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A propos de Cuba. Lettre ouverte à Olivier Merlin, chef d'agence La Voix du Nord (édition du Boulonnais)



Évoquant une session de formation organisée par la JC du Pas-de-Calais à Boulogne-sur-Mer, le 11 novembre dernier, le chef d'agence de l'édition locale de La Voix du Nord, s'est fendu
d'un billet nauséabond à l'endroit de Cuba socialiste.

J'estime qu'il est du devoir d'un militant communiste de mener la bataille idéologique
et donc de réagir à la propagande hostile aux intérêts de notre classe de ce média bourgeois.

En solidarité aussi avec Lucas Panza, notre camarade violemment pris à partie, je lui ai donc écris (voir en pièce jointe).

Je vous invite à en faire de même :

Olivier Merlin
Chef d'agence
La Voix du Nord (Boulonnais)

omerlin@lavoixdunord.fr
boulogne@lavoixdunord.fr

Cliquez sur l'image pour l'agrandir



LIBERTE HEBDO N° 1550. EDITO DE PHILIPPE.


VALEUR TRAVAIL ET DIGNITÉ 

Ont-ils voulu gâcher, ou jeter une ombre sur la Fête de l’Humanité ? Quand Fabien Gay, le directeur de l’Humanité, titre son édito du lundi 12 septembre « La fraternité retrouvée », on peut se demander si cette fraternité concerne les composantes de la Nupes dont les représentants ont copieusement attaqué les propos du communiste Fabien Roussel. 

Ce dernier, dans une interview après son intervention d'ouverture, a osé mettre le travail en avant. Le travail pour tous avec de bonnes conditions et un salaire décent. Aussitôt, les ténors de LFI se sont scandalisés. Lors du débat de samedi consacré à l’avenir de la coalition, la présidente du groupe des députés France insoumise, Mathilde Panot, a lâché « avec fraternité » : « nous ne pouvons pas combattre ni les libéraux ni l’extrême droite en reprenant leurs mots ». 

Chez les Verts, le secrétaire national d’EELV a fait bonne figure en assurant qu’il préférait entendre Fabien Roussel échanger que d’écouter ses interviews. Une façon de l’accuser d’avoir dérapé en répondant aux questions d’un journaliste ? 

Dans les heures et les jours qui ont suivi, ce fut un festival. Marine Tondelier (EELV) entend des
propos réactionnaires dans la bouche du secrétaire national du PCF Sandrine Rousseau défend le droit à la paresse au micro de France Info, ce jeudi 15 septembre, et insiste : « La valeur du travail, c'est quand même une valeur de droite ». 

Ne parions pas de François Ruffin qui accuse Roussel de lui donner le baiser de la mort pour avoir affirmé que tous deux disent la même chose ! Ainsi, toutes et tous s’accordent pour interpréter à leur manière les propos de Fabien Roussel qu’ils accusent de vouloir s’en prendre aux allocations, au RSA voire même (on rêve), aux allocations familiales. Ont-ils seulement vécu avec le RSA ou avec des minima sociaux ? Si l’on ne peut soupçonner l’iconoclaste Ruffin, qui est d’abord journaliste et qui connaît les réalités de terrain, on aurait bien envie de demander à ses collègues s’ils savent le désespoir d’un chômeur de longue durée, s’ils savent comment l’on vit lorsqu’il faut compter les pièces jaunes avant de s’acheter un pain, ou comment l’on va en cachette de ses enfants au resta du cœur. 

Trouver du travail coûte que coûte et dans n’importe quelles conditions, c’est possible. Quelles que soient vos compétences et votre passé, on vous acceptera pour un boulot de manutention tôt le matin et loin de chez vous. 

Et on vous demandera votre pointure avant votre numéro de sécurité sociale. Car quand même, les chaussures de sécurité sont prêtées. Ce n'est pas à ce type de travail que se réfère Fabien Roussel. Lui, il défend l’emploi pour tous, avec un bon salaire, qui permet à chacun et chacune d’envisager sereinement un avenir. 

II ne s’attaque pas aux allocations, il s’attaque au capitalisme qui détruit l’emploi et rend les gens dépendants en les mettant en situation de survie. Pour lui, tout le monde doit pouvoir être fier de gagner sa vie et de vivre dignement, sans la honte de ne pouvoir remonter la pente du chômage et de se cacher. Voilà très certainement le débat qu’il a voulu lancer. Mais peut-être que le langage communiste riest pas suffisamment audible. Peut-être que ce débat est trop révolutionnaire.

Eric Stemmelen, ancien directeur de programmation de France 2, explique l’incroyable censure journalistique


  Eric Stemmelen, ancien directeur de l’antenne et des programmes de France 2 et ancien directeur de l’institut de sondages Sofres, explique au micro de POUR.PRESS comment s’organise la censure chez les journalistes du système. C’est une machine bien rodée où le travail de censure se fait tout seul, sans avoir besoin d’intervention, nous sommes dans de l’autocensure. En ce qui concerne les journalistes de la caste, Eric Stemmelen explique : « Quand le présentateur de la matinale d’Europe1 est payé 38 000 euros par mois. Ça vaut quand même le coup de raconter n’importe quoi à ce tarif. » Quant aux petits journalistes, « on s’autocensure par peur d’être viré tout simplement […] il y en a qui n’ont pas l’intention de se retrouver au chômage. Donc le système est bloqué ! Il n’y a pas besoin d’envoyer la censure, c’est une autocensure. » L’ancien directeur de programmation de France 2 va plus loin dans l’analyse pour épingler le rôle central de l’AFP dans ce grand théâtre journalistique : « La deuxième chose, c’est que le système est plus efficace dans la mesure où il y a le “copier-coller”, c’est-à-dire la reproduction sur des sources apparemment diverses du même discours. Quand l’opinion est confrontée au fait que l’article du Figaro est finalement le même que celui Libération, qui est finalement le même que celui de l’Obs, qui est le même que celui du Monde… alors qu’il s’agit de sources bien différentes, avec, dit-on, un pluralisme, une diversité. Mais tous disent la même chose ! Et donc, le public se dit : “C’est la vérité !” puisque des organes aussi différents l’un que l’autre disent la même chose. Sauf qu’ils n’ont rien de différent, ils appartiennent tous à des milliardaires qui, eux, sont copains entre eux et n’ont pas besoin de se consulter pour dire la même chose. »

Aléas climatiques, guerre en Ukraine et souveraineté alimentaire

 

La canicule annoncée pour les prochains jours risque de produire des dégâts sur certaines cultures en France, en Europe et au-delà. La guerre en Ukraine alimente la spéculation sur les produits alimentaires. Du coup, certains pays pauvres tentent d’accroître leur souveraineté alimentaire. En France, Marc Fesneau est le nouveau « Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire ». Il reste à voir ce si cela changera quelque dans la conduite de la politique agricole du pays.

Le 4 juillet dernier, une déclaration des membres de « l’Association des fruits à destination multiples transformés » faisait état d’une récolte de cassis français fortement pénalisée cette année par la canicule et les orages violents du mois de juin. Elle annonçait pour ce petit fruit des pertes de volumes pouvant varier de 30 à 70 % selon les parcelles alors qu’on approchait de la date du début de récolte. « Toutes les variétés cultivées en France et caractéristiques du territoire national sont touchées, notamment le noir de Bourgogne et le Blackdown », indiquait le communiqué avant d’ajouter ces précisions :

« Ces dégâts se traduisent par des baies de cassis cuites, desséchées et totalement perdues en chutant au sol avant récolte. Les dégâts vont même jusqu’à toucher la plante elle-même dans certaines situations, avec des feuillages brûlés par la chaleur, pouvant faire craindre des répercussions sur les récoltes futures ». Marc Ludeau, producteur dans le Val-de-Loire, faisait le constat suivant : « Nous espérions beaucoup de cette récolte qui s’annonçait bien et malheureusement tout a basculé en quelques jours, ruinant ainsi de façon définitive plusieurs mois de travail. Ces aléas climatiques, de plus en plus fréquents, mettent en très grand danger la pérennité de nos exploitations et de notre production emblématique de la culture gastronomique française. Comme de nombreux confrères, je me demande aujourd’hui s’il est raisonnable de poursuivre cette activité avec un tel risque récurrent », ajoutait ce producteur.

En France, les vergers de cassis couvrent 2 000 hectares environ pour un potentiel de production de 7 000 tonnes par an. Le cassis français est un fruit aux qualités nutritionnelles mais surtout organoleptiques et aromatiques reconnues dans le monde entier via des produits comme la crème de cassis, les compotes, les purées, les coulis, les jus et les confitures. Des travaux de recherche sont conduits actuellement pour tenter de rendre la filière plus résiliente face aux aléas climatiques. Des aléas de plus en plus nombreux comme en témoigne le retour de la canicule en ce mois de juillet.

La dépendance à l’Ukraine concernant les semences de céréales

Au lendemain de la publication de ce communiqué des producteurs français de cassis, nous avons regardé sur le fil des dépêches de l’Agence France Presse (AFP) les informations consacrées aux problèmes que rencontre la production agricole dans le monde. Le 5 juillet à 5 heures du matin, le texte d’une dépêche débutait ainsi : « Y aura-t-il assez de semences en 2023 ? C’est du fait de la guerre en Ukraine, un sujet d’inquiétude pour tous les semenciers en France, premier exportateur mondial de ces petites graines qui donneront les blés, tournesols ou luzernes de demain (…) L’Ukraine, gros exportateur de blé et de tournesol est aussi un acteur majeur de la production de semences, activité stratégique pour ses équilibres agricoles mais aussi pour ses partenaires économiques. En 2020, l’Ukraine a produit des semences de céréales sur 70 000 hectares contre 120 000 hectares pour la France et environ 115 000 pour l’Espagne et l’Allemagne. Ce pays (l’Ukraine, N.D.L.R.) est la deuxième destination hors UE des exportations françaises de semences et plants. Plusieurs entreprises françaises y ont implanté des unités de production et de distribution. Ces activités, conjuguées aux exportations, représentent près de 400 millions des 3,3 milliards de chiffre d’affaires des entreprises semencières françaises ».

La même dépêche de l’AFP évoquait ensuite les conséquences de la guerre en Ukraine pour les semenciers français qui ont investi dans ce pays : « On évalue la perte de la production de semences entre 40 et 50 %. C’est cela qui va poser problème. Parce que ce qui ne sera pas semé ne sera pas disponible pour être mis en culture l’hiver prochain. Il n’y aura pas de pénurie pour 2023 en France. En revanche, il va commencer à y en avoir au niveau de l’Union européenne dès 2023-2024 ». Ainsi, le fait d’avoir délocalisé des productions de semences en Ukraine pour réduire les coûts de production peut se traduire par une pénurie de semences sélectionnées en Europe pour les deux prochaines années.

Relancer le blé dur en Tunisie et le manioc en Côte d’Ivoire

Le 5 juillet à la même heure, une autre dépêche de l’AFP livrait les informations suivantes : « Durement touchée par la flambée des prix des céréales provoquée par la guerre en Ukraine, la Tunisie, qui importe 66 % de sa consommation de céréales et notamment de la région de la mer Noire, veut réduire sa dépendance. Si elle continuera à importer du blé tendre pour son pain, elle vise l’autosuffisance en blé dur, ingrédient essentiel de l’alimentation dans les pays du Maghreb pour les mets à base de couscous et de pâtes dont les Tunisiens sont les seconds consommateurs mondiaux derrière les Italiens avec 17 kg de pâtes par habitant et par an (…). Depuis avril, le gouvernement a dévoilé une série de mesures pour améliorer la situation dans l’espoir d’atteindre la pleine autosuffisance en blé dur d’ici 2023. Objectif : passer de 560 000 à 800 000 hectares semés en blé dur ».

Le même jour, à 7 h 32, une autre dépêche de l’AFP expliquait que, « face à l’inflation, la Côte d’Ivoire veut miser sur ses céréales locales ». Pour produire du pain, il s’agirait d’ajouter de la farine de manioc produite localement à la farine de blé tendre importée de France notamment. « Avec 6,4 millions de tonnes produites chaque année en Côte d’Ivoire, le manioc est la deuxième culture après l’igname. Reste toutefois à séduire le consommateur ivoirien » notait l’AFP avant de livrer ce témoignage d’un boulanger : « Le pari n’est pas gagné. Car pour l’Ivoirien, un pain au manioc est associé à un pain de mauvaise qualité. Il va falloir sensibiliser les consommateurs à ces nouvelles saveurs ».

La dépêche ajoutait que « l’utilisation d’une petite partie de cette farine permettrait déjà de soulager quelque peu les finances de l’État Ivoirien. L’en dernier, 10 % de son budget national de 15,2 milliards d’euros a été dépensé dans l’importation de denrées alimentaires malgré des sols fertiles », ajoutait l’AFP.

Un silence suspect à Paris concernant la Nouvelle-Zélande

La France compte beaucoup de terres fertiles. Celles qui le sont moins sont néanmoins favorables à l’élevage l’herbe tout en stockant du carbone. Un bel atout pour préserver notre souveraineté alimentaire et pour freiner le réchauffement climatique. Mais ni notre « Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire », ni la Première Ministre, pas plus que le président de la République n’ont livré le moindre commentaire sur le nouveau projet de libre-échange que la Commission européenne vient de conclure le 30 juin avec la Nouvelle-Zélande au nom des 27 pays membres de l’Union européenne. Or, en durcissant au détriment des éleveurs européens, cet accord est de nature à faire reculer notre souveraineté alimentaire dans des secteurs comme la production de lait de vache, de viande bovine et ovine, alors qu’un précédent accord du même type a contribué à réduire de moitié le troupeau de brebis en France depuis une vingtaine d’années.

Élection. Une dérive aristocratique , dans le courrier international




Lu dans le courrier international du 17 mars, sur les caractères individuels des candidats à la présidentielle française constituent une donnée déterminante dans le choix des électeurs, qui ne se prononcent plus sur la qualité d’un programme, affirme un politologue, également chroniqueur régulier du quotidien belge Le Soir.

voici une partie de l'article :

Recul démocratique. Le problème qui se pose à ses concurrents est que la plupart sont rattrapés, eux aussi, par le caractère aristocratique de l’élection : leurs traits de personnalité risquent de tirer leurs scores vers le bas. Éric Zemmour fait peur par sa dureté, Marine Le Pen manque de crédibilité et Valérie Pécresse de sincérité, Anne Hidalgo et Yannick Jadot souffrent d’un trop faible leadership, Jean-Luc Mélenchon est ramené à son passé, à ses foucades et à ses mouvements d’humeur… Seule la personnalité de Fabien Roussel devrait lui permettre d’obtenir un score plus élevé que l’audience actuelle du Parti communiste.

La dérive aristocratique du scrutin présidentiel est en marche, qui rend les programmes – et donc les engagements pris devant les Français – assez secondaires au regard des caractères individuels des candidats. On peut considérer que c’est inévitable, au vu du déclin des idéologies et de la complexité des enjeux, qui rendent plus ou moins obsolète l’idée de représenter fidèlement des aspirations populaires formalisées.

Fabien Roussel, la case ouvrière (vu de Belgique)

●“Fabien Roussel est tombé dans la marmite de potion magique communiste quand il était petit”, annonce l’éditorialiste de De Morgen. En ne s’inscrivant pas dans le courant woke, le candidat du PCF [visé mi-mars par une enquête pour emploi fictif] se distingue du reste de la gauche et s’adresse à la France ouvrière plutôt qu’aux bobos : “[Son] programme comporte des revendications classiques comme la hausse du smic et l’imposition des plus riches. […] Et si Roussel prône le développement des sources d'énergie renouvelables, il soutient par ailleurs, contrairement aux autres candidats de gauche, la filière nucléaire française.”

En dénonçant cette gauche qui “a oublié le peuple, vit en vase clos, s’est embourgeoisée, intellectualisée”, il marque un point, souligne l’éditorial : “Si la gauche française est ainsi dans la panade, c’est parce que la classe ouvrière ne se reconnaît plus en elle, et encore moins dans ses diatribes moralisatrices contre ses traditions.”




MEDIAS: Fabien Roussel, candidat communiste à l'élection présidentielle, Voix du Nord du 25 Janvier

 


Texte à lire ci-dessous:


Droit universel à l’emploi, hausse généralisée des salaires, revenu étudiant... Le candidat communi à la présidentielle, Fabien Roussel, a dévoilé hier les 180 propositions de son programme, qui promet une « révolution du travail ».

PARIS. Depuis le « bunker » du siège parisien du PCF, Fabien Roussel a dévoilé la triple ambition de son projet présidentiel : «Mettre la question du pouvoir d'achat et de la vie chère au cœur de l'élection», «refonder une République sociale, laïque, féministe, écologiste », et redonner à la France « sa voix » « pour la paix ».

« ZÉRO JEUNE AU CHÔMAGE »

Le chef des communistes prône la « révolution du travail » par une hausse généralisée des salaires (avec un SMIC à 1 500C net), un revenu étudiant à 850 €. et surtout un «droit universel à l'emploi ». 
« Le revenu universel, nous n'en voulons pas». balaie l’Amandinois en promettant 500 000 embauches dans les services publics et en fixant l’objectif de «zéro jeune au chômage ».

« Nous voulons un revenu issu du travail, car pour nous la richesse de la France, ce sont ses salariés. »

Le candidat, qui émarge entre 1.5 et 3 % des intentions de vote, entend également mettre fin au «grand déménagement industriel». Pour cela, il veut bloquer les délocalisations et plaide pour une réindustrialisation qui assume le nucléaire. Une « différence notable avec mes camarades de gauche». note-t-il.

Différence qu’il s’attache à entretenir. au travers de la prime à la conversion automobile, la baisse de trente centimes des carburants. et un fonds alimentaire pour développer la cantine scolaire de qualité et aider l’élevage français, quinze jours après une polémique sur la gastronomie.

Autre mesure radicale : L'obligation d’égalité salariale dans les six mois pour le public, et dans l’année pour le privé. Les entreprises réfractaires se verront nommer un administrateur judiciaire. assène le candidat, qui s'amuse de lire qu il serait « le candidat préféré de la droite » : « Ils n'ont pas bien lu mon programme ! »

D’autant plus que le candidat communiste veut se donner des moyens à faire frémir les libéraux : triplement de L'ISF nationalisations de la BNP et de la Société générale, ainsi que d'une « grande assurance privée »...

" La France de la déprime, de la punition, je n’en veux plus. Je veux une France des solutions. "

Au fil du document intitulé « La France des jours heureux ». Fabien Roussel veut aussi autoriser le déclenchement de propositions de loi portées par au moins 500 000 pétitionnaires, ou de référendum s’ils sont un million.

Le Nordiste propose enfin une « COP fiscale » pour lutter contre la fraude et l’évasion, et un «pacte pour le climat et l'urgence sociale » européen, abondé de 6 % du PIB. En plus d’une sortie de L'OTAN, il milite enfin pour un nouveau « traité de sécurité collective» intégrant la Russie.

« Je propose des réformes positives, heureuses», martèle le député du Nord (...)« La France de la déprime, de la punition, je n'en veux plus. Je veux une France des solutions, ou les classes populaires puissent croire à la prospérité. » 

PAR JULIEN LÉCUYER Voix du Nord


Temps forts: ÉDITORIAL par Maurice Ulrich

Pièges


 Il y a certains jours comme une véritable indécence de la télévision publique. 
la semaine passée, à l’annonce de « l’augmentation » du Smic de 34 euros, on vit témoigner au journal des travailleurs heureux et bien choisis. 
« Je vais pouvoir gâter mes enfants... » Pas un pour dire que ce n’était qu’un rattrapage dû à l’inflation et qu’il lui faudrait bien plus que 2 % pour vivre correctement de son travail, quand plus de la moitié des Français, selon une enquête récente, estiment que leur pouvoir d’achat a baissé depuis 2017.

La propagande gouvernementale, car c'est bien de cela qu'il s'agit, fonctionne à plein régime et le président candidat, selon une formule aussi vieille que la pratique, sortirait, dit on, le carnet de petits chèques. Un petit coup de pouce pour les sages femmes, 100 euros pour les bénéficiaires du chèque énergie... 
Qui seront très loin de couvrir les 10 % de hausse de l’électricité qui se profilent. On libéralise à tout va le marché de l’énergie et on met une noix de pommade sur les conséquences des hausses. On se flatte aussi des quelques mesures annoncées fin 2019... qui doivent tout on l’aurait oublié? - au mouvement des gilets jaunes. 
Pour les retraités, les mutuelles complémentaires ne vont pas suivre l’inflation. L’entrée en vigueur annoncée de la réforme de l’assurance chômage va se traduire, pour les plus précaires, par des coupes drastiques dans ces prestations qui coûtent « un pognon de dingue », et s’il y a eu des diminutions d’impôts, elles ont profité clai rement aux plus aisés et aux «premiers de cordée». Ce n’est qu’un aperçu.

La crise sanitaire se fait moins lourde dans les consciences, la question du pouvoir d'achat des salaires revient dans l’actualité. On comprend bien alors qu’il est plus facile de faire dériver les débats qui s’annoncent vers les thèmes de l’extrême droite, avec un Éric Zemmour en vedette dès qu’on ouvre la télé. 

Sans doute, mais l'intérêt des salariés les plus modestes, c’est bien aujourd’hui de ne pas se laisser piéger et de se mobiliser pour faire du pouvoir d’achat la question centrale de toute ta période qui vient. 
L'humanité 22 septembre 2021

Cauchemar en cuisine ! SODEXO: de la grande restauration chic étoilé, à la cantine de TF1.


Traiteurs, cantines, cuisines étoilées, la justice se met à table
Un fournisseur de main d'œuvre - du plongeur à la serveuse - à de grands noms de la restauration est accusé de travail dissimulé et d ubérisation du métier…


LE POINT COMMUN entre le pâtissier star Pierre Henné, le restaurant parisien étoilé Apicius, les Bateaux-Mouches de la Seine et lu cantine de TF1, gérée par Sodexo ?

Toutes ces boîtes ont suivi, ces dernières années, un régime al­légé en frais de personnel. A la place de salariés, elles faisaient discrète­ment travailler dans leurs locaux des autoentrepreneurs, bombardés plon­geurs, serveurs, commis, etc. Mais lu justice ne goûte pas la recette. Au printemps 2019, un juge parisien a donc ouvert une information judi­ciaire concernant cette pratique.

Pour dénicher des travailleurs pas chers (et aux cotisations sociales al­légées), nos restaurateurs adressent - adressaient, vu le contexte - leur demande ù des start-up qui, ensuite, relayaient l’offre à des micro-entre-preneurs enregistrés auprès d’elles.

le secteur de la restauration dispose pourtant déjà d’une farandole de dis­positifs - du CDI à l'intérim en passant par les extras - pour recruter du personnel à titre permanent ou temporaire.





Factures gastronomiques

Et qui dit contrat de travail dit, en théorie, respect du Code du même nom, que ce soit en matière de salaire, de durée ou de conditions de travail. Avec Brigad, l’une de ces start-up fournisseuses, tout est sim­plifié ! Comme le claironne son site, «vous évitez la paperasse : pas de dé­marches administratives (contrat, déclarations) puisque notre plate­forme repose sur la prestation de services ».

En pratique, la personne envoyée par Brigad dans un restaurant, une cantine ou chez un traiteur n'est pas un salarié mais - à lui seul - une société commerciale, baptisée « Brigader », qui vient effectuer une pres­tation. La start-up fixe le tarif ho­raire, rédige la facture pour le Brigader, l’envoie au resto puis en­caisse le montant avant de le lui reverser, non sans avoir gardé 25 % pour elle. Gourmande, va !

Avec de tels arguments, Brigad (17 millions d’euros de chiffre d’af­faires en 2019) suscite rapidement l’intérêt des taverniers : depuis 2017, plus de 10 000 sociétés issues du sec­teur des hôtels, des cafés et des res­taurants y ont déjà recouru. Et cer­taines, qui utilisent des Brigaders pour remplacer des salariés en arrêt maladie ou en congés payés, voire de façon permanente, frôlent l’indiges­tion.

Le géant de la restauration col­lective Sodexo et ses filiales, notam­ment, ont opté pour la formule « buffet à volonté » : ils ont affecté plusieurs centaines de Brigaders à plus de 250 sites, parmi lesquels des Ehpad, des hôpitaux et des cantines d’entreprise - dont celle de TF1.

Pas top, chef !

Le groupe Châteauform’, leader français du séminaire haut de gamme, a préféré le menu « dégus­tation » et a englouti 350 Brigaders dans ses établissements. Fauchon Traiteur, Maison Pradier, restau­rants branchés du Palais de Chaillot ou de l’opéra Garnier... la liste des utilisateurs est copieuse, mais aucun d’eux n’a voulu s’exprimer sur le sujet. Pudiques, avec ça...

Cette boulimie n'est pas du goût de tous. Spécialisée dans le secteur, la boîte d’intérim Staffmatch à déposé, en 2018, une plainte contre Brigad. Le syndicat patronal du travail temporaire Prism'emploi s’y est associé, pour « complicité de travail dissimulé pur dissimulation d’em­plois salariés, travail dissimulé par dissimulation d’Activité, prêt illicite de main-d’œuvre et marchandage ».

Ils estiment que les Brigaders, qui n’ont aucune autonomie, ne sont pas de vrais travailleurs indépendants. De fait, ils ne fixent pus leur tarif, travaillent dans les locaux de l’en­treprise utilisatrice, sont souvent in­tégrés dans une équipe de salariés et toujours placés sous la direction d’un supérieur. Pire encore, certains turbinent sept jours sur sept, plu­sieurs semaines durant. Cauchemar en cuisine !

La plainte a entraîné l’ouverture de l'information judiciaire de 2019, et les découvertes des enquêteurs ac­créditent l’idée d'un système fai­sandé... Dans cette hypothèse, des milliers d'entreprises ayant eu re­cours à des Brigaders pourraient se voir renvoyées devant le tribunal cor­rectionnel pour travail dissimulé.

Stop, chef! « Si la justice ne met pas un terme à tout cela, des pans entiers du salariat disparaîtront au prorit de faux micro-entrepreneurs et des plateformes qui les exploitent », pré­vient M‘ Bellaiche. l’avocat de Staffmatch. Côté Brigad, on se veut serein depuis qu’une action en référé a été lancée - et perdue - par Staffmatch, en novembre dernier. Du reste, la start-up a survécu aux fermetures de restaurants en étendant son ac­tivité au domaine de la santé privée. Elle propose des Brigaders aides-soignants, auxiliaires de vie ou même infirmiers.

Rien qu’en février dernier, 4 000 missions ont été réalisées dans ce secteur, assurément en plein boom !

Jérôme Canard du canard enchaîné