Le Maire, ministre des Finances et Agnès Pannier-Runacher sa ministre de l'Industrie, ont eu l'occasion de trier sur le volet le « meilleur repreneur possible » l'or de l'affaire Ascoval de Saint-Saulve.
Depuis le lynchage de l'usine métallurgique de Vallourec Saint-Saulve par son ex-PDG de l'époque Ph Crouzet, qui après avoirs empoché aides d’État réductions de charges et primes sur des embauches sommaires, a placer les fonds industriels de Vallourec au Brésil – en Chine ou encore Ukraine. Bercy et Crouzet ont même réussit la mise en place de bâtons dans les roues aux premiers repreneurs annoncés, en imposant aux banques nationales et internationales de refuser les prêts demandés.
Aujourd'hui, il faut savoir qu'Agnès Pannier-Runacher "ministre de l'Industrie" est candidate aux prochaines départementales avec LREM "pour sauver l'industrie" en Nord-Pas-de-Calais.
Aujourd'hui, alors que l'usine tourne à plein, grâce aux employés et à son directeur, ces mêmes dirigeants macronistes vont-ils recommencer le marchandage de l'industrie française comme fin 2017 ?
Le maire - Pannier-Runacher - Crouzet etc. - les complices de la casse industrielle en France
NACIM BARDI, DÉLÉGUÉ CGT CHEZ ASCOVAL |
« Après des années de galère, Ascoval se tourne vers l’avenir » titrions-nous dans ces colonnes en décembre dernier. L’aciérie venait d’être reprise par LE groupe britannique Liberty Steel. Elle avait investi dans la transformation d’une nouvelle coulée continue (17 millions d’euros) et avait produit ses premiers blooms (barres d’acier rectangulaires) dès septembre. De nouveaux marchés venaient de s’ouvrir grâce notamment à des commandes de rails pour la SNCF et les chemins de fer belges.
Les 270 salariés pouvaient enfin retrouver le sourire et oublier le long et pénible feuilleton qui allait de projets de reprises en abandons. C’était sans compter sur le mauvais sort que réserve la finance. « Car aujourd’hui, lance Nacim Bardi, c’est à un problème financier et non industriel que nous avons affaire. » En cause, la faillite de Greensill, au Royaume-Uni, qui finance le groupe Liberty dont dépend désormais Ascoval. On comprend l’effet domino.
En reprenant France Rail Industrie, l’an passé, Liberty Steel avait intégré l’aciérie de Saint- Saulve dans son projet.
Mais le ministère de l’Industrie avait demandé des assurances. Ainsi, le groupe avait-il dû s’engager à verser 15 millions d’euros et 50 millions en prêts pour financer les investissements nécessaires au redémarrage des deux usines et à assurer leur fonds de roulement. Par ailleurs, a confirmé le directeur d’Ascoval Cédric Orban, un prêt garanti d’État (PGE) devait être débloqué au 31 mars par la banque Greensill.
Craintes pour la trésorerie
Aujourd’hui, la déconvenue est grande. « C’est par le quotidien londonien Financial Times que nous avons appris que le patron de Liberty Steel, Sanjeev Gupta, était vendeur. Nous n’avons aucune autre précision », assure Nacim Bardi. M. Gupta n’a du reste pas précisé de quelle unité de production il voulait se séparer. Quoiqu’il en soit, Liberty doit encore 20 millions d’euros à Ascoval. « Nous attendons le calendrier, c’est-à-dire le 22 mai, date de rencontre avec le directeur », dit encore le syndicaliste. On parle d’un industriel allemand qui serait sur les rangs, voire de Mittal. Mais pour l’heure, cela s’apparente à des rumeurs.
Pour les salariés, il n’est de toute façon plus question d’accorder le moindre crédit à la parole de repreneurs éventuels. « Le seul repreneur idéal, pour nous, c’est l’État », répète Nacim Bardi.
Les 270 salariés pouvaient enfin retrouver le sourire et oublier le long et pénible feuilleton qui allait de projets de reprises en abandons. C’était sans compter sur le mauvais sort que réserve la finance. « Car aujourd’hui, lance Nacim Bardi, c’est à un problème financier et non industriel que nous avons affaire. » En cause, la faillite de Greensill, au Royaume-Uni, qui finance le groupe Liberty dont dépend désormais Ascoval. On comprend l’effet domino.
En reprenant France Rail Industrie, l’an passé, Liberty Steel avait intégré l’aciérie de Saint- Saulve dans son projet.
Mais le ministère de l’Industrie avait demandé des assurances. Ainsi, le groupe avait-il dû s’engager à verser 15 millions d’euros et 50 millions en prêts pour financer les investissements nécessaires au redémarrage des deux usines et à assurer leur fonds de roulement. Par ailleurs, a confirmé le directeur d’Ascoval Cédric Orban, un prêt garanti d’État (PGE) devait être débloqué au 31 mars par la banque Greensill.
Craintes pour la trésorerie
Aujourd’hui, la déconvenue est grande. « C’est par le quotidien londonien Financial Times que nous avons appris que le patron de Liberty Steel, Sanjeev Gupta, était vendeur. Nous n’avons aucune autre précision », assure Nacim Bardi. M. Gupta n’a du reste pas précisé de quelle unité de production il voulait se séparer. Quoiqu’il en soit, Liberty doit encore 20 millions d’euros à Ascoval. « Nous attendons le calendrier, c’est-à-dire le 22 mai, date de rencontre avec le directeur », dit encore le syndicaliste. On parle d’un industriel allemand qui serait sur les rangs, voire de Mittal. Mais pour l’heure, cela s’apparente à des rumeurs.
Pour les salariés, il n’est de toute façon plus question d’accorder le moindre crédit à la parole de repreneurs éventuels. « Le seul repreneur idéal, pour nous, c’est l’État », répète Nacim Bardi.
Il s’appuie pour cela sur le fait que l’entreprise est sous perfusion de fonds publics depuis trois ans. Mais si une nationalisation semble improbable, il aspire au moins à une participation de l’État de 15 à 16 %, « ce qui ne serait pas si mal », juge-t-il.
En attendant, la pilule a beaucoup de mal à passer. « En trois mois, nous avons produit 70 000 tonnes. C’est ce que nous avions fait en un an en 2020 ! » Preuve en est que les salariés d’Ascoval, et leur directeur Cédric Orban, ont su faire les bons choix, décrocher un carnet de commandes suffisant et trouver les bons volumes de production. « Ça, dit encore Nacim Bardi, ce n’est pas grâce à Liberty, c’est grâce à l’engagement des salariés. » L’usine du Nord est une des rares en Europe à être capable de fabriquer des barres rectangulaires pour l’industrie ferroviaire. Mais elle a aussi des débouchés dans d’autres secteurs comme, par exemple, l’énergie. « Notre seul problème, conclut le syndicaliste, c’est la trésorerie. Nos fournisseurs veulent désormais être payés immédiatement, au lieu de l’être à 60 ou 90 jours. »
En attendant, la pilule a beaucoup de mal à passer. « En trois mois, nous avons produit 70 000 tonnes. C’est ce que nous avions fait en un an en 2020 ! » Preuve en est que les salariés d’Ascoval, et leur directeur Cédric Orban, ont su faire les bons choix, décrocher un carnet de commandes suffisant et trouver les bons volumes de production. « Ça, dit encore Nacim Bardi, ce n’est pas grâce à Liberty, c’est grâce à l’engagement des salariés. » L’usine du Nord est une des rares en Europe à être capable de fabriquer des barres rectangulaires pour l’industrie ferroviaire. Mais elle a aussi des débouchés dans d’autres secteurs comme, par exemple, l’énergie. « Notre seul problème, conclut le syndicaliste, c’est la trésorerie. Nos fournisseurs veulent désormais être payés immédiatement, au lieu de l’être à 60 ou 90 jours. »
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