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Imposons le « roussellement » de l’argent pour l’humain et la planète


Après le meeting de F. Roussel à Marseille, pour celles et ceux qui ne connaissent pas les idées modernes des communistes, détournons la thèse du « ruissellement » chère à Macron et à toutes les droites. Il peut devenir clair que nous voulons prendre le pouvoir sur l’argent, pour que la création monétaire devienne un véritable « roussellement » en faveur de l’emploi, des salaires, de l’école, de l’hôpital, de la recherche.

L’enjeu décisif c’est de faire ruisseler l’argent créé par les banques et la BCE en faveur des services publics et d’une production écologique nouvelle riche en emplois qualifiés bien rémunérés, répondant aux besoins sociaux, au lieu qu’il soit dirigé vers la finance prédatrice. Car il va non seulement répondre aux besoins mais en même temps développer les richesses produites, les biens et services produits par le travail.

Le« roussellement », c’est cela : un ruissellement d’avances monétaires qui est maîtrisé pour l’humain et la planète au lieu d’être monopolisé au service des dividendes, de la spéculation, des délocalisations et de l’austérité. Il est maîtrisé parce que nous mettons en œuvre des réformes de structures du programme des « Jours heureux » (nationalisations bancaires et industrielles, nouveaux pouvoirs des travailleurs, conférences permanentes pour l’emploi, la formation et la production).

Le « roussellement », c’est canaliser, diriger l’argent d’abord en faveur de l’emploi, en faveur de formations de qualités et pour des investissements qui appuient la puissance créatrice des travailleurs. C’est le canaliser et l’utiliser selon de tout autres critères que la rentabilité financière à tous crins. C’est de cette façon que le « roussellement » peut irriguer les territoires, pas seulement étant consommé comme revenu mais aussi en formant et en finançant les investissements s’ils créent des emplois.

Ainsi, il permettrait au travail d’être fécond de démultiplier les richesses produites, parce qu’on crée des emplois d’abord, parce qu’on forme, parce que les investissements accompagnent les femmes et les hommes au lieu de les évincer. Mais aussi parce qu’on développe les services publics pour appuyer la vie de chacune et chacun, pour faire progresser une émancipation commune. C’est ainsi que se résorberont les vrais déficits, sociaux, économiques, écologiques et humains de la France. Et c’est ainsi que le programme des Jours heureux se financera progressivement, profitant d’ailleurs de la formidable force mise en commun par la création monétaire organisée, mutuallisée.

Stérilisé dans la spéculation, utilisé pour appuyer les destructions d’emploi, les délocalisations, l’argent peut apporter ruine et misère. Utilisé pour l’emploi sécurisé, la formation et les services publics il permet de créer les produits, les richesses, les services qui font progresser notre pays. Il peut permettre de tendre la main aux autres peuples d’Europe, du Sud et du monde pour coopérer et avancer. Faire « rousseler » l’argent, c’est mettre en place des outils communs – Fonds européen pour les services publics, nouveaux traités d’investissement, nouveaux traités européen, organisation mondiale de partage des brevets et de maîtrise du commerce – qui visent le co-développement des peuples et non la concurrence libre et non faussée. C’est obliger la BCE (Banque centrale européenne) à « rousseler » dans ce sens et pas pour les marchés financiers ! Et nous commencerons en créant, en France, un Fonds de développement économique, social et écologique (FDESE) que la BCE devra nécessairement alimenter.

Le « roussellement », c’est développer une autre démocratie, d’intervention dans tous les domaines de la vie sociale. C’est arracher les entreprises des mains mortifères du capital et du grand patronat pour qu’elles développent vraiment les réponses aux besoins humains et à ceux de la planète.

Le « roussellement », c’est faire se rejoindre les exigences de vie des citoyens comme des jeunes, inquiets des dégâts causés par les grandes entreprises, souvent multinationales, et les exigences de celles et ceux qui y travaillent, pour une démocratie nouvelle, pour un projet de société fait de sécurité d’emploi, de formation et de revenu au lieu du projet de « précarité de chômage, d’emploi mal payés et de formations au rabais » que l’on nous promet de toutes part. C’est libérer les temps de vie en même temps que l’on développe l’emploi et la formation pour chacune et chacun.

Tout un programme qui demande une bataille acharnée, exigeante et radicale face au capital et tous ses soutiens. Une longue marche ? En tous cas, un défi à relever tout de suite pour de nouveaux jours heureux, une exigence de poursuivre, de nourrir et d’amplifier la réorientation communiste entamée pour une véritable novation.

Nous avons annoncé publiquement – et de belle manière ! – que nous nous attelons à relever ce défi dans les urnes, dans les luttes, les constructions politiques nationales et internationales et dans les débats d’idées. Eh bien, cela fait du bien d’entendre Fabien Roussel ouvrir cette porte, esquisser cette perspective à Marseille, face aux perspectives régressives, nationalistes, intégratrices et fermées.

Cela peut rassembler et devenir un fleuve puissant si nous nourrissons en commun cette dynamique qui se fait jour peu à peu et veillons à affirmer toujours plus largement son sens de jour en jour.

Cela ne fait que commencer.

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