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La loi 5371 en Ukraine supprime le droit du travail

La fin du droit pour les salariés.



Alors que ce 24 août 2022 le régime ukrainien célèbre la mise en place d’une Ukraine post-soviétique en 1991, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ratifié le 23 août la loi 5371. Elle concerne 70% des masses laborieuses ukrainiennes, qui travaillent dans les Petites et Moyennes Entreprises, les PME, soit toutes les entreprises de moins de 250 personnes. Le droit du travail n’y a désormais plus cours ; chaque salarié aura maintenant son propre contrat individuel.

Cela supprime de fait le droit d’association pour les travailleurs et l’existence même de syndicats. Le rapport de force est unilatéralement en faveur des employeurs. Les travailleurs ne peuvent pas se défendre, ils sont à la merci de contrats taillés sur mesure par le patronat.

Cela a forcément un impact sur les 30% des travailleurs non concernés, pour qui la pression devient immense, puisqu’il y aura un chantage terrible. Qui revendique quelque chose sera licencié et se retrouvera dans les 70% connaissant une précarité absolue.

Pour la grande majorité des travailleurs, c’est un retour au 19e siècle, ce qui est en phase avec la modification de la nature du régime ukrainien depuis le début de la guerre. De semi-colonie américaine, le pays est devenu une colonie et la suppression du droit du travail correspond à la nature fasciste du régime, au service des intérêts américains. Les capitalistes français en profiteront aussi naturellement, à condition cela étant que le régime ukrainien se maintienne face à l’offensive russe.

Le régime ukrainien avait également fait que les travailleurs mobilisés par l’armée continuent de percevoir leurs salaires : c’en est fini, c’est le gouvernement qui s’en occupe mais cela fonctionne mal. Cela renforce cependant le rôle de l’État, qui militarise l’ensemble de la société, non pas au sens d’une armée populaire, mais d’un peuple enfermé par les armes. Cela se voit avec l’incapacité d’une mobilisation armée à grande échelle : l’Ukraine devrait mener une guerre de libération nationale, elle ne le fait pas, et elle ne peut pas le faire de par la nature du régime.

Depuis la fin juillet, il y avait d’ailleurs également des sortes de semi-contrats où les travailleurs, à hauteur de 10% du personnel, font du 32 heures par semaine avec un planning au jour le jour. Cela pavait la voie à la loi 5371, alors qu’il y avait beaucoup d’espoir du côté des syndicats ukrainiens pour que celle-ci ne soit pas ratifiée.

C’est une défaite complète. Les masses laborieuses se retrouvent concrètement divisées, éparpillées, écrasées. C’est la conséquence de l’incapacité de celles-ci à comprendre les enjeux de l’époque et comment l’Ukraine est devenue une victime de la bataille pour le repartage du monde.

Cette situation va naturellement réimpulser en même temps la lutte des classes. Mais le processus va être terriblement tortueux, et les masses ukrainiennes vont devoir être à la fois fortes et ingénieuses pour faire face à la fois à l’envahisseur russe, à la tutelle coloniale de la superpuissance américaine, à l’oligarchie ukrainienne et au régime ukrainien de type fasciste. C’est pour l’instant par ailleurs extrêmement mal parti, les Ukrainiens ne comprenant rien à ce qui leur arrive, par aveuglement nationaliste.






Mobilisations le 10 novembre prochains pour les salaires et les pensions

 

Inflation : l'indice des prix ne reflète pas le vrai coût de la vie


Quand l’Insee publie son indice des prix à la consommation (IPC) pour mesurer l’inflation, beaucoup d’éléments n’apparaissent pas ou sont insuffisamment pris en compte : le logement, le tabac, les doubles charges des familles monoparentales, les crédits, les assurances, etc. La CGT veut construire un indice du coût de la vie qui reflète la réalité des charges financières des ménages, selon leur richesse.





Les chiffres sur le pouvoir d’achat ne font qu’estimer les changements de prix, sans tenir compte des modes de consommation, variables selon la richesse des ménages.

En septembre dernier, l’indice des prix à la consommation (IPC) qui mesure l’inflation s’est certes replié de 0,6 % par rapport au mois d’août, mais sur un an, il a augmenté de 5,6 % !

Cet indice qui estime la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages français est calculé tous les mois par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Publié au Journal officiel, il fait loi.
Le problème, et l’Insee le reconnaît, c’est que cet indice des prix n’est pas du tout un indicateur du coût de la vie.
« Il ne reflète pas les charges supportées par les ménages pour se loger - avec une part croissante de personnes vivant seules -, payer les assurances, bref, toutes les dépenses contraintes ou pré-engagées. Or, ces dépenses pèsent différemment sur le budget des ménages : beaucoup plus pour les revenus les plus faibles que pour ceux des plus aisés, et ça, l’IPC ne le mesure pas ! », insiste Mathieu Coq, responsable du pôle économique à la CGT.
« Même le tabac est sorti du panel de produits pris en compte par l’Insee, alors que le prix des cigarettes explose et que statistiquement, ce sont les plus pauvres qui fument le plus », ajoute-t-il.

Selon une note de 2021 de France Stratégie, organisme rattaché à Matignon, 41% des dépenses des ménages les plus modestes partent dans le loyer, les abonnements à internet, aux transports, la cantine scolaire, etc.
Contre 28% pour les ménages plus aisés.

Pas tous égaux devant l’inflation

L’inflation n’a pas le même impact pour tout le monde : lorsqu’elle augmente, la perte du pouvoir d’achat est plus importante en bas de l’échelle des salaires.
La CGT estime qu’il faut ajouter au minimum un point d’indice pour se rapprocher du vrai coût de la vie. Mais plutôt que ce correctif, le pôle économique de la Confédération réfléchit à la création d’un indice du coût de le vie, avec des indicateurs différents selon les catégories sociales. Des discussions sont engagées avec l’Institut de recherches économiques et sociales pour construire cet indice du coût de la vie, plus proche de la réalité vécue par les ménages
Car avoir un revenu qui évolue au rythme de l’indice des prix à la consommation ne garantit pas que l’on puisse maintenir son niveau de vie.
Tout dépend de savoir quels prix augmentent ou non (la baisse du prix des hôtels cinq étoiles n’a aucun intérêt pour le monde du travail, contrairement à l’évolution des prix des biens essentiels).

L’enjeu est avant tout d’avoir un revenu décent, ce qui implique immédiatement un SMIC à 2000 euros.

Retour à l’échelle mobile des salaires

En attendant, l’organisation syndicale défend l’indexation des salaires sur l’inflation, avec le retour à l’échelle mobile des salaires, dès maintenant.

L’échelle mobile ? C’est un mécanisme de hausse automatique des grilles de salaires et des pensions de retraite sur l’inflation.

Avec répercussion immédiate dans l’ensemble des branches. Supprimée en 1983 par le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy, la désindexation des salaires sur les prix est malheureusement entérinée.
Résultat, depuis 40 ans, le pouvoir d’achat des salaires n’a progressé que très faiblement.

Chômage, emploi : triste bilan du gouvernement et de Macron selon la CGT !

  

Les chiffres du chômage du 3ème trimestre 2022 viennent d'être publiés par la Dares. Cette fois-ci, il semble plus compliqué pour le gouvernement de s'appuyer sur les chiffres de la seule catégorie A (personne n’ayant pas travaillé du tout) pour dire que tout s’améliore.

En effet, à l'aune du passage en force de la réforme d'assurance chômage par le gouvernement, le nombre de travailleurs privés d'emploi en catégorie A cesse de baisser et stagne en France hexagonale. En revanche, pour les travailleurs en activité très réduite (catégorie B), le nombre d'inscriptions a augmenté de 5,5% sur un trimestre.


Non seulement, le nombre de privés d'emploi augmente au total toutes catégories mais les salariés en contrat précaire sont de plus en plus nombreux.


Cela n’empêche pas le gouvernement de persister : il faudrait réduire, à nouveau, les droits à l'indemnisation des privés d'emploi. Les mesures de casse du Code de travail, ajoutées à celles de baisse des droits des chômeurs, ont des effets catastrophiques :les inscriptions à Pôle emploi à la suite de contrats de moins de 20h ont augmenté de 12% sur un trimestre ;
les inscriptions à la suite de contrats d'intérim se sont accrues de plus de 22% sur un an !
les radiations administratives ont, dans le même temps, progressé de 9,6% ;
la part de demandeurs d'emploi indemnisés a diminué de 18,7% sur un an, France entière.

Alors que le projet de loi, actuellement débattu au Sénat, visant le « plein emploi » donne les clefs au gouvernement pour légiférer sur les règles d'assurance chômage, il serait bon de s'interroger sur les effets de sa précédente réforme qui précarise, non seulement, les privés d'emploi mais aussi les travailleurs et pour laquelle aucune étude d’impact n’a été réalisée.


La Dares estime que, pour le deuxième trimestre 2022, seules 45,5 % des personnes inscrites à Pôle emploi sont indemnisées. Cette donnée, ajoutée au récent rapport sur le non-recours au droit (selon lequel jusqu’à 800 000 potentiels allocataires ne sont pas recherchés) ainsi qu'aux projets du gouvernement pour le régime d'assurance chômage, ne laisse aucun doute quant à la volonté du gouvernement de précariser les travailleurs privés d'emploi et les salariés dans leur ensemble.

Face à de tels chiffres du chômage, la CGT réaffirme son opposition au projet de loi visant le plein emploi ainsi qu'aux projets de décrets du gouvernement sur l'assurance chômage.

Ces mesures vont contraindre les demandeurs d’emploi à accepter les postes vacants à des conditions souvent déplorables, empêchant ainsi les travailleurs de s’imposer dans un quelconque rapport de force quant à leurs conditions salariales.

En cette période d’inflation où les mobilisations sur les salaires s’intensifient, toutes ces mesures font craindre une paupérisation générale des travailleuses et travailleurs, privés d’emploi ou non

La CGT rappelle son attachement à un système de protection sociale pour toutes et tous et appelle donc à de fortes mobilisations les 27 octobre et 10 novembre prochains.

Montreuil, le 26 octobre 2022


29 Septembre : ON Y VA


Qui a peur du 29 septembre ?


Le patronat et le pouvoir certes, mais aussi ceux qui préfèrent tourner en rond autour des polémiques que de pousser à l’actions toutes celles et ceux qui, dans le monde du travail, des plus jeunes aux plus vieux, doivent reprendre l’initiative.

Reste aux syndicats et associations à faire leur boulot pour empêcher le mouvement d’être dévoyé par les provocations du pouvoir appuyé par des spécialistes de la "révolution" contre les organisations ouvrières qui sortent comme par miracle du chapeau dès que les syndicats sont dans la rue.

Yvon Huet

La CGT propose 10 mesures d'urgence pour les salaires et le pouvoir d'achat :



L’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes
La reconnaissance des diplômes dès l’embauche et le paiement de la qualification
Un revenu de remplacement pour tou·te·s les privé·e·s d’emploi au minimum au niveau du Smic !
L’augmentation des pensions des retraité·e·s avec un niveau minimum de 2 000 euros brut
Une allocation d’autonomie pour les étudiant·e·s et les jeunes en recherche d’un premier emploi et une augmentation des salaires pour les apprenti·e·s
Encadrement à la baisse des loyers et plafonnement de la quittance à 20 % du revenu des ménages
Abaisser le taux de TVA à 5,5 % sur les produits de première nécessité
La baisse des prix des carburants, en ponctionnant sur les revenus du capital des entreprises multinationales du secteur pétrolier
L’arrêt des exonérations de cotisations sociales et fiscales et le conditionnement des aides publiques aux entreprises

La bataille contre les 1.607 heures imposées aux agents des collectivités locales légitimée par la décision du Conseil d'Etat (Fabien Roussel)



La bataille contre les 1.607 heures imposées aux agents des collectivités locales légitimée par la décision du Conseil d'Etat (Fabien Roussel)

En acceptant de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité portée notamment par Dénis Oztorun, Maire PCF de Bonneuil (94), avec d’autres maires du Val-de-Marne, le Conseil d’État reconnaît la légitimité de la bataille menée par des élus locaux contre l’application de la mesure inique des « 1.607 heures » imposée aux agents publics, dans le cadre de la Loi dite de modernisation de la Fonction Publique.


Avec les élus locaux et les parlementaires communistes, j’ai porté cette bataille, notamment dans le cadre de l’élection présidentielle. Car cette mesure, adoptée par la majorité présidentielle durant le précédent quinquennat, est une attaque contre la Fonction publique, les droits des salariés et le principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales.

Les agents de nos collectivités locales sont les acteurs au quotidien des politiques de solidarité et de développement de nos territoires. Ils sont au front contre toutes les conséquences des crises sanitaire ou économique. Ils sont au front quand il faut lutter contre la pandémie, quand il faut protéger celles et ceux que la baisse du pouvoir d’achat, le chômage, la précarité fragilise encore plus.

Les agents publics sont aussi celles et ceux qui mettent en œuvre, avec créativité, les politiques publiques décidées par les élus locaux, sur la base des programmes élaborés avec les populations.

Et ils sont malheureusement maltraités par des années d’austérité pour les budgets locaux, par le gel du point d’indice et par des politiques européennes et nationales rétrécissant sans cesse le droit constitutionnel de la libre administration des collectivités.

Avec les élus qui mènent courageusement cette bataille, nous refusons une nouvelle dégradation de leurs conditions de travail.

Nous proposons au contraire d’augmenter massivement les salaires des fonctionnaires (+ 30 % pour le point d’indice) et de leur donner de nouveaux droits, de redonner tous les moyens aux collectivités d’exercer leurs missions, de mettre en œuvre les programmes démocratiquement adoptés par les populations et de renforcer les services publics locaux par des embauches.

La France a besoin de retrouver une grande ambition pour ses collectivités locales, pour ses communes et ses départements en particulier, pour leurs services publics parce qu’ils sont le ciment de la République et un levier essentiel pour construire de nouvelles grandes avancées sociales et démocratiques pour notre peuple.



source : https://www.pcf.fr/la_bataille_contre_les_1_607_heures_impos_es_aux_agents_des_collectivit_s_locales_l_gitim_e_par_la_d_cision_du_conseil_d_etat_fabien_roussel

SOUTIEN TOTAL AUX CHEMINOTS GRÉVISTES !

Communiqué

Depuis quelques heures, se développe une surenchère médiatique alimentée par les interventions de la direction SNCF, contre les cheminots grévistes.
Cette attitude ne participe pas à la compréhension de la situation et à la recherche de solution, au contraire.
La Fédération CGT refuse de participer à ce spectacle médiatique mais estime nécessaire d’apporter des clarifications sur la situation.

Il n’y a aujourd’hui aucun préavis national de grève CGT à la SNCF.

En revanche, depuis plusieurs mois, des conflits locaux éclatent parce que la situation est intenable pour les cheminots et que la Direction refuse toute négociation centrale. Au fur et à mesure que les collectifs de travail « craquent », des grèves locales sont donc déclenchées. Elles ne sont pas coordonnées entre elles, mais elles peuvent se retrouver sur la même période comme c’est le cas aujourd’hui avec le conflit du Transilien, la grève de l’Axe TGV Sud-Est et plusieurs grèves sur les réseaux TER. Il ne s’agit pas de « cibler les vacances », comme cela a pu être dit par des esprits mal intentionnés, puisque cela n’a aucun sens au Transilien ou au TER. Les cheminots réagissent collectivement lorsque le ras-le-bol atteint son maximum.

Depuis deux mois, nous vivons une accélération de cette situation, et il est probable qu’elle se prolonge en 2022 si la Direction continue à refuser de répondre aux problèmes soulevés, à savoir les questions d’emplois et de rémunération.

Par exemple, la Direction SNCF profite du COVID pour supprimer en catimini des trains qu’elle juge « non rentables », notamment des TGV. Or, une large partie de la rémunération des conducteurs (et c’est vrai dans d’autres métiers) est liée à la charge de travail. Les conducteurs ont donc subi une baisse de rémunération de 200 € par mois en moyenne depuis le début de l’année. Ce n’est pas acceptable !

La CGT a proposé une refonte de la prime traction pour éviter ces situations. La Direction a refusé en bloc la proposition. Donc les conflits éclatent depuis plusieurs mois dans les Établissements Traction. Le conflit du TGV Atlantique, il y a quelques semaines, aurait dû faire prendre conscience à la Direction SNCF que nos alertes étaient sérieuses. Mais celle-ci a préféré temporiser et régler uniquement la situation Atlantique. C’est donc bien elle qui a la « culture de la grève » puisqu’elle n’apporte de réponse aux problèmes que lorsqu’un conflit éclate.

Ce n’est pas spécifique aux agents de conduite : les agents d’entretien du Matériel, ceux de l’Equipement, les contrôleurs, les agents des gares, les agents de la Police ferroviaire, et bien d’autres, expriment leur mécontentement sous différentes formes depuis des mois, sans obtenir satisfaction. Ce n’est donc pas à nous qu’il faut faire le reproche de l’absence de négociations.

Concernant l’emploi, le rythme des suppressions s’est encore accéléré, dans une logique purement financière, et cela impacte gravement la qualité de la production. Sur certaines lignes, nous ne pouvons plus faire rouler que la moitié des trains parce que nous manquons de personnel de conduite, de contrôleurs, ou parce que les visites d’entretien règlementaires n’ont pas pu être faites sur le matériel roulant. Là encore, le coup de colère du Conseil Régional Hauts-de-France aurait dû alerter la Direction SNCF. Mais une nouvelle fois, elle a préféré temporiser et n’apporter qu’une solution sur la « zone chaude » en débloquant 200 recrutements sur ce service.

Nous n’avons plus les moyens de produire en qualité mais malgré cela, la Direction continue à faire des restructurations de service les unes derrière les autres, sans que personne ne comprenne plus rien de leur logique ou de leur utilité, ce qui démoralise grandement les collègues.

Le Gouvernement n’est pas exempt de responsabilité au contraire. En enfermant le système ferroviaire dans une équation économique intenable, il est à l’origine des problèmes actuels.

La CGT ne taira pas les revendications des salariés, même si on la traîne dans la boue dans les médias.
La seule solution aux crises actuelles à répétition, c’est d’apporter des réponses aux revendications.

CGT naval: Sous-marins australiens

 

Après la gifle de Biden à la France, son allié indéfectible, notamment au sein de l'OTAN



Le locataire de l'Elysée n'est pas intervenu non plus, lui qui participe au commandement militaire de l'Otan. Ceci expliquerait-il cela?
Le Mantois et Partout ailleurs

Avec les États Unis on n’est jamais déçus par Laurent Brun

                               

Avec les États Unis on n’est jamais déçusc’est le chaos quand ils interviennent militairement, et c’est le chaos quand ils partent.
Leurs guerres amènent de nombreux morts.
Et sous leur tutelle, l’application du libéralisme amène des marchés de reconstruction juteux pour quelques trusts occidentaux, mais ne crée aucune structure sociale apte à construire et défendre un état de droits. Les états fantoches qui en ressortent sont corrompus et inutiles.
Quelques infos pour mieux analyser la situation :
1)L’économie
PIB = 19 Md$
L’afghanistan est un pays agricole (27% du pib et 42% des emplois) mais l’irrigation est mauvaise malgré de nombreux fleuves. De ce fait, la famine apparaît lorsque les pluies ne sont pas assez abondantes comme en 2018. 21% de la population rurale vit dans l'extrême pauvreté et 38% des ménages ruraux subissent des pénuries alimentaires.
Le système de transport est très mauvais (beaucoup de routes ne sont pas asphaltée).
Les installations énergétiques datent des années 60/70, pratiquement n’a été construit ces dernières annees. En 2009, une ligne à haute tension est construite par l’Inde pour relier l'Ouzbékistan à la capitale grâce à 1.400 pylônes. Elle permet une électrification satisfaisante de la capitale en important l’électricité. A l’échelle du pays 6000 GWh ont été consommées en 2019 dont seulement 1115 GWh produits dans le pays, malgré la présence de charbon, de gaz, de pétrole.
Les ressources minérales (pierres précieuses, métaux), très importantes, ne sont pas exploitées ou exploitées de maniere artisanale.
L’industrie (12% du pib et 18% des emplois) n’est pas développée malgré cette richesse minière. La plus grosse exportation concerne les tapis qui font travailler 1 millions de personnes.
Le secteur des services représente 39% de l’emploi et 56% du pib, probablement du fait de l’aide internationale.
2) l’aide internationale
8 milliards de dollars par an financent les ONG, les entreprises et, dans une moindre mesure le Gouvernement, notamment l’armee (350000 soldats et policiers, dont on a vu l’efficacité). Certains de ces soldats, déclarés par des chefs de clans pour toucher des aides, n’existent d’ailleurs même pas (probablement 15% des troupes officielles).
Pour 2022 les États Unis prévoyaient par exemple 3,3 Md$ dont 1 pour l’aviation afghane, 1 pour les munitions et pièces des unités terrestres et 700 millions pour la solde des soldats. Autrement dit, plus de 2/3 de l’aide revient immédiatement à l’économie états unienne qui produit les hélicoptères de combats, les munitions et l’équipement.
Cette aide internationale semble pourrir totalement la situation. La masse d’argent injectée ne soutien pas l’économie locale mais au contraire la détruit. L’économie ne peut absorber ces sommes. Les donateurs importent des biens et services dont le pays ne maîtrise pas la technologie. Cela fait exploser le déficit commercial et ne peut pas pérenniser l’activité. Par exemple, quand la France donne des tracteurs et des engrais chimiques pour développer l’agriculture, elle tue l’économie locale qui produisait des outils et des engrais plus archaïques puisqu’ils ne sont plus achetés, et puisque le pays ne produit pas de pièces de rechange ou de la chimie lourde, elle devient dépendante de l’aide internationale ou des importations.
En 2019 les importations représentent 8,5 milliards (exportation de 1,5 Md$). Le budget de l’état dépend à 40% de droits de douane sur les importations.
3) La corruption
L’Afghanistan est l’un des pays les plus corrompu du monde.
Le narco trafic est la première ressource officieuse du pays. La culture du pavot a explosé (328000 hectares cultivés en 2017 selon l’ONU, en hausse de 60% par rapport à 2016 et multiplie par deux par rapport à 2006).
L’administration est gangrenée par la corruption, à la foi du fait de l’économie parallèle et aussi par rapacite vis à vis de l’aide internationale qui fait souvent l’objet de prédation ou de racket.
Plusieurs scandales ont éclatés et ont touché les officiels.
La Kabul Bank, l’institution financière privée la plus importante du pays, qui gère les salaires de 220 000 fonctionnaires, un tiers des dépôts et 57 % des emprunts, a été l’objet de révélations sur sa gestion frauduleuse (pertes estimées à environ 900 millions d’USD). Aucun des accusés n’ont été poursuivis.
L’attribution d’un contrat d’extraction du pétrole en 2010, d’un montant de 3 milliards de dollars, à deux cousins du Président Hamid Karsai, qui avaient été condamnés pour trafic de drogue aux Etats-Unis et emprisonnés dans les années 1990 ont aussi montré que les plus hautes autorités étaient corrompues.
Le système politique, sous tutelle américaine, fait lui aussi l’objet de tractations permanentes, bien éloignés d’affrontements sur des projets de société différents. Tout le monde conduit la même politique, la diversité des candidatures n’étant qu’une concurrence de clans différents. Début 2020, la re élection d’ashraf Ghani a été contesté par son concurrent abdullah-abdullah. Les États Unis sont intervenus pour que les deux enemis se partagent les postes. C’est une pratique courante.
4) Le développement social
L’Afghanistan est 208e sur 228 au classement mondial de l’Indice de Développement Humain en 2018. L’aide internationale n’a eu aucun effet sur ce niveau.
Le PIB par habitant est de 524€ soit l’un des plus bas du monde. Résultat : 60% de la population est sous le seuil de pauvreté, 30% de chômage.
Seulement 38% de la population est alphabétisée.
15% du budget de l’état serait dépensé dans l’éducation mais l'État n'assure pas la formation des professeurs en nombre suffisant, ni la fourniture de matériel scolaire, donc la majorité des écoles construites sont des coquilles vides. Un rapport d’un sénat de 2012 évalue : « Certains experts affirment qu'en moyenne un enfant afghan n'a que 2 heures de présence à l'école par jour, c'est-à-dire un seuil qui ne permet pas l'apprentissage des connaissances de base. »
Le système de santé est totalement archaïque et les dépenses de santé représentent 2,32% du budget de l’état en 2019.
Le système légal et judiciaire est totalement archaïque et corrompu.
Les dépenses militaires représentent 262 m$
A noter qu’une grosse partie des dépenses militaires ne passent pas par le budget de l’état.
Les réseaux de téléphone mobile se sont rapidement développés et compteraient 15 millions d’abonnés. La compagnie privée de téléphonie mobile Roshan (3,5 millions d’abonnés) serait le premier investisseur du pays et l’un des premiers contribuables. L’un des principaux actionnaire est l’Agua Khan, qui vit en France. On peut imaginer que les profits sont à la hauteur des investissements… Le hasard faisant bien les choses, la France a consacré plusieurs millions d’euros au soutien du développement du réseau de téléphonie mobile au titre de l’aide au developpement…
L’Etat étant inexistant, inutile et inefficace, ce n’est pas pour rien que le succès social des talibans passe par les madrassa, les écoles coraniques, l’aide sociale, et les tribunaux coraniques jugés moins corrompus...
On peut donc dire que l’échec occidental sous conduite américaine est total.


LE SEUL REPRENEUR IDÉAL, C’EST L’ÉTAT !



Le Maire, ministre des Finances et Agnès Pannier-Runacher sa ministre de l'Industrie, ont eu l'occasion de trier sur le volet le « meilleur repreneur possible » l'or de l'affaire Ascoval de Saint-Saulve.

Depuis le lynchage de l'usine métallurgique de Vallourec Saint-Saulve par son ex-PDG de l'époque Ph Crouzet, qui après avoirs empoché aides d’État réductions de charges et primes sur des embauches sommaires, a placer les fonds industriels de Vallourec au Brésil – en Chine ou encore Ukraine. Bercy et Crouzet ont même réussit la mise en place de bâtons dans les roues aux premiers repreneurs annoncés, en imposant aux banques nationales et internationales de refuser les prêts demandés.

Aujourd'hui, il faut savoir qu'Agnès Pannier-Runacher "ministre de l'Industrie" est candidate aux prochaines départementales avec LREM "pour sauver l'industrie" en Nord-Pas-de-Calais.

Aujourd'hui, alors que l'usine tourne à plein, grâce aux employés et à son directeur, ces mêmes dirigeants macronistes vont-ils recommencer le marchandage de l'industrie française comme fin 2017 ?

Le maire - Pannier-Runacher - Crouzet etc. - les complices de la casse industrielle en France

Le délégué syndical CGT d’Ascoval (l’aciérie de Saint-Saulve), par ailleurs candidat suppléant de Pierre-Michel Bernard aux élections départementales (canton d’Anzin) veut garder son optimisme. Ce n’est pas aussi simple au regard du dernier épisode qui se joue dans son entreprise.

NACIM BARDI, DÉLÉGUÉ CGT CHEZ ASCOVAL

« Après des années de galère, Ascoval se tourne vers l’avenir » titrions-nous dans ces colonnes en décembre dernier. L’aciérie venait d’être reprise par LE groupe britannique Liberty Steel. Elle avait investi dans la transformation d’une nouvelle coulée continue (17 millions d’euros) et avait produit ses premiers blooms (barres d’acier rectangulaires) dès septembre. De nouveaux marchés venaient de s’ouvrir grâce notamment à des commandes de rails pour la SNCF et les chemins de fer belges.

Les 270 salariés pouvaient enfin retrouver le sourire et oublier le long et pénible feuilleton qui allait de projets de reprises en abandons. C’était sans compter sur le mauvais sort que réserve la finance. « Car aujourd’hui, lance Nacim Bardi, c’est à un problème financier et non industriel que nous avons affaire. » En cause, la faillite de Greensill, au Royaume-Uni, qui finance le groupe Liberty dont dépend désormais Ascoval. On comprend l’effet domino.
En reprenant France Rail Industrie, l’an passé, Liberty Steel avait intégré l’aciérie de Saint- Saulve dans son projet.

Mais le ministère de l’Industrie avait demandé des assurances. Ainsi, le groupe avait-il dû s’engager à verser 15 millions d’euros et 50 millions en prêts pour financer les investissements nécessaires au redémarrage des deux usines et à assurer leur fonds de roulement. Par ailleurs, a confirmé le directeur d’Ascoval Cédric Orban, un prêt garanti d’État (PGE) devait être débloqué au 31 mars par la banque Greensill.
Craintes pour la trésorerie

Aujourd’hui, la déconvenue est grande. « C’est par le quotidien londonien Financial Times que nous avons appris que le patron de Liberty Steel, Sanjeev Gupta, était vendeur. Nous n’avons aucune autre précision », assure Nacim Bardi. M. Gupta n’a du reste pas précisé de quelle unité de production il voulait se séparer. Quoiqu’il en soit, Liberty doit encore 20 millions d’euros à Ascoval. « Nous attendons le calendrier, c’est-à-dire le 22 mai, date de rencontre avec le directeur », dit encore le syndicaliste. On parle d’un industriel allemand qui serait sur les rangs, voire de Mittal. Mais pour l’heure, cela s’apparente à des rumeurs.


Pour les salariés, il n’est de toute façon plus question d’accorder le moindre crédit à la parole de repreneurs éventuels. « Le seul repreneur idéal, pour nous, c’est l’État », répète Nacim Bardi. 
Il s’appuie pour cela sur le fait que l’entreprise est sous perfusion de fonds publics depuis trois ans. Mais si une nationalisation semble improbable, il aspire au moins à une participation de l’État de 15 à 16 %, « ce qui ne serait pas si mal », juge-t-il.

En attendant, la pilule a beaucoup de mal à passer. « En trois mois, nous avons produit 70 000 tonnes. C’est ce que nous avions fait en un an en 2020 ! » Preuve en est que les salariés d’Ascoval, et leur directeur Cédric Orban, ont su faire les bons choix, décrocher un carnet de commandes suffisant et trouver les bons volumes de production. « Ça, dit encore Nacim Bardi, ce n’est pas grâce à Liberty, c’est grâce à l’engagement des salariés. » L’usine du Nord est une des rares en Europe à être capable de fabriquer des barres rectangulaires pour l’industrie ferroviaire. Mais elle a aussi des débouchés dans d’autres secteurs comme, par exemple, l’énergie. « Notre seul problème, conclut le syndicaliste, c’est la trésorerie. Nos fournisseurs veulent désormais être payés immédiatement, au lieu de l’être à 60 ou 90 jours. »









Les violences du 1er mai contre le monde du travail doivent recevoir une réponse ample et déterminée

Déclaration du comité exécutif national du PCF

Le Parti communiste français s’indigne des graves événements survenus à l’occasion de la manifestation syndicale du 1er Mai à Paris.

Alors que le défilé a été un succès avec plus de 25 000 participants, et que plus de 100 000 personnes ont manifesté dans toute la France en défense des revendications du monde du travail, un groupe important d’individus s’en est pris avec la plus extrême violence, place de la Nation, à des militantes et militants de la CGT, faisant 21 blessés dont 4 graves, et dégradant plusieurs véhicules syndicaux.

Cette agression s’est accompagnée d’insultes racistes, sexistes et homophobes. 

Ses auteurs ont ainsi révélé que la prétendue radicalité de leur action recouvrait une véritable haine des organisations du mouvement social, haine caractéristique depuis toujours de l’extrême droite et dont seul un pouvoir mettant en oeuvre une politique de casse sociale peut profiter.

Le PCF assure les militantes et militants blessés de sa solidarité, et il tient à apporter son entier soutien à la CGT dans cette épreuve.

Après les nombreux incidents violents dont le cortège parisien a été victime, les agressions de ce 1° Mai visent de toute évidence à diviser les salarié.e.s et à répandre la peur. Elles mettent gravement en cause la liberté de manifester.

Ces agressions doivent donc recevoir une réponse ample et déterminée de la part de l’ensemble des forces progressistes du pays. Quand les travailleurs et les travailleuses se voient interdire de défendre leurs droits, ce sont les principes mêmes de la République qui sont attaqués.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris sur ces violences. Le PCF appelle à ce que toute la lumière soit faite.

Tout doit être mis en œuvre pour que les acteurs de ces violences soient identifiés et déférés devant la justice. Quant au préfet de police et au ministre de l’Intérieur, ils doivent rendre des comptes sur le défaut de protection des manifestant.e.s victimes de ces actes inacceptables. Un débat public est désormais indispensable sur la prétendue « doctrine du maintien de l’ordre » appliquée dans les manifestations parisiennes.

Paris, le 03.05.2021

Parti communiste français