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Élection. Une dérive aristocratique , dans le courrier international




Lu dans le courrier international du 17 mars, sur les caractères individuels des candidats à la présidentielle française constituent une donnée déterminante dans le choix des électeurs, qui ne se prononcent plus sur la qualité d’un programme, affirme un politologue, également chroniqueur régulier du quotidien belge Le Soir.

voici une partie de l'article :

Recul démocratique. Le problème qui se pose à ses concurrents est que la plupart sont rattrapés, eux aussi, par le caractère aristocratique de l’élection : leurs traits de personnalité risquent de tirer leurs scores vers le bas. Éric Zemmour fait peur par sa dureté, Marine Le Pen manque de crédibilité et Valérie Pécresse de sincérité, Anne Hidalgo et Yannick Jadot souffrent d’un trop faible leadership, Jean-Luc Mélenchon est ramené à son passé, à ses foucades et à ses mouvements d’humeur… Seule la personnalité de Fabien Roussel devrait lui permettre d’obtenir un score plus élevé que l’audience actuelle du Parti communiste.

La dérive aristocratique du scrutin présidentiel est en marche, qui rend les programmes – et donc les engagements pris devant les Français – assez secondaires au regard des caractères individuels des candidats. On peut considérer que c’est inévitable, au vu du déclin des idéologies et de la complexité des enjeux, qui rendent plus ou moins obsolète l’idée de représenter fidèlement des aspirations populaires formalisées.

Fabien Roussel, la case ouvrière (vu de Belgique)

●“Fabien Roussel est tombé dans la marmite de potion magique communiste quand il était petit”, annonce l’éditorialiste de De Morgen. En ne s’inscrivant pas dans le courant woke, le candidat du PCF [visé mi-mars par une enquête pour emploi fictif] se distingue du reste de la gauche et s’adresse à la France ouvrière plutôt qu’aux bobos : “[Son] programme comporte des revendications classiques comme la hausse du smic et l’imposition des plus riches. […] Et si Roussel prône le développement des sources d'énergie renouvelables, il soutient par ailleurs, contrairement aux autres candidats de gauche, la filière nucléaire française.”

En dénonçant cette gauche qui “a oublié le peuple, vit en vase clos, s’est embourgeoisée, intellectualisée”, il marque un point, souligne l’éditorial : “Si la gauche française est ainsi dans la panade, c’est parce que la classe ouvrière ne se reconnaît plus en elle, et encore moins dans ses diatribes moralisatrices contre ses traditions.”




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