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Il n'y a pas de pognon en France. Mais pour les entreprises, ce sont 157 milliards d'euros d'aides publiques.

Pour ceux qui ne suivent vraiment pas, la France est la deuxième puissance économique au sein de l'UE du capital et dans le top 7 au niveau mondial, quand l'inflation galope dans notre pays et que votre pouvoir d'achat dégringole.
Le rapport sur les aides publiques « Un capitalisme sous perfusion » commandé par la CGT à l’Ires (Institut de recherches économiques et sociales) a décortiqué et analysé le maquis des aides destinées aux entreprises. Le résultat est édifiant : il existe plus de 2000 dispositifs de soutien, pour un montant total de 157 milliards !

« L’essentiel de ces mesures sont des exonérations de cotisations sociales, et le reste consiste en niche fiscale
» précise Mathieu Cocq, économiste CGT.

Ce chiffre ne tient pas compte des mesures d’urgences mises en place pendant la crise sanitaire (environ 80 milliards d’euros) ni de celles liées à la crise énergétique actuelle, puisqu’elles ne sont pas appelées à durer.

La mise en perspective de ce montant est très parlante, cela correspond à :5 fois la dette des hôpitaux,
2 fois le budget de l’Éducation nationale
6 fois celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

La comparaison avec les 15 milliards d’euros de déficit prévu dans 10 ans pour les retraites laisse songeur. Ou encore avec le coût de la revalorisation du point d’indice de 10 %, soit 2,1 milliards d’euros (environ 7 fois moins que le coût des aides aux entreprises !)
Ces montants colossaux ne tiennent évidemment pas compte de la fraude fiscale et sociale.(...)



La totalité de l'article en lien:

Philippe Martinez - BFM-TV - 13/07/22

 


Apolline de Malherbe reçoit Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, dans "L'interview" sur BFMTV et RMC, ce mercredi 13 juillet 2022.

SOUTIEN TOTAL AUX CHEMINOTS GRÉVISTES !

Communiqué

Depuis quelques heures, se développe une surenchère médiatique alimentée par les interventions de la direction SNCF, contre les cheminots grévistes.
Cette attitude ne participe pas à la compréhension de la situation et à la recherche de solution, au contraire.
La Fédération CGT refuse de participer à ce spectacle médiatique mais estime nécessaire d’apporter des clarifications sur la situation.

Il n’y a aujourd’hui aucun préavis national de grève CGT à la SNCF.

En revanche, depuis plusieurs mois, des conflits locaux éclatent parce que la situation est intenable pour les cheminots et que la Direction refuse toute négociation centrale. Au fur et à mesure que les collectifs de travail « craquent », des grèves locales sont donc déclenchées. Elles ne sont pas coordonnées entre elles, mais elles peuvent se retrouver sur la même période comme c’est le cas aujourd’hui avec le conflit du Transilien, la grève de l’Axe TGV Sud-Est et plusieurs grèves sur les réseaux TER. Il ne s’agit pas de « cibler les vacances », comme cela a pu être dit par des esprits mal intentionnés, puisque cela n’a aucun sens au Transilien ou au TER. Les cheminots réagissent collectivement lorsque le ras-le-bol atteint son maximum.

Depuis deux mois, nous vivons une accélération de cette situation, et il est probable qu’elle se prolonge en 2022 si la Direction continue à refuser de répondre aux problèmes soulevés, à savoir les questions d’emplois et de rémunération.

Par exemple, la Direction SNCF profite du COVID pour supprimer en catimini des trains qu’elle juge « non rentables », notamment des TGV. Or, une large partie de la rémunération des conducteurs (et c’est vrai dans d’autres métiers) est liée à la charge de travail. Les conducteurs ont donc subi une baisse de rémunération de 200 € par mois en moyenne depuis le début de l’année. Ce n’est pas acceptable !

La CGT a proposé une refonte de la prime traction pour éviter ces situations. La Direction a refusé en bloc la proposition. Donc les conflits éclatent depuis plusieurs mois dans les Établissements Traction. Le conflit du TGV Atlantique, il y a quelques semaines, aurait dû faire prendre conscience à la Direction SNCF que nos alertes étaient sérieuses. Mais celle-ci a préféré temporiser et régler uniquement la situation Atlantique. C’est donc bien elle qui a la « culture de la grève » puisqu’elle n’apporte de réponse aux problèmes que lorsqu’un conflit éclate.

Ce n’est pas spécifique aux agents de conduite : les agents d’entretien du Matériel, ceux de l’Equipement, les contrôleurs, les agents des gares, les agents de la Police ferroviaire, et bien d’autres, expriment leur mécontentement sous différentes formes depuis des mois, sans obtenir satisfaction. Ce n’est donc pas à nous qu’il faut faire le reproche de l’absence de négociations.

Concernant l’emploi, le rythme des suppressions s’est encore accéléré, dans une logique purement financière, et cela impacte gravement la qualité de la production. Sur certaines lignes, nous ne pouvons plus faire rouler que la moitié des trains parce que nous manquons de personnel de conduite, de contrôleurs, ou parce que les visites d’entretien règlementaires n’ont pas pu être faites sur le matériel roulant. Là encore, le coup de colère du Conseil Régional Hauts-de-France aurait dû alerter la Direction SNCF. Mais une nouvelle fois, elle a préféré temporiser et n’apporter qu’une solution sur la « zone chaude » en débloquant 200 recrutements sur ce service.

Nous n’avons plus les moyens de produire en qualité mais malgré cela, la Direction continue à faire des restructurations de service les unes derrière les autres, sans que personne ne comprenne plus rien de leur logique ou de leur utilité, ce qui démoralise grandement les collègues.

Le Gouvernement n’est pas exempt de responsabilité au contraire. En enfermant le système ferroviaire dans une équation économique intenable, il est à l’origine des problèmes actuels.

La CGT ne taira pas les revendications des salariés, même si on la traîne dans la boue dans les médias.
La seule solution aux crises actuelles à répétition, c’est d’apporter des réponses aux revendications.

CGT : Accompagnement vers l’autonomie et l’insertion des jeunes : quel revenu ?




Le gouvernement et Macron dans l’impasse : incompétence et amateurisme !


En promettant de mettre en place une « Garantie Jeunes Universelle » en janvier 2021 et en refusant le RSA jeunes demandé par certaines associations luttant contre l’exclusion, le gouvernement s’est engagé dans l’ornière qu’il a lui-même creusée. D’ailleurs, la mise en place de ce qui désormais s’appelle « Le Revenu d’Engagement » est floue et tourne en rond.

Il risque de ne pas passer le débat parlementaire consacré au Projet de Loi de Finances.

Combien de jeunes concernés ? Les chiffres fluctuent du simple au double ! Qui va mettre en œuvre et avec quels moyens ? Les missions locales et pôle emploi seraient bien en peine d’accueillir les milliers de conseillers nécessaires à l’accompagnement.

Qui va financer ? Comment le gouvernement compte-t-il s’y prendre pour dégager les 2 à 3 milliards d’euros nécessaires dans le cadre d’une Loi de Finances corsetée par les annonces de la fin des dépenses liées à la crise sanitaire et le retour à une politique d’austérité ?

Pauvreté et Jeunesse ? Emmanuel Macron préfère les riches !

Depuis 2017, le Président des riches n’a jamais eu la volonté d’agir pour une politique jeunesse et la lutte contre la pauvreté.

De nombreuses études montrent que la crise sanitaire a particulièrement touché les plus démunis, alors que les plus riches ont augmenté considérablement leur fortune.

E. Macron proposerait 8,5 milliards d’euros pour les pauvres quand les aides annuelles aux entreprises atteignent 200 milliards d’euros. La baisse de la taxe d’habitation pour les ménages les plus aisés représentera, entre 2021 et 2023, autant que le budget du Plan pauvreté. Finalement, toutes les mesures annoncées pour la lutte contre la pauvreté se financent sur le dos des précaires dont le projet de réforme de l’assurance chômage va augmenter le nombre !

Finalement E. Macron déclare lutter contre la pauvreté … en créant de la pauvreté !

La Jeunesse : richesse et avenir de la nation

Pour la CGT, la Jeunesse est l’avenir de la nation, elle mérite donc un réel investissement de la part de la société.

La jeunesse est la principale victime de la pandémie et, ce, pour plusieurs années.

La diversité des publics « jeunes » – étudiants, jeunes en alternance, jeunes ni en emploi, ni en formation (NEET), jeunes pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance notamment – questionne la manière de répondre dès lors qu’il s’agit d’aide pécuniaire. Le discours libéral refusant toute aide au motif qu’elle conduirait à l’assistanat.

Politiques jeunesse ou logique de dispositifs ?

Les 40 ans des missions locales se profilent au printemps 2022, en pleine campagne présidentielle.

En retracer l’histoire c’est aussi la jalonner par une succession de dispositifs qui se suivent, se copient et s’arrêtent sans cohérence et souvent sans évaluation ; des dispositifs aussi, telle la Garantie Jeunes, qui ont été la plupart du temps assortis de leurs lots de contrats dits aidés.

Désormais, le « service civique » ou les périodes de stages en entreprise deviennent la solution des pouvoirs publics pour les jeunes les inscrivant dans la précarité, bien loin d’un CDI à temps plein favorisant leur autonomie !

Accompagnement & contractualisation de l’accompagnement vers l’autonomie

Le « Revenu d’Engagement Jeunes » (REJ) tel qu’annoncé par le Président lors de son allocution, le 12 juillet dernier, priorise les devoirs et les sanctions avant d’affirmer un droit. Les jeunes doivent se soumettre à de nouvelles contraintes et obligations, l’État leur proposant une allocation hypothétique sans garantie d’un accompagnement individualisé en présentiel.

C’est faire fi de leurs besoins, particulièrement en matière de formation diplômante, alors que l’absence de réglementation du marché du travail favorise les CDD de moins d’un mois.

Quel revenu pour les jeunes ?

La CGT demande d’urgence une allocation pour les jeunes leur permettant d’accéder à l’autonomie en menant à bien leur projet d’insertion sociale et professionnelle. Cette allocation ne peut relever de l’aide sociale et donc de l’impôt et doit être financée par la Sécurité sociale.

Accessible dès 18 ans et suivant le statut des jeunes, son montant doit être compris entre 1000 et 1600 euros (soit entre 50 et 80% du Smic revendiqué par la CGT). Elle doit avoir valeur constitutionnelle signifiant la considération réelle et l’engagement de notre société pour sa jeunesse !

Montreuil, le 16 septembre 2021
par Front de Gauche Pierre Bénite


Le droit de licencier un salarié s’il refuse de se faire vacciner


Le pass sanitaire est obligatoire pour certains salariés à partir du 30 août 2021.

Si le salarié refuse de se faire vacciner l’employeur aura donc le droit de le licencier.

Dans son avant-projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire, le gouvernement liste les professions qui seront concernées par la vaccination ou le pass sanitaire obligatoire.

L'avant-projet de loi sanitaire du gouvernement, consécutif aux annonces du président Emmanuel Macron, concerne :

tous les salariés des activités de loisirs, de restauration ou de débit de boisson, les foires ou salons professionnels, les services et établissements accueillant des personnes vulnérables, les grands établissements et les centres commerciaux ;

tous les personnels soignants et non soignants (personnels administratifs, infirmiers, aides-soignants, médecins, bénévoles…) exerçant leur activité dans :

les établissements de santé publics, privés d’intérêt collectif et privés (hôpitaux, cliniques…) ;

les centres de santé ;

les maisons de santé ;

les centres et les équipes mobiles de soins aux personnes en situation de précarité ou d’exclusion gérés par des organismes à but non lucratif ;

les centres médicaux et les équipes de soins mobiles du service de santé des armées ;

les services de santé scolaire ;

les services de santé au travail ;

certains établissements et services médico-sociaux (établissements ou services d’enseignement dédiés aux mineurs ou jeunes adultes handicapés, établissements ou services d’aide par le travail, établissements ou services qui accueillent des personnes âgées ou qui leur apportent une assistance à domicile, établissements et services qui accueillent des personnes handicapées…) ;

les logements foyers qui accueillent des personnes âgées ou handicapées.

Le texte prévoit qu'à défaut de présenter à leur employeur un examen de dépistage négatif du Covid-19, une preuve de vaccination ou un certificat de rétablissement, contenus dans le "pass sanitaire", les employés ne pourront plus exercer leur activité.

Concrètement, l’employeur devra respecter une période de mise à pied de deux mois puis procéder au licenciement du salarié qui refuse de respecter ces mesures et de se faire vacciner.

Le défaut de pass sanitaire peut donc justifier un nouveau motif de licenciement.

A ce titre, il convient de rappeler que la Cour de cassation a déjà eu l'occasion de confirmer le licenciement d'un salarié qui avait refusé de se faire vacciner contre l'hépatite B, alors que les fonctions qu'il assurait l'exposaient au risque de contracter cette maladie.

Dans cet arrêt, la Cour a considéré que lorsque la règlementation applicable à l'entreprise imposait cette vaccination et lorsque celle-ci avait été en outre prescrite par la médecine du travail, le salarié n'était pas fondé à s'opposer à son licenciement en l'absence de toute contre-indication médicale à la vaccination. (Cass. soc., 11 juillet 2012, n°10-27.888)

Le projet de loi prévoit aussi une "procédure incitative plus souple" donnant lieu à "un entretien préalable entre le salarié et l'employeur dans le but d'échanger sur les moyens de régulariser la situation mais aussi de privilégier la pédagogie avant d'arriver à la suspension du contrat".

Cependant, en pratique, le pass sanitaire est compliqué à mettre en oeuvre pour les salariés car le secret médical interdit à l'employeur de vérifier de lui-même l'état de santé de son employé.

En effet, l’employeur ne peut pas vérifier de lui même si son salarié est vacciné ou non, négatif ou positif au Covid.

En principe, seul le médecin du travail peut décréter l’aptitude ou l’inaptitude d’un employé.

Néanmoins, si le Conseil d'État estime que le pass sanitaire puisse constituer une condition indispensable pour pouvoir exercer une activité de travail proportionnée par rapport au risque de contamination et qu’à défaut le salarié puisse faire l’objet d’un licenciement.

Plusieurs vaccins comme ceux contre le tétanos ou l’hépatite B par exemple sont déjà obligatoires pour certains professionnels de santé.

Le cas échéant, l’obligation de vaccination contre le Covid-19 constituerait une exception à la règle posée par l'article L1121-1 du code de santé publique selon lequel aucune substance en phase de recherche ne peut être imposée à une personne sans son consentement libre et éclairé.

Il convient donc de suivre les débats en cours sur la validation de ce projet de texte par le conseil d’état et le conseil constitutionnel pour connaître les conditions dans lesquelles les employeurs pourront se séparer de leurs salariés s’il refusent de se faire vacciner.


LE SEUL REPRENEUR IDÉAL, C’EST L’ÉTAT !



Le Maire, ministre des Finances et Agnès Pannier-Runacher sa ministre de l'Industrie, ont eu l'occasion de trier sur le volet le « meilleur repreneur possible » l'or de l'affaire Ascoval de Saint-Saulve.

Depuis le lynchage de l'usine métallurgique de Vallourec Saint-Saulve par son ex-PDG de l'époque Ph Crouzet, qui après avoirs empoché aides d’État réductions de charges et primes sur des embauches sommaires, a placer les fonds industriels de Vallourec au Brésil – en Chine ou encore Ukraine. Bercy et Crouzet ont même réussit la mise en place de bâtons dans les roues aux premiers repreneurs annoncés, en imposant aux banques nationales et internationales de refuser les prêts demandés.

Aujourd'hui, il faut savoir qu'Agnès Pannier-Runacher "ministre de l'Industrie" est candidate aux prochaines départementales avec LREM "pour sauver l'industrie" en Nord-Pas-de-Calais.

Aujourd'hui, alors que l'usine tourne à plein, grâce aux employés et à son directeur, ces mêmes dirigeants macronistes vont-ils recommencer le marchandage de l'industrie française comme fin 2017 ?

Le maire - Pannier-Runacher - Crouzet etc. - les complices de la casse industrielle en France

Le délégué syndical CGT d’Ascoval (l’aciérie de Saint-Saulve), par ailleurs candidat suppléant de Pierre-Michel Bernard aux élections départementales (canton d’Anzin) veut garder son optimisme. Ce n’est pas aussi simple au regard du dernier épisode qui se joue dans son entreprise.

NACIM BARDI, DÉLÉGUÉ CGT CHEZ ASCOVAL

« Après des années de galère, Ascoval se tourne vers l’avenir » titrions-nous dans ces colonnes en décembre dernier. L’aciérie venait d’être reprise par LE groupe britannique Liberty Steel. Elle avait investi dans la transformation d’une nouvelle coulée continue (17 millions d’euros) et avait produit ses premiers blooms (barres d’acier rectangulaires) dès septembre. De nouveaux marchés venaient de s’ouvrir grâce notamment à des commandes de rails pour la SNCF et les chemins de fer belges.

Les 270 salariés pouvaient enfin retrouver le sourire et oublier le long et pénible feuilleton qui allait de projets de reprises en abandons. C’était sans compter sur le mauvais sort que réserve la finance. « Car aujourd’hui, lance Nacim Bardi, c’est à un problème financier et non industriel que nous avons affaire. » En cause, la faillite de Greensill, au Royaume-Uni, qui finance le groupe Liberty dont dépend désormais Ascoval. On comprend l’effet domino.
En reprenant France Rail Industrie, l’an passé, Liberty Steel avait intégré l’aciérie de Saint- Saulve dans son projet.

Mais le ministère de l’Industrie avait demandé des assurances. Ainsi, le groupe avait-il dû s’engager à verser 15 millions d’euros et 50 millions en prêts pour financer les investissements nécessaires au redémarrage des deux usines et à assurer leur fonds de roulement. Par ailleurs, a confirmé le directeur d’Ascoval Cédric Orban, un prêt garanti d’État (PGE) devait être débloqué au 31 mars par la banque Greensill.
Craintes pour la trésorerie

Aujourd’hui, la déconvenue est grande. « C’est par le quotidien londonien Financial Times que nous avons appris que le patron de Liberty Steel, Sanjeev Gupta, était vendeur. Nous n’avons aucune autre précision », assure Nacim Bardi. M. Gupta n’a du reste pas précisé de quelle unité de production il voulait se séparer. Quoiqu’il en soit, Liberty doit encore 20 millions d’euros à Ascoval. « Nous attendons le calendrier, c’est-à-dire le 22 mai, date de rencontre avec le directeur », dit encore le syndicaliste. On parle d’un industriel allemand qui serait sur les rangs, voire de Mittal. Mais pour l’heure, cela s’apparente à des rumeurs.


Pour les salariés, il n’est de toute façon plus question d’accorder le moindre crédit à la parole de repreneurs éventuels. « Le seul repreneur idéal, pour nous, c’est l’État », répète Nacim Bardi. 
Il s’appuie pour cela sur le fait que l’entreprise est sous perfusion de fonds publics depuis trois ans. Mais si une nationalisation semble improbable, il aspire au moins à une participation de l’État de 15 à 16 %, « ce qui ne serait pas si mal », juge-t-il.

En attendant, la pilule a beaucoup de mal à passer. « En trois mois, nous avons produit 70 000 tonnes. C’est ce que nous avions fait en un an en 2020 ! » Preuve en est que les salariés d’Ascoval, et leur directeur Cédric Orban, ont su faire les bons choix, décrocher un carnet de commandes suffisant et trouver les bons volumes de production. « Ça, dit encore Nacim Bardi, ce n’est pas grâce à Liberty, c’est grâce à l’engagement des salariés. » L’usine du Nord est une des rares en Europe à être capable de fabriquer des barres rectangulaires pour l’industrie ferroviaire. Mais elle a aussi des débouchés dans d’autres secteurs comme, par exemple, l’énergie. « Notre seul problème, conclut le syndicaliste, c’est la trésorerie. Nos fournisseurs veulent désormais être payés immédiatement, au lieu de l’être à 60 ou 90 jours. »









Les violences du 1er mai contre le monde du travail doivent recevoir une réponse ample et déterminée

Déclaration du comité exécutif national du PCF

Le Parti communiste français s’indigne des graves événements survenus à l’occasion de la manifestation syndicale du 1er Mai à Paris.

Alors que le défilé a été un succès avec plus de 25 000 participants, et que plus de 100 000 personnes ont manifesté dans toute la France en défense des revendications du monde du travail, un groupe important d’individus s’en est pris avec la plus extrême violence, place de la Nation, à des militantes et militants de la CGT, faisant 21 blessés dont 4 graves, et dégradant plusieurs véhicules syndicaux.

Cette agression s’est accompagnée d’insultes racistes, sexistes et homophobes. 

Ses auteurs ont ainsi révélé que la prétendue radicalité de leur action recouvrait une véritable haine des organisations du mouvement social, haine caractéristique depuis toujours de l’extrême droite et dont seul un pouvoir mettant en oeuvre une politique de casse sociale peut profiter.

Le PCF assure les militantes et militants blessés de sa solidarité, et il tient à apporter son entier soutien à la CGT dans cette épreuve.

Après les nombreux incidents violents dont le cortège parisien a été victime, les agressions de ce 1° Mai visent de toute évidence à diviser les salarié.e.s et à répandre la peur. Elles mettent gravement en cause la liberté de manifester.

Ces agressions doivent donc recevoir une réponse ample et déterminée de la part de l’ensemble des forces progressistes du pays. Quand les travailleurs et les travailleuses se voient interdire de défendre leurs droits, ce sont les principes mêmes de la République qui sont attaqués.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris sur ces violences. Le PCF appelle à ce que toute la lumière soit faite.

Tout doit être mis en œuvre pour que les acteurs de ces violences soient identifiés et déférés devant la justice. Quant au préfet de police et au ministre de l’Intérieur, ils doivent rendre des comptes sur le défaut de protection des manifestant.e.s victimes de ces actes inacceptables. Un débat public est désormais indispensable sur la prétendue « doctrine du maintien de l’ordre » appliquée dans les manifestations parisiennes.

Paris, le 03.05.2021

Parti communiste français