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Égalité femmes-hommes : on a tous à y gagner !

Publié le 5 novembre 2022 par Front de Gauche Pierre Bénite

Depuis vendredi, dès 9 h 10, les femmes ont commencé à travailler gratuitement, selon les calculs de la newsletter féministe les Glorieuses. S’attaquer aux inégalités de revenus profiterait pourtant à l’ensemble de la société.

Et si, ce vendredi, les femmes restaient au lit ? Plus d’auxiliaires de vie pour nourrir à domicile les personnes âgées, plus de sages-femmes pour accoucher ce jour, plus de caissières pour compter vos achats… En 1975, c’est ainsi que les Islandaises ont protesté pour dénoncer un écart de salaire de 25 % entre les hommes et les femmes, et l’importance de ces dernières dans la société. Ce vendredi-là, les hommes furent contraints d’emmener exceptionnellement leurs enfants à l’école, les avions restèrent cloués au sol, faute d’hôtesses de l’air, et les femmes au foyer (qui travaillaient gratuitement) rendirent leur tablier pour aller manifester.

Dix ans plus tard, elles descendirent à nouveau dans la rue pour réclamer l’égalité salariale. En 2005, rebelote. Mais cette fois-ci, elles se mirent à calculer : ramené au temps de travail, à salaire équivalent à celui des hommes, à quelle heure les femmes ne seraient-elles plus payées ? Et elles quittèrent toutes le travail à 14 h 8.

Aujourd’hui, l’Islande est considérée comme le pays le plus égalitaire au monde, selon le Forum économique mondial. Mais l’égalité réelle n’est pas encore atteinte…

Les femmes gagnent 22 % de moins

Infographie Humanité

Cette comptabilité choc a inspiré plus d’un mouvement social en France. En 2016, de nombreuses associations féministes et des syndicats appelaient à s’arrêter le 8 mars, date internationale de la lutte pour les droits des femmes, à 15 h 40. Car, chaque jour, c’était l’heure à laquelle les salariées commençaient à travailler gratuitement. D’autres, comme la newsletter économiste et féministe les Glorieuses, calculent cela sur l’année.

 

En 2022, c’est donc vendredi 4 novembre, à 9 h 10, que les femmes ne sont plus payées jusqu’en 2023. En moyenne, en Europe, les travailleuses gagnent 15,8 % de moins que leurs collègues masculins, selon l’agence Eurostat. Et au niveau international, selon le Forum économique mondial, il faudrait attendre encore cent ans pour voir l’écart s’effacer totalement.

 

En France, pays auquel certains reprochent pourtant une soi-disant « religion » de l’égalité, les femmes sont toujours aussi mal payées : même si les inégalités économiques se sont un peu résorbées en vingt ans, leur revenu salarial restait inférieur de 22 % à celui des hommes en 2019, selon les derniers chiffres de l’Insee.

 

Un tiers de cet écart s’explique par les différences de durée de travail. D’abord, parce que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à interrompre leur carrière ou à réduire leur temps de travail à l’arrivée des enfants ; ensuite, parce qu’elles travaillent en moyenne trois fois plus souvent à temps partiel que les hommes. « C’est la question de l’indépendance économique des femmes qui est posée, relève Sophie Binet, secrétaire générale de l’Ugict-CGT. Dans les trois quarts des couples, elles gagnent moins que les hommes : si elles veulent se séparer, en cas de violences conjugales par exemple, elles n’ont pas les moyens financiers de le faire. »

 

Un gain pour l’ensemble de la société


En règle générale, la question de la lutte contre les inégalités économiques est souvent vue sous le prisme exclusif des « coûts » : le patronat rechigne à augmenter les salaires des femmes, au nom du gain financier que représente pour les entreprises cette forme de dumping social. Les féministes, au contraire, insistent sur les retombées financières positives que générerait une égalité réelle.

Les études en la matière ne manquent pas, rappelle Rachel Silvera, économiste, maîtresse de conférences à l’université Paris-Nanterre et codirectrice du réseau Mage :

« Il y a quelques années, la Cnav (Caisse nationale d’assurance-vieillesse) avait calculé ce que l’égalité salariale lui rapporterait en termes de cotisations annuelles nettes supplémentaires. Le montant du gain atteignait 11 milliards d’euros par an pour les premières années, puis 5,5 milliards d’euros par an ensuite (ce différentiel s’expliquant par l’augmentation des pensions à verser). »Des chiffres non négligeables, à l’heure où l’exécutif s’émeut des niveaux de déficits publics…

 

De même, il est tout à fait possible de calculer le coût ­financier que représentent les inégalités de revenus entre les hommes et les femmes.

« Les chercheurs Jean et Nicole Gadrey ont mesuré l’écart de revenu, à niveau de diplôme égal, explique Rachel Silvera. Par exemple, à bac +3, les femmes gagnent 31,6 % de moins que les hommes. Résorber ces inégalités rapporterait 246 milliards d’euros de revenus supplémentaires, dont 113 milliards de cotisations sociales ! » Autrement dit, ces sommes profiteraient bien à l’ensemble de la société et pas « seulement » aux principales intéressées.


« Nous pensons qu’il est primordial d’augmenter les salaires et de créer des emplois pérennes dans les secteurs du soin et du lien, estime Delphine Collin, du collectif femmes-mixité de la CGT. L’utilité sociale de ces professions (garde d’enfants, prise en charge des personnes âgées…) n’est plus à démontrer, de même que les faibles niveaux de revenus : nous avons réalisé une consultation en ligne, auprès de 14 métiers, qui montrait que ces femmes auraient besoin de 500 euros par mois supplémentaires en moyenne. »

Une question politique

 



À gauche, tous les chemins mènent à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Quand le PS promet une grande « loi de programmation sociale » sur le sujet, le communiste Fabien Roussel entend mettre autour de la table syndicats de salariés et patronaux pour augmenter la rémunération des métiers occupés essentiellement par des femmes (infirmière, caissière, assistante maternelle, aide-soignante ou aide à domicile). Quant à Jean-Luc Mélenchon (FI), il défend le principe d’une «  prime d’égalité salariale » pour les salariées travaillant dans les entreprises non respectueuses de la loi sur l’égalité de 1972. «  Cela fait cinquante ans que la loi existe et a été votée. Nous avons assez attendu, il est temps de passer en force ! » a fait valoir l’insoumis.

De même, l’idée de garantir le respect, dans des délais courts, de l’égalité salariale femmes-hommes est largement brandie

Les entreprises ont un an pour mettre en œuvre l’égalité salariale, faute de quoi un administrateur judiciaire le fera à la place de l’employeur, propose le PCF. « Il y a 14 lois en France non appliquées, car non contraignantes. Ma première mesure sera de les faire appliquer », a développé Fabien Roussel. Il est aussi favorable à l’application systématique de la méthode Clerc, du nom de ce syndicaliste de la CGT métallurgie, afin de favoriser l’égalité professionnelle. Le principe visant à renforcer les sanctions financières a été repris par la France insoumise dans son programme présidentiel 2022.


À gauche, tout le monde s’accorde à dire également qu’il faut lutter contre les emplois à temps partiel. Jean-Luc Mélenchon a déclaré au magazine Elle  : « On augmente la cotisation comme si c’était une cotisation à temps plein, vous allez voir si ça ne dissuade pas tout le monde de faire appel à un temps partiel. » De son côté, EELV mise sur le renforcement de l’accès à la formation pour toutes les salariées travaillant à mi-temps, la création d’un service public de la petite enfance. Une disposition partagée par la France insoumise, qui propose l’ouverture de «  500 000 places » de garde, en crèche ou à domicile.

Tous réclament un alignement du congé paternité sur le congé maternité à seize semaines. Fabien Roussel explique que «  ce congé aura pour conséquence de lutter contre les discriminations à l’embauche que nombre de femmes subissent »


Lola Ruscio - Cyprien Boganda - Kareen Janselme Article publié dans l'Humanité

https://www.humanite.fr/social-eco/egalite-hommes-femmes/egalite-femmes-hommes-tous-y-gagner-769904#



CGT : Accompagnement vers l’autonomie et l’insertion des jeunes : quel revenu ?




Le gouvernement et Macron dans l’impasse : incompétence et amateurisme !


En promettant de mettre en place une « Garantie Jeunes Universelle » en janvier 2021 et en refusant le RSA jeunes demandé par certaines associations luttant contre l’exclusion, le gouvernement s’est engagé dans l’ornière qu’il a lui-même creusée. D’ailleurs, la mise en place de ce qui désormais s’appelle « Le Revenu d’Engagement » est floue et tourne en rond.

Il risque de ne pas passer le débat parlementaire consacré au Projet de Loi de Finances.

Combien de jeunes concernés ? Les chiffres fluctuent du simple au double ! Qui va mettre en œuvre et avec quels moyens ? Les missions locales et pôle emploi seraient bien en peine d’accueillir les milliers de conseillers nécessaires à l’accompagnement.

Qui va financer ? Comment le gouvernement compte-t-il s’y prendre pour dégager les 2 à 3 milliards d’euros nécessaires dans le cadre d’une Loi de Finances corsetée par les annonces de la fin des dépenses liées à la crise sanitaire et le retour à une politique d’austérité ?

Pauvreté et Jeunesse ? Emmanuel Macron préfère les riches !

Depuis 2017, le Président des riches n’a jamais eu la volonté d’agir pour une politique jeunesse et la lutte contre la pauvreté.

De nombreuses études montrent que la crise sanitaire a particulièrement touché les plus démunis, alors que les plus riches ont augmenté considérablement leur fortune.

E. Macron proposerait 8,5 milliards d’euros pour les pauvres quand les aides annuelles aux entreprises atteignent 200 milliards d’euros. La baisse de la taxe d’habitation pour les ménages les plus aisés représentera, entre 2021 et 2023, autant que le budget du Plan pauvreté. Finalement, toutes les mesures annoncées pour la lutte contre la pauvreté se financent sur le dos des précaires dont le projet de réforme de l’assurance chômage va augmenter le nombre !

Finalement E. Macron déclare lutter contre la pauvreté … en créant de la pauvreté !

La Jeunesse : richesse et avenir de la nation

Pour la CGT, la Jeunesse est l’avenir de la nation, elle mérite donc un réel investissement de la part de la société.

La jeunesse est la principale victime de la pandémie et, ce, pour plusieurs années.

La diversité des publics « jeunes » – étudiants, jeunes en alternance, jeunes ni en emploi, ni en formation (NEET), jeunes pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance notamment – questionne la manière de répondre dès lors qu’il s’agit d’aide pécuniaire. Le discours libéral refusant toute aide au motif qu’elle conduirait à l’assistanat.

Politiques jeunesse ou logique de dispositifs ?

Les 40 ans des missions locales se profilent au printemps 2022, en pleine campagne présidentielle.

En retracer l’histoire c’est aussi la jalonner par une succession de dispositifs qui se suivent, se copient et s’arrêtent sans cohérence et souvent sans évaluation ; des dispositifs aussi, telle la Garantie Jeunes, qui ont été la plupart du temps assortis de leurs lots de contrats dits aidés.

Désormais, le « service civique » ou les périodes de stages en entreprise deviennent la solution des pouvoirs publics pour les jeunes les inscrivant dans la précarité, bien loin d’un CDI à temps plein favorisant leur autonomie !

Accompagnement & contractualisation de l’accompagnement vers l’autonomie

Le « Revenu d’Engagement Jeunes » (REJ) tel qu’annoncé par le Président lors de son allocution, le 12 juillet dernier, priorise les devoirs et les sanctions avant d’affirmer un droit. Les jeunes doivent se soumettre à de nouvelles contraintes et obligations, l’État leur proposant une allocation hypothétique sans garantie d’un accompagnement individualisé en présentiel.

C’est faire fi de leurs besoins, particulièrement en matière de formation diplômante, alors que l’absence de réglementation du marché du travail favorise les CDD de moins d’un mois.

Quel revenu pour les jeunes ?

La CGT demande d’urgence une allocation pour les jeunes leur permettant d’accéder à l’autonomie en menant à bien leur projet d’insertion sociale et professionnelle. Cette allocation ne peut relever de l’aide sociale et donc de l’impôt et doit être financée par la Sécurité sociale.

Accessible dès 18 ans et suivant le statut des jeunes, son montant doit être compris entre 1000 et 1600 euros (soit entre 50 et 80% du Smic revendiqué par la CGT). Elle doit avoir valeur constitutionnelle signifiant la considération réelle et l’engagement de notre société pour sa jeunesse !

Montreuil, le 16 septembre 2021
par Front de Gauche Pierre Bénite


Le PCF appelle à amplifier partout la lutte universelle contre le racisme et l’antisémitisme




Certes, nul n’ignore la singularité des persécutions et de la Shoah mais la lutte contre l’antisémitisme et le racisme doit être universelle. Alors que s’exacerbent les revendications identitaires, il y aurait péril à s’enfermer dans des démarches communautaires affaiblissant le sens et la portée de ce combat.

De plus, ce texte multiplie les références à l’Etat d’Israël s’écartant de son objet. Certes, là non plus les élus de la majorité strasbourgeoise ne sont pas dupes. Ils savent que certains individus ou groupes dissimulent leur antisémitisme derrière une rhétorique antisioniste. 

Sans la moindre hésitation, ils ont rappelé qu’ils devaient être démasqués et poursuivis. Cependant, le texte de l’IHRA entretient la confusion entre antisémitisme et antisionisme de manière injustifiée prohibant toute critique à l’égard des politiques conduites par les gouvernements israéliens. 

C’est donc à juste raison que la municipalité de Strasbourg a refusé cet amalgame contraire au droit fondamental en démocratie.

Le Parti communiste français (PCF), à l’image notamment de la prise de position de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), approuve le rejet de ce texte controversé présenté d’ailleurs par l’IHRA comme un document de travail inachevé. 

Il n’aura aucun effet dans la lutte contre l’antisémitisme ouvrant la voie à des interprétations contradictoires pouvant à terme l’affaiblir et l’entraver.

Le Parti communiste français appelle à amplifier partout la lutte universelle contre le racisme et l’antisémitisme au-delà des polémiques et des instrumentalisations qui ne peuvent qu’être désastreuses.

Parti communiste français,