Personne ne pourra en douter ce vendredi matin : la mobilisation du 19 janvier centre la réforme des retraites a remporté un énorme succès. 1,5 à 2 millions de citoyennes et citoyens dans la rue, en France, c’est inédit depuis longtemps.
Il reste à savoir si le mouvement qui vient de s’enclencher se transformera au point de mettre en échec l’équipe au pouvoir et la droite qui siège au parlement. Hier, rien n'était sûr.
Au contraire, elle vient de passer à plus de 600 000 signatures. Le texte dénonce une injustice et une régression sociale choisies par le gouvernement. Les arguments de la Première ministre, longuement invitée à se défendre au micro de la radio publique France Inter, ce samedi 14 janvier (quelques jours avant la grande manif), n'auront rien changé à l’affaire.
Le fer est donc chaud. Il importe de le battre. Le projet de réforme, qui ne se justifie pas d'un point de vue économique, est une arme redoutable contre les travailleurs. Il représente la vision libérale d’un gouvernement, d’une classe, pour qui la retraite n'est jamais qu'un temps improductif qu’il convient donc de repousser. A l’opposé, nous défendons la vision d’une retraite qui représente la liberté de vivre, pour soi, pour sa famille, pour son entourage. Une liberté de profiter pleinement de la vie qui, c'est le moins que l’on puisse dire, n'est pas volée.
Cette bataille pour la retraite, pour une bonne retraite, renvoie à une lutte des classe qui, décidément, est loin d'être morte.