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Le PCF mobilisé aux cotés des Kurdes suite а l'attentat de Paris

 




C'est avec une immense émotion que le Parti communiste français a appris l'attentat d'extrême-droite ce jour contre le siège du CDKF. Dix ans après le triple assassinat de militantes, une nouvelle fois les Kurdes sont frappés en plein Paris.

Le PCF adresse ses sincères condoléances aux familles et aux proches des trois personnes décédées et les assure de sa pleine solidarité dans cette épreuve. Nos pensées vont également aux blessés. Nous remercions les services de secours et les forces de l'ordre pour leur réactivité.


L'urgence est de protéger les Kurdes de Paris. Et toute la lumière doit être faite sur ce crime odieux.

Alors que l'auteur attaquait des réfugiés soudanais il y a 11 mois, ces meurtres montrent que l'extreme-droite, mue par sa haine raciste, tue dans notre pays. Cela révèle un climat nauséabond qui grandit en France, nourri par des discours xénophobes et racistes, ouvertement tenus dans les médias et par des responsables politiques.

De plus, alors que le Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF) est clairement visé dans un contexte de multiples menaces proférées par la Turquie, l'enquête doit déterminer si cette attaque a été commanditée.

Le PCF continue d'exiger la levée du secret défense sur l’assassinat de 2013 pour qu’enfin la justice soit faite et que la vérité éclate sur l’implication directe de l’Etat turc. Nous demandons que l’Etat français protège les Kurdes de France qui subissent des menaces en raison de leur engagement pour les droits humains et ceux du peuple kurde. Aujourd'hui comme hier le PCF assure les Kurdes de son soutien dans leur lutte.

Le PCF appelle à participer à la manifestation organisée par le CDKF demain 24 décembre à 12h Place de la République à Paris.

Parti communiste français.

Paris, le 23.12.2022

Pour donner à la France une voix forte, indépendante, internationaliste et lutter pour une autre mondialisation

Petit rappel:



 

Les résultats du referendum de 2005 sur le TCE, où le peuple a largement refusé l’Europe libérale qu’on lui a ensuite imposé de force.

Nos propositions

6. Pour donner à la France une voix forte, indépendante, internationaliste
et lutter pour une autre mondialisation

Contre la toute-puissance des marchés financiers et la mise sous tutelle de nos choix économiques ou budgétaires dans le cadre des traités libéraux européens, le peuple de France ne cesse de manifester son attachement à son indépendance et à sa souveraineté� Comme il l’a manifesté lors du référendum de 2005, il aspire à rester maître de ses choix, comme à une autre Europe et à une autre mondia- lisation, respectueuses des nations et des peuples� C’est une exigence légitime, partagée par tous les peuples, et c’est la condition de véritables coopérations, solidaires et à égalité� Face à une mondialisation du chacun pour soi et du seul contre tous, il importe de faire prévaloir une culture de la paix�


Agir pour la mise en place de politiques publiques de santé, coordonnées et appuyées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’enjeu de la démarchandisation du secteur du médicament, de la santé et de la protection sociale est de conquérir un droit universel à une couverture santé.

Ž Prendre une initiative forte en faveur de la réduction massive des budgets militaires� Au total, ceux-ci atteignent désormais 1 830 milliards de dollars, quand le budget de l’OMS n’est en moyenne que de 2,8 milliards. Mettre fin à la course folle aux armements dégagera des moyens considérables pour la santé, l’éducation, l’emploi. Notre pays peut signer dès aujourd’hui le traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Il doit quitter l’Otan, alliance politico-militaire soumise à la volonté des États-Unis, et promouvoir la création de cadres communs de coopération et de sécurité collective. Une conférence pan-européenne, sur le modèle de la conférence d’Helsinki, doit être mise à l’ordre du jour, pour aller vers un traitépan-européen de coopération et de sécurité collective. Ce traité, incluant la Russie, permet- tra de rejeter le projet de « défense européenne » voulu par Emmanuel Macron, il consacrera l’indépendance retrouvée envers l’Otan et sa logique de bloc.

Engager notre pays en faveur de la convocation, sous l’égide des Nations unies, d’une COP pour la justice sociale et fiscale. Face aux ravages causés par les injustices et le pillage des ressources de la planète, elle permettra de coordonner efficacement la lutte contre les paradis fiscaux, l’évasion et l’optimisation fiscales. En Europe, il faut avancer vers l’harmonisation fiscale par le haut, l’imposition à la source des entreprises, la lutte contre les paradis fiscaux internes à l’Union européenne, et la relation future avec le Royaume-Uni.

Promouvoir une autre construction européenne� Le pacte d’austérité budgétaire, comme le pacte dit de « stabilité et de croissance » devront être définitivement abrogés. La Banque centrale européenne devra être placée sous le contrôle des citoyens et des parle- ments. Un fonds économique, social et écologique devra être créé pour financer le dévelop- pement des services publics. Les accords de libre-échange, qui appauvrissent les peuples et saccagent la planète, devront être abandonnés. C’est d’une construction européenne, à géométrie choisie, dont nous avons besoin : chaque peuple fait des choix souverains et doit rester libre d’en changer à tout moment. Aucun peuple ne peut être entraîné dans des orientations qu’il récuse. Chaque nation doit pouvoir décider librement de ses choix écono- miques, de ses budgets, de ses investissements, sans avoir à les soumettre à la Commission européenne. Il est impératif de remplacer les traités actuels par un nouveau pacte social et démocratique, jetant les bases d’une union des peuples et des nations, libres, souverains et associés.

Défendre la démocratisation et le renforcement des institutions internationales de l’Onu, y compris face au FMI, à la Banque mondiale et à l’Organisation mondiale du com- merce. La priorité devra être donnée à la lutte internationale contre les inégalités sociales et économiques, contre le surarmement et pour la dénucléarisation du monde, pour la promo- tion de biens communs mondiaux à cogérer (santé, eau, énergie...). L’heure est à garantirla souveraineté alimentaire de tous les peuples, la mise en œuvre de nouveaux traités de maîtrise des échanges, au service de grands projets de développement des infrastructures, des biens communs, de l’emploi et des services publics, dans le respect des écosystèmes et de la biodiversité. Cela appelle une nouvelle conférence monétaire internationale pour promouvoir une monnaie commune mondiale de coopération, à partir des DTS du FMI, al- ternative au dollar.

Peser en faveur d’une augmentation effective à 0,7 % de l’aide publique au développement (APD). Des mesures contraignantes seront nécessaires envers les États et les multinationales, dans le cadre de la COP Biodiversité de 2021. La nature même de l’APD devra être rediscutée pour qu’elle ne conduise pas au surendettement des pays fragiles et à la captation de leurs ressources.

Entretien avec Stella Assange: « Des dirigeants britanniques dînent avec ceux qui fomentent l’assassinat de mon mari. »



Declassified s’est entretenu avec Stella Assange, la femme du fondateur de WikiLeaks, pour parler de la façon dont il tient le coup dans sa quatrième année au sein de la prison de Belmarsh, et comment son cas menace le cœur même de la liberté

« Je pense qu’ils le gardent à Belmarsh parce que ça marche. C’est le moyen le plus efficace de le faire taire. »

« Je suis convaincu que Julian ne peut pas survivre dans les conditions dans lesquelles les États-Unis vont le mettre. S’il survit maintenant, c’est parce qu’il peut nous voir, moi et les enfants. »

« Si la presse britannique avait fait un reportage juste et critique sur cette affaire, Julian serait-il dans la prison de Belmarsh aujourd’hui ? Je ne le crois pas. »

« Ces concepts d’indépendance et d’équité sont les seules choses qui se dressent entre nous et une obscurité totale du pouvoir brut où ils peuvent juste vous écraser. »

« Julian se bat pour sa survie et il vit l’enfer, c’est la meilleure façon de le dire », dit Stella Assange quand je lui demande comment il va.

L’épouse du prisonnier politique le plus célèbre du monde s’adresse à Declassified dans le cadre de son combat acharné pour sauver la vie de son mari.

« Parfois, c’est vraiment, vraiment très difficile pour lui, et parfois, lorsqu’il peut voir les enfants, lorsqu’il est avec les enfants, lorsqu’il y a des progrès dans l’affaire, alors il est plein d’énergie, ajoute-t-elle. Et il est stimulé par tout le soutien qu’il voit en sa faveur. Il reçoit constamment des lettres et des témoignages de soutien. »

Une chose que l’on remarque immédiatement en parlant avec Stella est qu’elle a la même intensité et la même concentration inhabituelles que son mari. Pour quiconque a rencontré Julian, les similitudes sont frappantes.

Cela fait maintenant trois ans et demi qu’il est dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, à Londres. Il y a d’abord été placé ostensiblement en raison de la violation d’une caution après avoir obtenu l’asile politique du gouvernement équatorien.



En 2012, les tribunaux britanniques avaient ordonné l’extradition d’Assange vers la Suède pour qu’il soit interrogé sur des allégations d’agression sexuelle. L’affaire a été abandonnée en août 2019, peu après qu’Assange ait été placé à Belmarsh. Il est désormais détenu en tant que prévenu à la demande du gouvernement américain.




« Belmarsh compte environ 800 prisonniers, et c’est un régime très dur car la prison accueille des délinquants très importants, explique Stella. Il y a aussi des personnes en détention provisoire pour des délits mineurs. Et il y a des gens qui sont comme Julian, qui ont un certain aspect politique. Chacun est traité comme s’il était un délinquant grave. C’est ce qui distingue Belmarsh des autres prisons. »

« Lorsque Julian appelle, par exemple, nous n’avons droit qu’à dix minutes à la fois, ajoute-t-elle. L’explication est qu’ils surveillent les appels téléphoniques et qu’il y a une limitation technique à la façon dont ils peuvent surveiller les appels téléphoniques. C’est donc incroyablement frustrant de n’avoir que des tranches de dix minutes d’appels téléphoniques. »

Elle poursuit : « Julian est dans sa cellule plus de 20 heures par jour, mais cela varie d’un jour à l’autre. Pendant le confinement, lors de la semaine critique où il y avait une épidémie de Covid dans son aile, c’était 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Le mois dernier, Assange a été testé positif au Covid et a été mis à l’isolement dans sa cellule pendant 10 jours. Il souffre d’une maladie pulmonaire chronique.

« Ce n’est pas comme on imagine la prison, comme on la voit à la télévision, dit Stella. Les prisonniers ne s’assoient pas ensemble quand ils mangent. Ils doivent faire la queue pour récupérer leur nourriture et ensuite ils doivent manger dans leur propre cellule. L’isolement est la norme. Parfois, ils sont autorisés à sortir pour aller chercher des médicaments, de la nourriture ou aller dans la cour, ce qui devrait être le cas une fois par jour pendant une heure, mais dans la pratique, c’est moins. Les visites sociales et juridiques ont lieu quelques fois par semaine, voire plus. Parfois, les visites sont annulées, comme lors du décès de la reine. »
À l’intérieur de Belmarsh

Le régime de Belmarsh est volontairement dur. « Vous ne contrôlez pas votre environnement, ni quoi que ce soit d’autre, explique Stella. Vous ne contrôlez pas la routine. Vous ne contrôlez pas ce que vous mangez, comment vous mangez. D’autres personnes ont le contrôle sur votre environnement physique et sur votre personne. »

En 2020, Declassified a publié un article montrant qu’Assange était l’un des deux seuls détenus de Belmarsh, qui abritait alors 797 prisonniers, détenus pour avoir violé les conditions de mise en liberté sous caution.

Les chiffres ont montré que plus de 20% de la population carcérale était détenue pour meurtre, tandis que près des deux tiers – soit 477 personnes – étaient emprisonnées pour des infractions violentes. Seize autres détenus étaient incarcérés pour des infractions liées au terrorisme, dont quatre personnes qui prévoyaient de mener des attaques terroristes. Assange lui-même n’a jamais été accusé d’une infraction violente.

« Je pense qu’ils le gardent à Belmarsh parce qu’ils peuvent s’en contenter, parce que c’est le moyen le plus efficace de le faire taire, précisément à cause de ce régime extrême qui fait la réputation de Belmarsh », dit Stella.

« C’est une punition en soi. Le fait même qu’il soit en prison pour avoir exercé son droit de demander et d’obtenir l’asile… c’est un droit qui est inscrit dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. C’est un droit reconnu depuis longtemps que chaque personne possède. Et il a violé un détail technique, et qui est généralement traité comme un détail technique s’il y a une raison suffisante pour violer la caution. Dans ce cas, il y en avait indéniablement une. »

Stella, dont le vrai nom est Sara, poursuit : « Il est très rare que cela soit effectivement puni par une peine de prison, et il a terminé de purger cette peine de prison en octobre 2019. Mais dans les faits, c’est une peine indéfinie parce que pendant qu’il exerce son droit de contester la demande d’extradition américaine, le Royaume-Uni le garde à Belmarsh à la demande du gouvernement américain. »
« Pire que la mort »

Le traitement d’Assange aux États-Unis serait bien pire. En 2020, la juge de district britannique Vanessa Baraitser a bloqué l’extradition d’Assange vers les États-Unis en raison du risque de suicide dans les conditions éprouvantes auxquelles il serait confronté.

La décision de Baraitser était fondée sur le fait que, s’il était condamné, Assange serait probablement transféré dans l’établissement administratif à sécurité maximale (ADX) de Florence, dans le Colorado, où se trouvent le terroriste Abu Hamza et le trafiquant mexicain El Chapo.

Un ancien directeur de la prison a déclaré : « Il n’y a pas d’autre façon de le dire : c’est pire que la mort. »

Avant le procès, Assange pourrait également être détenu dans le cadre de mesures administratives spéciales (MAS), où les détenus passent 23 ou 24 heures par jour dans leur cellule, sans contact avec les autres prisonniers.

Les États-Unis ont alors fait appel de la décision de Baraitser, affirmant qu’ils s’engageaient à ce qu’Assange ne soit pas soumis à des MAS ou logé à ADX. Mais, fait crucial, les États-Unis se sont réservé le droit de revenir sur ces promesses en cas de nouvelles violations par Assange, ce qui peut être facilement inventé.

En décembre 2021, la Haute Cour britannique s’est rangée à l’appel des États-Unis et a annulé la décision de la juridiction inférieure de ne pas extrader Assange.

Beaucoup pensent qu’Assange se suiciderait avant d’être mis dans un avion pour les États-Unis.

« Je suis convaincu que Julian ne peut pas survivre dans les conditions dans lesquelles les États-Unis vont le placer, déclare Stella. Je ne doute pas qu’ils le soumettront à un régime d’isolement. La seule raison pour laquelle il survit maintenant est qu’il peut me voir, voir les enfants. Il a un espoir de lutter contre l’extradition vers les États-Unis. »

Elle ajoute : « Il est jugé dans le district oriental de Virginie avec un jury qui sera composé de personnes qui travaillent pour le secteur de la sécurité nationale ou qui y sont liées d’une manière ou d’une autre, car c’est ce que représente ce secteur. Voilà la composition du jury. Il risque 175 ans de prison en vertu de la loi sur l’espionnage, pour laquelle il n’y a pas de défense. Il ne peut pas expliquer, il ne peut pas justifier, il ne peut pas se défendre de l’accusation. »

Elle fait une pause. « Selon l’acte d’accusation, Julian est accusé de conspirer avec une source pour publier des informations : recevoir ces informations de la source, posséder ces informations et les communiquer au public. C’est du journalisme. Et si vous définissez le journalisme comme un crime, alors Julian est coupable et il n’a pas de défense. »
Procédure régulière

La décision initiale qui a bloqué l’extradition vers les États-Unis l’a fait sur des bases très étroites. Hormis les problèmes de santé mentale, le juge Baraitser a approuvé chaque point et chaque virgule de l’acte d’accusation américain.

L’appel actuel des avocats d’Assange contre cette décision initiale devrait être entendu l’année prochaine. Il est probable qu’il se concentre sur des questions de fond concernant la liberté de la presse et la nature politique de ces poursuites.

Peu après la décision de 2020, David Davis, ancien président du Parti conservateur qui a été ministre du Brexit en 2016-18, a déclaré à Declassified que le traité d’extradition entre les États-Unis et le Royaume-Uni est « massivement asymétrique. »

Il a également déclaré que le juge Baraitser « s’est trompé dans la loi » en affirmant que le traité incluait les crimes politiques.

« Le Parlement a clairement indiqué qu’il ne couvrirait pas les crimes politiques », a déclaré Davis.

« Le traité d’extradition entre les États-Unis et le Royaume-Uni interdit explicitement les extraditions pour des délits politiques, déclare Stella. C’est donc l’un des aspects très évidents pour lesquels l’extradition devrait être bloquée. Et en fait, lorsque l’acte d’accusation a été prononcé pour la première fois, il y avait tous ces commentateurs juridiques, je me souviens à l’époque, enfin, un ou deux, mais des gens importants, qui ont dit : « et bien, cela ne peut pas vraiment être un projet d’extradition sérieux, parce que bien sûr, il sera bloqué. »
Déférence envers les services de renseignement

Un autre aspect bizarre de l’affaire Assange est que l’État qui demande l’extradition du défendeur est connu pour avoir espionné ses conversations privilégiées avec ses avocats de la défense, et pour avoir comploté pour l’assassiner.

Dans l’affaire des Pentagon Papers, dans les années 1970, le dénonciateur américain Daniel Ellsberg était accusé d’avoir divulgué un rapport top secret sur l’histoire de la guerre du Viêtnam, qui a finalement contribué à mettre fin à ce conflit dévastateur.

L’affaire Ellsberg a été rejetée après qu’il a été révélé que l’administration Nixon s’était introduite dans le cabinet de son psychiatre pour y trouver des éléments susceptibles de le dénigrer dans les médias.

Dans le cas d’Assange, aucune des révélations sur la violation de la procédure légale ne semble avoir d’importance. Étant donné que la même agence derrière l’accusation a comploté pour assassiner l’accusé, pourquoi sommes-nous encore ici ? demandai-je à Stella.

« Eh bien, c’est une bonne question. J’essaie moi-même de la comprendre. Qu’est-ce qui est différent de l’affaire des Pentagon Papers ? Je pense que ce qui est différent, c’est la déférence envers des services de renseignement qui considèrent que même la criminalité pure et simple est une affaire comme une autre. »
L’obscurité

Il devrait être clair pour tout observateur indépendant que le système judiciaire et pénal britannique a été infiltré par l’État dans l’affaire Assange. Les preuves sont publiques et nombreuses.

« Il y a un conflit d’intérêts extraordinaire dont personne ne peut parler, à savoir que les ministres du gouvernement britannique ont été extrêmement hostiles à Julian », dit Stella.

« Mais pas seulement. Ils sont impliqués dans des groupes secrets comme Le Cercle, sur lequel Declassified a écrit. Un groupe secret soutenu par la CIA avec des ministres britanniques, y compris des ministres en exercice, où l’on ne peut même pas savoir où ils se réunissent, quand ils se réunissent ou ce qui est à l’ordre du jour. »

Elle fait une pause, exaspérée. « Julian a été victime d’un complot de la CIA visant à l’assassiner. »

En décembre dernier, Declassified a publié un article révélant que huit parlementaires conservateurs actuels sont associés à un groupe secret d’extrême droite appelé Le Cercle, dont un ancien ministre a écrit qu’il était « financé par la CIA ». Cela inclut le récent chancelier britannique Kwasi Kwarteng et Sir Alan Duncan, le ministre des Affaires étrangères qui a orchestré l’arrestation de Julian Assange en 2019.

Declassified a également révélé que Duncan était un « bon ami » de 40 ans du juge de la Haute Cour qui a donné son feu vert à l’extradition d’Assange à la fin de l’année dernière.

« Il y a une déconnexion entre ce que nous disons de la démocratie et de la séparation des pouvoirs, et l’indépendance du judiciaire et de l’exécutif », dit Stella.

« La réalité est que l’exécutif dîne avec des gens qui complotent l’assassinat de mon mari. Je ne sais même pas comment aborder l’explication de cette réalité. D’une certaine manière, plus vous voyez la noirceur de la situation, plus je deviens une sorte de libéral classique, dans le sens où la seule chose que nous avons est l’insistance sur les principes d’indépendance, de justice, d’équité et toutes ces choses, parce qu’il n’y a rien d’autre. »

Elle poursuit : « Ce sont des concepts, c’est la seule chose qui se tient entre nous et une obscurité complète du pouvoir brut où ils peuvent juste vous écraser. Je dois donc rester optimiste et croire que les tribunaux peuvent racheter cette situation, car l’alternative est qu’il n’y a que l’obscurité. »
L’échec des médias

L’absence de soutien de la part des grands journalistes britanniques a été remarquée tout au long de la saga Assange. Aucun journal britannique n’a lancé de campagne en faveur de sa libération, et aucun journal n’a fait la moindre enquête sur la procédure judiciaire. Cette situation contraste avec celle des médias en Italie, en Espagne, en Allemagne et aux États-Unis.

« C’est une expérience de pensée très intéressante, dit Stella. Si les journaux, en particulier ceux qui ont collaboré avec WikiLeaks, c’est-à-dire non seulement le Guardian, mais aussi le Telegraph, Channel Four, la BBC et l’Independent, avaient tous conclu des accords avec WikiLeaks pour publier ces documents, cela aurait été une entreprise commune, une entreprise de publication conjointe.

« S’ils avaient fait un reportage juste, diligent et critique sur cette affaire, Julian serait-il aujourd’hui dans la prison de Belmarsh ? Je ne le crois pas. Je ne pense pas qu’il aurait passé un seul jour en prison parce qu’à bien des égards, pendant de nombreuses années, ils ont permis la traque de Julian par négligence… parce que WikiLeaks a défié les médias de l’ancien ordre, les médias hérités. »

Elle ajoute : « Le profil de Julian était également beaucoup plus éminent que celui du rédacteur en chef du journal le plus connu du Royaume-Uni, par exemple, la plupart des gens ne savent pas qui est-ce. Donc Julian dérangeait et il bouleversait le paysage. Je pense qu’il y avait beaucoup de jalousie. Mais ces petits problèmes personnels entre journalistes, c’est un peu endémique au journalisme ou à une partie de la classe des journalistes je dirais. Ce qui a eu un tel effet pernicieux parce que Julian est un cas d’école. »

Cette affaire a été décrite comme la plus grande menace pour le Premier amendement aux États-Unis et la liberté de la presse dans le monde depuis des générations. Les groupes de défense de la liberté d’expression et de la liberté de la presse du monde entier ont condamné les poursuites américaines et l’emprisonnement britannique.

Les lanceurs d’alerte en matière de sécurité nationale ont toujours été criminalisés, mais c’est la première fois qu’un journaliste et éditeur risque la prison à vie.

« Ce qui n’est pas bien compris, je pense, en raison de leur incapacité à faire des reportages précis, critiques ou diligents, c’est que Julian est poursuivi en tant que journaliste, déclare Stella. Ils s’en prennent à lui en tant que journaliste, pas en tant que dénonciateur, pas en tant qu’autre chose. Les activités qu’ils ont criminalisées sont des activités journalistiques. »
Une guerre d’usure

En 2016, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a constaté qu’Assange était détenu arbitrairement par la Grande-Bretagne depuis 2010. Le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, a ensuite accusé les Britanniques de « torturer » Assange. Les deux histoires ont été à peine couvertes par les médias britanniques.

« Pendant les neuf premières années, jusqu’à ce qu’il soit traîné hors de l’ambassade, il n’a jamais été inculpé et il y a eu un échec total et catastrophique à en rendre compte avec précision. Je pense qu’à l’heure actuelle, la presse se trouve dans une position un peu délicate, car les récits qu’elle a véhiculés pendant si longtemps ne correspondent pas à la réalité. Et le public le perçoit… Il y a un type en prison depuis trois ans et demi qui n’a pas été condamné pour quoi que ce soit, et cela concerne la publication de crimes de guerre. »

Stella pense que cela corrompt l’ensemble du corps politique. « Je pense que c’est une guerre d’usure, dit-elle. Je pense qu’il y a des gens au sein des gouvernements américain et britannique qui comprennent à quel point toute cette affaire est cancéreuse, à quel point elle est nuisible, parce qu’elle corrompt, n’est-ce pas ? »

Elle poursuit : « Afin que cela continue, cela corrompt le système à tous les niveaux. Mais il y a aussi les intérêts à court terme, par exemple aux États-Unis, où l’on se dit que tant qu’il est en prison dans une autre juridiction, on n’a pas à s’en inquiéter. »

« Pour le Royaume-Uni, ajoute-t-elle, c’est : Nous pouvons rejeter la faute sur les États-Unis et le faire taire en prétextant qu’il risque de s’enfuir s’il est libéré. »

Stella affirme que la persécution de son mari entrave la capacité du Royaume-Uni et des États-Unis à se projeter sur le plan international au sein des institutions. « Par exemple, si les États-Unis et le Royaume-Uni commencent vraiment à saper le système des Nations Unies et le système juridique international de manière aussi flagrante. Alors tout s’écroule. Et bien sûr, ce sont des empires. »

La corruption a commencé des années auparavant, soutient Stella. « La sape de ces systèmes est devenue institutionnalisée et systématique pendant la soi-disant « guerre contre le terrorisme ». Au départ, elle était tournée vers l’extérieur – des sites noirs dans d’autres pays et des régimes de torture par le biais de dérogations – mais aujourd’hui, elle a été fondamentalement internalisée dans le système britannique et dans le système américain. »

Elle ajoute : « Si Julian est extradé vers les États-Unis, ils suppriment le Premier amendement, et le Premier amendement est la seule chose qui distingue les États-Unis de toutes les autres superpuissances. Ils ont un principe de liberté d’expression fort qui a fonctionné. Le Royaume-Uni l’est moins. Mais en tant que principe, c’est un contrepoids aux aspects bruts et sombres de l’Etat. Si vous commencez à l’affaiblir et à le miner, ce qui se passe à la fois aux États-Unis et au Royaume-Uni, en maintenant Julian en prison, alors vous corrompez fondamentalement l’ensemble du système. »
« Trop, c’est trop »

En mai, une nouvelle administration progressiste a été élue en Australie sous la direction d’Anthony Albanese. Elle a fait naître l’espoir que le pays d’origine d’Assange pourrait enfin exercer une certaine pression diplomatique pour forcer sa libération.

Albanese, en tant que chef du Parti travailliste, a déclaré en février 2021 : « Trop, c’est trop. Je ne vois pas à quoi sert de garder Julian Assange incarcéré. » Le précédent Premier ministre Scott Morrison était proche de l’administration Trump, et aurait eu l’ancien directeur de la CIA Mike Pompeo en numérotation rapide sur son téléphone pendant deux ans.

« C’est un changement par rapport au gouvernement précédent dans le sens où ils étaient complètement en phase avec les États-Unis, dit Stella. Il n’y avait pas de questionnement sur ce qui se passait, il n’y avait pas d’effort pour trouver une solution. Avec le nouveau gouvernement australien, il y a une position selon laquelle ils veulent trouver une solution et leur position, telle qu’ils l’ont exprimée, est que trop c’est trop, et ainsi de suite. Comment cela se traduit-il dans la réalité ? Julian n’est pas encore libre, et c’est la seule mesure. »

Elle poursuit : « Je ne sais pas ce qui se passe ou si cela se passe, mais il n’y a eu aucun résultat, et cela fait déjà de nombreux mois qu’ils sont au gouvernement. L’autre aspect est de savoir comment il est possible qu’un citoyen australien au Royaume-Uni soit recherché pour extradition par les Etats-Unis ? Je pense que cela a à voir avec la citoyenneté qui, dans la pratique, devient plus faible et presque insignifiante. Je pense que c’est l’Australie qui a exprimé qu’elle avait quelque chose comme une souveraineté conjointe avec les États-Unis au niveau de l’état de sécurité de ces Five Eyes. »

L’alliance de renseignement Five Eyes comprend l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, la Grande-Bretagne et les États-Unis.

« Il y a quelque chose d’autre qui se passe et qui façonne les états changeants tels que nous les comprenons traditionnellement. Si vous avez ces cinq pays qui fonctionnent comme un seul cerveau, cela dilue la citoyenneté dans chacun de ces pays d’une manière que nous ne comprenons même pas, et je pense que cela fait partie de l’équation. »
Un espoir

Les chances semblent bien minces pour Stella et son mari. Les forces qui s’opposent à eux n’ont jamais été aussi puissantes. Mais elle met en garde contre le désespoir.

« Je pense qu’il y a un vrai risque dans ce sentiment d’impuissance, dit-elle. Je ne suis pas du tout d’accord avec l’idée que les gens sont impuissants. D’une certaine manière, lorsque vous avez une injustice aussi criante que dans le cas de Julian, cela doit être une motivation, et non une démotivation, pour agir. »

Elle poursuit : « Notre démocratie, notre société, ces principes auxquels nous croyons, afin de vivre dans la société la plus juste et la meilleure possible, ils sont incroyablement fragiles. Il faut se battre pour eux, et chaque génération doit se battre à nouveau pour eux, parce qu’il y a constamment des forces dans la direction opposée qui essaient de ronger nos droits. Le cas de Julian représente un véritable tournant. Et nous sommes des agents de la société dans laquelle nous vivons. Ce n’est pas seulement un impératif moral, mais un impératif pratique de se lever et d’agir. »

Le niveau des attaques contre Assange par différents éléments de l’establishment anglo-américain a été féroce depuis 2010.

« L’objectif a été de faire taire le soutien à son égard parce qu’il se bat dans une affaire politique, dit Stella. Dans une affaire politique, vous avez besoin d’un soutien politique. C’est pourquoi il a fait l’objet d’attaques incessantes avant son incarcération. Et depuis lors, Julian a été délibérément réduit au silence. Il n’a même pas le droit d’assister aux audiences en personne. Depuis un an et demi, il n’a pas eu la permission d’y aller. Il a donc été en quelque sorte réduit au silence et rendu invisible. Mais en même temps, plus ça dure, plus c’est évident pour tout le monde. »

Elle ajoute : « C’est un cas déterminant de notre époque, tout comme d’autres cas ont été des cas déterminants de leur époque. C’est le cas pour nous. »
L’avenir

« Vous autorisez-vous parfois à rêver à l’idée de votre mari libre et à quoi ressemblerait votre vie ? », demandai-je.

« Je nous imagine toujours dans un parc ou sur une montagne ou quelque chose comme ça, parce que c’est ce que Julian n’a pas eu depuis plus de dix ans, dit-elle. Il a juste besoin d’être traité comme un être humain et d’avoir le droit d’être un être humain et de ne pas être privé de sa dignité et de son humanité, ce qu’on lui a fait pendant des années et des années. »

La vie de Stella consiste désormais à répondre aux questions concernant son mari. Mais avec deux petits garçons dont elle doit s’occuper, et le pouvoir de l’État le plus puissant du monde qui pèse sur elle, elle vit elle-même dans des conditions très difficiles. Comment s’en sort-elle ?

« Cela a été difficile, mais c’est Julian qui est dans la situation la plus difficile, évidemment, et je veux simplement qu’il soit libre. La clarté de cet objectif ne rend pas seulement la situation supportable, elle me donne une envie ardente de le faire sortir et de continuer à me battre. Il y a beaucoup de soutien pour lui, la prise de conscience, la bonne volonté et la solidarité sont là, elles augmentent et c’est indéniable. Je vais donc continuer jusqu’à ce que Julian soit libre. »

Stella et Julian ont deux fils, Gabriel et Max, nés alors qu’il était confiné dans l’ambassade d’Équateur. « Que leur dites-vous de la situation de leur père ? », demandai-je.

« Ils lui parlent au téléphone et ils le voient environ une fois par semaine, et ils comprennent que des gens malveillants éloignent leur père d’eux, et que leur père veut rentrer à la maison, et que cet endroit étrange où nous allons l’empêche de rentrer », dit-elle.

« Mais je ne leur parle pas de l’extradition. Il n’y a aucun moyen pour eux de le concevoir. Donc ça ne sert à rien. Il est également inutile d’assombrir leur horizon avec cette sombre perspective. Mais ils aiment le voir. Ce sont des enfants heureux de trois et cinq ans. Ils veulent juste jouer. »

Matt Kennard


Matt Kennard est enquêteur en chef à Declassified UK. Il a été boursier puis directeur au Centre pour le journalisme d’investigation à Londres. Suivez-le sur Twitter @kennardmatt

Source : Scheer Post, Matt Kennard / Declassified UK, 12-11-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

CUBA: ça c'est passer un 25 novembre 1956

Par un petit matin du 25 novembre 1956, un yacht de 18 mètres, avec 82 hommes à bord, le Granma, quittait Tuxpan sur la côte mexicaine pour aller libérer Cuba de la dictature de Batista.

Ce sera ensuite le débarquement dans des conditions très difficiles, l’attaque surprise à Alegria de Pio, les morts, les prisonniers, les trahisons, l’armement perdu et la dispersion de ceux qui ont survécu.

Ce seront aussi les retrouvailles d’une douzaine de guérilleros le 18 décembre, dans la Sierra Maestra, à Cinco Palmas, quand après avoir embrassé son frère Raul, Fidel lui demande :
- Combien de fusils tu apportes ?
- Cinq.
- Avec les deux que j’ai, cela fait sept. Alors oui, maintenant, nous allons gagner la guerre !

Et c’est ce qui est arrivé grâce à la vision stratégique et au sens tactique de ce personnage hors du commun.

Par un curieux coup de l’Histoire, c’est un 25 novembre 2016, soit 60 ans, jour pour jour, après le départ du Granma que Fidel nous a quittés pour un dernier voyage.
Je n’ai pas honte de le dire, ma peine était immense car cet homme, en compagnie d’Ernesto Che Guevara, avait symbolisé l’espoir de ma génération.

En avril 2016, j’étais chez moi, à La Havane, quand j’ai regardé, en direct, son dernier discours à la télévision. Nous savions tous que nous ne le verrions plus nous parler et l’émotion était palpable.

Lui-même l’avait dit : « ce sera peut-être la dernière fois que je parlerai dans cette salle ».

Il est revenu sur son parcours politique, lié à sa volonté de défendre l’indépendance de son pays et de lutter contre l’exploitation des plus pauvres.
Il s’inquiétait aussi pour les futures générations qui allaient devoir résoudre le grand problème d’alimenter des milliards d’êtres humains alors que les ressources naturelles étaient limitées.
Néanmoins, il estimait que le risque majeur pour la terre résidait dans le pouvoir destructif des armements modernes qui pourraient compromettre la paix de la planète et rendre la vie impossible à l’espèce humaine sur toute la superficie terrestre.

Ces dernières paroles témoignaient donc de la vision profondément humaniste d’un de ces géants du 20ème siècle.

Alors, il me semble que les projets auxquels nous participons à Cuba, les campagnes que nous menons contre le blocus sont une façon de rembourser un peu l’énorme dette que les peuples du monde ont envers ce petit pays qui a donné naissance à de tels personnages.
C’est dans ce contexte que s’est tenue la récente rencontre au Parlement Européen de Bruxelles qui fait l’objet d’un article (Dans le ventre de la bête).

Parfois, la tâche qui nous incombe peut sembler trop importante, il convient alors de se souvenir de l’optimisme raisonné de la rencontre de Cinco Palmas et de le faire nôtre.

Un dernier mot : en ne le désignant que par son prénom, je fais miennes les paroles du chanteur cubain Tony Avila dans Balsero : « Nunca le dijo Castro a Fidel » car l’appeler par son nom de famille était réservé à ses ennemis.


L' Allemagne va officiellement adopter la théorie du complot anticommuniste sur la famine ukrainienne.

L'Allemagne va officiellement adopter la théorie du complot anticommuniste sur la famine ukrainienne.

C'est reparti ! Les sales et vieux mensonges anticommunistes sur la famine ukrainienne, connue sous le nom de Holodomor, sont de retour dans l'actualité. 

Cette fois, c'est le gouvernement allemand qui envisage de reconnaître la famine ukrainienne de 1932-1933 comme un "génocide" perpétré par les dirigeants de Joseph Staline.
"Les législateurs allemands ont présenté une résolution visant à sensibiliser le public à la famine de 1932-1933 qui a entraîné la mort de millions d'Ukrainiens en raison de la politique du dirigeant soviétique Josef Staline", peut-on lire dans un article récent de la "Deutsche Welle".


Selon le rapport, les législateurs allemands sont prêts à voter sur une motion visant à reconnaître la mort par famine de millions d'Ukrainiens en 1932-1933 comme un génocide, ont rapporté les médias allemands vendredi. Selon le texte de la résolution, la grande famine de 1932-1933, ou Holodomor, devrait "rejoindre la liste des crimes inhumains commis par les systèmes totalitaires, au cours desquels des millions de vies humaines ont été anéanties en Europe, en particulier dans la première moitié du XXe siècle", rapporte le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Le soi-disant "Holodomor" est l'un des sujets préférés des soviétologues et des historiens anticommunistes du monde entier, étant depuis des décennies au premier plan de la propagande impérialiste contre Staline et l'Union soviétique. La mythologie de l'anticommunisme attribue la famine à un plan prétendument organisé des bolcheviks visant à exterminer le peuple ukrainien afin de forcer la population rurale à accepter la collectivisation. Mais quelle est la vérité ?


Il est vrai que durant la période 1932-1933, l'Ukraine a connu une grande famine extrêmement douloureuse pour le peuple. Mais la famine n'était pas une conspiration délibérément organisée par les bolcheviks pour l'extermination de la population ukrainienne. Il existe des raisons spécifiques, historiquement confirmées, qui ont conduit à la famine.

La guerre civile déclenchée par les Koulaks et d'autres groupes réactionnaires contre la politique de collectivisation a conduit à des désastres. Dans ce contexte, les Koulaks et leurs alliés se sont livrés à de vastes sabotages, ont détruit les machines et la production agricoles, ont mis des obstacles aux récoltes, ont tué des animaux, etc. Entre 1929 et le milieu des années 1930, plus de 1 800 actes terroristes ont été perpétrés.

Les faux rapports de "Thomas Walker" publiés dans le Chicago American, 1935.
Par ailleurs, l'Ukraine est durement touchée par la sécheresse de 1930-1932 tandis qu'à la même période, le pays et la région du Caucase du Sud sont en proie à une épidémie généralisée de typhus. En 1933, le gouvernement soviétique a pris des mesures d'urgence afin d'assurer la réussite de la récolte de l'année, tandis que de la nourriture, des machines agricoles et des travailleurs spécialisés ont été envoyés en Ukraine pour aider le pays à se remettre de la famine.
Il a été prouvé que la théorie de la conspiration anticommuniste à l'origine de l'Holodomor était une propagande bien conçue par les nazis, qui a pénétré dans la presse américaine dans les années 1930 (voir "Chicago American", William Randolph Hearst) et a été largement diffusée dans le cadre de la campagne de guerre froide contre l'Union soviétique.

L'un des meilleurs ouvrages qui ont exposé la théorie de la conspiration anticommuniste sur la famine ukrainienne est le livre de Douglas Tottle, paru en 1987, intitulé "Fraud Famine and Fascism" (cliquez pour télécharger). En outre, un certain nombre d'historiens bourgeois et de spécialistes de l'histoire russe (par exemple Mark Tauger, R.W. Davies, St, Wheatcroft, etc.) ont contesté et démystifié la fausse théorie de la "famine provoquée par l'homme".

source : https://www.idcommunism.com/2022/11/germany-to-officially-adopt-anti-communist-conspiracy-theory-on-ukrainian-famine.html

Rencontres internationales des partis communistes et ouvriers

 

Plus forts dans la lutte anti-impérialiste, et face au capitalisme !
145 représentants de 78 partis communistes et ouvriers de 60 pays se sont réunis à La Havane du 27 au 29 octobre 2022 lors des 22ème rencontres internationales.

« Solidarité avec Cuba et avec tous les peuples en lutte. Unis, et aux côtés des mouvements sociaux et populaires, nous sommes plus forts dans la lutte anti-impérialiste, et face au capitalisme et à ses politiques, face à la menace du fascisme et de la guerre, et pour défendre la paix, l’environnement, les droits des travailleurs, la solidarité et le socialisme. »

Nous, les 145 représentants de 78 partis communistes et ouvriers de 60 pays qui participent aux Vingt-Deuxième Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers (RIPCO) qui s’est déroulée du 27 au 29 octobre 2022 à La Havane (Cuba), unités en garde au sujet de la situation dangereuse que traverse l’humanité.

La domination actuelle de l’impérialisme impose un ordre international injuste et insoutenable, intensifie l’exploitation et empire les conditions de la classe ouvrière et des peuples, crée toujours plus de conflits, d’antagonismes et de guerres ; elle entrave la solution de problèmes mondiaux tels que la pandémie de Covid-19 que les pays socialistes, historiquement, et, aujourd’hui, Cuba en particulier, grâce à leur système de santé publique et à leur développement scientifique, ont combattu efficacement, prouvant ainsi la supériorité du socialisme. Nous, les communistes, nous défendons un nouvel ordre mondial, fondé sur l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme, sur des relations mutuellement avantageuses entre les États et les peuples, sur la paix, sur un développement durable pour la satisfaction des besoins sociaux.
Par suite de l’agressivité croissante de l’impérialisme et de la recomposition géopolitique en cours sur la planète, nous sommes confrontés à une nouvelle escalade de la course aux armements, au renforcement et à l’expansion de l’OTAN, à l’apparition de nouvelles de celui alliances militaires, à l’aiguisage des tensions et des conflits militaires, comme de l’Ukraine, à la résurgence du fascisme dans différentes parties du monde, ainsi qu’à la « guerre froide » et à la menace d’une conflagration nucléaire, ce que nous devons rejeter.
Nous dénonçons le fait que, de par sa nature prédatrice, le capitalisme conduit à l’aggravation des inégalités, à la polarisation de la richesse, à l’exclusion et aux flux migratoires, à l’exacerbation de la crise alimentaire et à la recrudescence de la crise écologique, au point que nous approchons à toute allure d’un « point de non-retour ».

Le système politique bourgeois, qui a défendu les intérêts des monopoles et des entreprises, gère la crise systémique du capitalisme à son profit, tente de contrôler le mécontentement social croissant des travailleurs et des peuples par la pression et la violence.

Le déclin graduel du pouvoir des États-Unis d’Amérique et de leurs alliés, fruit de leurs crises internes et face à ses concurrents, les pousse à adopter sans mesure à des politiques de blocus et à des mesures coercitives illégales, de « deux- poids-deux-mesures », à des menaces et à des interventions militaires, et à l’ingérence dans les affaires intérieures des États. L’impérialisme déploie son vaste arsenal d’actions subversives dans le cadre de la guerre non conventionnelle, parmi lesquelles se distinguent celles de nature médiatique, comme outils de déstabilisation et de changement des gouvernements qui ne se plient pas à ses intérêts.

La bataille de la classe ouvrière mondiale contre le système capitaliste d’exploitation exige en premier lieu l’unité du Mouvement Communiste et Ouvrier, aux côtés des mouvements sociaux et populaires, des paysans et des indigènes, pour intensifier la lutte de classe contre les plans de la bourgeoisie et de l’impérialisme et construire un monde de paix, de justice et d’équité sociale.

Face aux tentatives de l’impérialisme pour freiner la lutte des travailleurs et des peuples et pour saper l’unité et la solidarité des forces anti-impérialistes et révolutionnaires, nous, les partis communistes et ouvriers qui participent à la Vingt-Deuxième Rencontre internationale à La Havane, décidez ce qui suit : Conjuguer nos efforts pour renforcer la lutte contre l’impérialisme, contribuer à la transformation de l’ordre international, actuel, injuste et antidémocratique dans lequel prévalent les intérêts capitalistes, pour instaurer un ordre international fondé sur la paix, le développement durable, la justice sociale et la solidarité, afin d’ouvrir la voie à la construction d’une société socialiste.
Demander le respect des principes suivants : d’autodétermination des peuples, d’indépendance, d’égalité souveraine et de non-ingérence dans les affaires intérieures des États, ainsi que du droit légitime des peuples à la paix et à choisir leur propre voie de développement.
Rejeter catégoriquement les guerres impérialistes, la menace de recours à la force dans les relations internationales et promouvoir la lutte pour la paix. Intensifier l’action et la solidarité internationaliste, défendre les intérêts communs des peuples contre les classes bourgeoises.
Mobiliser les masses pour dénoncer et rejeter la course aux armements et les énormes réductions des dépenses sociales qu’entraîne l’existence et la modernisation des armes nucléaires, les bases militaires étrangères, l’OTAN et son projet de s’élargir et de se convertir en une organisation militaire mondiale.
Lutter contre la résurgence des forces anticommunistes, réactionnaires, ultranationalistes et fascistes dans différentes parties du monde, qui aggravent la violence, la xénophobie, le racisme et l’intolérance politique, idéologique, sociale, ethnique, religieuse et des genres, et fomentent les conflits ethno-nationaux.
Renforcer la solidarité avec les peuples qui résistent aux ingérences et aux agressions de l’impérialisme, et rejeter les politiques de blocus, de sanctions, de mesures coercitives unilatérales, de « deux-poids-deux-mesures », comme instruments de pression et de chantage contre des gouvernements et des peuples.
Défendre et diffuser le marxisme et le léninisme, combattre l’offensive idéologique, culturelle et symbolique que proclame l’impérialisme pour légitimer les injustices du système capitaliste, disqualifier le socialisme et le communisme et saper ou détruire l’identité culturelle de nos nations.
Renforcer la lutte en faveur de toutes les causes justes et émancipatrices des peuples, et renforcer la solidarité avec les travailleurs, les paysans, les indigènes, les organisations de jeunes et de femmes, pour la défense de leurs droits et contre le capitalisme. Être aux côtés des réfugiés et des victimes des guerres.
Élever la dénonciation et la lutte contre le modèle de développement qui, fondé sur le profit capitaliste, détruit l’environnement et met en péril la survie des écosystèmes et de l’espèce humaine.
Mettre en pratique le Plan d’action adopté par la Vingt-Deuxième Rencontre pour renforcer l’unité du Mouvement Communiste et Ouvrier international, aux côtés des mouvements sociaux et populaires, contre la domination impérialiste, en vue d’intensifier la lutte en faveur des intérêts des travailleurs et des peuples, pour les transformations révolutionnaires pour le renversement du capitalisme et pour la construction du socialisme.Grâce aux efforts articulés de l’avant-garde de la classe ouvrière, aux côtés des organisations, des forces et des mouvements sociaux et populaires, démocratiques et pour les droits des femmes, nous serons capables de vaincre le capitalisme comme système mondial dominant, destructeur et sans avenir, et d’atteindre une véritable transformation révolutionnaire.

Nous remercions le Parti Communiste de Cuba, le Gouvernement révolutionnaire et le peuple cubain pour leur contribution à l’organisation de la Vingt-Deuxième RIPCO, et pour l’accueil chaleureux réservé à ses participants.

Nous réaffirmons notre solidarité et notre appui à la juste cause du peuple cubain et à sa lutte pour la levée immédiate et inconditionnelle du blocus économique, commercial et financier injuste et criminel auquel Cuba est soumise depuis plus de soixante ans par le gouvernement des États-Unis , qui l’a récemment durci, et nous exigeons que le gouvernement des États-Unis raye Cuba de la liste fallacieuse des États censément parrainant le terrorisme.

Nous rendons hommage au leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, dont l’héritage, de pair avec les enseignements du Général de l’armée Raúl Castro Ruz et ceux de la génération qui les continuent, sous la conduite de Miguel Díaz- Canel Bermúdez, premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba et président de la République, constitue une inspiration permanente pour les peuples qui luttent pour leur libération véritable et définitive, sur la voie de la construction d’une société socialiste, indépendante et solidaire .

Unissons-nous pour lutter contre l’impérialisme et le capitalisme !
Vive le socialisme !
La Havane, le 29 octobre 2022
Partis signataires :
Parti algérien pour la démocratie et le socialisme
Parti communiste argentin
Parti communiste d’Australie
Parti communiste d’Autriche
Parti du Travail d’Autriche
Parti communiste du Bangladesh
Parti des travailleurs du Bangladesh
Front démocratique progressiste du Bahreïn
Parti communiste de Belgique
Parti du Travail de Belgique
Parti communiste de Bolivie
Parti communiste du Brésil
Parti communiste brésilien
Parti communiste de Grande-Bretagne
Parti communiste du Canada
Parti communiste du Chili
Parti communiste chinois
Parti communiste colombien
Parti communiste de Cuba
AKEL, Chypre
Parti communiste de Bohême - Moravie
Parti communiste au Danemark
Parti communiste du Danemark
Parti communiste d’Équateur
Parti communiste du Salvador
Parti communiste de Finlande
Parti communiste français
Parti communiste allemand
-Parti communiste de Grèce
Parti des travailleurs hongrois
Parti communiste d’Inde (marxiste)
Parti communiste d’Inde
Parti communiste irakien
Parti Tudeh, Iran
Parti communiste d’Irlande
Parti des travailleurs d’Irlande
Parti communiste d’Israël
Parti communiste (Italie)
Mouvement socialiste du Kazakhstan
Parti du Travail de Corée
Parti révolutionnaire populaire lao
Parti socialiste de Lettonie
Parti communiste libanais
Parti communiste luxembourgeois
Parti communiste du Mexique
Parti socialiste populaire, Mexique - APN
-Parti socialiste populaire du Mexique
Parti communiste de Norvège
Nouveau parti communiste des Pays-Bas
Parti communiste palestinien
Parti du peuple palestinien
Parti populaire du Panama
Parti communiste paraguayen
Parti communiste du Pérou (Patria Roja)
Parti communiste péruvien
Parti communiste philippin [PKP-1930]
Parti communiste portugais
Parti communiste de la Fédération de Russie
Parti Communiste Ouvrier Russe
Communistes de Serbie
Parti communiste sud-africain
Parti communiste d’Espagne
Parti Communiste Ouvrier d’Espagne
Parti communiste populaire d’Espagne
Communistes de Catalogne
Parti communiste du Swaziland
Parti communiste de Suède
Parti communiste du Sri Lanka
Parti communiste syrien [unifié]
Parti communiste de Turquie
Parti communiste d’Ukraine
Union des communistes d’Ukraine
Parti communiste d’Uruguay
Parti communiste des États-Unis
Parti communiste du Venezuela
Parti communiste du Vietnam
COMMUNES, Colombie


PLAN D’ACTION
Les Vingt-Deuxièmes Rencontres internationales des partis communistes et ouvriers (RIPCO) qui se sont déroulées du 27 au 29 octobre 2022 à La Havane (Cuba), ont défini comme suivent les axes et actions principales à mettre en œuvre jusqu’aux prochaines Rencontres :
1- Organiser des mobilisations pour défendre la paix et rejeter la guerre impérialiste, les interventions militaires, les armes nucléaires et d’autres de destruction massive, les bases militaires étrangères, l’OTAN et d’autres alliances impérialistes comme l’UKUS.
2- Organiser le 21 septembre, Journée internationale de la paix, une grande mobilisation mondiale de dénonciation de la guerre et de défense de la paix.
3- Assurer le succès de l’Assemblée du Conseil mondial de la paix.
4- Prôner un règlement sérieux, constructif et réaliste du conflit en Ukraine, par des voies pacifiques, le dialogue et la négociation.
5- Stimuler la participation politique, comme protagonistes, des jeunes pour garantir la continuité des idées et principes que nous défendons. Préserver et transmettre aux nouvelles générations la mémoire historique du mouvement communiste et ouvrier international.
6- Célébrer la Journée internationale de la jeunesse (12 août).
7- Célébrer la Journée internationale de l’étudiant (17 novembre).
8- Organiser des ateliers et des séminaires (présentiels et virtuels) afin de contribuer à des échanges, à des analyses et à la diffusion des concepts théoriques et pratiques du marxisme et du léninisme, et des valeurs du socialisme, comme seul système qui réponde aux demandes justes et aux droits légitimes des peuples. Dans ce but, envisager les activités et commémoration suivantes :
Centenaire de la fondation de l’URSS.
140e anniversaire de la mort de Karl Marx (14 mars 1883).
175e anniversaire de la publication du Manifeste communiste (21 février 1848).
Premières Rencontres internationales des publications théoriques des partis et mouvement de gauche qui se tiendront à Cuba du 10 au 12 février 2023.
9- Dénoncer l’anticommunisme et le fascisme, et la dénaturation de la contribution historique de l’URSS et du socialisme, à l’occasion du centenaire de la fondation de l’Union soviétique et du cinquantième anniversaire du coup d’État fasciste contre le gouvernement de l’Unité populaire et le président Allende au Chili.
10- Exprimer la solidarité avec les causes justes des peuples, avec les communistes victimes de persécutions et interdits d’exercer librement leurs droits politiques et sociaux, contre les régimes dictatoriaux, la répression et la discrimination en matière de droits et de libertés démocratiques.
11- Mener des campagnes internationales de solidarité et d’appui à la lutte des classes ouvrières et paysannes, des femmes et des immigrants, qui réclament à juste titre ledroit de syndicalisation, de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail et l’exercice de leurs droits démocratiques.
12- Renforcer les mobilisations pour le 8 mars, Journée internationale de la femme, et le 1er mai, Journée internationale des travailleurs.
13- Mener des activités pour défendre la culture et l’identité des peuples face au projet de néo-colonisation culturelle impérialiste
14- Participer activement aux mobilisations populaires qui exigent la protection de l’environnement et rejettent le modèle de production et de consommation capitaliste irrationnel et insoutenable.
15- Concrétiser la solidarité avec tous les peuples qui luttent contre l’occupation étrangère, les blocus, les sanctions et les agressions impérialistes.
16- Participer aux journées de solidarité avec le peuple cubain en vue de la levée immédiate et inconditionnelle du blocus économique, commercial et financier imposé et durci dernièrement par les Etats-Unis, contre l’inscription de Cuba sur la liste arbitraire et unilatérale des États censément commanditaires du terrorisme, l’ingérence dans ses affaires intérieures et les tentatives de saboter son ordre constitutionnel.
17- Garantir une participation accrue et plus active des partis rattachés aux RIPCO aux journées mondiales de solidarité avec Cuba, qui ont lieu le dernier week-end de chaque mois.
18- Redoubler de solidarité avec la lutte du peuple palestinien et exiger par tous les moyens possibles la fin immédiate de l’occupation israélienne, son droit à l’autodétermination et à un État indépendant et souverain, avec Jérusalem-Est comme capitale, le droit de retour des réfugiés, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies. Condamner le prétendu « Accord du siècle » et la politique criminelle des États-Unis et d’Israël, et leurs pratiques de colonisation et d’apartheid, dont la construction et l’expansion d’établissements dans le territoire palestinien occupé.
19- Mener une campagne internationale pour la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien (29 novembre).
20- Exiger un règlement juste et durable de la question du Sahara occidental, ainsi qu’une recherche de règlements pacifiques et négociés aux conflits encore non réglés, dans le cadre des Nations Unies et conformément aux normes du droit international.
21- Mener une mobilisation générale de solidarité avec la lutte du peuple sahraoui pour l’exercice de ses droits légitimes, le 10 mai, date de la fondation du Front POLISARIO.
22- Promouvoir la solidarité avec la République bolivarienne du Venezuela face aux agressions et aux sanctions illégales imposées par l’impérialisme étasunien et européen. Réaliser des actions pour demander la levée immédiate des mesures coercitives illégales et le retour des actifs du Venezuela usurpés par la puissance impérialiste.
23- Appuyer le droit inaliénable du peuple portoricain à l’autodétermination et à l’indépendance.
24- Appuyer la Journée internationale de solidarité avec Porto Rico qui se tient le 30 octobre pour rappeler le premier soulèvement armé contre le colonialisme yankee.
25- Appuyer les actions et activités menées par les partis politiques rattachés aux RIPCO en Amérique latine et dans les Caraïbes pour rappeler les faits historiques suivants :
Bicentenaire de l’indépendance des pays centraméricains.
170e anniversaire de la naissance de José Marti, Héros national de Cuba (28 janvier).
70e anniversaire des attaques des casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes (26 juillet).
25- Dénoncer l’ingérence impérialiste en Amérique latine et dans les Caraïbes à l’occasion du bicentenaire de la Doctrine Monroe (1823) et du 40e anniversaire de l’invasion étasunienne de la Grenade (1983)
26- Mieux coordonner l’action des partis communistes et ouvriers et de leurs organisations sociales associées afin de mieux articuler et renforcer les organisations internationales anti-impérialistes, telles que la Fédération syndicale mondiale (FSM), le Conseil mondial de la paix (CMP), la Fédération mondiale des jeunesses démocratiques (FMJD) et la Fédération démocratique internationale des femmes (FDIF).
27- Renforcer l’unité, l’interaction et la coopération entre les partis communistes et ouvriers de toutes les régions du monde afin de garantir le succès des Vingt-Troisièmes RIPCO en 2023 en Turquie.

Le parti communiste britannique (CPB) appelle à un "front uni" contre les monopoles.

 
Le parti communiste britannique (CPB) appelle à un "front uni" contre les monopoles.



Les votes en faveur de la grève par les membres du PCS, du RCN - le quatrième plus grand syndicat britannique - et de l'Education Institute of Scotland confirment que l'esprit de grève s'est propagé au-delà des secteurs de l'industrie, des transports et des communications', a déclaré Alex Gordon au comité exécutif du Parti communiste ce week-end.
Il faut espérer que les scrutins actuels d'Unison dans le NHS et des deux principaux syndicats d'enseignants, le NEU et le NASUWT, renforceront la détermination des syndicats à coordonner les actions de grève et les stratégies de négociation collective afin de mettre fin au gel des salaires imposé par les conservateurs et d'obtenir une véritable augmentation du coût de la vie pour les travailleurs", a-t-il ajouté.


M. Gordon a évoqué la déclaration d'automne du chancelier Jeremy Hunt comme preuve de l'énorme attaque lancée contre le niveau de vie des gens, les droits démocratiques et en matière d'emploi et les services publics, avec 60 milliards de livres sterling de nouvelles réductions des dépenses publiques prévues à partir de 2025 - après les prochaines élections générales.

Les communistes britanniques ont appelé à un "front uni" des organisations de la classe ouvrière et de la gauche pour défier l'offensive de la classe dominante par les monopoles capitalistes et leur gouvernement. Le PC apportera tout son soutien à la mise en place d'un comité de coordination efficace de syndicalistes capables de relier leurs conflits disparates en luttes unies.

Alex Gordon a insisté sur le fait qu'il était de l'intérêt commun de la grande masse de la population de notre planète aujourd'hui de remplacer le capitalisme financier mondialisé par un ordre de société socialiste.

Cela a été démontré par le refus des États-Unis et d'autres grandes puissances capitalistes, lors du sommet COP27 de Sharm el-Sheikh, de convenir d'objectifs clairs pour progresser rapidement vers l'élimination des combustibles fossiles.

La proposition de l'UE de créer un fonds pour les pertes et dommages constitue une nouvelle tentative de se soustraire aux engagements de l'accord de Paris et de rejeter sur la Chine la responsabilité de l'échec des pays riches et développés à réduire les émissions de carbone et à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels", a déclaré M. Gordon.

Lors du sommet COP15 de Copenhague en 2009, les pays développés s'étaient engagés à verser 100 milliards de dollars d'aide à la lutte contre le changement climatique aux pays en développement d'ici à 2020, mais la somme non divulguée récoltée à ce jour est loin d'être suffisante.

Toutes les tentatives d'écologisation du capitalisme financier mondial se sont effondrées, les banques américaines refusant de se désengager des combustibles fossiles - une contradiction qui démontre les limites du capitalisme et menace l'avenir de la planète", a conclu M. Gordon.

Le comité exécutif du PC a également reçu des rapports de la présidente Ruth Styles et du secrétaire international Kevan Nelson sur la réunion internationale des partis communistes et ouvriers à La Havane et du secrétaire général Robert Griffiths sur ses visites à Cuba et au congrès du parti communiste vénézuélien à Caracas.

solidnet.org.
source : https://www.idcommunism.com/2022/11/british-communist-party-cpb-calls-for-united-front-against-monopolies.html

Charm el-Cheikh : MACRON, se montre étonnement chaleureux envers le président vénézuélien MADURO

Emmanuel Macron, s'est montré étonnement chaleureux envers le président vénézuélien Nicolas Maduro à la COP27, alors que la France n'avait pas reconnu son élection, soutenant la tentative de coup d'État de Juan Guaido.

Ce 7 novembre, le président français avait semblé vouloir jouer l'apaisement avec le dirigeant du Venezuela Nicolas Maduro, à Charm el-Cheikh en Egypte, en marge de la COP27.

Rencontre bien amicale d'Emmanuel Macron et Nicolas Maduro à Charm el-Cheikh

Étrange poignée de main

Et de fait, la rencontre entre les deux dirigeants avait de quoi surprendre par sa cordialité. Croisant le chef d'Etat bolivarien, le président français s'est empressé de lui serrer longuement la main, lui demandant avec familiarité : «Comment ça va chez vous ?»

«Mieux chaque jour», a répliqué Nicolas Maduro, semble-t-il à la fois bonhomme et méfiant, avant d'enchaîner du tac au tac en lui demandant quand il lui rendrait visite au Venezuela.



Je serais heureux qu'on puisse se parler plus longuement

 

«Il faut qu'on arrive maintenant à trouver un chemin», a déclaré le président français, manifestement intéressé par une reprise du dialogue et évoquant un continent sud-américain «en train de se recomposer». Nicolas Maduro a alors répondu que la France devait «jouer un rôle positif». «Nous avons beaucoup de bons amis en commun», a par ailleurs souligné le président vénézuélien.

De fait, plusieurs pays d'Amérique latine sont récemment passés à gauche, notamment la Colombie qui, par ce biais, a renoué des relations diplomatiques rompues avec Caracas.

«Je serais heureux qu'on puisse se parler plus longuement et qu'on puisse entamer un travail bilatéral qui soit aussi utile pour votre pays et la région», a proposé le président français.

«À votre service», a répondu Nicolas Maduro, invitant le président français à discuter avec Jorge Rodriguez, le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne depuis les élections de décembre 2020. Un scrutin reconnu ni par l'UE, ni par la France.

«Avec lui, vous pouvez parler en confiance», a-t-il assuré. «Monsieur Rodriguez, je peux ?», a interrogé Emmanuel Macron, qui a par ailleurs promis au dirigeant vénézuélien de l'appeler après sa rencontre prévue prochainement à Paris avec les présidents argentin et colombien.

D'alléchantes ressources énergétiques

En juin, lors du G7 en Allemagne, la présidence française avait évoqué «des ressources ailleurs qu'il faut aller explorer», lorgnant sur les productions de l'Iran et du Venezuela, et estimant que «le pétrole vénézuélien devait pouvoir être remis sur le marché». Nicolas Maduro avait aussitôt invité les entreprises françaises, lançant à la télévision : «Président Macron ! Le Venezuela est prêt à accueillir toutes les entreprises françaises qui voudraient venir produire du pétrole et du gaz.»

Les États-Unis ont allégé en juin les sanctions qui pesaient sur le Venezuela depuis 2019 dans le secteur pétrolier en accordant des licences à quelques compagnies pour exploiter les ressources énergétiques du pays.

Les relations entre la France et le Venezuela sont très mauvaises depuis que Paris, aligné sur Washington, n'a pas reconnu l'élection présidentielle de 2018. Emmanuel Macron a même reconnu en février 2019, comme plusieurs Etats, l'opposant Juan Guaido (président de l'Assemblée nationale ayant entre autres appelé l'armée à faire défection pour renverser Nicolas Maduro) comme «président en charge», dans le but d'organiser de nouvelles élections.

Mais devant l'échec de ce dernier à prendre le pouvoir, l'UE a changé de braquet et abandonné son soutien à l'ancien député, dont le mandat a pris fin en décembre 2020. L'UE ne reconnaît cependant pas le résultat des élections législatives qui se sont tenues cette année-là. Les canaux diplomatiques entre la France et le Venezuela n'ont par contre jamais été rompus, malgré plusieurs incidents impliquant la représentation française sur place, accusée d'abriter Juan Guaido. Il n'en a pas été de même avec Isabel Brilhante Pedrosa, ambassadeur de l'UE au Venezuela, expulsée en février 2021 par Caracas, en riposte à de nouvelles sanctions prises par Bruxelles à la suite des élections législatives boycottées par l'opposition et dont elle demandait le report.




La loi 5371 en Ukraine supprime le droit du travail

La fin du droit pour les salariés.



Alors que ce 24 août 2022 le régime ukrainien célèbre la mise en place d’une Ukraine post-soviétique en 1991, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ratifié le 23 août la loi 5371. Elle concerne 70% des masses laborieuses ukrainiennes, qui travaillent dans les Petites et Moyennes Entreprises, les PME, soit toutes les entreprises de moins de 250 personnes. Le droit du travail n’y a désormais plus cours ; chaque salarié aura maintenant son propre contrat individuel.

Cela supprime de fait le droit d’association pour les travailleurs et l’existence même de syndicats. Le rapport de force est unilatéralement en faveur des employeurs. Les travailleurs ne peuvent pas se défendre, ils sont à la merci de contrats taillés sur mesure par le patronat.

Cela a forcément un impact sur les 30% des travailleurs non concernés, pour qui la pression devient immense, puisqu’il y aura un chantage terrible. Qui revendique quelque chose sera licencié et se retrouvera dans les 70% connaissant une précarité absolue.

Pour la grande majorité des travailleurs, c’est un retour au 19e siècle, ce qui est en phase avec la modification de la nature du régime ukrainien depuis le début de la guerre. De semi-colonie américaine, le pays est devenu une colonie et la suppression du droit du travail correspond à la nature fasciste du régime, au service des intérêts américains. Les capitalistes français en profiteront aussi naturellement, à condition cela étant que le régime ukrainien se maintienne face à l’offensive russe.

Le régime ukrainien avait également fait que les travailleurs mobilisés par l’armée continuent de percevoir leurs salaires : c’en est fini, c’est le gouvernement qui s’en occupe mais cela fonctionne mal. Cela renforce cependant le rôle de l’État, qui militarise l’ensemble de la société, non pas au sens d’une armée populaire, mais d’un peuple enfermé par les armes. Cela se voit avec l’incapacité d’une mobilisation armée à grande échelle : l’Ukraine devrait mener une guerre de libération nationale, elle ne le fait pas, et elle ne peut pas le faire de par la nature du régime.

Depuis la fin juillet, il y avait d’ailleurs également des sortes de semi-contrats où les travailleurs, à hauteur de 10% du personnel, font du 32 heures par semaine avec un planning au jour le jour. Cela pavait la voie à la loi 5371, alors qu’il y avait beaucoup d’espoir du côté des syndicats ukrainiens pour que celle-ci ne soit pas ratifiée.

C’est une défaite complète. Les masses laborieuses se retrouvent concrètement divisées, éparpillées, écrasées. C’est la conséquence de l’incapacité de celles-ci à comprendre les enjeux de l’époque et comment l’Ukraine est devenue une victime de la bataille pour le repartage du monde.

Cette situation va naturellement réimpulser en même temps la lutte des classes. Mais le processus va être terriblement tortueux, et les masses ukrainiennes vont devoir être à la fois fortes et ingénieuses pour faire face à la fois à l’envahisseur russe, à la tutelle coloniale de la superpuissance américaine, à l’oligarchie ukrainienne et au régime ukrainien de type fasciste. C’est pour l’instant par ailleurs extrêmement mal parti, les Ukrainiens ne comprenant rien à ce qui leur arrive, par aveuglement nationaliste.






Déclaration du Parti communiste français lors de la 22ème rencontre internationale des partis communistes ouvriers




Au nom du Parti communiste français et de son secrétaire national Fabien Roussel, je voudrais remercier très chaleureusement le Parti communiste cubain de l’organisation de cette 22ème rencontre internationale des partis communistes ouvriers.

Notre délégation souhaite, ici, à cette occasion à la Havane, apporter toute la solidarité au peuple cubain, au parti communiste cubain qui luttent et résistent au blocus des Etats-Unis depuis 60 ans.

Nous le redisons ici, ce blocus économique, financier, ces lois extraterritoriales sont scandaleuses, illégales. Elles sont l’expression d’une ingérence intolérable des Etats-Unis, elles sont une violation totale de la souveraineté des peuples.


Il est urgent que les résolutions de l’ONU soient appliquées et pas seulement votées.


Le parti communiste français continuera à ce sujet les efforts de discussions à l’Assemblée nationale, au Sénat, partout où cela est possible pour permettre un engagement plus fort de la France et de l’Europe pour la levée du blocus et des lois extraterritoriales. Ce sera d’ailleurs un sujet important que voudra porter notre secrétaire national qui souhaite faire un voyage officiel à Cuba courant décembre de cette année.

Nous souhaitons aussi prendre un moment pour vous parler de ce qui se passe en France et en Europe.

Après une longue séquence électorale durant le 1er semestre 2022, la France a vu une nouvelle fois l’Extrême-droite se qualifier au 2ème tour des élections présidentielles où elle a recueilli plus de 13 millions de voix.

Le 2ème mandat du président Emmanuel Macron, que l’on appelle souvent « le président des riches » est fragilisé par le fait qu’il ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Il a cherché à flatter l’extrême-droite (qui dispose de 89 députés) en leur permettant d’accéder à des postes clefs comme le bureau de l’Assemblée qui intervient dans la définition de l’ordre du jour des débats. C’est un acte qui vise à donner une légitimité institutionnelle à ce parti d’extrême-droite et à son idéologie dangereuse pour nos droits et nos libertés.

Nous le savons, l’extrême-droite, la droite libérale sont aux ordres du capitalisme. Elles exploitent les humiliations et les ressentiments des peuples frappés par les injustices, les inégalités croissantes, les insécurités humaines qu’elles soient climatiques, alimentaires, sanitaires, éducatives ou énergétiques. Elles nourrissent les replis identitaires et la haine de l’étranger.

Le parti communiste français se mobilise pour répondre à la recherche d’une alternative au capitalisme. Avec les forces syndicales, associatives et politique nous impulsons l’idée qu’une sortie du capitalisme n’est pas seulement souhaitable mais possible. C’était le sens de notre slogan et de notre programme porté par Fabien Roussel pendant l’élection présidentielle qui appelle à se mobiliser pour construire : les jours heureux.

Dans ce contexte, on voit murir en ce moment un mouvement social, dans un contexte de grande inflation et de coût de la vie mais aussi de recherche de meilleure répartition des richesses. Les grèves se généralisent pour les hausses de salaire, pour l’amélioration des conditions de travail. Evidemment, notre parti soutient pleinement ces mobilisations sociales qui cherchent à bousculer le rapport défavorable entre le capital et le travail.

Une prise de conscience sur les conséquences et le coût humain et écologique du capitalisme semble progresser dans les esprits.

Dans les différentes manifestations des semaines dernières, on a pu voir des panneaux où l’on pouvait lire « Urgence de communisme ».

La France, l’Europe sont au cœur de multiples turbulences. La crise sociale, la crise énergétique, les dérèglements climatiques, la crise démocratique, et la guerre mettent les droits humains en difficulté et nos sociétés face à des défis colossaux.

Dans le monde interdépendant dans lequel nous vivons, tous les peuples sont touchés par la hausse des prix de l’énergie, de l’alimentation, des ruptures de chaînes de production et d’approvisionnement.

L’inacceptable invasion de l’Ukraine par la Russie, aux conséquences humaines dramatiques pour les peuples ukrainiens et russes renforce d’une manière assez dramatique la vigueur de l’OTAN et des Etats-Unis pour attiser la guerre.

L’escalade militaire, la course à l’armement de l’Europe, les menaces nucléaires de quelques-uns, la faiblesse des interventions des organisations internationales, l’alignement de l’Europe derrière les Etats-Unis, le refus de chercher une situation politique sont très inquiétants et menacent gravement la paix en Europe et ailleurs.

Il y a urgence à chercher les moyens de désescalade et un cessez-le-feu. Sous l’égide de l’ONU et de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) doit s’ouvrir immédiatement une conférence internationale de paix afin de permettre à chaque peuple la garantie et la sécurité dans le respect de son intégrité territoriale et de sa souveraineté. Nous ne pouvons plus attendre, il nous faut construire une paix durable. Et nous le savons, la bataille pour la justice, pour la liberté, les droits humains et la sauvegarde de la planète et la paix vont de pair et font partie d’un ensemble que l’on pourrait appeler la sécurité humaine.

Tous ces défis, en particulier les défis de paix, climatiques, énergétiques, cette sécurité humaine demande à toutes nos forces politiques un travail commun, des coopérations des solidarité internationales renforcées.

C’est bien pour cela que nous participons à cette 22ème rencontre internationale des partis communistes ouvriers, et nous souhaitons qu’elle débouche sur une déclaration finale qui montre l’importante nécessité de répondre aux défis mondiaux qui sont fassent à nous.

Dans des contextes souvent difficiles, les communistes, travaillent à innover pour construire des alternatives transformatrices, crédibles et rassembleuses pour dépasser le capitalisme faisant du progrès social et environnemental, du désarmement, de l’action pour la paix une priorité.

La créativité communiste, adaptée aux conditions de notre temps, peut le permettre.

C’est à la fois un immense défi mais surtout notre responsabilité.

Solidarité à tous les peuples qui luttent pour leurs idéaux, pour la justice sociale, pour leur liberté, pour leur souveraineté, pour la paix.

Vive la solidarité internationaliste !

La délégation du PCF
(Cécile Dumas, Taylan Coskun, Christophe Grassulo)


Après "DU TOTALITARISME EN AMÉRIQUE" voici "Extensions de la question" Entretiens avec Patrick Tort 2eme partie (bis)

 

Assemblée Générale de l’ONU : anticapitalisme et anti impérialisme le discours historique de Xiomara Castro présidente du Honduras




Monsieur le Président de l’Assemblée générale,

Monsieur le Secrétaire général de cette organisation des Nations unies.

Mesdames et Messieurs les Chefs d’État,

Représentants et Délégués présents,

Citoyens du monde

Je me tiens devant cette tribune mondiale, dans ce qui représente pour mon pays un fait historique, non seulement parce que je suis la première femme à avoir l’honneur de diriger notre nation d’Amérique centrale, mais aussi parce que je représente le premier gouvernement démocratiquement élu, Après 13 ans de dictature : Le coup d’État de 2009 chargé de meurtres cruels et d’escadrons de la mort, deux fraudes électorales, une pandémie et deux ouragans.

Il est impossible de comprendre les Honduriennes, les Honduriens et les grandes caravanes de migrants sans reconnaître ce contexte de cruelle souffrance que nous avons dû traverser. Mais la démocratie électorale ne suffit pas à assurer le bien-être matériel et spirituel de notre peuple.

Treize ans de dictature sous la tutelle de la "communauté internationale" ont conduit le pays à multiplier par six sa dette publique et à atteindre le taux de pauvreté de 74 %, le plus élevé de l’histoire du Honduras. Cinq compatriotes sur dix vivent dans l’extrême pauvreté. Mais il est clair qu’aucun de ces chiffres n’impressionne personne dans un monde qui vit aujourd’hui sous la dictature monétaire, où des mesures draconiennes de discipline fiscale sont imposées aux plus pauvres, ce qui accroît les souffrances des masses arriérées, Et le capital spéculatif n’a pas de limites.

Il est évident qu’aujourd’hui, pour que notre pays survive, nous devons rejeter cette prétendue austérité qui récompense ceux qui concentrent les richesses en peu de mains et qui augmentent les inégalités de manière exponentielle. Depuis notre arrivée à la fin du mois de janvier, nous avons fait preuve d’une volonté ferme de parvenir à un consensus en exprimant toujours la plus ferme détermination de parvenir à des accords sur nos engagements, sans en renier aucun. Mais la tâche de saper la volonté du peuple, nous vient de toutes les directions, tandis que se fomentent des conspirations entre les mêmes qui ont pillé le pays et leurs alliés putschistes, enhardis par l’attitude éhontée anti-démocratique, parfois déguisée en diplomatie.

Les politiques publiques soutenues par le modèle rentiste, de la communauté financière internationale au cours des 13 dernières années, nous ont entraînés dans un monde plein de violence et de pauvreté avec des projets avortés, abandonnés, corrompus, le pillage et le narcotrafic. Aucun des témoins internationaux des fraudes électorales de 2013 et 2017 n’ignoraient ce à quoi ils condamnaient notre peuple, et pourtant ils se sont montrés complaisants face au pire fléau qui a frappé notre pays. L’orgueil du capital et de l’intérêt mesquin, a fait opter pour la tromperie, tandis que le crime organisé conduisait le pays à la gorge.

Les nations pauvres du monde ne supportent plus les coups d’État, l’utilisation de la loi Fare, ni les révolutions de couleurs habituellement organisées pour piller nos vastes ressources naturelles.

Les nations industrialisées du monde sont responsables de la grave détérioration de l’environnement, mais elles nous font payer pour leur mode de vie onéreux, et pour cela, elles ne ménagent rien, pour nous plonger dans la misère et dans une crise sans fin, Comme si on était pieds et poings liés.

Le Honduras que je dirige se construit dans une vision de refondation humaniste, imprégnée de dignité et de souveraineté, qui fera ce qui est légalement important pour récupérer notre environnement et réaliser le bien commun pour toute notre population. Nous jugeons donc inacceptable cet ordre mondial arbitraire, dans lequel il existe des pays de troisième et de quatrième catégorie, alors que ceux qui se croient civilisés ne se lassent pas de faire des invasions, des guerres, des spéculations financières et de nous crucifier avec leur inflation encore et encore.

Je prends cette tribune pour exiger que l’on nous respecte, que l’on vive en paix, qu’on ne tente plus de déstabiliser le Honduras, qu’on nous dicte ses actions ou qu’on choisisse avec qui nous devons avoir des relations. Le peuple est souverain, il l’a prouvé le 28 novembre en soutenant mon triomphe, le plus grand de notre histoire. Et la résistance populaire qui a lutté contre la dictature imposée pendant ces 13 ans, soit le 15 septembre jour de notre indépendance, m’a massivement accompagné dans les rues, conjurant les menaces publiques et la mauvaise habitude de continuer à remettre les biens nationaux au plus offrant, Comme si on était un no man’s land.

Nous ne porterons plus jamais le stéréotype de la République bananière, nous mettrons fin aux monopoles et aux oligopoles qui ne font qu’appauvrir notre économie. Un peuple généreux qui a arrosé de son sang la défense des forêts et des rivières, ne va pas oublier que, pendant la dictature, des centaines de meurtres de jeunes et celui de notre compagne Berta Cáceres ont été commis, ni la disparition forcée de Honduriens pour leur opinions, comme cinq compagnons garifunas [1] il y a deux ans.

Chaque millimètre de la Patrie qu’ils usurpèrent au nom de la sacro-sainte liberté de marché, Zedes, et d’autres régimes de privilège fut irrigué du sang des peuples originaires. Mon gouvernement social et démocratique va revenir à un état de justice et de droit, pour que cela ne se reproduise plus. Nous travaillons d’arrache-pied pour donner la priorité aux incitations et à l’élimination des abus fiscaux. Nous avons déjà commencé en promouvant une loi sur l’énergie comme bien public, en redonnant le droit aux travailleurs et en soutenant notre marché intérieur en investissant dans l’agriculture pour la sécurité alimentaire, en subventionnant les plus pauvres qui ne peuvent pas payer l’électricité.

Nous avons proposé de renégocier les accords de libre-échange. Nous avons pris la décision souveraine d’investir dans notre développement en remplaçant les importations, mais en faisant concurrence sur les marchés internationaux sans subventionner les excès des pays développés.

Nous reconnaîtrons l’importance de la femme dans la société en tant que pilier de celle-ci, et nous lui fournirons la santé, une éducation de qualité, la sécurité et la souveraineté alimentaire.

Pour le Honduras, chaque caravane de migrants qui fuit la dictature qui a été mise en place pendant plus de dix ans est une lourde perte pour notre pays et ses familles. Les chiffres nous indiquent que ce processus d’exode provoqué par l’injustice néolibérale génère plus de chômage et nous lie à une dépendance indésirable. Paradoxalement, dans notre pays, les migrants génèrent plus de recettes en devises que nombre des exportations traditionnelles, notre solidarité et notre accompagnement avec les expatriés.

Au Honduras, nous ne pouvons plus soutenir l’hypocrisie d’un système qui juge des crimes liés au trafic de drogues ; d’un personnage qu’ils ont pourtant soutenu pendant plus d’une décennie dans la forfaiture de crimes, deux fraudes électorales, et des crimes contre la patrie, contre des millions d’Honduriens.

Pour toutes ces raisons, nous allons mettre en place une commission internationale de lutte contre la corruption et l’impunité avec le soutien du Secrétaire des Nations Unies. Le Honduras n’aura d’avenir que s’il prend des mesures fermes pour démanteler définitivement la dictature économique néolibérale.

C’est pourquoi nous avons déjà commencé la refondation de la Patrie et de l’éducation avec les idéaux et les valeurs de notre héros national : Francisco Morazán Quezada. Au Honduras, mon gouvernement a entamé un processus de refondation et de changement profond qui repose sur quatre piliers fondamentaux :

La transformation révolutionnaire de l’éducation, élever l’esprit humain, et mettre fin au colonialisme.
Construire un modèle économique alternatif, profondément souverain.
Construire un système dont le centre est l’exaltation de l’humanisme, la solidarité, l’intégration avec les peuples frères, la Paix et le respect des droits de l’homme.
La nationalisation progressive des services publics tels que la santé, l’eau potable, l’électricité et l’internet.

Aujourd’hui que la guerre frappe à nouveau les plus pauvres du monde et que nous sommes des pays envahis, nous prônons le retour au respect de l’autodétermination des peuples, en rejetant l’infâme et brutal blocus imposé au peuple de la République sœur de Cuba.

Il est temps de discuter sérieusement de la multipolarité du monde.

Le président Barack Obama a fait les premiers pas vers la fin de cette infamie. Déjà Gustavo Petro décrète que l’agression contre la République bolivarienne du Venezuela doit cesser.

Peuples du monde entier !

Comme l’a dit notre collègue Berta Cáceres :

« Réagissons, il est encore temps »

Merci beaucoup