BLOG DES MILITANTS COMMUNISTES D'ARRAS

Rechercher dans ce blog

Description

Ma photo
BLOG DES MILITANTS COMMUNISTES D'ARRAS
Arras, Pas de Calais, France
Afficher mon profil complet
Affichage des articles dont le libellé est Finance. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Finance. Afficher tous les articles

Le capitalisme sous perfusion d'aides publiques

Le rapport sur les aides publiques « Un capitalisme sous perfusion » commandé par la CGT à l’Ires a décortiqué et analysé le maquis des aides destinées aux entreprises. Le résultat est édifiant : il existe plus de 2000 dispositifs de soutien, pour un montant total de 157 milliards !



Quel est le montant des aides d’État aux entreprises ? Pour la première fois, une étude donne un chiffre clair : 157 milliards !

« L’essentiel de ces mesures sont des exonérations de cotisations sociales, et le reste consiste en niches fiscales » précise Mathieu Cocq, économiste CGT.

 

Des montants colossaux

En 2019 (avant le covid) le montant des aides publiques aux entreprises était multiplié par 5 depuis la fin des années 90. Ce chiffre ne tient pas compte des mesures d’urgences mises en place pendant la crise sanitaire (environ 80 milliards d’euros) ni de celles liées à la crise énergétique actuelle, puisqu’elles ne sont pas appelées à durer.

« C’est la première dépense de l’État, poursuit-il. Elle représente plus de 30 % du budget de celui-ci. »

La mise en perspective de ce montant est très parlante cela correspond à :5 fois la dette des hôpitaux,
2 fois le budget de l’Éducation nationale
6 fois celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

La comparaison avec les 15 milliards d’euros de déficit prévu dans 10 ans pour les retraites laisse songeur. Ou encore avec le coût de la revalorisation du point d’indice de 10 %, soit 2,1 milliards d’euros (environ 7 fois moins que le coût des aides aux entreprises !)

Ces montants colossaux ne tiennent évidemment pas compte de la fraude fiscale et sociale.

Ne rentrent pas non plus dans leur comptabilisation les « mesures déclassées », ces mesures qu’on décide de ne plus compter "officiellement", considérant qu'il s'agit de la nouvelle norme fiscale.

Prises en compte, ces dernières feraient monter le chiffre à 200 milliards d’euros par an !

Aides publiques et coût du travail

Cette étude souligne ainsi la relation entre l’État et le capital, soutenu massivement, voire maintenu sous perfusion grâce à ces aides massives. Avant de servir aux citoyens, l’argent public sert à garantir aux entreprises comme à leurs actionnaires un niveau de profit minimal.

Conséquence : une hausse de la dette publique et un transfert des prélèvements obligatoires (impôts, taxes, cotisations sociales) des entreprises vers les ménages.
Le taux de prélèvements obligatoire pour les entreprises était de 16,5 % en 1995, et de 15,5 % en 2019. Dans le même temps, celui des ménages est passé de 25,5 % à 28,5 %.

Il a par ailleurs été démontré que les aides publiques qui diminuent le coût du travail n’agissent pas en fonction de l’emploi. Ainsi, un récent rapport de France Stratégie montre que la transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en baisse pérenne de cotisations sociales pour les employeurs n’a pas eu d’effets significatifs sur l’emploi.

Le rapport propose des pistes pour transformer cette dilapidation de l’argent public :préférer un investissement direct dans les services publics et des nationalisations plutôt que des aides publiques,
attribuer des aides sous conditions ;
ne pas permettre le versement de dividendes en cas d’aide publique
ouvrir des négociations obligatoires sur le temps de travail et les salaires

Le 10 novembre prochains partout en France, mobilisons-nous dans les entreprises et les services.






P.C.F. section Arras BLOG DES MILITANTS COMMUNISTES D'ARRAS Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Mots -clés Economie, Finance, Fiscalisation, Lutte des classes

Éric BOCQUET sénateur communiste: La galette à la pomme

 Intervention d'Eric Bocquet au sénat: Question au gouvernement.




Nous sommes sans doute très nombreux à avoir dégusté en conclusion des fêtes de fin d’année, ou de début, la célèbre galette des rois, même pour les républicains que nous sommes.

Éternel débat entre frangipane et pomme, chez Apple, le fabricant de téléphones, le débat est tranché depuis longtemps, ce sera pomme tous les jours et en plus c’est toujours eux qui décrochent la fève tant espérée.

L’année boursière de 2021 s’était achevée dans un climat d’euphorie généralisée, eh bien 2022, c’est pareil, en matière de pommes, c’est même plutôt la golden, en effet Apple entame 2022 sur les chapeaux de roue. Le groupe à la pomme (c’est son logo) est devenu le premier au monde à passer les 3 000 milliards de dollars de capitalisation boursière lors de la séance du lundi 3 janvier 2022.

À titre de comparaison, l’entreprise fondée par Steve Jobs en 1976 pèse aujourd’hui à elle seule plus que l’ensemble du CAC 40 français, ou que l’économie du Royaume-Uni.

Le groupe avait frôlé cette barre des 3 000 milliards de dollars le 13 décembre dernier, il aura fallu attendre le 3 janvier 2022 pour y parvenir. Bonne année !

Après son entrée en bourse en 1980, Apple avait mis 28 ans à franchir la barre des 1 000 milliards, le groupe avait ensuite mis moins de deux ans à franchir celle de 2 000 milliards, c’était le 19 août 2020.

L’année 2021 fut également prolifique pour « la Pomme », le cours de l’action s’est envolé de 36 %, la firme profite évidemment de l’essor incroyable du télétravail, de l’enseignement à distance, du divertissement et du besoin plus important que jamais de rester « connecté » pendant les confinements successifs. Tous les groupes de la « tech » ne peuvent pas se vanter d’avoir un titre qui a rapporté plus de 45 000 % en vingt ans, soit une moyenne de 37 % par an.

Ce contexte pandémique intéresse aussi beaucoup les investisseurs, car Apple est aussi très généreux à leur égard. En 2020, l’entreprise a versé 14 milliards de dollars de dividendes et a racheté pour 72,5 milliards de ses propres actions, faisant ainsi croître son bénéfice par action de 18 % par an. Il n’y a qu’un chiffre qui ne bat jamais aucun record, c’est celui des impôts payés en France et ailleurs. Joe Biden s’en était ému pendant sa campagne, et depuis… pas grand-chose.

Et heureusement, chez nous, en France… non, non, je m’égare, tout reste à faire.
P.C.F. section Arras BLOG DES MILITANTS COMMUNISTES D'ARRAS Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Mots -clés Finance, Fiscalisation, Politique, Senat, Société

Les salaires : Une bataille commune en Europe !


Selon une étude publiée en décembre 2020 par Eurostat, le nombre de travailleurs pauvres dans les pays de l’Union européenne a augmenté en moyenne de 12 % entre 2010 et 2019, pour atteindre 9,4 %. Ce chiffre masque d’importantes disparités et se monte jusqu’à 12 % en Espagne et en Italie et 13 % au Luxembourg par exemple.


La crise actuelle a encore aggravé cette dramatique réalité. Ces chiffres illustrent à quel point la bataille pour l’augmentation du salaire minimum et des bas et moyens salaires est centrale pour le mouvement social et pour la gauche en Europe. Cela est d’autant plus criant que l’inflation rencontre son plus haut niveau depuis dix ans.

Différents mouvements récents sont convergents, en tenant bien sûr compte de la réalité des contextes nationaux.

En Allemagne, par exemple, le syndicat des conducteurs de trains a mené trois grèves en l’espace de quelques mois pour exiger une augmentation de salaires. Die Linke en fait une priorité de la campagne électorale en vue des élections au Bundestag qui auront lieu le 26 septembre prochain en mettant au premier rang des sept points de son programme la question du travail et en incluant un salaire minimum à 13 euros de l’heure, la généralisation des conventions collectives ainsi qu’un droit de veto des travailleurs sur les licenciements et les délocalisations.

Dans l’État espagnol, sous l’impulsion de nos camarades du PC d’Espagne et de la Gauche Unie, et notamment de la ministre du Travail Yolanda Diaz, le gouvernement de coalition de gauche, vient d’annoncer une augmentation du salaire minimum à 60 % du salaire moyen d’ici 2023. Cette mesure est d’autant plus nécessaire que l’augmentation du prix de l’électricité obère les revenus. Rapportée à la France, une telle augmentation reviendrait à fixer le SMIC à 1 909 euros brut.

En Belgique, l’augmentation des salaires est conditionnée par le niveau des salaires en France, aux Pays-Bas et en Allemagne depuis une loi de 1996 ! Le PTB (Parti du Travail de Belgique) mène campagne pour l’abolition de cette « loi 96 », pour un salaire minimum à 14 euros de l’heure et pour garantir l’indexation des salaires.

Le débat de la Fête de l’Humanité « Travailleurs européens, unissons-nous ! », avec Fabien Roussel et Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB, a illustré avec force la convergence d’intérêts à travers l’Europe, sur les salaires, les retraites et la lutte contre l’évasion fiscale.

Alors, oui, mettre au cœur du défi des jours heureux, de la campagne présidentielle et législatives, la question des salaires, des revenus, des retraites comme le font les communistes et leur candidat Fabien Roussel est non seulement une nécessité, mais aussi un levier puissant pour construire le pacte d’engagements communs en France et des convergences en Europe.
P.C.F. section Arras BLOG DES MILITANTS COMMUNISTES D'ARRAS Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Mots -clés Communistes dans le monde, Economie, Finance, International

PCF: La finance ou l’existence


Ecrit avec la collaboration de Laurent Watiez, ancien journaliste à La Voix du Nord, « Ma France. Heureuse, solidaire et digne » de Fabien Roussel vient de sortir aux éditions Le cherche midi.

Dans l’avant-propos l’auteur rappelle d’une formule un thème qui est en quelque sorte le cœur de son ouvrage : en France aujourd’hui, « la solution, c’est le monde du travail. Et le problème, c’est la finance ! » Il y précise également que ce livre « ne constitue pas pour autant mon programme. J’aurai d’autres occasions de le présenter dans sa globalité et sa cohérence. J’ai fait plutôt le choix de raconter ici des combats, des événements, des rencontres qui ont marqué mon engagement, pour rendre le récit vivant ».




                                                  « Ma France » se compose de sept parties.

Un : « Un Nordiste à la tête du PCF » : l’homme se présente, ses origines, son histoire, son adhésion ; il raconte la tenue du congrès communiste d’Ivry, en 2018, un congrès vu des « coulisses » selon son expression.

Deux : « La présidentielle, la droite et la gauche ». La question de l’utilisation de l’argent, qui appelle « un débat de fond » entre la gauche et la droite est ici fortement développée. « J’aimerais être le candidat qui ressemble le plus à la grande majorité de nos concitoyens. Le peuple est divers mais il y a quand même une bonne part des Français qui ne se sentent pas représentés aujourd’hui. Ce sont ceux qui composent le monde du travail ou qui aspirent à y entrer. Je voudrais qu’ils disent : Tiens, lui, il me ressemble, il parle comme moi, il parle de ce que je vis. » Une idée qu’il reprend plus tard : « Notre ambition, c’est de redevenir le parti du monde du travail, qui défend les classes populaires, à toutes les élections, dans tous les combats, pour lui donner de la force. Cela servira au monde syndical comme à toute la gauche ! »

Trois :
« Cette France du travail que j’aime ». L’auteur revient notamment sur le tour de France des entreprises qu’il a entrepris depuis plusieurs années, sur les formes de surexploitation et de ravages du capitalisme ordinaire comme à Bridgestone où « on tue des gens, on abîme la société en créant du chômage de masse, on casse la dignité ouvrière » ; sur la manière dont l’Europe libérale met « les ouvriers de différentes nationalités en concurrence entre eux », crée de la haine et du racisme.

Quatre : « La France de l’évasion et des profiteurs ». Ce chapitre est consacré à la triche fiscale. Au passage, Fabien Roussel rend hommage aux frères Bocquet, Alain et Eric, dont les travaux sur l’évasion fiscale font autorité. On apprend que ces auteurs publient en cette rentrée une suite en quelque sorte à leur fameux opus « Sans domicile fisc »,qui s’intitule « Milliards en fuite. Manifeste pour une finance éthique ».Détaillant les manœuvres frauduleuses des possédants, Fabien Roussel interroge : « Pourquoi ne pas créer un hashtag : Balance ton fraudeur fiscal ? »

Cinq : « Un communisme durable ! » Pour l’auteur, « le grand défi auquel nous sommes confrontés, c’est répondre à l’urgence sociale et à l’urgence écologique avec la même exigence, la même énergie. » Dans ce chapitre, il est entre autres question de Big Pharma, de la malbouffe (« Je suis un communiste opposé au productivisme ! »), de la rénovation des logements, des enjeux énergétiques, des transports. Une question revient fortement : « …l’importance de produire en France ce que nous consommons en France ».

Six : « Redonner confiance à la jeunesse ». « Je veux passer un pacte avec la jeunesse et lui donner la priorité dans notre campagne. Avoir la jeunesse la mieux formée au monde, lui donner la liberté de travailler et de vivre heureuse, de s’émanciper au travail, d’élever des enfants. N’est-ce pas là le plus beau des projets que nous avons à bâtir ensemble, en y mettant tous les moyens ? Dans ce monde court-termiste, c’est révolutionnaire. Mais j’assume ! »

On notera ici qu’une sorte de fil rouge (il y en a d’autres) court tout le long du livre, une idée-force qui revient régulièrement : pour changer, changer vraiment et bousculer le système, il faut donner aux travailleurs, aux citoyens plus de pouvoirs d’intervention et singulièrement le droit des salariés de dire leur mot sur les choix de l’entreprise. Je rappelle que dans le dernier baromètre du Cevipof sur l’état de l’opinion, au printemps, la question la plus plebiscitée par les sondés est la suivante : « Trouvez-vous juste que le salarié donne son avis dans l’entreprise ? » 97% de oui.

Sept : « Construire la détente internationale » : l’auteur évoque l’aide au développement, les impératifs de la coopération internationale, les conflits en cours, le budget militaire. « N’ayons pas peur des autres. La mondialisation au service du capitalisme n’est source d’aucun progrès. Elle mène tout droit l’humanité dans le chaos et l’injustice. Ne cédons pas pour autant à la tentation du repli sur soi. L’heure est venue de s’ouvrir encore plus aux autres, de construire de nouvelles relations internationales, généreuses à l’égard des populations en souffrance, ambitieuses pour le développement économique, protectrices pour l’environnement et guidée par un seul grand dessein : la promotion de la paix dans le monde ».
P.C.F. section Arras BLOG DES MILITANTS COMMUNISTES D'ARRAS Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Mots -clés Culture, Finance, Secrétaire national

Prof, juge, secrétaire : estimez la baisse de votre pouvoir d'achat avec le simulateur



En 40 ans, nombre d'agents publics ont vu fondre leur pouvoir d’achat. Dans quelle mesure ? Marianne s'est plongée dans la jungle touffue des décrets et des arrêtés pour tenter de le déterminer. Faites le test.


Il est difficile d’évaluer avec précision la perte de pouvoir d’achat des fonctionnaires. Tout d’abord parce que le calcul de leurs revenus est complexe, mêlant traitement indiciaire, primes et indemnités diverses ; ensuite parce que l’État ne met pas à disposition de base de données transparente.

Nos chiffres ne passent pas en revue l’ensemble des corps de fonctionnaires sur toute leur vie professionnelle. Ils comparent le traitement des fonctionnaires en 1982 et en 2021, se focalisent sur le début de carrière, portent sur quelques professions emblématiques et ne prennent en compte ni la question des primes ni celle des retraites. Il sera donc possible d’ergoter, mais le constat reste celui d’un indiscutable recul du pouvoir d’achat dans la fonction publique. Quelle en est l'ampleur ? Nous vous proposons de le découvrir dans le module ci-dessous, catégorie par catégorie.


*Toutes les sommes sont exprimées en euros d'aujourd'hui, en tenant compte de l'inflation.
Sources: Légifrance, Emploithèque (grille indiciaire) pour le calcul des rémunérations, Insee pour les calculs de pouvoir d'achat.

P.C.F. section Arras BLOG DES MILITANTS COMMUNISTES D'ARRAS Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Mots -clés Finance, Salaire, Service Public

Le piège de la dette Covid… et sa solution




C’est une petite dette qui monte, qui monte, qui monte… La crise du Covid a provoqué un surplus d’endettement public de 215 milliards d’euros en France, pour atteindre un montant total de 2 600 milliards d’euros. Effrayant ? Pas de quoi sidérer Fabien Roussel. Avec les députés communistes, le secrétaire national du PCF a obtenu l’organisation d’un débat sur le sujet, lundi soir, à l’Assemblée nationale.
« Annuler la dette publique détenue par la BCE »

« La dette publique : la payer ou l’annuler ? », telle était la question posée. Fabien Roussel propose d’en supprimer une partie. « La France doit engager une démarche auprès de la Commission européenne et des pays européens pour que soit annulée la dette publique détenue par la Banque centrale européenne » (BCE), invite le parlementaire. Soit 570 milliards d’euros rien que pour la France. « Cette annulation serait sans aucune conséquence », affirme l’élu du Nord, soutenu par Jean-Luc Mélenchon. « Pas un seul investisseur privé ne serait privé de quoi que ce soit », précise l’insoumis.

« Sornettes », répond le député LaREM Alexandre Holroyd, qui trouve cette proposition « irresponsable » et « ruineuse ». « Utopiste » et « dangereuse » même, selon Bruno Le Maire, car ce serait « revenir sur la signature de la France »,s’inquiète le ministre de l’Économie. « Un grand pays comme le nôtre se doit de rembourser ses dettes. C’est une question de responsabilité et de crédibilité », assène Laurent Saint-Martin, rapporteur général du budget. Mais comment faire ? D’abord par la croissance, ensuite par la réduction de nos dépenses publiques, et enfin par des réformes structurelles telles que celles de l’assurance-chômage et des retraites, résume le locataire de Bercy. En somme, l’austérité et la casse de notre modèle social.
« Ce que nous remboursons tous les ans, ce sont les intérêts »

« La dette publique est devenue la justification exclusive des politiques capitalistes et des cures d’austérité. Pour la payer, il faut travailler plus, privatiser, et casser les services publics », dénonce Fabien Roussel. « Ce que nous remboursons tous les ans, ce n’est pas la dette, ce sont ses intérêts. Ils nous coûtent cher : 40 milliards en 2019, 36 milliards en 2020. En deux ans, c’est autant que le budget de l’éducation nationale ; en dix ans, c’est l’équivalent du budget de la nation », développe-t-il, appelant à ce que les États puissent emprunter auprès de la BCE pour sortir de cette spirale.

« Qui s’est chargé de construire une dette pareille ? » interroge Jean-Luc Mélenchon, qui pointe très vite « la baisse des recettes, avec 52 milliards d’euros de cadeaux fiscaux par M. Chirac, 22 milliards par an par Sarkozy, 20 milliards par Hollande, et 43 milliards par Macron ».
Relance par la demande et fiscalité progressive

Communistes, insoumis et socialistes défendent alors la relance par la demande, et l’augmentation des recettes par une fiscalité progressive, une réforme des frais de succession et le combat contre la fraude fiscale. L’inverse de ce que propose Bruno Le Maire, qui répète que « les Français ne veulent pas d’une hausse des impôts » quand personne ne propose de le faire pour les plus modestes.

Mais le ministre pose soudain une question : « Si, demain, les entreprises ont une croissance supplémentaire et que les recettes d’impôt sur les sociétés augmentent, ne serait-il pas juste de consacrer une part de cet impôt au remboursement de la dette Covid ? ». « Il n’est toutefois pas question d’augmenter cet impôt », précise-t-il très vite. Il s’agit même de le faire baisser à 25 % en 2022. Mais que cherchait donc à dire le ministre ? Que, peut-être, si les conditions sont réunies, l’État se permettra de flécher le fruit d’un impôt qui baisse pour rembourser une part de dette. Sans doute les députés LaREM ont-ils senti passer sur eux le souffle vertigineux de la révolution.
« Investir dans l'intérêt général est une richesse »

Mais c’est au final une autre peur qu’ils agitent : celle de la dette, afin de « tétaniser »les citoyens, dénonce Jean-Luc Mélenchon. « Les actifs de la France représentent 14 000 milliards d’euros pour une dette de 2 600 milliards. L’État à lui tout seul possède 3 495 milliards d’actifs. Pas de raison d’avoir peur », rectifie l’insoumis, pour qui chaque Français ne naît pas avec 30 000 euros de dette personnelle mais avec 4 500 euros de «  capital accumulé par la nation France ».

Le député ajoute que le budget de l’État est positif hors investissement, et que les taux d’intérêt sont actuellement négatifs. « Investir est une richesse quand il s’agit de créer des services publics, des emplois et des infrastructures pour un pays. La dette n’est un fardeau que lorsqu’elle nourrit le capital et non l’intérêt général »,insiste Fabien Roussel.
« Cette annulation ne léserait personne »

Un point de vue partagé par plusieurs économistes. « Même si la BCE n’annulait que la dette Covid, ce serait un acte de souveraineté considérable à l’échelle européenne », signale Laurence Scialom. La professeure d’économie à Paris-X Nanterre affirme que « son passif étant composé de liquidités qu’elle crée elle-même en quantité illimitée, cette annulation ne léserait personne ».

« Supprimer la dette d’hier est une bonne chose, mais ne suffira pas », prévient Denis Durand. Pour l’économiste membre du PCF, la vraie question est de « savoir auprès de qui emprunter, afin de ne plus dépendre des marchés financiers ». La BCE lui semble tout indiquée, pour « financer des projets liés à la transition écologique et au développement des services publics. »
« Revenir sur la réforme de la taxation du capital »

Quant à la baisse de la dépense publique, elle pourrait provoquer un « cataclysme économique en plein contexte déflationniste », alerte Laurence Scialom, pour qui les « investissements colossaux » à faire, face aux enjeux écologiques et sociaux, sont « totalement incompatibles avec une politique d’austérité. »

Éric Berr, membre des Économistes atterrés, appelle enfin à « revenir sur la réforme de la taxation du capital et la transformation de l’impôt sur la fortune, et sur le Cice ». En plus de lutter contre l’évasion fiscale, qui coûte 100 milliards d’euros par an aux finances publiques.

Aurélien Soucheyre Cyprien Boganda l'humanité
P.C.F. section Arras BLOG DES MILITANTS COMMUNISTES D'ARRAS Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Mots -clés Finance, Finances publiques, Politique
Articles plus anciens Accueil
Inscription à : Articles (Atom)

Articles les plus consultés

  • LIBERTE HEBDO N°1568. EDITO DE PHILIPPE
    POUR UNE JUSTE LUTTE EN FAVEUR DE LA RETRAITE Personne ne pourra en douter ce vendredi matin : la mobilisation du 19 janvier centre la réfo...
  • ILS SE RENDENT EN UKRAINE POUR INTERROGER LES COMMUNISTES DU DONBASS
        Communistes Français
  • Hommage de Fabien Roussel à Marcel Paul
    L’héritage de Marcel Paul nous rend plus forts dans la bataille pour la reconstruction d'un grand service public de l’énergie Voici quar...
  • Soutenons la Nupes
    La section du parti communiste d’Arras soutient la candidature de la NUPES sur la 2eme circonscription  Du Pas de Calais représentée par Mor...
  • LIBERTE HEBDO 1481: EDITO DE PHILIPPE
    ASSEZ ! SUFFIT !  La politique israélienne contre la Palestine est plus qu’insupportable.  L’escalade de ces derniers jours, fruit de la vol...

Article sélectionné

LIBERTE HEBDO N°1568. EDITO DE PHILIPPE

POUR UNE JUSTE LUTTE EN FAVEUR DE LA RETRAITE Personne ne pourra en douter ce vendredi matin : la mobilisation du 19 janvier centre la réfo...

Libellés

Actualité Cuba Culture Debats Développement durable et écologie Edito Election Présidentielle Elections Elections Départementales Elections Législatives Elections Régionales Elu PCF Emplois Extreme droite Fascisme Finance Fiscalisation Guerre Histoire Hommage Industrie International Liberté Hebdo Lutte des classes Luttes MJCF Manifestation Migrants Médias PCF Paix Parti Communiste Français Politique Presse Presse communiste Précarité Revolution Robespierre Salaire Santé Secrétaire national Senat Service Public Société Transport Vidéo réseaux sociaux syndicat

Ma liste de blogs

  • Actualités - Site Internet du P.C.F.
    80 ans de la signature de la charte des Nations Unies - déclaration du PCF
  • Blog de Guillaume SAYON-ABBATE
    Le voile de l’illusion …
  • Groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Écologiste
    La Sécu a un problème de recettes, pas de dépenses
  • Histoire et société
    Projet de chemin de fer Chine-Kirghizisan-Ouzbékistan pour la connectivité et la prospérité…
  • Le blog d'André Chassaigne
    Abus de pouvoir, à bout de pouvoir
  • Le blog de David Noël, militant communiste et syndicaliste du Pas-de-Calais
  • Liberté Hebdo
    Liberté fait peau neuve !
  • Log into Facebook
  • Parti Communiste Français - Fédération du Nord
    [PÉTITION] Monsieur le Président, ce n'est pas à nous de payer la crise !

Pages

  • Accueil

Archives du blog

Membres

S’abonner à

Articles
Atom
Articles
Commentaires
Atom
Commentaires

Translate

PCF Arras. Fourni par Blogger.