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Lors de sa venue à Rodez ce vendredi 19 mars, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de l'Industrie a été prise à partie par plusieurs manifestants venus protester contre les suppressions de postes annoncées chez Bosch.

Ce vendredi, juste après la table-ronde en préfecture à Rodez, Agnès Pannier-Runacher est venue au contact des manifestants rassemblés pour protester contre ce chiffre annoncé il y a deux semaines : 750 postes supprimés sur le site d'Onet-le-Château, seulement 500 emplois conservés d'ici 2027. La ministre a été huée et invectivée.
"Vous voulez qu'on crève !"




Juste avant de se rendre au comité de suivi de Bosch France à la mairie, Agnès Pannier-Runacher assistait en préfecture à une table-ronde avec les représentants syndicaux et la direction de Bosch France. En sortant de la préfecture, la ministre a souhaité s'adresser aux quelques 200 manifestants amassés derrière les barrières. Elle a tenté pendant plusieurs minutes de prendre la parole au micro mais a très vite été prise à part. En voici la version complète, ci-dessous.
: C'est quoi le projet industriel en France ? Aucun, ce gouvernement n'apporte rien. Et la relocalisation que vous promettez ? Pour Michelin, pour Renault ? Que dalle

"Je ne veux pas que vous "creviez" (NDLR : elle reprend une invective) , je comprends votre colère. Si je voulais vous abandonner, je ne serais pas devant vous. Nous devons nous battre ensemble", a essayé de répondre Agnès Pannier-Runacher qui a promis qu'elle se battrait pour sauver le maximum d'emplois. "Il n'est pas trop tard", a t-elle essayé de tempérer en évoquant la piste de la diversification avec l'hydrogène.
Après le comité de suivi, "le compte n'y est pas" pour l'Etat

Après le comité de suivi à la mairie, Agnès Pannier-Runacher s'est montrée déçue. "Le projet proposé n'est pas assez crédible. Il n'y a pas de projet industriel pour les 500 emplois restants".

Bosch doit prendre ses responsabilités et engagé la diversification. Je ne laisserai pas ce fleuron du territoire disparaitre. Il faut passer en mode commando.

La ministre a évoqué les trois pistes de diversification possible pour le site ruthénois sur lesquelles travaille Bosch : la production de certaines parties du power-train, des procédés hydrogène pour des camions frigorifiques, ou implanter un incubateur pour accueillir d'autres entreprises. "Ce sont des pistes qui ont du sens, mais nous avons besoin d'éléments concernant le calendrier, les investissements, des notions de clients et du nombre d'emplois apportés", a insisté Agnès Pannier-Runacher. Elle s'est engagée à revenir à Rodez dans les trois mois, avec une situation "qui aura dû avancer".

Bosch aurait proposé ce vendredi de sauver 30 emplois supplémentaires, via la diversification envisagée dans l'aéronautique. L'Etat en espérait 300.

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