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LIBERTE HEBDO N° 1543-44-45. EDITO DE PHILIPPE

ROULEAU COMPRESSEUR

Il s'en passe de belles dans l'hémicycle de L'Assemblée nationale. 

La dernière polémique, soulevée par Marine Le Pen et relayée avec grand éclat par le Républicain Éric Ciotti, porte sur la tenue vestimentaire des députés. Plus précisément, selon l'ancien LR Renaud Muselier. ceux de la Nupes seraient « sales et débraillés ».
Il leur faut porter une cravate ! « Et nous alors ? » s'emporte cette fois l'insoumise Clémentine Autain qui accuse la droite et l'extrême droite de sexisme.

Voilà encore un débat de nature à passionner les Françaises et les Français. 
Ce n'est pas comme celui portant sur la redevance de l'audiovisuel supprimée ce samedi 23 juillet comme le souhaitait Emmanuel Macron et son gouvernement. 
Les Républicains et le Rassemblement national ont bien évidemment voté pour cette suppression.
On a même entendu une députée du parti d'extrême droite, Caroline Parmentier, déclarer froidement qu'« une grande démocratie comme la nôtre n’a pas besoin de service public ». Voilà au moins qui est clair. 

Tant pis pour la garantie d'indépendance de la radio et de la télévision publique. La ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak a dû boire du petit lait, elle qui considère que, de toute façon, c'est l'Arcom et non la redevance qui garantit cette indépendance. Même chose pour le ministre des Comptes publics. Gabriel Allai, qui dit son attachement à un audiovisuel fort mais qui qualifie la redevance d’obsolète à l'heure des tablettes et des smartphones.

La chose était jouée d'avance, peu importe les vrais débats. Et le gouvernement, comme les députés qui ont voté pour la suppression, se targuent d'avoir « rendu » 138 euros à chaque citoyen possédant un téléviseur. Cela s'appelle la méthode du rouleau compresseur.

Lors des débats pour le pouvoir d’achat, il eût donc été fou de s'arrêter en si bon chemin. Est donc venu le tour des retraites. Et là, grand numéro de cirque. Alors que mardi 26 juillet les députés avaient voté, contre l’avis du gouvernement, une revalorisation supplémentaire de 500 millions d'euros
pour les pensions de retraites, ledit gouvernement ne cache pas son courroux. 

Qu'à cela ne tienne, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire demande un second vote. 
La chose se règle dans la nuit, à 2h39.  Adieu les 500 millions.

Évidemment, le ministre, qui se moque de l'indignation des députés communistes et de la Nupes en général, rappelle que le parti présidentiel détient la majorité et qu'il existe un règlement. 
Donc, pour lui, pas de passage en force. Juste le règlement. Si ce n'est pas du rouleau compresseur, qu'est-ce ?
Face à de tels comportement, il n'est pas du tout certain que la voix du peuple soit de retour dans une Assemblée nationale qui aurait retrouvé son rôle.























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