin vital de se retrouver. Un pays qui ne danse plus, ne chante plus, ne se regarde plus, ne se parle plus, ne s’émerveille plus, ne se rêve plus, est un pays qui dépérit.

Pierre Dharréville

responsable national du collectif Culture, député

Intervention de Fabien Roussel devant le ministère de l'Enseignement supérieur

 



Un pays qui abandonne sa jeunesse se prive de son avenir (Fabien Roussel)
Intervention de Fabien Roussel devant le ministère de l'Enseignement supérieur pour le revenu étudiant