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LES DEPUTES COMMUNISTES DEMANDENT LA CREATION D'UNE COMMISSION D'ENQUETE SUR LES RESPONSABILITES DE L'ETAT QUANT A LA SITUATION D'EDF

 

Alors que l’Assemblée nationale auditionne ce matin le Président-Directeur-Général d’EDF, Jean-Bernard Lévy, sur la situation du parc nucléaire français, Sébastien Jumel et l’ensemble du groupe GDR-Nupes demandent la création d’une commission d’enquête tendant à faire la lumière sur la responsabilité de l’État dans la dégradation de la situation économique, sociale et technologique de l’entreprise EDF et ses conséquences pour les usagers.

Aujourd’hui, la situation de notre entreprise nationale est très fragile : 34 réacteurs sur 56 sont à l’arrêt dont 12 pour des problèmes de corrosion ; la dette de l’entreprise pourrait grimper jusqu’à 65 milliards d’euros à la fin de l’année 2022 ; l’entreprise et l’ensemble de la filière nucléaire souffrent d’une grave pénurie de main-d’œuvre et de savoir-faire ; les prix de l’électricité s’envolent et EDF supporte, sans aucun soutien de la part de l’État, le « bouclier tarifaire ».

Si la situation est bien le fruit d’années de libéralisation du marché de l’énergie répondant aux injonctions de la Commission européenne, elle l’est également des choix stratégiques opérés à la tête de l’État ; choix auxquels le Président de la République n’est pas étranger. Que ce soit lors de la vente de la branche Alstom à General Electric en 2014, de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en 2018 ou de l’abandon du projet Astrid en 2019, Emmanuel Macron et l’ensemble des gouvernements ont œuvré à déstabiliser notre entreprise et la filière nucléaire.

Aussi, à l’heure où le Président de la République a des mots très durs à l’égard d’EDF et ses agents sur la responsabilité de cette situation, il faut rappeler que son Gouvernement continue de porter en catimini le projet « Hercule » de démantèlement d’EDF en contrepartie d’une fausse nationalisation. Face à cette tentative d’éluder leurs responsabilités, nous demandons que l’Assemblée nationale puisse faire le bilan des choix de l’État en matière d’énergie qui ont conduit EDF dans cette impasse ainsi que leurs conséquences pour les usagers.




s'abstenir ne suufit pas ...


L'appel de Fabien Roussel pour Le 2eme Tour et au rassemblement de la gauche avec toutes ses composantes et ses divers programmes afin de construire une union pour les législatives.

À gauche, le triomphe de la haine ?

 

Il ne se passe pas un instant, depuis dimanche 10 avril, sans que Yannick Jadot, Fabien Roussel et Anne Hidalgo soient violemment injuriés sur les réseaux sociaux. Leur crime ? S’être présentés au suffrage des Français. Ils auraient ainsi empêché Jean-Luc Mélenchon d’accéder au second tour. Ils auraient « aidé Le Pen ». Chacun de leurs électeurs aurait « choisi le duel Macron-Le Pen », se montrerait « complice » du système, du fascisme, de la finance, etc…




Si la violence verbale des pro-Mélenchon sur les réseaux sociaux est bien connue de longue date, ici il y a contagion. Ce ne sont pas seulement les militants, par définition plus sectaires que les sympathisants, qui insultent, vocifèrent voire se livrent à des dégradations de locaux (ceux d’EELV et du PCF à Lille). C’est une fraction plus large des électeurs du candidat malheureux.


Dans mon entourage, des « amis » ayant soutenu Mélenchon, parfois très peu politisés, se joignent à la foule (et à certaines personnalités) pour lancer leurs pierres contre ces « salauds », ces « traitres », ces « vendus » pour qui « on ne votera plus jamais » par représailles. « Candidatures inutiles », « Vous votez pour la retraite à 65 ans ! », « Hidalgo Roussel Jadot on vous hait ! », « On s’en souviendra », etc., ad nauseam.

Dans certains cas, les différends politiques se muent en conflits interpersonnels au sein des familles, des groupes d’amis, des collectifs de travail. Une anecdote parmi mille : dans le Nord, une militante insoumise a ainsi annoncé qu’elle ne parlerait plus à sa voisine électrice de Fabien Roussel (authentique !). Il y a des menaces physiques.
Une mélenchoniste -habituée du harcèlement et de la diffamation- prend sa plus belle plume : « Jean-Luc un mot de toi et on est cinq million [sic] dans la rue avec des fusils demain matin ».

Pourtant, répétons-le : si Mélenchon ne s’est pas qualifié pour le second tour, cela n’a rien à voir avec le fait qu’il y ait eu d’autres candidats de gauche.

1) C’est le droit de chacun de se présenter aux suffrages des Français, pourvu qu’il recueille 500 signatures de parrains (d’ailleurs, Mélenchon n’a pas dit autre chose, lui qui a affirmé -certes hypocritement- qu’il n’y avait pas de « vote inutile » et qui a accordé son propre parrainage à Philippe Poutou pour qu’il puisse faire… 0,8 % des voix, soit ce qui lui a manqué pour égaler Le Pen).

2) Les scores des différents candidats ne s’additionnent pas nécessairement en cas d’union (à titre d’exemple, sans candidature Roussel je n’aurais voté Mélenchon).

3) Jadot, Roussel et Hidalgo avaient objectivement des différences programmatiques (et stylistiques) réelles avec Mélenchon, lesquelles avaient toute légitimité à requérir les suffrages des Français.

4) Mélenchon n’a profité d’un vote d’adhésion que pour la moitié de ses voix, l’autre étant due au vote utile : il a donc déjà siphonné tout ce qu’il pouvait siphonner chez ses concurrents et leur non-présence à l’élection n’aurait rien changé !

Est-ce qu’on se rend bien compte que face à la horde d’une partie des supporters de Mélenchon, qui semble dépasser par son ampleur vengeresse et sa violence verbale les dirigeants de la France Insoumise eux-mêmes, nous en sommes réduits à rappeler les principes les plus élémentaires du droit et de la démocratie ?

J’ai le droit de ne pas voter Jean-Luc Mélenchon. Chaque Français a le droit de ne pas voter Jean-Luc Mélenchon.

Or ce moment de folie collective rend ces évidences inaudibles. Chaque tweet, chaque parole qui ne soutient pas Mélenchon, même venant du citoyen le plus anonyme, se voit accablé de plusieurs centaines de réponses furibardes de la part d’une partie des supporters du candidat malheureux.
Ce qui me fait penser que la « mélenchonisation des esprits » fonctionne malheureusement comme une machine à fabriquer de la connerie collective à vaste échelle.
Nous sommes en face d’un phénomène chimiquement pur de « radicalisation ». Et nous avons là, selon moi, des indices effrayants de ce qui pourrait advenir si ce groupe politique devait conquérir des morceaux de pouvoir.

D’autant que comme tous les phénomènes de radicalisation, celui-ci se double d’un phénomène de déconnexion : en réalité, l’électorat Mélenchon, dans sa masse, ne ressemble pas à cette minorité haineuse - il contient une grande partie de sympathisants écologistes, socialistes et communistes qui ont cédé à l’appel au « vote efficace ».

Il serait souhaitable que cette majorité silencieuse reprenne rapidement ses esprits.

Jean-Michel Galano " Le fil Rouge ..."

Fabien Roussel face à Jean-Jacques Bourdin en direct - 07/09


Jean-Jacques Bourdin reçoit Fabien Roussel, secrétaire général du Parti Communiste Français etcandidat à la présidentielle 2022, dans "Bourdin Direct" sur BFMTV et RMC, ce mardi 7 septembre 2021

Le PCF: Favorable à l'énergie nucléaire !






le candidat communiste à la présidentielle en 2022, Fabien Roussel se positionnent pour le maintien de l'énergie nucléaire en France .

"J'ai pris cette position pragmatique après de nombreuses discussions avec des chercheurs et des experts. Je me suis donné le temps avant d'avoir cette certitude.

Mon objectif est le suivant : l'empreinte carbone de notre pays doit être nulle en 2050. Un autre objectif est lié au premier : pour y parvenir, il nous faut réduire le plus possible l'utilisation des énergies fossiles.

Nous devons sortir de cette ère. La crise climatique, ce n'est pas demain, c'est aujourd'hui, nous en subissons déjà les conséquences. Il y a urgence."

Le PCF fait sa révolution par Descartes




Pour ceux qui me reprochent de voir tout en noir, voici un papier résolument optimiste. Pourquoi un tel changement, me direz-vous ? Parce que dans ces temps difficiles où l’on voit l’ensemble des organisations politiques laisser de côté la décision collective pour se vautrer dans les délices de l’égo-politique, c’est une grande consolation de voir qu’il reste au moins un village gaulois qui résiste. Il reste en France un parti politique, un vrai. C’est-à-dire, une organisation où les candidatures et les programmes sont débattus dans des instances constituées conformément à des statuts, et où les militants ne sont pas réduits au rôle de groupies dans les meetings du Grand Leader ou de colleurs d’affiches – quelquefois achetés avec leurs propres deniers – mais gardent un véritable pouvoir de décision. Vous comprenez que je fais référence au Parti communiste français, mieux connu – même si ces dernières années beaucoup l’ont oublié – par son sigle « PCF ».

Bien sûr, le PCF n’est pas sorti indemne du processus qui a vu les « classes intermédiaires » prendre le contrôle de la politique française. Après la longue marche qui commence avec le règne du père UbHue et qui se termine avec celui de l’homme invisible Laurent, le PCF n’est aujourd’hui que l’ombre de ce qu’il a été. Et ses péchés sont nombreux, même si le simple fait d’avoir gardé malgré toutes les pressions les mots « communiste » et « français » dans son nom a lieu de choisir un nom insipide du genre « Table Ouverte » ou « tous ensemble » devrait lui valoir à mon sens une demie-indulgence.

Ah, hypocrite lecteur, tu t’attends ici à ce que je parle du stalinisme… mais ce n’est pas là à mon sens le pire de ses écarts. Il n’est pour le PCF qu’un péché mineur. Après tout, les communistes français n’ont tué, n’ont torturé, n’ont déporté personne. Leur responsabilité dans la mise en place du Goulag est à peu près la même que celle de Serge July et consorts dans la « Grande révolution culturelle prolétarienne ». Dans l’affaire, le crime du PCF est, comme l’écrit Aragon « d’avoir aimé la flamme jusqu’à y devenir lui-même l’aliment » (1).

Non, le péché fondamental du PCF est d’avoir laissé sur le bord du chemin les couches populaires pour chercher à flatter les lubies – et les intérêts – des classes intermédiaires. Dérive qui a culminé avec le règne d’UbHue 1er (et unique) et son « parti d’un nouveau type » qui aboutit à la féodalisation du Parti avec le pouvoir des « notables » et des élus soucieux d’abord de leurs positions et de leur réélection, et des structures locales qui vivent au service d’un « grand élu ». Qui a abouti aussi à la quasi-destruction de l’appareil de formation militante et d’éducation populaire qui avait fait du PCF un « parti à part » dans le paysage politique français, le seul qui ait compris que l’accès des ouvriers aux responsabilités impliquait non pas une « discrimination positive » mais un effort d’éducation qui les mette au même niveau que les bourgeois occupant ces postes. Un appareil qui produisit une génération d’autodidactes brillants, de Leroy à Krasucki, de Paul à Seguy.

Il est impossible de comprendre le naufrage du PCF ces trente dernières années sans prendre en compte ces évolutions. Cependant, les efforts considérables faits par Hue, Buffet et consorts n’ont pas réussi à effacer certains réflexes qui tiennent à l’histoire communiste et à son insertion dans le mouvement ouvrier. Malgré des dirigeants qui n’hésitaient pas à expliquer que votes et textes ne servaient à rien – souvenez-vous de Buffet parlant avec mépris « des heures passées à examiner des amendements au texte de congrès qu’on aura oublié le lendemain » – et qui se sont assis sur les textes quand cela les arrangeait – la liste « bouge l’Europe ! » en est un bon exemple – les communistes ont gardé une saine passion par le débat, une attention particulière aux procédures démocratiques et à la capacité de leur organisation de fonder son action non pas sur des décisions opportunistes de leaders éclairés, mais sur des textes discutés et votés collectivement. Le PCF reste l’une des rares organisations – pour ne pas dire la seule – dont les congrès ne sont pas seulement un prétexte pour le discours de clôture du Grand Dirigeant, mais l’aboutissement d’un véritable processus démocratique interne, avec pour le préparer des textes d’orientation examinés par les conférences de section et les conférences fédérales avant d’arriver au congrès lui-même.

Tout cela compte à l’heure de décider de la stratégie à suivre pour l’élection présidentielle de 2022. Car, contrairement à ce qui se passe dans d’autres organisations, les militants communistes ont sur cette question leur mot à dire, et ce n’est pas une simple formalité. En 2012, Mélenchon fut le candidat du Front de Gauche regroupant le PCF, le Parti de gauche et une myriade de groupuscules divers. Mais pour que cette candidature voie le jour, le soutien énamouré de Marie-George Buffet n’a pas suffi : il fallut que la stratégie de Front de Gauche soit validée par un congrès, et que le choix du candidat soit approuvé par un vote des militants communistes (2). En 2017, alors que l’ensemble de la direction du PCF milite activement pour le ralliement au candidat « insoumis », la conférence nationale convoquée conformément aux statuts pour examiner les propositions aboutit, après un débat fort intéressant, à un vote négatif donnant la préférence à une candidature communiste séparée. Elle sera désavouée – là encore conformément aux statuts – par le vote des militants, qui choisissent le ralliement à 53%. Cependant, ce débat laissera des traces. Les communistes se sont affrontés sur un point fondamental : est-ce que le ralliement implique l’effacement ? Autrement dit, est-il possible tout en se ralliant (3) à un candidat de faire avancer lors de l’élection présidentielle les projets, les propositions, les thèmes et les valeurs portées par le PCF ? La direction prétendait que oui, qu’une « campagne autonome » parallèle à celle de Mélenchon était possible. L’expérience leur a donné tort, et pas seulement à cause du comportement du candidat Mélenchon. Lors d’une élection, toute l’attention se focalise sur le candidat et personne d’autre. C’est lui qui est invité à la télévision, c’est lui que les journaux interviewent. Et toute expression différente dans son camp est soit ignorée, soit montée en épingle comme facteur de division. Si l’on ajoute à cela la tendance mélenchonienne à occuper personnellement toute la place, il est clair que la « campagne autonome » était vouée à l’échec.

Pour 2022, le PCF semble avoir tiré les conclusions qui s’imposent. Dans la préparation du 38ème congrès de 2018 – preuve là encore d’une démocratie vivante – les militants relèguent en deuxième position la proposition de « base commune de discussion » très prudente présentée par la direction du PCF, et ne donnent que 11% au texte proposant un rapprochement avec la « France insoumise ». Ils mettent en tête le texte issu d’un travail collectif et porté par Fabien Roussel et André Chassaigne proposant de prendre ses distances avec LFI, et notamment à travers d’une candidature communiste à l’élection présidentielle. C’est la ligne adoptée par le Congrès, qui élit par ailleurs Fabien Roussel secrétaire national en remplacement de Pierre Laurent.

Cette ligne sera d’ailleurs confirmée par les votes du Comité national convoqué le 13 mars 2021 (4) pour élaborer le texte préparatoire (5) à la Conférence nationale qui devait examiner la question. Le texte est on ne peut plus explicite : « (…) nous décidons de proposer à notre peuple une candidature communiste ». Et tous les amendements proposés – soit pour retarder la décision, soit pour modifier le texte – ont été largement rejetés. La Conférence nationale elle-même s’est tenue le 10 avril, et a approuvé à une majorité des deux tiers le principe d’une candidature communiste, et proposé à la majorité des trois quarts le nom de Fabien Roussel. Une position que les militants communistes auront confirmé par leur vote les 9 et 10 mai derniers à plus de 80% des 30.000 votants…

Quelle importance, me direz-vous ? Avec leurs débats, leurs textes et leurs votes, les communistes sont-ils autre chose qu’une secte de dinosaures pratiquant des rituels oubliés de tous et qui ont perdu leur sens ? Avec de la chance, le candidat communiste fera un score à un chiffre. Pour aller plus loin, il faudrait au PCF reconquérir l’électorat populaire et donc, pour reprendre la formule consacrée, de partir de ce que ces couches sociales ont dans la tête. Quand on lit dans le texte proposé à la Conférence nationale que « les défis à relever appellent de profondes ruptures. La France a besoin d’une grande révolution démocratique, faite d’avancées décisives, de conquêtes de pouvoirs faisant reculer toutes les dominations sur nos vies et nos libertés : celles du capital, du patriarcat, du racisme, des LGBTI-phobies… », on se dit que ce n’est pas demain la veille que le PCF va reconquérir l’électorat populaire. Le communiste de cœur que je suis a envie de pleurer en voyant la « domination du capital » mise au même niveau que les « LGBTI-phobies » ou le « patriarcat ». Un énorme chemin reste à parcourir pour que le PCF redevienne un parti portant les intérêts des couches populaires. Mais on peut se réjouir de voir que le PCF a au moins réussi à préserver son capital institutionnel, la culture procédurale si essentielle pour qu’il y ait un véritable débat démocratique. Pour que le débat politique existe, il faut des enceintes institutionnelles, et une confiance que ce qui est dit dans ces enceintes a un effet sur la réalité. Le contraste avec les « conventions » organisées avec pour seul but de faire tamponner des décisions prises par le Grand Dirigeant – et que celui-ci peut ensuite changer selon son bon plaisir d’ailleurs – sont des exercices de communication, pas de débat.

Bien sûr, la décision des communistes de présenter un candidat donnera lieu aux critiques acerbes de tous ceux qui, à l’extérieur du PCF mais aussi à l’intérieur – où cette ligne peut compter sur les solides cohortes des « bébés-Hue » enkystés dans l’appareil – en sont restés au rêve d’intégration de l’ensemble des organisations de la « gauche radicale » pour donner naissance à une organisation unique, capable dans leur imagination de conquérir le pouvoir. Ce sont les mêmes qui, après le fiasco de la liste « Bouge l’Europe ! » et des « comités antilibéraux » en 2007, ont organisé dans le cadre du Front de Gauche l’OPA ratée de Jean-Luc Mélenchon sur le PCF, et qui en 2017 ont obtenu l’effacement du PCF aux élections présidentielles, cédant à Mélenchon le leadership de fait de la « gauche radicale ».

Il n’est pas inutile de revenir sur la logique sous-jacente à ce courant de pensée. Leur logique est simple et peut-être résumée dans les termes suivants : les divisions de la « gauche radicale » – certains diront « la gauche » tout court – sont largement artificielles. Elles sont le résultat des batailles d’égos entre les dirigeants et des blessures d’une histoire ancienne dont les nouvelles générations, à supposer qu’elles la connaissent, n’ont rien à faire. Ces divisions cacheraient en fait une profonde unité d’intérêts, de projets politiques, de valeurs. Après tout, ne sommes-nous pas tous anti-libéraux, anti-racistes, féministes, « diversitaires » ? Ne voulons-nous pas tous un monde bisounoursien ou les conflits auront été bannis et les êtres humains vivront en parfaite harmonie entre eux et avec la nature, rejetant toute « domination », toute « aliénation » ? Dans ces conditions, pourquoi nous diviser, nous opposer ?

Parfaite illustration de cette logique est le papier publié par la Fondation Jean Jaurès le 24 avril dernier sous le titre « La gauche française et l’Europe. Une synthèse possible pour 2022 ? ». La conclusion est révélatrice :

« On l’a vu, la divergence majeure est stratégique. Elle concerne la méthode de négociation vis-à-vis de nos partenaires européens. Du côté de la gauche radicale, on s’interroge : peut-on faire confiance aux réformistes pour porter sincèrement ces combats communs ? Du côté des socialistes et des écologistes, on demeure opposés à une approche jusqu’au-boutiste, proposant, in fine, un référendum sur l’appartenance à l’Union. En définitive, cette question tactique divise des formations qui, si on s’en tient aux idées, pourraient faire alliance. Ou, formulé autrement, la gauche pourrait – non sans esprit d’ouverture –concevoir un dessein commun pour l’Union européenne d’ici à 2022. »

C’est beau, n’est-ce pas ? Cet irénisme n’est pas le fruit du hasard. Quand le monde politique était structuré par les conflits entre les intérêts des différentes classes sociales, une telle vision aurait été impensable. Socialistes, communistes et radicaux ne se posaient pas la question de la légitimité de leurs identités séparées parce qu’ils avaient conscience de représenter des groupes sociaux et des classes différentes, aux intérêts divers, souvent conflictuels, quelquefois antagoniques. Si l’on peut aujourd’hui proposer la fusion des identités politiques spécifiques dans un grand gloubi-boulga consensuel, c’est parce que toutes ces organisations représentent aujourd’hui des nuances du même groupe social, à savoir, les classes intermédiaires. Dès lors que la lutte des classes disparaît comme élément structurant, que la lutte contre la « domination capitaliste », qu’on conserve pour des raisons traditionnelles, est mise sur le même plan que la lutte contre le patriarcat, le racisme ou les discriminations contre les LGBTIQ+ on devrait tous pouvoir se mettre d’accord.

Dans ce contexte, la prise de position du PCF est doublement remarquable, parce qu’elle se pose en rupture de ce raisonnement en réaffirmant que ce n’est pas parce qu’on est tous « de gauche » qu’on veut les mêmes choses, qu’on est préparé à accepter les mêmes compromis. Que nos différences ne portent pas seulement sur des questions tactiques, mais touchent aux buts mêmes de l’action politique. Et qu’il vaut mieux perdre l’élection en défendant ses idées que de se fondre dans un magma informe derrière un candidat qui prendra vos voix et ignorera vos idées et vos intérêts.

Si l’objectif est de reconquérir son rôle de parti populaire et tribunicien, le PCF a besoin d’être seul pour réfléchir. Seul pour constituer un projet qui ne soit pas limité par le besoin de plaire à tel ou tel allié, qui ne soit pas effacé par l’obligation de faire une campagne sur un programme et des thèmes choisis par d’autres. Seul pour montrer qu’il est capable de faire des choses, de défendre une ligne, d’occuper une place sans béquilles. Et pour montrer aux « dissidents » de toutes sortes qui vont là où la soupe est bonne – non, je n’ai pas mentionné Elsa Faucillon – qu’on ne peut être à la fois dedans et dehors. Car une candidature communiste, c’est aussi l’obligation pour un certain nombre de personnalités habituées à jouer personnel de se positionner clairement.

Le choix d’une candidature communiste est d’autant plus logique que la « gauche radicale » a de toute évidence l’élection perdue. Non pas parce que le système électoral serait injuste ou parce que les médias sont méchants, mais parce qu’elle n’a pas de base sociologique permettant de rêver à la victoire. Qui a intérêt aujourd’hui à amener un candidat de la « gauche radicale » à l’Elysée ? Pas les couches populaires, puisque la « gauche radicale » ne porte plus et cela depuis longtemps les préoccupations et les intérêts de ces couches sociales, et l’a largement démontré à chacune de ses participations au pouvoir depuis les années 1990. Pas les classes intermédiaires dans leur ensemble, qui se trouvent fort bien servies par les politiques mises en œuvre par les gouvernements qui, de Hollande à Macron, se sont succédés ces dernières années. La « gauche radicale » ne peut compter que sur certains secteurs des classes intermédiaires, qui par affinité intellectuelle se donnent un petit frisson « révolutionnaire » en montrant leur cul en attendant de devenir notaires.

Dans ce contexte, le choix n’est pas entre la victoire dans l’union et la défaite tout seul. On peut aller à la bataille avec ses idées, bénéficier d’une petite exposition médiatique, faire 2% et toucher un peu d’argent au titre du financement public des partis politiques. Ou l’on peut se fondre dans un magma qui fera un score à deux chiffres mais sans possibilité de défendre ses idées, et sans recevoir un sou, comme cela s’est fait en 2017. Roussel a raison de choisir la première option, avec une logique imparable : soit il fait un bon score, et ce sera une belle surprise, soit il s’étale, et cela ne changera rien.

Descartes

(1) « On sourira de nous pour le meilleur de l’âme
On sourira de nous d’avoir aimé la flamme
Au point d’en devenir nous-mêmes l’aliment
Et comme il est facile après coup de conclure
Contre la main brûlée en voyant sa brûlure
On sourira de nous pour notre dévouement

Quoi je me suis trompé cent mille fois de route
Vous chantez les vertus négatives du doute
Vous vantez les chemins que la prudence suit
Eh bien j’ai donc perdu ma vie et mes chaussures
Je suis dans le fossé je compte mes blessures
Je n’arriverai pas jusqu’au bout de la nuit

Qu’importe si la nuit à la fin se déchire
Et si l’aube en surgit qui la verra blanchir
Au plus noir du malheur j’entends le coq chanter
Je porte la victoire au cœur de mon désastre
Auriez-vous crevé les yeux de tous les astres
Je porte le soleil dans mon obscurité »

Louis Aragon, « les nuits de Moscou »

(2) Deux congrès en fait ont examiné cette stratégie, le 34ème en 2009 et le 35ème en 2011. Quant au vote pour désigner le candidat en 2012, il n’était pas une simple formalité : la consultation donna 59% à Jean-Luc Mélenchon, contre 40% à André Chassaigne, alors que le premier avait le soutien massif des principaux dirigeants du PCF.

(3) L’utilisation dans l’ensemble de ce papier du terme « ralliement » n’est pas le fruit du hasard. Si on pouvait parler d’alliance en 2012, quand le candidat Mélenchon acceptait encore un débat avec ses partenaires sur le programme, sur les thèmes de campagne, en 2017 toute discussion est exclue. C’est Mélenchon qui choisit le programme, les thèmes de campagne, l’organisation… il ira jusqu’à exiger des candidats aux législatives la signature d’une « charte » lui donnant tout pouvoir sur eux comme condition de l’investiture.

(4) Le PCF reste à ma connaissance là encore la seule organisation pour laquelle on dispose des textes présentés aux instances de décision collective, d’un compte rendu des débats et des votes. Vous pouvez consulter le dossier concernant cette réunion ainsi que l’ensemble des réunions du Conseil national du PCF à cette page : https://www.pcf.fr/le_conseil_national

(5) Vous noterez que la version du texte qui figure dans les documents est présentée avec ses lignes numérotées permettant de référencer finement chaque ligne du texte, et avec une marge pour les annotations. C’est un détail bien entendu, mais ceux qui ont mis le texte en forme l’ont fait dans une logique de débat fin, et non d’une lecture distraite…

le blog de descartes: https://descartes-blog.fr/2021/05/24/le-pcf-fait-sa-revolution/

Gratuité des premiers volumes d’eau potable Par Marie-Claude Varaillas sénatrice communiste



Nous opposons le modèle de la gratuité et de la solidarité à celui de la marchandisation



En 2006, la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) affirmait que « chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d’accéder à l’eau potable dans des conditions économiquement acceptables par tous ».

L’ONU consacrait à son tour, en 2010, le droit fondamental à une eau potable, salubre et propre. Les dix-sept Objectifs 2030 du développement durable, adoptés en 2015, comportent un droit à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène.

Enfin, une directive européenne de décembre 2020 oblige les États membres de l’Union à assurer l’accès à l’eau potable pour tous.

Ce droit est donc défini et reconnu en droit positif mais il reste fictif faute d’instrument légal pour garantir sa mise en oeuvre.

Pour 1,2 million de personnes, l’eau reste inabordable ; 140 000 personnes n’ont pas accès au réseau de distribution.

Après un premier échec au Sénat, nous remettons l’ouvrage sur le métier.

Certes, des outils existent pour soulager les plus fragiles. La loi Brottes a lancé une expérimentation de tarification sociale qui s’applique jusqu’au 15 avril 2021 - c’est aujourd’hui. L’article 15 de la loi Engagement et proximité crée une boîte à outils : chèque eau, allocation, tarification sociale, gratuité. Mais ces dispositifs optionnels, assez peu utilisés, ne garantissent pas le droit à l’eau.

S’agissant d’un droit universel, c’est à l’État d’adopter le mécanisme législatif adéquat. Nous proposons ainsi un dispositif universel d’accès applicable en tout point du territoire et pour chacun, raccordé ou non.

Nous demandons par conséquent une gratuité, dont le niveau est à définir ; cinq litres par personne et par jour correspondent à la nécessité vitale.

Le budget des collectivités territoriales ne serait pas impacté puisqu’elles ne peuvent financer l’eau au-delà de 2 % des redevances. Le coût sera donc lissé entre les usagers, selon un principe de solidarité.

À charge des collectivités territoriales, en revanche, d’assurer l’accès à la ressource pour les plus démunis, avec une augmentation à due concurrence de la DGF. La DETR et la DSIL pourront être mobilisées pour les travaux sur les réseaux d’assainissement.

Quatre remarques d’opportunité politique s’imposent. D’abord, une directive européenne nous impose d’installer des fontaines gratuites dans les lieux publics et de multiplier les points d’accès à l’eau. Faute de transposition, la France sera condamnée.

La crise sanitaire nous oblige aussi à repenser l’accès à l’eau, quoi qu’il en coûte. Le Gouvernement a pris des dispositions le 27 mars 2020 pour que les préfets et collectivités territoriales veillent à garantir l’accès à l’eau, aux sanitaires, aux douches et aux laveries.

Alors que la consommation moyenne est de 140 litres par jour par personne, la gratuité de 5 litres pour tous et 40 litres pour les personnes non raccordées ne gaspillerait pas la ressource.

Nous assumons de laisser un décret en Conseil d’État définir le niveau de gratuité, après avis du Comité national de l’eau. C’est une souplesse, pour une mise en place progressive.

Cette loi n’entrave en rien la libre administration des collectivités territoriales. Le Conseil constitutionnel a déjà jugé, le 7 décembre 2000, sur la loi SRU, qu’une contrainte de ce type était acceptable à des fins d’intérêt général. Ce motif est ici caractérisé.

Nous opposons le modèle de la gratuité et de la solidarité à celui de la marchandisation. Sans aller jusqu’à rendre le droit à l’eau opposable, il convient de lui donner un cadre légal, en sortant de la notion caritative d’aide aux ménages, pour s’orienter vers un droit universel.

La gratuité est un levier puissant d’égalité sociale et territoriale ainsi que d’universalité.


Marie-Claude Varaillas: Auteure de la proposition de loi. 

La Conférence nationale du PCF valide la candidature communiste pour les élections présidentielles de 2022.







En faveur (option 1) : 609 (66,41%)
En défaveur (option 2) : 270 (29,44%)
abstention : 38 (4,14%)
Le mandat politique portant sur la stratégie de 2022 a été adopté par 78,63% des délégué.e.s de la Conférence nationale du PCF.
2 amendements ont été rejeté largement (61,56% et 65,68%).
Les communistes voteront définitivement la stratégie de 2022 le mois prochain.

Félicitation à tous les camarades délégués qui ont voté contre l'effacement du Parti Communiste français, la raison l'a emporté.

Pilotage solitaire, erreur d’appréciation et entêtement coupable

Jeudi dernier, André Chassaigne intervenait à l’Assemblée nationale suite à la déclaration du gouvernement sur la crise sanitaire. Extraits.


Que faites-vous de notre République ? Cette convocation au lendemain des annonces du Président de la République est la marque du mépris le plus absolu du monarque pour le Parlement et à l’endroit du peuple. Notre pays en est désormais réduit à se plier aux oukases d’un souverain. Trop content d’an- noncer à ses 66 millions de sujets le sort qu’il leur réserve et que rien ne semble arrêter, pas même ses propres erreurs et les cris d’alerte d’un personnel soignant à bout de souffle.

Voter sur des mesures déjà annoncées et mises en œuvre a-t-il une quelconque signification ? Qui peut croire que l’application de l’article 50-1 de notre Consti- tution n’est pas juste un hochet tiré du coffre à jouets pour “faire comme si on était une démocratie” ?

Depuis un an, notre pays reste englué dans une crise sanitaire qui semble sans fin. Des territoires entiers sont abandonnés à leur sort, comme en Outre-mer ou en Seine-Saint-Denis.
Depuis un an, vous décidez seul, sans jamais tenir compte des avis et des propo- sitions de l’opposition. Tout au plus faites-vous mine de nous informer quand tout est déjà étalé à la une des médias. Et comble du comble, hier soir, le Président ose nous dire que ses décisions, ses échecs sont le fruit de choix collectifs, alors qu’ils sont celui d’un pilotage solitaire, d’erreurs d’appréciation et d’entêtements cou- pables.

Depuis le début de cette crise, le Président de la République, l’ensemble du gou- vernement et la majorité ne cessent de nous répéter, avec une arrogance désor- mais récurrente, qu’ils ont raison, qu’ils prennent les meilleures décisions... tandis que s’accumulent les décès évitables.

Nous sommes ici aujourd’hui pour “commenter” les nouvelles restrictions annon- cées par le Président de la République pour 4 semaines au moins. Il y a quatre semaines, le même demandait aux Français de tenir encore 4 à 6 semaines avant un assouplissement de ces restrictions prises !

La dégradation de la situation sanitaire était pourtant prévisible. À l’anticipation, vous avez préféré l’attentisme et la gestion de la crise au fil de l’eau. Ce manque d’anticipation, nous le retrouvons dans la stratégie vaccinale. Depuis 4 semaines, la montée en charge de la vaccination n’est toujours pas au rendez-vous. Elle ne le sera pas plus demain.

Il y a 48 heures, ici même, le ministre de la Santé osait affirmer que nos voisins ne faisaient pas mieux que nous ! C’est faux : la France est toujours largement à la traîne. Au regard du nombre de doses administrées pour 100 personnes, la France se classe à la 29e place. Est-ce digne d’un pays qui se présente comme la 6e puis- sance économique du monde ?


Alors, que nous propose le Président de la République pour faire face à ce désastre, à son propre échec ? La fermeture des crèches et des écoles pour 3 semaines, et 1 mois pour les collèges et les lycées ; un effort de tous les soignants, alors que depuis un an ils sont à bout de souffle et n’ont eu en échange que droit à de belles paroles ; l’ouverture de nouveaux lits de réanimation pour atteindre l’objectif de 10 000, après nous avoir psalmodié, depuis un an, que cela était impossible ; la systématisation du télétravail alors qu’elle reste au bon vouloir des employeurs ; la fermeture de tous les commerces dits non-essentiels. Et tout cela pourquoi ? Parce que vous avez échoué à briser la courbe des contaminations.

Après l’épisode calamiteux des masques et celui non moins funeste des tests, l’échec de votre stratégie vaccinale est patente. Alors que vous avez tout misé sur la vaccination pour faire reculer le virus, que dire des plus de 75 ans qui, aujourd’hui, sont encore dans l’impossibilité de trouver un rendez-vous ? Que dire des commandes de vaccin non encore honorées ? Que dire de la farce des vaccino- dromes refusés puis ouverts, voire ouverts puis fermés ? Que dire du retard à mobiliser les capacités de production nationale pour produire des vaccins ? Que dire du département de la Seine-Saint-Denis, le plus touché et le moins vacciné ? Que dire de l’annonce de 220 000 personnes vaccinées par jour quand notre voisin anglais vaccine aujourd’hui 1 million de personnes tous les jours ?

De la même manière, depuis un an, notre pays n’a pas accru ses capacités hospi- talières de manière pérenne, notamment en termes de lits de réanimation. Avant l’épidémie, 5 000 à 5 100 lits étaient ouverts en France, avec des taux d’occupation moyens oscillant entre 85 et 90 %. Au 19 mars, la direction générale de la Santé en recensait 7503, dont 86 % occupés par des patients atteints par la Covid ou non. Ces ouvertures de lits à flux tendus impliquent en réalité des déprogramma- tions d’opérations. À l’inverse, certains hôpitaux ont continué à fermer des lits d’hospitalisation.

Résultat : nous voilà revenu à la situation d’il y a un an, les services de réanimation sont au bord de la saturation et, pour reprendre l’expression d’un collectif de médecins de l’AP-HP, le « gouvernement se déresponsabilise de façon hypocrite ». Quant aux écoles, parlons-en des écoles ! Les annonces du Président hier sont une catastrophe pour tous nos enfants. Vous avez jusque-là laissé les écoles ouvertes. C’est ce qu’il fallait faire, non pour satisfaire aux besoins du Medef et transformer les établissements en garderie, mais parce que nos enfants en avaient besoin. Mais il fallait dans le même temps mettre en place tout le nécessaire pour empê- cher leur fermeture.

Avez-vous suffisamment protégé nos enseignants ? Non.
Avez-vous recruté du personnel pour remplacer les absences inévitables en temps de pandémie ? Non.
Avez-vous mis en place des classes allégées pour éviter le développement de foyers épidémiques ? Non.
Avez-vous testé largement pour éviter la propagation du virus ? Non.
Avez-vous équipé les établissements de purificateurs d’air ? Non.


(...) Vous nous mettez, une fois encore, devant le fait accompli de décisions prises la veille pour le lendemain sans consultation démocratique préalable, sans pré- paration.
Les oppositions, toutes les oppositions vous ont fait des propositions sérieuses qui auraient mérité d’être étudiées et débattues. Nous aurions pu bâtir collecti- vement une sortie de crise à la hauteur. Vous voulez continuer à décider seul, alors nous vous laisserons seuls pour plébisciter des décisions déjà prises. μ

PCF SOUSCRIPTION (cliquez)

Cette contribution est essentielle au fonctionnement du PCF et à son intervention dans le débat politique traversé par une large et profonde colère sociale. C'est un enjeu démocratique majeur à l'heure où tout est mis en œuvre pour réduire le débat politique au face-à-face Macron-Le Pen.

Jeverse:..................................¤

Ma remise d’impôt sera de 66 %de ce montant.

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Chèque à l’ordre de “ANF PCF”

2 place du Colonel-Fabien 75167 Paris Cedex 19


Conférence nationale du PCF les 10 et 11 avril 2021





Ce samedi et dimanche 10 et 11 avril, le parti communiste français réunit 1000 délégué.e.s à l'occasion de sa conférence nationale.


UN TEMPS DE RIPOSTE A MACRON ET A SA POLITIQUE

Un jour et demi de débat démocratique en visio-conférence afin de débattre de la situation de la France et de la riposte du PCF jusqu'aux échéances électorales de 2022.
A l'issue de cette conférence, cette stratégie sera soumise au vote souverain de l'ensemble des adhérents du parti communiste français qui se prononceront les 8 et 9 mai prochains

 


Suivez en direct le discours de Fabien Roussel, le dimanche 11 avril à 12h sur les comptes facebook, youtube et twitter du PCF.

Rassemblement transfrontalier Belgique/Luxembourg/France/Allemagne pour exiger de faire des vaccins un bien commun



7 avril : rassemblement transfrontalier Belgique, Luxembourg, France, Allemagne

Ni nationalisme vaccinal, ni guerre commerciale : faisons des vaccins un bien commun !

Dans le cadre de la campagne européenne Pas de Profit sur la Pandémie (https://noprofitonpandemic.eu/fr/). Nous nous mobilisons le 7 avril, journée internationale du droit à la Santé à la frontière entre le Luxembourg, la Belgique et la France pour demander un changement des règles au niveau européen et mondial.

Seule une réponse collective nous permettra de sortir de la crise sanitaire, faisons en sorte que demain notre santé soit un droit et plus jamais une source de profit pour les big pharmas !

Il y a urgence à agir ! Selon une récente enquête internationale, nous n'avons qu'un an, sinon moins, avant que le virus ne mute pour arriver à un point où la majorité des vaccins de première génération deviendraient inefficaces, et imposerait donc d'importantes modifications.

Si nous voulons sortir de cette pandémie il faut lever les brevets dès maintenant et mutualiser la production au niveau mondial pour permettre la vaccination de toutes et tous quelle que soit sa nationalité ou classe sociale.

Nous sommes aujourd'hui une majorité à porter ces revendications : l'OMS, l'UNESCO, le Conseil européen, le Parlement européen et plus de 100 pays au sein de l'OMC le demandent également. Pourtant, l'UE et nos gouvernements respectifs n'ont de cesse de s'opposer à la levée des brevets.

Combien de morts faudra-t-il encore avant de changer les règles ? Les big pharmas se servent de la pandémie comme opportunité de profit en jouant la concurrence, en faisant monter les prix et en organisant la pénurie.

La solution aujourd'hui n'est pas d'accaparer les vaccins pour les pays payant le plus cher ou de bloquer les exportations, mais bien de développer la coopération au niveau mondial en mobilisant toutes les capacités de production nécessaires et en remettant les vaccins et traitements anti-pandémique sous contrôle public.
par Front de Gauche Pierre Bénite