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LIBERTE HEBDO n° 1488: Edito de Philippe



:< Y A D’LA JOIE ! », VRAIMENT ? 

Y a d’là joie ! » Ainsi titrait le quotidien régional La Voix du Nord dans son édition du 7 juillet, c’est-à-dire au lendemain de la proclamation des résultats du baccalauréat. En appel de titre, la Une du journal annonçait : « 89,4 % de réussite au bac. »

Mais cette joie recèle un drôle d’arrière-goût. Il fut un emps, pas si lointain, où les familles et proches se précipitaient sur l’édition spéciale de leur quotidien jour y découvrir - ou pas - le nom du candidat. 

Nous soupçonnons mêmes certains d’entre eux (nous en sommes) de conserver cet exemplaire ad æternam. Pour cette fois, c’est raté. Le précieux supplément de 24 pages prévient dans un bel encadré bleu : « Depuis cette année, lors de l’inscription à l’examen du baccalauréat, il est prévu par défaut que le nom du candidat ne soit pas transmis à la presse. Chaque candidat doit donner expressément son accord pour que son nom soit transmis. S’il ne l’a pas fait, son nom ne peut pas être publié dans ce supplément. » Triste époque en vérité. 

Pourquoi donc proclamer haut et fort, par voie de presse, que l’on est bachelier et qu’une nouvelle vie commence ? 
Après tout, le bac n’est plus qu’une banale formalité. C’est ce que l’on répète à l’envi depuis des années. 

Cette année, de nombreux lycéens n’ont même pas eu envie de se rendre dans leur établissement pour découvrir s’ils figuraient sur la liste des lauréats. Leur smartphone leur suffisait, mais surtout, le verdict était souvent connu d’avance.

On sait même que l’épreuve écrite a été le plus souvent zappée par la plupart des candidats auxquels le contrôle continu assurait le succès par avance.

Voilà en fait le travail du ministre Blanquer pour qui la crise sanitaire est un allié objectif.
 Grâce à elle, il a pu avancer dans son idée de remplacer les épreuves communes du bac par un contrôle continu comptant pour 40 % de la note finale.

 Le ministre, et le gouvernement, sont en train de gagner leur triste pari : faire du diplôme national un bac à la carte et local. Ainsi, la valeur du diplôme variera en fonction de l’établissement où l’élève aura été scolarisé. 
Cette casse du diplôme national est complétée par le dispositif Parcoursup. Loin de la mission de l’école républicaine qui consiste notamment à supprimer - ou aplanir - les discriminations, le système Blanquer assigne les jeunes à leur origine sociale et géographique.

C’est un système criminel que celui qui veut casser l’appétit des jeunes et qui refuse d’harmoniser l’enseignement par le haut.
C’est un système criminel que celui qui consiste à organiser la désespérance.



LIBERTE Hebdo et « l’Association des lecteurs et Amis de Liberté Hebdo »


C’est un appel urgent que nous vous lançons.

Comme toujours Liberté Hebdo est d’une grande utilité au monde du travail et de la création, aux salariés et à leurs syndicats en lutte pour une vie meilleure. Il a répondu « présent » lors de l’élection départementale et régionale informant largement les citoyens, décrivant les valeurs et propositions des candidats communistes, ceux de la gauche rassemblée avec les écologistes. Son apport a été important et permis les bons résultats et succès obtenus avec l’élection de nombreux(es) élu(es) dans les départements des Hauts de France et au Conseil Régional. Depuis des mois nos lecteurs nous félicitent des améliorations de son contenu, de l’aide qu’il leur apporte à mieux comprendre le monde pour agir avec plus d’efficacité. Ce renouveau doit se poursuivre.

Durant les vacances d’été Liberté poursuivra sa mission mais néanmoins il a besoin du soutien de ses lecteurs et celles et ceux qui défendent le pluralisme de la presse et particulièrement la presse d’opinion. Juillet, août et début septembre sont des mois difficiles pour nombre d’entreprises et particulièrement pour Liberté Hebdo qui a besoin de trésorerie, donc du soutien financier de ses amis et lecteurs.

C’est un appel à la souscription que notre journal et l’Association des lecteurs et Amis de liberté Hebdo lançons aujourd’hui aux tous premiers jours de l’été. Il est urgent !

Merci à tous d’y répondre sans attendre afin de mener ensemble les mobilisations citoyennes existantes et qui vont se développer dans l’avenir. Afin de répondre une nouvelle fois « présent » aux campagnes électorales de l’année prochaine dont l’importance n’échappe à personne.

Nous comptons sur vous.


Précision importante – Les dons peuvent se faire au titre de l'aide à la presse (chèque au nom de "Presse et pluralisme – Liberté Hebdo" et à adresser au journal, 18 rue d’Inkermann –BP 31013 – 59011 Lille Cédex). Ils donnent ainsi droit à une déduction fiscale de 66 % (exemple 66 euros pour 100 euros versés)

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