DE QUELLE POLITIQUE PARLONS-NOUS ?
Des propos homophobes tenus en 2013, et qui ressurgissent aujourd'hui, de l’actuelle ministre des Collectivités territoriales, Caroline Cayeux, à ceux de la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, on cherche vainement où est la politique.
Évidemment, l’hostilité revendiquée de Madame Cayeux au mariage pour tous et l’adoption par les couples du même sexe, ne peuvent être pris à la légère. La ministre, au lieu de faire du rétropédalage et de se prendre les pieds dans le tapis, doit s’expliquer ou se démettre.
L’entêtement de Mathilde Panot, qui persiste dans la maladresse de sa sortie autour de la rafle du Vel’d'hiv, ne sauraient la grandir. Aux historiens de lui expliquer.
Mais l’insupportable dans ces « affaires » (entre autres car elles ne sont pas les seules) est que l’on ne semble décidément pas vouloir en finir avec le « désintérêt », voir le « dégoût » des abstentionnistes pour la politique.
Mais l’insupportable dans ces « affaires » (entre autres car elles ne sont pas les seules) est que l’on ne semble décidément pas vouloir en finir avec le « désintérêt », voir le « dégoût » des abstentionnistes pour la politique.
Cela valait bien la peine de tenter d’analyser la victoire de celles et ceux qui ne se sont pas déplacés lors des dernières consultations électorales. Ces polémiques et ce remue-ménage (et non remue-méninges) interviennent au plus fort du débat à l’Assemblée nationale sur le pouvoir d’achat, les primes de Macron et le smic à 1500 euros dont la droite et l’extrême droite ne veulent pas entendre parler.
Pourtant, on sait où sont les préoccupations des Françaises et des Fiançais.
Pendant que l'on s’échauffe et que l’on polémique entre et sur des élues de la République, le rapport 2022 de Finance Stratégie annonce 10 millions de personnes en situation de pauvreté monétaire en 2019. La situation des plus pauvres, ou des plus démunis comme l’on voudra, ne cesse de s'aggraver depuis le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.
Le rapport de France Stratégie ne saurait être plus clair : « L’examen des réformes socio-fiscales entrées en vigueur entre 2018 et 2019 fait apparaître que plusieurs mesures ont eu pour effet une hausse du taux de pauvreté de 0,5% ».
Le rapport de France Stratégie ne saurait être plus clair : « L’examen des réformes socio-fiscales entrées en vigueur entre 2018 et 2019 fait apparaître que plusieurs mesures ont eu pour effet une hausse du taux de pauvreté de 0,5% ».
Louis Schweitzer, le président du comité d'évaluation de cette institution (dont on rappellera qu’elle est rattachée à la Première ministre !) déclare que « le nombre de personnes âgées tombées en dessous du seuil de pauvreté a augmenté de 25% ».
Ainsi, les 13 milliards d'euros qui ont été consacrés à la lutte contre la pauvreté n’auront pas résisté à la politique libérale d’Emmanuel Macron.
Ainsi, les 13 milliards d'euros qui ont été consacrés à la lutte contre la pauvreté n’auront pas résisté à la politique libérale d’Emmanuel Macron.
Gel des prestations sociales, diminution drastique de l’APL, réforme du chômage, attaque sur les pensions, etc.
Voilà sans doute le type de vrai débat sur lequel il faudrait revenir.
Les pauvres et les démunis qui sont largués n’ont cure des mauvais exemples de l’assemblée et du gouvernement. Mais ils ont besoin que l’on fasse de la vraie politique. Pour eux.
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