Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, lors d’un meeting à Harfleur, le 5 mars 2022. PHOTO JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP |
Reste que le PCF s’en sort infiniment moins bien de nos jours que dans l’après-guerre. Après un fiasco à la présidentielle de 2007 – moins de 2 % –, il s’est rangé sous la bannière de Jean-Luc Mélenchon et du Front de gauche. Aussi Fabien Roussel poursuit-il aujourd’hui un objectif : empêcher que son parti ne disparaisse en reconquérant la classe ouvrière, qui a massivement rallié le Rassemblement national.
[Fin janvier], un sondage Ipsos [avant] le premier grand meeting de campagne de Roussel, à Marseille, le donnait à 3 % d’intentions de vote. Pas de quoi faire le fier, mais c’était autant qu’Anne Hidalgo, la candidate officielle du Parti socialiste. Pour la première fois depuis les années 1970, PCF et PS étaient à égalité [depuis, dans le dernier sondage Ipsos, Roussel est donné à 4 %, Hidalgo à 2,5]. Mais plutôt que sur les chiffres, il est intéressant de se pencher sur la stratégie du leader communiste, qui illustre bien les choix auxquels la gauche se trouve aujourd’hui confrontée. Et pas seulement en France.
“Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage”
Le programme de Fabien Roussel comporte des revendications classiques comme la hausse du Smic et l’imposition des plus riches. Mais il cherche aussi à se distinguer de la foultitude d’autres candidats de gauche, efforts qui suscitent, depuis
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