REQUIEM POUR UN PEUPLE
Les confinements se suivent et ne se ressemblent pas... trop. En fonction de l’intensité et de la nature des désagréments qu’ils engendrent, ils agacent, crispent ou révoltent.
Mais dans leur grande majorité, les citoyennes et citoyens savent accepter des mesures dès lors qu’elles et ils savent qu’elles sont indispensables à notre santé, à notre existence.
Simple question de bon sens qu’un carnaval, fut-il marseillais, ne saurait remettre en cause.
Aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur promet de sévir durement face aux rassemblements de plus de six personnes. Confinement aéré certes, mais en comité restreint.
Aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur promet de sévir durement face aux rassemblements de plus de six personnes. Confinement aéré certes, mais en comité restreint.
Coiffé de sa casquette européenne, le président Macron lance un lancinant mea culpa devant la télévision grecque. Il nous eut fallu, dit-il en substance, montrer davantage d’ambition en nous lançant dans une vaste campagne de vaccination.
Honnis hier, les vaccinodromes en seraient presque promis à un avenir historique. Reste bien évidemment à être capable de se procurer les doses nécessaires pour l’immunité collective promise dès juillet par le commissaire européen Thierry Breton. Les promesses, ainsi que l’on sait...
Ce qui est hélas récurrent, et par conséquent insupportable jusqu’à l’usure, c’est la valse-hésitation de ce gouvernement. Si la procrastination, dont on fêtait la journée ce 25 mars, était son mode de fonctionnement, on pourrait comprendre qu’il remette sans cesse au lendemain des décisions indispensables. Comme un confinement plus en amont par exemple. Mais ce qu’il appelle le temps gagné sur le temps en appelle à un tout autre calcul.
Cette manière de faire, ou de faire en retard, n’est pas sans conséquences sur notre quotidien et sur notre devenir. Pourquoi, par exemple, avoir tant tergiversé avant de reporter, pour la troisième fois, l’élection législative partielle dans la 6ème circonscription du Pas-de-Calais ?
Cela relève du mépris tant pour les électeurs que pour les candidats. Cette consultation risque tout bonnement de ne pas avoir lieu. La démocratie n’en sort pas grandie (nos informations page 8). Depuis le premier tour des municipales, il y avait sans doute moyen de voter sans faire prendre de risques aux gens.
Ce qui est hélas récurrent, et par conséquent insupportable jusqu’à l’usure, c’est la valse-hésitation de ce gouvernement. Si la procrastination, dont on fêtait la journée ce 25 mars, était son mode de fonctionnement, on pourrait comprendre qu’il remette sans cesse au lendemain des décisions indispensables. Comme un confinement plus en amont par exemple. Mais ce qu’il appelle le temps gagné sur le temps en appelle à un tout autre calcul.
Cette manière de faire, ou de faire en retard, n’est pas sans conséquences sur notre quotidien et sur notre devenir. Pourquoi, par exemple, avoir tant tergiversé avant de reporter, pour la troisième fois, l’élection législative partielle dans la 6ème circonscription du Pas-de-Calais ?
Cela relève du mépris tant pour les électeurs que pour les candidats. Cette consultation risque tout bonnement de ne pas avoir lieu. La démocratie n’en sort pas grandie (nos informations page 8). Depuis le premier tour des municipales, il y avait sans doute moyen de voter sans faire prendre de risques aux gens.
Qu’en sera-t-il, en juin, des élections régionales et départementales ?
Dans un autre domaine, on connaît les conséquences de cette politique par trop hésitante sur certains points, par trop bloquée sur d’autres. Les étudiants sont désespérés. De nombreux restaurateurs s’attendent à une mort prochaine de leur activité.
Dans un autre domaine, on connaît les conséquences de cette politique par trop hésitante sur certains points, par trop bloquée sur d’autres. Les étudiants sont désespérés. De nombreux restaurateurs s’attendent à une mort prochaine de leur activité.
Le monde sportif est incrédule et dans celui la culture, on commence à déplorer les morts par suicide.
Ce 17 mars, le claveciniste lillois François Grenier, miné par les annulations de concerts, a mis fin à ses jours. T
riste chant, aux allures de requiem pour un peuple qui ne peut plus percevoir l’avenir avec confiance.
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