PCF La paix, la souveraineté et la vie chère ont été au cœur du discours du candidat communiste, ce samedi près du Havre. Des préoccupations largement partagées par les participants.
Bousculée par la guerre en Ukraine, la campagne présidentielle prend une allure inédite. Dans un tel contexte, c’est d’abord un message de paix qu’a livré le candidat communiste. « La solution doit être politique, car il n’y a pas d'autre alternative: c’est ou la diplomatie ou la guerre », lance Fabien Roussel, appelant à des «sanctions suffisamment puissantes pour dissuader Poutine de s’entêter dans cette voie meurtrière ».
Dans la salle de spectacle de Harfleur où se tient le meeting, l’inquiétude est partagée : «On a déjà eu deux ans de Covid, maintenant la guerre... ll faut que la paix revienne parce que c’est toujours les peuples qui trinquent », estime Mauricette. Les conséquences de l’inflation liée au conflit sont, elles, déjà palpables. «Je fais chaque jour 80 km aller-retour en voiture pour me rendre au travail, alors avec le litre à 2 euros, c’est loin d’être évident », explique Yannick Alphonse, secrétaire de la section du PCF d’Argentan et assistant d’éducation dans un collège.
C’est un sujet cher à son candidat. De meeting en plateau télé, et à nouveau ce samedi, celui-ci martèle ses propositions : Smic à 1900 euros brut, conférence sur les salaires en vue d’une hausse générale, baisse des taxes sur l’énergie ou encore pension minimum à 1200 euros... Un peu plus tôt, aux côtés de son collègue Hubert Wulfranc, le député Jean-Paul Lecoq décrit également au micro le fait «de partager au quotidien la réalité du peuple » comme une «garantie de crédibilité » de la campagne communiste.
Une réalité qui éprouve Stéphanie avant même la fin du mois. « Rien que pour le fioul, c’est déjà 200 euros de plus que l’année dernière... On a fait un bond de quarante ans en arrières, on peut plus dire qu'on est de la classe classe moyenne », raconte cette ancienne auxiliaire de vie, depuis peu mère au foyer, qui par le passé a voté «pour le facteur (Olivier Besancenot, duNPA - NDLR) ou Mélenchon ».
« Ils osent nous dire que ça coûte trop cher, enchaine de son côté le candidat. Ça coûtera ce que ça coûtera, la première année 110 milliards d’euros », annonce t-il. Pour « aller chercher l’argent », le triplement de l’ISF mais aussi « le prélèvement à la source des bénéfices des multinationales » sont au menu.
« Ils osent nous dire que ça coûte trop cher, enchaine de son côté le candidat. Ça coûtera ce que ça coûtera, la première année 110 milliards d’euros », annonce t-il. Pour « aller chercher l’argent », le triplement de l’ISF mais aussi « le prélèvement à la source des bénéfices des multinationales » sont au menu.
Le conflit en Ukraine n’est cependant jamais loin. «BNP, Total, LVMH et tant d’autres pourraient s’enrichir pendant cette guerre, comme ils l’ont fait avec le Covid. Nos factures s’envolent, leurs dividendes aussi, constate-t-il. Je demande que tous les bénéfices réalisés en 2021 soient mis au service de la France, du pouvoir d’achat, des services publics. »
C’est également, selon le prétendant du PCF, une question de souveraineté. Profitant de son passage au Havre, il se penche à ce propas sur la mer, un «bien commun » auquel il veut dédier un «ministère de plein exercice ». « Le sous- investissement (dans les ports français - NDLR) décidé par les pouvoirs successifs et par l’UEn’est plus acceptable », déclare t-il, pointant un enjeu économique autant qu’écologique. « Ce monde, ce sont les frontières closes pour ceux qui fuient la guerre et la misère, mais open bar pour les trafics et ceux qui en profitent », dénonce-t-il également dans la foulée d’une rencontre avec des syndicalistes dockers et douaniers. Leur témoignage est édifiant quant aux pressions et aux menaces des trafiquants, aux rapts, allant même jusqu’à la mort d’un de leurs camarades en juin 2020.
À la tribune, le prétendant à l’Élysée plaide pour des recrutements massifs. Et ce ne sont pas les seuls fonctionnaires que Fabien Roussel entend embaucher.
C’est également, selon le prétendant du PCF, une question de souveraineté. Profitant de son passage au Havre, il se penche à ce propas sur la mer, un «bien commun » auquel il veut dédier un «ministère de plein exercice ». « Le sous- investissement (dans les ports français - NDLR) décidé par les pouvoirs successifs et par l’UEn’est plus acceptable », déclare t-il, pointant un enjeu économique autant qu’écologique. « Ce monde, ce sont les frontières closes pour ceux qui fuient la guerre et la misère, mais open bar pour les trafics et ceux qui en profitent », dénonce-t-il également dans la foulée d’une rencontre avec des syndicalistes dockers et douaniers. Leur témoignage est édifiant quant aux pressions et aux menaces des trafiquants, aux rapts, allant même jusqu’à la mort d’un de leurs camarades en juin 2020.
AU PROGRAMME : 100 000 POSTES DE PERSONNELS SOIGNANTS
À la tribune, le prétendant à l’Élysée plaide pour des recrutements massifs. Et ce ne sont pas les seuls fonctionnaires que Fabien Roussel entend embaucher.
La création de 100 000 postes de personnels soignants figure par exemple à son programme. Une mesure qui sonne juste aux oreilles de Céline, aide-soignante à Fécamp: « On ne voit plus l’humain, seulement ce que ça coûte. Nos collègues ont en charge la toilette de dix patients âgés chaque matin, c’est juste intenable », constate-t- elle. Magali, elle, se réjouit de la volonté de recruter 90 000 AESH : «Je suis maman d’une enfant en situation de handicap, c’est une lutte quotidienne, que ce soit pour les soins ou avec l’éducation nationale. »
Si le contexte confère l’avantage de son statut au président sortant, Fabien Roussel, lui, se veut « déterminé jusqu’au bout ». De passage dans le coin, Maria et Vincent en ont profité ce samedi pour assister à leur tout premier meeting. Lui avait voté Hollande en 2012 et même Macron en 2017.
Si le contexte confère l’avantage de son statut au président sortant, Fabien Roussel, lui, se veut « déterminé jusqu’au bout ». De passage dans le coin, Maria et Vincent en ont profité ce samedi pour assister à leur tout premier meeting. Lui avait voté Hollande en 2012 et même Macron en 2017.
«Il s’est droitisé pendant le mandat, à l’époque on pouvait penser qu’il ferait une autre politique», explique-t-il.
Mais pourquoi Roussel? « Il met au premier plan les inégalités sociales. »
Mais pourquoi Roussel? « Il met au premier plan les inégalités sociales. »
Encore quelques semaines pour en convaincre beaucoup d’autres,
JULIA HAMLA0UI
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