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Après l'agression fasciste du cortège du 1er mai à Paris


Depuis l’attaque en règle subie par le cortège du 1er mai, il est très instructif de regarder sur les réseaux sociaux qui sont ceux qui revendiquent d'y avoir participé , ceux qui justifient, approuvent ou encouragent ces fascistes à l’œuvre.


Sur leur profil d’intervenant, aucun salarié, aucun en lien avec les luttes sociales en cours. Sur leur page, mur, ou autre appellation, aucune dénonciation du pouvoir ou du patronat. Toujours serti dans un vocabulaire de haine, un ennemi la CGT, et au travers elle un syndicalisme qui leur est totalement étranger. Un syndicalisme qu’ils accusent de pactiser avec le patronat, eux qui n’ont jamais fait un jour de grève et qui pour le plus grand nombre n'ont pas besoin de la solidarité pour s'assurer d'un repas par jour.

Des discours de haine sociale et de classe proférés avec un discours qui se prétend révolutionnaire et qui reprend la vulgate des ligues factieuses de 34 contre le monde du travail.

Il est bien nécessaire de qualifier les faits pour savoir comment isoler et, s’ils renouvellent, combattre ceux qui les commettent. Que certains parmi les spectateurs, défensifs devant l’accusation de fascisme, aient pu invoquer une infiltration par des petites frappes issues de "génération identitaire" montre déjà qu’il n’y a pas de doute sur la nature des méthodes. Et si infiltration il n’y a pas, c’est donc bien que les méthodes permettent de qualifier les faits.

Leur accusation contre les militants assurant la sécurité du cortège et s’opposant aux infiltrations dans celui-ci est un vieux classique de la provocation policière ou (et) des groupes factieux. Comme Papon au soir de Charonne, ils crient à leur légitime défense. Mais que venaient-ils faire là et pourquoi ainsi équipés ? Pourquoi pour commettre leur forfait s’en sont-il pris prioritairement au cortège des sans-papier marquant ainsi un choix dont le racisme à l’évidence n’est pas absent -renvoyant à certains mots d’ordre sur quelques ronds-points, privilégiant de plus un point du cortège permettant des interventions de la police en phase avec la défense des intérêts patronaux.

Le rôle du S.O. de la CGT est d'assurer la protection du cortège des manifestants et D'INTERDIRE SON FRACTIONNEMENT, garantie de sécurité des participants ET responsabilité des organisateurs. Ce mode de fonctionnement y compris les conditions de déplacement du cortège font partie du droit de manifestation.

Ceux qui tentent de s'infiltrer ou de couper le cortège – qui se comportent comme des coucous agissant comme des hyènes - sont repoussés avec des méthodes qui sont au diapason de celles utilisées par ceux qui s’y risquent. C'est ce qui s'est passé hier.

Allez donc demander à ceux qui tentent ces opérations pourquoi il le font et pourquoi dès que possible à proximité de compagnie de CRS permettant cumul des violences et arrêt de la manifestation ? Pourquoi ils privilégient les cortèges syndicaux affichant ainsi, choix et pratiques, leur cible réelle ceux qui se battent au quotidien contre le patronat et son pouvoir.

Les BB-GJ d'hier se sont affichés comme les parfaits supplétifs du Préfet de Police et cireurs de pompe du locataire de Beauvau. Cela avec les méthodes des fachos qui tentent à Lyon de mettre la Croix Rousse et l'université sous leur coupe, ou de Génération Identitaire (violence contre les sans-papiers compris) sur les frontières. Au soir de ce 1er mai, le MEDEF a dû sabrer le champagne et trinquer à leur santé.

Quand il prend des coups sur la joue gauche le monde du travail ne tend pas la joue droite mais se sert de ses poings. Et il continuera de s’en servir.

Les Gapone du boulevard Voltaire par leur façon d’agir signe une pratique politique ; et une fois encore, toute pratique est pratique d’une théorie, art de la provocation compris.

Il est certain que la CGT saura tirer enseignement de ce qui vient de se passer. L’histoire ne repassera pas deux fois ces plats, leurs porteurs risqueront d’avoir quelques difficultés concrètes et durables à tenter une 3e s’ils en avaient encore l'envie.

Que cette provocation à la Papon se produise une semaine après un appel à la sédition et le discours du matin même de la Führerin de la haine disant qu’elle avait reçu le message indique bien pour qui roulent les agresseurs du 1er mai.

Tous les présents ont pu noter la marque identitaire des agresseurs ostensiblement en tenue commando des BB ou revêtus de gilet jaune fluo. Après les infiltrations de secteurs entiers des G.J. par l’extrême droite, racisme et anti-syndicalisme comme credo, cela ne surprend pas.

Il va bien falloir que les donneurs de leçons défendant sans discernement les actes de ces G-J prennent position et disent où ils se situent face à cette situation qui ne peut se satisfaire du flou artistique. 

La filière Gapone et Kayser serait elle réactivée ?

Petit Rappel:  Gapone: agent provocateur de la police tsariste qui permis le massacre du Dimanche Rouge en janvier 1905 à Moscou .

Brigadier Kayser: fonctionnaire de police qui, lors de la manifestation des sidérurgistes le 23 mars 1979, en tenue civile a été surpris et intercepté par le SO de la CGT quand il lançait des projectiles sur les forces de police pour donner un alibi permettant de charger le cortège.


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