Sur Public Sénat jeudi matin, le candidat communiste à la présidentielle a fustigé le budget 2022. Il appelle à davantage de mesures en faveur du pouvoir d’achat des Français, tel qu’un gel des tarifs du gaz et de l’électricité qui ont enregistré de fortes augmentations ces derniers mois.
« Le budget 2022 n’est pas adapté à la situation ! » Invité jeudi de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat, le député communiste Fabien Roussel, candidat du PCF pour l’élection présidentielle, s’est vivement agacé des orientations du projet de loi de finances 2022, présenté hier en Conseil des ministres. « La droite va dire que le gouvernement laisse filer le déficit public, mais moi je vois que le gouvernement continue d’ouvrir le robinet de la dépense publique pour favoriser ceux qui n’en ont pas besoin », a-t-il déploré.Dans le viseur du candidat : la fiscalité des grandes entreprises. « Emmanuel Macron continue de baisser l’impôt des multinationales en baissant le taux d’imposition des sociétés à 25 %, ces mêmes multinationales qui ont distribué 60 milliards de dividendes en pleine pandémie », s’agace-t-il.
« Retrouvons la maîtrise de la production d’électricité »
Fabien Roussel appelle également le gouvernement à prendre une mesure forte en faveur du pouvoir d’achat des Français, avec un blocage des tarifs de l’énergie. « Je demande une chose au président de la République, qu’il peut mettre en œuvre tout de suite : bloquer les prix de l’électricité et du gaz. Je demande qu’au 1er octobre il n’y ait plus une seule hausse d’électricité et de gaz car les prévisions nous annoncent que ça va encore augmenter », lance Fabien Roussel. Comme nous vous l’expliquions la semaine dernière, l’envolée des tarifs de l’électricité ou du gaz a été en partie masquée ces derniers mois par l’augmentation des prix des carburants, qui sont en fait revenus à leur niveau de 2019.
Fabien Roussel en profite pour dérouler l’une des mesures qu’il entend porter pendant la campagne électorale : « Diviser par deux les factures d’électricité ». Comment ? « On nationalise EDF, on retrouve la maîtrise de ce merveilleux outil de production et de distribution d’électricité », fait valoir le député du Nord. « Les taxes que prélève l’Etat représentent 40 % de la facture d’électricité », pointe-t-il. « Si nous retrouvons la maîtrise de la production d’électricité, nous fixerons les tarifs, et nous refuserons de nous mettre à table à Bruxelles avec ceux qui veulent à tout prix libéraliser notre électricité », promet encore Fabien Roussel.
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