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Hommage de Fabien Roussel à Marcel Paul


L’héritage de Marcel Paul nous rend plus forts dans la bataille pour la reconstruction d'un grand service public de l’énergie

Voici quarante ans, disparaissait Marcel Paul à l’âge de 82 ans.

L’ancien président de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes (FNDIRP) revenait de la cérémonie du 11 novembre 1982 à l’Arc de Triomphe, où il s’était entretenu avec le président de la République François Mitterrand, quand il décédait dans son appartement de Saint-Denis, en début d’après-midi.

Rescapé du camp de concentration de Buchenwald, Marcel Paul se consacrait depuis 1963 à entretenir le souvenir des combattants de la liberté pendant la Seconde Guerre mondiale. Il avait été, à Buchenwald, l’un des principaux artisans du « comité des intérêts français », organisation créée dans ce camp de concentration à l’image du Conseil national de la Résistance, et présidée par le colonel Henri Manhès.

Quand la Deuxième Guerre mondiale éclata, cela faisait déjà plus de quinze ans que Marcel Paul s’était engagé, d’abord à sein de la CGT, puis dans les rangs du Parti communiste.

Enfant de l’assistance publique, Marcel Paul était devenu ouvrier électricien au lendemain de la Première Guerre mondiale, grâce à la formation qu’il avait reçue en s’engageant dans la Marine nationale.

Embauché en 1923 à la Compagnie Parisienne de Distribution de l’Electricité – dont on peut lire le sigle CPDE encore aujourd’hui sur quelques trottoirs parisiens –, Marcel Paul travaillait d’abord à la production d’électricité à la centrale de Saint-Ouen, puis à la distribution dans l’un des arrondissements du centre de Paris.

Le jeune militant s’engagea alors progressivement dans la bataille pour un statut unique des personnels des sociétés électriques de la région parisienne.

En parallèle, il contribua à mettre sur pied, au début des années 1930, un premier réseau d’œuvres sociales pour le personnel des services publiques comprenant un dispensaire, un service juridique et un groupement d’achats en commun.
C’était l’époque où les syndicalistes de la CGTU mettaient en pratique la théorie du syndicalisme à bases multiples qui connaitra son apogée après la victoire électorale du Front populaire (avec la création de colonies de vacances pour les enfants, de centres de formation professionnel pour les chômeurs, de maisons de repos pour les travailleurs convalescents, etc.).

Conseiller municipal de Paris de 1935 à 1938, Marcel Paul défendit à l’Hôtel de Ville la vie quotidienne des habitants des quartiers populaires ou encore les revendications du personnel des services publics.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, il était désigné secrétaire général de la fédération CGT réunifiée de l’éclairage. Il y défendit entre autres la constitution d’un syndicat de cadres affilié à la CGT. Par ailleurs, il s’intéressait de plus en plus aux questions de politiques énergétiques.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Marcel Paul devint ministre de la Production industrielle. Son nom allait définitivement être attaché à cette grande réalisation directement inspiré du programme du Conseil national de la Résistante : la nationalisation du gaz et du l’électricité et la création d’EDF – GDF.

Considérant l’incapacité du marché du gaz et de l’électricité à satisfaire les besoins de la population, Marcel Paul s’employa à la nationalisation d’un maximum d’entreprises, sans pour autant faire disparaître toutes les compagnies privées.

En parallèle, il accompagna cette nationalisation d’une politique sociale ambitieuse, offrant à l’ensemble des électriciens et des gaziers un statut national du personnel imaginé à partir de tous les statuts existants jusqu’alors.

Pour finir, il avait prévu de donner aux usagers une place au sein du conseil d’administration, mais la Guerre froide eut raison de ce projet.

C’est alors que Marcel Paul redevint secrétaire de la fédération CGT de l’éclairage, après un passage à la tête du Conseil central des œuvres sociales (CCOS).

C’est cet héritage si précieux, garant de l’indépendance de la France et du droit à l’énergie pour tous, qui est aujourd’hui fragilisé par plus de deux décennies de libéralisation européenne accompagnée par les gouvernements français successifs.
Pire, ces politiques nourrissent la grave crise énergétique en France et en Europe en désarmant notre pays face aux mécanismes spéculatifs mondialisés.

Avec la création d’un « marché de l’énergie » et la mise en concurrence des opérateurs publics, avec la loi NOME de 2010 et la création de l’Arenh, avec les projets de démantèlement de notre opérateur public intégré, les gouvernements libéraux s’attaquent pierre par pierre à cet édifice, imaginé, construit sous l’impulsion de Marcel Paul et des travailleurs de l’énergie.

Les communistes de 2022 sont quant à eux fidèles à cet héritage en s’opposant aux logiques capitalistes et en rassemblant les usagers, les travailleurs de l’énergie, les acteurs économiques et les collectivités publiques autour d’un projet : la reconstruction d’un grand service public de l’énergie, de la production à la distribution, adossé à un opérateur public intégré au nom d’EDF, et l’abrogation de la loi NOME et de l’ARENH.

C’est cette voie, initiée par Marcel Paul dans les conditions de son époque, qui permettra aujourd’hui de résoudre la crise énergétique, source de pénuries et de restrictions pour les familles, d’explosion des prix pour les collectivités publiques, des coûts pour les entreprises et de perte de souveraineté pour notre pays.

C’est donc ce combat que le PCF, ses parlementaires, ses élus et militants, vont amplifier dans les prochaines semaines, avec la même détermination que celui qui nous a quittés il y a 40 ans, et à qui nous rendons aujourd’hui hommage, notre camarade Marcel Paul.



Fabien Roussel

Secrétaire national du PCF

source : https://www.pcf.fr/hommage_marcel_paul

Bassin minier : décès de Norbert Gilmez, grand défenseur des mineurs grévistes de 1948

Figure de la lutte pour la réhabilitation des mineurs grévistes de 1948, le Bullygeois Norbert Gilmez est décédé. Il avait eu 101 ans cette année.


Le Bullygeois Norbert Gilmez est décédé a annoncé samedi sur sa page Facebook la ville de Grenay, ville qui l’a beaucoup soutenu dans son combat. Depuis, les hommages se succèdent pour ce centenaire d’une grande humilité qui a dédié sa vie à laver l’honneur de camarades de sa corporation et pour la réparation du préjudice dont avaient été victimes les mineurs grévistes de 1948.




À l’automne de cette année-là au sortir de la bataille du charbon, plusieurs milliers de mineurs des sites du Nord – Pas-de-Calais avaient cessé le travail pour protester contre la baisse de leur rémunération, entre autres. Au terme de près de deux mois de grève, marqués par de très violents heurts avec les forces de l’ordre, près de 3 000 mineurs avaient été licenciés.
Quand on a souffert toute sa vie d’être déshonoré, on a droit à réparation, non ? »
Plusieurs centaines d’entre eux avaient été poursuivis en justice et condamnés, certains à des peines de prison ferme. Payant comme les autres la toute-puissance des Houillères, Norbert Gilmez, employé des mines, avait perdu son emploi, son logement… Mais pas que. « Quand on a souffert toute sa vie d’être déshonoré, on a droit à réparation, non ? », interrogeait-il encore en 2017.

                     Le 28 mai 2016, une cérémonie était organisée spécialement à Paris pour que les grades des militaires 

                     qui en avaient été déchus suite aux grèves de 1948 soient rétablis. 


Des décennies durant, Norbert Gilmez a pris et repris la plume et sa belle écriture d’instituteur pour écrire à tous les présidents et les ministres de la Justice – « seul le nom changeait ». Toujours prêt à réciter un texte de loi l’index dressé, Norbert Gilmez est toujours resté droit dans ses bottes malgré le passage des années, jusqu’à ce qu’enfin, au terme de 66 ans de lutte menée avec d’autres camarades de la CGT, en 2014, Christiane Taubira alors garde des Sceaux acte le passage du statut de terroristes à celui de victimes. 


« C’est dans la loi », avait-elle martelé lors d’un déplacement à Grenay : 30 000 euros d’indemnisation, réparations pour le préjudice financier lié à la perte des avantages (perte du logement etc.). Mais ce combat était aussi (et avant tout ?) une question d’honneur. Les militaires déchus de leur grade les retrouvaient, l’histoire des mineurs grévistes était appelée à figurer dans les manuels d’histoire.



Légion d’honneur


Sans jamais se départir d’une certaine malice, pointant de l’index (toujours) un souvenir surplombant la cheminée : « Vous vous rendez compte, un repris de justice décoré de la Légion d’honneur ! » En mai 2017, à 96 ans, Norbert Gilmez recevait cette haute distinction de la République, une (petite) reconnaissance octroyée pour une vie de lutte. Parce qu’il aimait les choses justes, aussitôt reçue il précisait que cette distinction était « celle de 3 000 mineurs arrêtés, emprisonnés, jugés, condamnés et licenciés, chassés de chez eux et ostracisés par les Charbonnages et réduits à la misère. De tous ceux qui se sont battus depuis pour réparer cette injustice. De tous ceux qui nous ont aidés et ont fait connaître notre action. »

Mémoire. Fabien Gay défend « l’esprit de paix »

 


Le directeur de l’Humanité a rendu hommage à Jean Jaurès, fondateur de notre journal, assassiné il y a cent huit ans. Axant son discours sur la paix, comme seul combat à même de résoudre les défis de notre siècle, il a donné rendez-vous à tous pour la prochaine Fête de l’Humanité. Pourquoi Jaurès est-il mort ?



10 mars 1906 la Catastrophe de Courrières

 



C'est à la fosse 3 de la Compagnie des mines de Courrières à Méricourt que le 10 mars 1906 a lieu la plus grande catastrophe minière en Europe. Anastase Dehaye, le doyen des mineurs (95 ans), explique sur des illustrations de photographies d'époque, les raisons de l'explosion. Suite à la catastrophe, les mineurs ont fait grève pendant 51 jours. Témoignage de Aristide Jaquard qui avait alors 17 ans et qui est le dernier survivant de la catastrophe.




Le 10 mars 1906 au petit matin, les galeries de la Compagnie des mines de Courrières à partir de la fosse 3 de Méricourt, la fosse 2 à Billy-Montigny, et 4 - 11 à Sallaumines sont successivement frappées par une double catastrophe : en premier lieu un coup de grisou, c'est-à-dire l'explosion du gaz hautement inflammable accumulé entre les veines de charbon, entraînant en second lieu l'auto-combustion de toutes les poussières de charbon soulevées par le souffle de la première déflagration, c'est le coup de poussière. Les conséquences sont immédiates : au-delà de la chaleur intense qui règne au fond, l'oxygène disponible est immédiatement consumé, l'incendie se propageant d'une fosse à l'autre sur plus de 110 km de galeries et faisant 1 099 victimes recensées, enterrées collectivement et en grande pompe.

C'est à Méricourt que le bilan est le plus lourd, avec 404 mineurs décédés, soit plus du tiers du total. La fosse 3 devient alors "tristement célèbre", même si les victimes proviennent de 29 communes différentes, à commencer par Sallaumines (304) et Billy-Montigny (114). Toutes se trouvent sur le territoire de la concession de la Compagnie des mines de Courrières, qui donne son nom à la catastrophe, mais on comprend à écouter la première intervenante que ce "détournement" n'est pas adopté partout.

C'est également l'ampleur du bilan qui justifie qu'on prenne la peine d'interviewer les derniers témoins de la catastrophe, près de 70 ans après les faits. Le premier, Anastase Dehaye, est présenté par le journaliste comme le "doyen des mineurs" de France : il compte en effet 95 ans - "et demi" précise-t-il avec un dose de coquetterie - et a travaillé 35 ans au fond avant de rejoindre le jour. Né en 1878, il a donc 26 ans au moment des faits ; le second, Aristide Jacquard, est nous dit-on le "dernier survivant" du drame qu'il a vécu à 17 ans et il ne doit la vie qu'à un concours de circonstances. L'un et l'autre nous en expliquent les causes et les conséquences : le gaz accumulé en profondeur a atteint une concentration d'autant plus dangereuse que les mineurs travaillent encore à la flamme nue (l'image fixe est ici trompeuse : la lampe présenté par le "vieux" mineur au "jeune" est une lampe de sécurité ou de sûreté, présentant une cage de verre munie de barreaux, qui isole la flamme de l'environnement extérieur tout en offrant un meilleur rendement lumineux) ; le choix d'étouffer l'incendie par "blocage" ou comblement des puits qui relient le fond à la surface réduit drastiquement les chances des éventuels survivants de s'en sortir. Malgré tout, le 30 mars, soit vingt jours après l'explosion, treize "rescapés" réussissent à sortir par leurs propres moyens.

L'obstination des ingénieurs de la Compagnie à vouloir à tout prix continuer l'exploitation où c'était possible plutôt que d'engager les secours a contribué au lourd bilan. Plus grave, pendant trois jours, on empêche les familles d'approcher les corps. Faute d'identification et en raison des graves brûlures, 272 corps furent enterrés dans une fosse commune (transformée en nécropole à Méricourt , appelée le silo).

La réaction des mineurs est à la mesure de la tragédie : une grève sauvage débute, mobilisant 25 000 puis 60 000 ouvriers du fond et du jour, imposant en retour l'envoi de 30 000 gendarmes et soldats pour contenir le mouvement. Au terme de 51 jours de conflit et d'affrontements, la Compagnie exploitante verse des dédommagements aux victimes et à leurs ayant-droits, accorde des augmentations de salaire, adopte le principe du congé hebdomadaire et surtout entame une large réflexion sur la sécurité des installations. C'est au lendemain de la "catastrophe de Courrières" que l'on envisage de procéder à l'arrosage des poussières, qu'on aménage des barrages mobiles composés de récipients remplis d'eau, de plâtre et de poussières ininflammables installés en équilibre instable sur la paroi supérieure des galeries et que le souffle des explosions doit logiquement renverser avant la propagation des flammes (également dits "taffanels" du nom de leur concepteur, l'ingénieur des mines Jacques Taffanel), enfin et surtout qu'on fonde (dès 1907) à Liévin le premier poste central de secours du bassin du Nord-Pas-de-Calais, chargé de former des équipes spécialisées de sauveteurs.

La catastrophe de "Courrières" a fait l'objet de nombreux colloques, commémorations et de diverses manifestations mémorielles.

PCF Arras: POUR LA RESTAURATION DU MUR DES FUSILLÉS

René Chevalier ©jacques Kmieciak 
René Chevalier
 Il s’agit de l’un des hauts lieux de la mémoire de la Résistance dans    l’Hexagone. Au cœur de la citadelle d’Arras, le Mur des fusillés subit l’outrage du temps. 

Les plaques qui rappellent le sacrifice de 218 combattants de l’ombre se dégradent. En juin 2019, sur la nécessité de procéder à leur restauration, René Chevalier de la section PCF de l’Arrageois avait de nouveau interpellé Frédéric Leturque, maire d’Arras et désormais président de la communauté urbaine d’Arras, le propriétaire des lieux. 

Sans succès ! « C’est inadmissible. De l’argent a été dépensé pour la   rénovation des façades extérieures de la citadelle, mais on laisse le Mur des fusillés en l’état. Est-ce parce que la plupart des résistants assassinés ici étaient ouvriers et communistes ? » s’interroge René Chevalier bien décidé à impulser une nouvelle campagne de mobilisation pour obtenir gain de cause.







"LE MAGNIFIQUE" TIRE SA REVERENCE



QUAND ON VEUT ETRE OBJECTIF....dans les éloges sur Belmondo...on oublie pas la vérité...on dit tout...
Belmondo syndicaliste...
BEBEL syndicaliste et acteur lancé par la CGT
Encore étudiant, il fut découvert par Henri Aisner, à la recherche d’un jeune comédien qui ne parût pas issu de milieux bourgeois, pour un film commandé par la CGT.
Les Copains du dimanche fut ainsi tourné en 1956., la CGT voulait que ce film constitue une action en faveur des comités d’entreprise, encore peu développés dix ans après leur création.
Jean-Paul Belmondo incarna un ouvrier métallurgiste de dix-huit ans, ayant perdu son père à la guerre, travaillant 55 heures par semaine et habitant avec sa mère en banlieue ; son seul luxe : une guitare.
Entraîné par un camarade dans la création d’un aéroclub ouvrier, (l'aéro club de Persant Beaumont fondé par les métallos cgt et Croizat) en 1937,le personnage se range du côté d’une jeunesse ouvrière honnête, laborieuse, solidaire, opposé à une jeunesse dorée, oisive et immorale.
Le film décrit le double piège de division syndicale et de récupération patronale pour conclure en exaltant la force de l’union des syndicats et des générations
Les médias rappelleront ils tout cela??????...
Michel Etievent
ci dessous Belmondo et les métallos CGT
Dans les années 1950-1960 de nombreux acteurs étaient à la CGT ou sympathisants.
Gérard Philippe qui fut le premier président du SFA, Jean Marais, Simone Signoret, Jacques Becker..






Hommage à Aimé Halbeher prononcé par Frédéric Boccara, au nom du PCF, le 12 août 2021, Cimetière du Père Lachaise

 

Paris, le 26/04/2008. Mai 68 au café du Croissant, la grève ouvrière avec : Aimé Halbeher, alors secrétaire du syndicat CGT de Renault - Billancourt . Photo Pierre Pytkowicz


Aimé Halbeher était un grand révolutionnaire. Indissociablement syndicaliste et responsable politique, ouvrier devenu intellectuel par son exigence et par ce que pouvaient apporter le PCF et ses écoles, ajusteur-outilleur chez Renault, dans l’île Séguin, responsable de la CGT puis membre du comité central du PCF et rédacteur en chef de la revue Économie&Politique. C’est ainsi qu’il a marqué la vie publique et de nombreux militants et dirigeants.

Je lui rends hommage, ici, au nom du Parti communiste français, de sa direction nationale, au nom de la commission économique du PCF, avec laquelle il a toujours gardé des liens, au nom de la revue Économie&Politique, dont il a été rédacteur en chef de 1983 à 1990. Mais aussi en mon nom propre à la fois personnellement et comme fils de Paul Boccara, car tous les deux s’estimaient profondément. Il était d’ailleurs président de l’association pour la Fondation Paul Boccara.

Il est membre de l’UJRF lorsqu’en 1951 il commence à travailler à Renault titulaire d’un CAP, après sa formation au centre d’apprentissage de Renault. Et, dès 1954, il adhère à la CGT et la même année au parti communiste. Mobilisé pendant 30 mois lors de la guerre d’Algérie, il est de retour à Billancourt en 1959.

En 1961, il devient secrétaire général adjoint du syndicat CGT et accède à la direction nationale de la fédération des Travailleurs de la métallurgie, la FTM-CGT, ainsi qu’à la direction de la fédération de la Seine-Ouest du PCF.

Il quitte l’usine et devient permanent en 1963 pour assumer l’ensemble de ses responsabilités. Il est élu en 1967 secrétaire général du syndicat CGT des usines du groupe Renault.

Aimé a joué un rôle très important dans la grande grève de 1968 où il a fait preuve d’une grande intelligence pour rassembler et tenir l’occupation de l’usine forte de 20 000 salariés pendant 33 jours. Après les discussions de Grenelle, dont le constat est jugé insuffisant par une majorité d’ouvriers, il propose la poursuite du mouvement qui débouchera sur des avancées améliorant sensiblement celles de Grenelle. Le travail ne reprendra que le 18 juin 1968.

Aimé était une figure du mouvement ouvrier. Mais il a aussi été un homme politique français qui a marqué le XXe siècle, n’en déplaise à celles et ceux qui ont une conception étriquée de la politique, réduite aux fonctions électives ! Homme politique, donc, et militant révolutionnaire ! Il l’a été par son rôle dans les luttes de Renault bien évidemment ― Billancourt était alors surnommée « la forteresse ouvrière ». Mais, après avoir repris une activité professionnelle à Billancourt, il est devenu responsable politique : élu secrétaire de la section PCF de l’ensemble des usines Renault, puis membre du Comité Central du PCF en 1976 lors du 22ème congrès du PCF, moment politique national important.

Homme politique et révolutionnaire aussi parce qu’il a été rédacteur en chef de la revue Économie&Politique, fer de lance d’une bataille sociale, d’une bataille d’idées et d’une bataille politique pour laquelle il s’est dépensé sans compter, celle pour l’intervention des travailleurs dans la gestion des entreprises avec d’autres critères que ceux de la rentabilité capitaliste. Une bataille trop peu portée alors, à mon sens, par la direction nationale du PCF. Alors, pourtant, qu’avec l’arrivée de la gauche au pouvoir et l’engagement de nombreuses nationalisations cette bataille est décisive. Le maintien des critères de gestion capitalistes est en effet au cœur de l’échec de la gauche en 1981-83. Cet échec pèsera ensuite sur toute la période historique.

En ce sens, on peut lire l’intervention que fera Aimé au 25ème congrès du PCF en 1985 appelant à l’amplifier et à la nourrir.

Mais je veux citer, le texte qu’il a écrit en 2017 pour un numéro de la revue en hommage à Paul Boccara. En voici quelques extraits :

« Dans les années 1970 et 1980, de très nombreux militants communistes des entreprises publiques et privées [avaient] soif du débat de politique économique (…) de renverser la problématique de l’efficacité dans la production pour conforter les luttes des salariés en matière de salaire, de pouvoirs nouveaux, de formation et de création d’emplois utiles.
Ces militants communistes (…) estimaient que l’appel à l’intervention économique de Paul Boccara répondait aux valeurs et aux aspirations nées du grand mouvement social de mai 1968 ».

« les économistes communistes les appelaient à intervenir pour imposer des transformations profondes dans les gestions des entreprises, des banques et des institutions politiques et économiques du pays. »

« Les progrès théoriques et politiques de la section économique et les efforts de la direction du PCF pour renforcer l’influence et l’organisation communiste dans les entreprises se sont nourris de façon interactive »

« Un défi démocratique était lancé. Des idées transformatrices autogestionnaires ont commencé à flotter dans l’air » « La revue Économie&Politique du PCF passa de 3.000 abonnés en 1975 à 6.000 en 1985, puis à 10.000 en 1990. »

Tout cela montre que c’est loin d’être un hasard ou une nomination administrative, mais un cheminement politique personnel qui a amené Aimé à s’immerger dans les questions économiques, comme avant lui un autre grand dirigeant ouvrier de la métallurgie, ouvrier de l’aéronautique, Henri Jourdain.

Après 1990, Aimé a quitté le PCF. On a écrit sur lui, et c’est vrai, que c’est parce qu’il refusait la dérive électoraliste du PCF. Il s’en est éloigné et il a participé à la création de l’association « Rouges vifs ».

Mais, avec le recul de quelques années supplémentaires, et cependant avant le début actuel de réorientation du PCF, il s’est exprimé en 2017 : « J’ai 82 ans (…) des transformations gigantesques (…) se sont opérées dans les entreprises. Je pense néanmoins que si les conditions du militantisme révolutionnaire se sont extrêmement compliquées, cela ne me fait pas désespérer il y a (…) des potentiels nés des expériences historiques récentes qui peuvent accélérer la clairvoyance et la maturation des consciences. Je connais néanmoins la triste situation concernant l’activité du PCF dans les entreprises, la direction du Parti sous Robert Hue a liquidé l’activité des milliers de cellules d’entreprises, ceci pour de vulgaires ambitions électoralistes et ministérielles. (…) Mais dans une telle complexité, dans ce manque cruel d’existence d’un parti créateur au cœur de l’entreprise, le besoin de l’efficacité des financements ne m‘apparaît pas mort dans les consciences. Certaines réactions populaires et positives sur les gâchis, la corruption financière, les dépenses abusives, les inégalités sociales, les dégâts environnementaux me confortent dans l’idée qu’il y a urgence à populariser, vulgariser les immenses travaux réalisés par Paul Boccara et surtout poursuivre leur enrichissement en lien avec les réalités d’aujourd’hui dans les entreprises et les institutions ».

Que dire de l’homme, la personne, que j’ai trop peu connu ? J’avais un grand respect pour lui. Nous avions tous, je crois, un grand respect pour lui.

Aimé était un militant d’une grande culture acquise par son travail personnel et par une formation théorique dans les écoles du PCF. Il incarnait le désir d’apprendre, d’apporter et de faire dialoguer travailleurs et intellectuels, théorie et pratique, qui caractérisaient les plus brillants militants ouvriers de sa génération.

Il était aussi ce qu’on appelait un homme de masse et un rassembleur.

Courageux, il devait l’être car à l’époque on licenciait facilement les syndicalistes !

Il avait aussi la réputation d’être tenace mais son argumentation était patiente, bien que ferme… !

Il avait enfin un grand souci de la pédagogie.

Je l’ai peu connu personnellement. Il était très aimé à la maison.

Une anecdote : pour mon premier rapport à la commission économique, il avait tenu à être là. Mais comme il n’avait rien dit du tout, je m’étais inquiété et m’en était ouvert à mon père. Celui-ci m’avait dit : « il n’a rien dit, parce qu’il t’observe, il m’aime beaucoup, donc il a un préjugé favorable pour toi. Mais il a préféré ne rien dire pour réserver son jugement et ne pas te déstabiliser ». Pourtant, il savait bien le faire, quand il jugeait cela nécessaire ! C’était aussi un homme de combat, un combattant.
Plus récemment en 2017, nous nous sommes parlé à l’occasion du décès de mon père Paul. Il n’avait pas souhaité intervenir lors de la cérémonie, pour ne pas avoir à prononcer des mots trop durs contre les dirigeants nationaux d’alors, dans des circonstances où il jugeait cela déplacé. Mais il a accepté de rédiger ce texte politique, très gentiment et avec humilité.

Alors, au nom de toutes celles et ceux qui sont absents (je pense particulièrement à Catherine Mills, Yves Dimicoli, Denis Durand, Gisèle Cailloux, Jean-Louis Cailloux, Jean Chambon, Anne Lafaurie, Nasser Mansouri-Guilani, Jean-Marc Durand, Denis Recoquillon, Frédéric Rauch et bien d’autres qui n’ont pu être parmi nous), au nom du PCF, au nom de ses camarades communistes et au nom de la commission économique, je voudrais dire « merci Aimé ! ».

Commémoration à Montigny-en Gohelle le 29 mai au Dahomay

 



Exerçons le droit de mémoire : mai-juin 1941, 100 000 mineurs osent la grève !


Le 27 mai 1941, à la fosse Dahomey à Montigny-en-Gohelle, le mineur Michel Brûlé donne la consigne de stopper les compresseurs. Tous les marteaux-piqueurs s'arrêtent. C'est la grève générale. En 48 h, elle mobilise 100 000 mineurs du Pays noir de Auchel à Crespin sur 130 km.
Cette mobilisation a été initiée par un petit groupe d'hommes réunis clandestinement à Dechy (près de Douai) dans l'estaminet de Célestin Leduc, autour de Martha Desrumaux, dirigeante du PC. Neuf mois de réunions clandestines, de distributions de tracts et de journaux en particulier L'Enchaîné clandestin. De multiples discussions dans les salles des pendus et plus encore dans les entrailles de la terre ont permis de briser la chape de plomb sous laquelle l'occupant, Vichy et les collaborateurs enfermaient les travailleurs du sous-sol.


Pierre Chéret, responsable de la FNDIRP, brosse ce qu'était ce Pays noir, un véritable maquis souvent connu par les seuls mineurs, cheminots ou métallos. Un territoire marqué par des luttes en particulier ce grand printemps de 1936 du Front populaire où les travailleurs ont conquis de nouveaux droits (congés payés...) et retrouvé leur fierté.
Pierre Chéret évoque la dureté de l'Occupation, la présence des préfets, de la police, de la gendarmerie et de la justice acquis à Vichy, d'un patronat prompt à collaborer, d'une presse muette soumise à la censure, et de dirigeants syndicaux - maîtres des UL et UD, acquis eux-aussi à la politique collaborationniste de Pétain et Vichy.
Pendant neuf mois, réunions clandestines, débrayages et grèves ont permis aux mineurs et à leurs familles de prendre conscience de la nocivité mortifère de la résignation, de l'Occupation et de la collaboration. Ils se sont souvenus de leurs luttes et de leurs victoires d'avant-guerre. Ainsi le Pays noir est devenu une véritable poudrière. L'étincelle surgit ce 27 mai 1941 !


Ce 27 mai, le pari est gagné ! Pendant quinze jours, les molettes au sommet des chevalements ne tournent plus. 500 000 tonnes de charbon ne sont pas extraites et n'iront pas alimenter la machine de guerre nazie comme le rappelle le maire de Montigny-en-Gohelle, Marcella Della Franca, et Jean-François Raffy, sous-préfet de Lens.
Tous deux insistent sur le rôle essentiel des femmes mobilisées pour faire connaître et amplifier le mouvement.
Les 4 et 5 juin, ces femmes sont plusieurs centaines à manifester dans les rues de Billy-Montigny en scandant : " Pas de carbon pour les boches !"
Ainsi la grève se dévoile sous ces deux aspects : grève revendicative et grève patriotique !


Interpellant une demie douzaine de jeunes du Lycée Pasteur d'Hénin-Beaumont accompagnés par leur proviseur, Pierre Outteryck souligne qu'aujourd'hui cette histoire trop méconnue doit être portée par la jeunesse de notre région. Il propose qu'en 2022, de grandes manifestations mettent en avant cette grève extraordinaire.
La sénatrice Cathy Apourceau et tous les participants ne peuvent oublier que le premier convoi de déportés partis de France vers le système concentrationnaire nazi fut composé de 244 ouvriers-mineurs : 136 ne reviendront jamais !


Pierre Outteryck
Professeur agrégé d'histoire

Disparition d'André Delcourt

 

André Delcourt

Déclaration du groupe communiste et républicain au conseil départemental du Pas-de-Calais suite au décès de notre ami et camarade André Delcourt.

Communiqué de presse 




Réhabiliter Robespierre !




Au nom de l’antiracisme et de l’anti-esclavage, on déboulonne ou on saccage les statues de personnages qui ont fait une partie de notre histoire : Christophe Collomb, Léopold II, Colbert, Clemenceau et même de Gaulle ! Et tout ça parce que MM Floyd et Traoré ont, malheureusement, perdu la vie suite à une opération policière inappropriée. Par Raphael Piastra.


Bien sûr qu’il y a des racistes dans la police. Mais il y en a aussi chez les gendarmes, les juges, les professeurs, les viticulteurs, les journalistes… On sait qu’il y a même encore des esclaves y compris au sein de nos démocraties. Pour exprimer sa réprobation le droit de manifester existe. Il a même été constitutionnalisé. Mais manifester ne doit pas entrainer de saccages et débordements en tous genres souligne Raphael Piastra.

Puisqu’il va s’agir d’ériger de nouvelles statues, nous en proposons une. Celle d’un personnage qui a fait encore polémique par la rudesse de certains aspects de sa politique. Et pourtant il a œuvré contre le racisme et l’esclavage. Notre avons donc décidé de porter notre attention sur Maximilien Robespierre. Choix curieux voire contestable pour certains. Alors disons-le d’emblée pour ne pas avoir à y revenir, nous sommes de ceux sur qui ce personnage exerce une certaine fascination. D’école nous sommes plus Soboul et Mathiez que Furet ou Touchard ! Que le lectorat se rassure, nous assumons. Avec Clemenceau nous estimons que « La Révolution française est un bloc dont on ne peut rien distraire. » Dans ce bloc il y a bien entendu les droits et libertés consacrés par la Déclaration de 1789. Mais il y a aussi, qu’on le veuille ou non, la Terreur décidée par Robespierre afin que la Révolution, menacée de l’intérieur et de l’extérieur, triomphe. « Louis doit mourir pour que la République vive » s’est exclamé Robespierre (ce dernier vota contre la mort de Marie-Antoinette et s’éleva à plusieurs reprises contre le traitement fait aux enfants du monarque).

La très grande majorité de nos concitoyens ignorent que « l’Incorruptible » (au sens d’intransigeant sur les principes de vie qu’elle soit personnelle ou professionnelle ; à l’opposé de Danton par exemple !) a mené une action décisive contre l’esclavage. Avant de le montrer, redisons quelques mots sur Robespierre. Ce dernier est né le 6 mai 1758 à Arras (Artois, aujourd’hui Pas-de-Calais) et mort guillotiné le 28 juillet 1794 (10 thermidor an II) à Paris, place de la Révolution (actuelle place de la Concorde). Robespierre est l’une des principales figures de la Révolution française et demeure aussi l’un des personnages les plus controversés de cette période.

Avocat de métier, il est élu député du Tiers- Etat aux États généraux de 1789 et devient bientôt l’une des principales figures des « démocrates » à l’Assemblée constituante. Co-fondateur et membre du club des Jacobins dès ses origines, il en devient progressivement l’une des figures de proue. Il se pose comme un des leaders de la Commune Insurrectionnelle de Paris. Puis Robespierre est élu à la Convention nationale, où il siège sur les bancs de la Montagne et s’oppose à la Gironde. Suite aux émeutes (journées du printemps 1793), il entre le 27 juillet 1793 au Comité de Salut Public, où il participe à l’instauration d’un gouvernement révolutionnaire et de la Terreur, dans un contexte de guerre extérieure contre les monarchies coalisées (Autriche) et de guerre civile (insurrections fédéralistes, guerre de Vendée…).

Durant son mandat de député, Robespierre a donc défendu des thématiques humanistes.


Là encore c’est méconnu du grand public. Parmi elles : l’abolition de la peine de mort (eh oui !) et de l’esclavage, le droit de vote des gens de couleur, des juifs ou des comédiens. On citera aussi son soutien au suffrage universel et à l’égalité des droits contre le suffrage censitaire. Qui dit mieux pour un « terroriste » (Albert Mathiez, Robespierre terroriste, réed. Kessinger Publishing, 2009) ?

Le diable y étant, allons un peu dans le détail. En mars 1790, la Constituante, obéissant aux pressions des colons et des villes portuaires, adopte la pérennité de l’esclavage. Le 12 mai 1790, Maximilien Robespierre monte à la tribune pour réclamer au moins l’égalité civile pour tous les hommes quelle que soit leur couleur. Il se heurte à Barnave, qui prédit la perte des colonies si l’Assemblée décide de suivre cette utopie. Les débats sont houleux et longs. Faut-il parler de « Noirs non-libres » ? Ou plutôt d’esclaves ? Robespierre et ses amis refusent absolument de déshonorer l’Assemblée en employant ce mot honni. Les Droits de l’Homme ne peuvent se contenter d’une géométrie variable en fonction de la couleur de la peau. Le 13 mai Robespierre remonte à la tribune et lance à l’Assemblée une phrase que l’Histoire retiendra entre toutes : « Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! Périssent les colonies, s’il doit vous en coûter votre bonheur, votre gloire, votre liberté ». Point n’y fait. Le 15 mai 1791, c’est bien le décret colonialiste défendu par Barnave qui est adopté. Robespierre monte une dernière fois à la tribune pour défendre le principe des droits des hommes dans son entier, sans consentir aucun amendement (contre la constitutionnalisation de l’esclavage dans les colonies s’intitule son discours). ll s’égosille même tellement il crie (ce sera souvent le cas lors de ses discours !!).


Le premier décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises est voté sous l’influence de et par Robespierre et les membres de la Convention le 4 février 1794 (le 16 pluviôse de l’an II, dans le calendrier révolutionnaire)
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Le texte prévoit une abolition de l’esclavage dans les colonies françaises sans indemnisation des propriétaires : « La Convention nationale déclare que l’esclavage des Nègres, dans toutes les Colonies, est aboli ; en conséquence elle décrète que tous les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens Français, et jouiront de tous les droits assurés par la constitution. – Elle renvoie au comité de salut public, pour lui faire incessamment un rapport sur les mesures à prendre pour assurer l’exécution du présent décret ».

Face à une certaine lenteur dans l’exécution du décret, Robespierre a dû signer au Comité de Salut Public en avril 1794 deux ordres d’application du décret du 4 février. On a là un engagement humaniste que peu de gens connaissent. Et puis, incontestablement, il y a Robespierre menant la Terreur « mal nécessaire ». Selon nous il n’existe pas de tri sélectif dans l’histoire. Dès lors il convient de la prendre en bloc cette Révolution. De prendre en bloc l’un de ses personnages clefs.



Un certain Bonaparte rétablira l’esclavage par la loi du 20 mai 1802. Va-t-on aller saccager son tombeau aux Invalides?


Il faudra attendre avril 1848 pour que ladite abolition soit enfin votée de façon définitive. Au prix d’une soixantaine d’années de lutte.

On voit la place centrale qu’a occupé sur l’abolition de l’esclavage Robespierre l’homme qui nous divise le plus mais aussi de ces hommes qui ont fait la France (Marcel Gauchet, Gallimard, 2018). Alors oui, érigeons des statues en son honneur là où il n’y en a pas et fleurissons celles qui existent ! Peu de temps avant sa mort Robespierre justifia la politique de Terreur ainsi : « si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu, sans laquelle la terreur est funeste ; la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante (…) ». Cet extrait d’un long (comme à l’accoutumée !) discours, démontre l’ambivalence d’un homme qui savait donc manier les concepts humanistes et ceux plus expéditifs mais justifiés, à ses yeux, comme un mal nécessaire.

L’essentiel reste que, et on le sait peu, de nombreuses villes de France ont marqué le souvenir de Robespierre, là par des rues, là par des boulevards ou là par des écoles. A l’heure qu’il est pas une n’a été souillée !….

Raphael Piastra
Maitre de Conférences en droit public à l’Université Clermont Auvergne
Membre de l’Association des Amis de Robespierre pour le Bicentenaire de la Révolution Française


Les dossiers de l'histoire: La Commune de Paris


 

C'est par un déroutant et amical «salut» que Henri Guillemin lance cette nouvelle série des Dossiers de l'Histoire consacrée à la Commune de Paris. Pour l'historien, il convient d'abord de remonter aux origines de la Révolution française pour comprendre cette «histoire atroce» de la Commune. Il s'emploie donc à rappeler dans ce premier épisode la lutte originelle de la bourgeoisie dès le XVIIIe siècle.



100 ans d'histoire de France et du PCF sur les murs (Le film de l'expo)

 


Programmée au printemps, décalée à l’automne, cette exposition installée en novembre 2020 n’a pas pu être accessible au public en raison du deuxième confinement et des mesures sanitaires en vigueur en décembre 2020. 
Pour lui donner toute la visibilité qu’elle mérite, la Fondation Gabriel Péri avec les deux commissaires de l’exposition, Guillaume Roubaud-Quashie et Corentin Lahu, a décidé d’en proposer une balade filmée. 
 Un film réalisé par Nicolas Bertrand (les Nouveaux Messagers) sur une idée de Louise Gaxie. 
 Ecrit par Guillaume Roubaud-Quashie et Corentin Lahu. 

Avec par ordre d'apparition, Louise Gaxie, Alain Obadia, Guillaume Roubaud-Quashie, Corentin Lahu, Fabien Roussel et C215. 
 
Un immense merci au secteur Archives du PCF, aux archives départementales de la Seine-Saint-Denis, à Mémoires d'Humanité, aux Archives municipales d’Aubervilliers, à Ciné-Archives, à C215 et au Parti communiste français. 

Vous pouvez consulter les sources de cette exposition en suivant ce lien:

 Merci également à BendOver pour son concours musical et aux Productions Alléluia–Gerard Meys pour leur autorisation d’utiliser « Ma France » de Jean Ferrat pour le générique. 

 Pour commander le catalogue de l’exposition: 

Pour en apprendre davantage sur l'histoire centenaire du PCF: 

 En partenariat avec le secteur archives du PCF, les archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Mémoires d'Humanité, Ciné-Archives et l'Espace Niemeyer.