šļø Dimanche 13 mars Ć 14h10 : Ćmission "Forum Radio J" sur radio J.
š Dimanche 13 mars Ć 16h50 : Grand oral prĆ©sidentiel de l'"Affaire du siĆØcle".
šļø Lundi 14 mars Ć 20h50 : DĆ©bat PrĆ©sidentielle 2022 sur TF1 et LCI.
š Mardi 15 mars Ć 9h30 : Rencontre des LibertĆ©s Localesā organisĆ©e par l'Association des Maires de France (AMF).
š Mardi 15 mars Ć 18h : Meeting Ć Valenciennes, Ć la citĆ© des congrĆØs de Valenciennes.
šļø Jeudi 17 mars Ć 8h15 : Matinale de LCI.
š Jeudi 17 mars Ć 10h30 : Grand oral du CNOSF.
š Jeudi 17 mars Ć 14h : Manifestation interprofessionnelle Ć Paris.
š Jeudi 17 mars Ć 16h30 : Grand oral de la FĆ©dĆ©ration hospitaliĆØre de France.
šļø Vendredi 18 mars Ć 8h30 : Matinale de France Info.
Merci aĢ toutes et tous monteĢĀ·eĀ·s de toute la France.
Chers amis, chers compagnons de route, cāest ici, ensemble, que debute notre long cheminement.
Cinq mois nous seĢparent de la preĢsidentielle. 140 jours avant le premier tour. Cinq mois impreĢvisibles, ouverts, qui nous conduiront jusquāaĢ lāeĢlection preĢsidentielle puis aux eĢlections leĢgislatives de juin.
Cāest aujourdāhui que deĢbute cette longue route commune. Et c'est ici, serreĢs les uns contre les autres - il fait froid dehors mais chaud dans nos cÅurs ! - que nous passons un pacte avec la France.
Un pacte pour une France dans laquelle tous les enfants puissent vivre libres et eĢgaux en droit.
Un pacte pour une France qui proteĢge et se projette avec confiance dans lāavenir.
Un pacte pour garantir aĢ chacune, aĢ chacun le meĢme droit aĢ une vie sereine, seĢcuriseĢe, le meĢme droit au bonheur, au respect, au travail, aĢ la digniteĢ, quels que soient sa classe sociale, son lieu dāhabitation, son sexe ou sa couleur de peau !
Nous en avons tant besoin. La France en a tant besoin !
Les temps sont rudes, il ne faut pas le nier. Les motifs de coleĢre sont nombreux, je les connais. Lāessence, eĢvidemment, qui a augmenteĢ de 30 centimes par litre par rapport aĢ lāanneĢe dernieĢre. Cāest 300 euros de plus sur une anneĢe. Le gaz, dont le prix a plus que doubleĢ ! Plus largement, les prix des produits alimentaires et de premieĢre neĢcessiteĢ, qui ne se cessent de flamber, partout sur le territoire.
Nombreux sont les Français qui souffrent.
Comme en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, dans tous ces deĢpartements et territoires dāOutre-Mer qui luttent contre la vie cheĢre en ce moment-meĢme. Je pars demain aĢ leur rencontre entendre la reĢaliteĢ de leur vie dans ces territoires aux histoires, aux cultures si diffeĢrentes dāici et tellement meĢpriseĢes par tous les gouvernements de ces dernieĢres anneĢes. Je leur apporterai notre soutien, votre soutien. SolidariteĢ avec nos compatriotes des DOM TOM !
Nombreux sont ceux qui souffrent parmi les retraiteĢs, les eĢtudiants, les salarieĢs. Trois ans apreĢs les gilets jaunes, nous en sommes toujours au meĢme point. Car depuis, beaucoup de factures ont augmenteĢ, sauf les salaires et les pensions ! AĢ peine quelques euros pour le Smic, mais seulement pour le Smic ! AĢ tel point que les autres salaires qui sont leĢgeĢrement au-dessus commencent aĢ eĢtre rattrapeĢs !
Alors oui, nous nous voulons que ça change, maintenant ! Pas demain, tout de suite.
Nous voulons faire baisser les factures en diminuant les taxes et nous voulons augmenter les salaires et les pensions. Cāest vital pour reĢpondre aĢ lāurgence sociale !
Cāest la premieĢre mesure que nous proposons pour la France : augmenter le SMIC de 20 %, pour le porter aĢ 1 500 euros net,
1 800 euros brut, deĢs le printemps 2022.
Et je le dis : attention aux effets dāannonces des candidats, surtout aĢ droite et aĢ lāextreĢme droite, de Macron aux ReĢpublicains en passant par Le Pen et Zemmour qui proposent tous la meĢme chose : une revalorisation aĢ minima des salaires, mais sans preĢciser que ces augmentations ne seront pas payeĢes par les entreprises mais par lāEĢtat et la SeĢcuriteĢ sociale, donc par nous- meĢmes !
Cāest avec notre propre argent quāils promettent dāaugmenter les salaires ! Cāest une arnaque libeĢrale. Une de plus !
Augmenter les salaires bruts, voilaĢ la prioriteĢ. Et il faut aller plus loin, car quand les prix augmentent, cāest tous les salaires qui doivent augmenter, pas seulement le Smic.
Faites savoir autour de vous, au monde du travail, que deĢs notre eĢlection, nous deĢcreĢterons lāaugmentation du Smic mais que nous ferons inscrire dans la loi lāaugmentation de tous les salaires en fonction de lāinflation et toutes les branches seront obligeĢes de lāappliquer !
LāEĢtat lui-meĢme donnera lāexemple : nous revaloriserons immeĢdiatement le point dāindice dans la fonction publique, pour que les fonctionnaires, celles et ceux qui font vivre nos services publics, qui sont en premieĢre ligne, que nous avons applaudis pendant les confinements, quāils aient toutes et tous une augmentation de 30 %.
Cāest la moindre des choses, apreĢs des anneĢes de meĢpris et de deĢfiance envers les fonctionnaires.
Enfin, depuis le 2 novembre dernier, les femmes de France travaillent gratuitement. Certes cāest une extrapolation, mais elle illustre lāinsupportable eĢcart qui seĢpare encore le salaire des femmes avec celui des hommes dans de nombreuses filieĢres. Cāest une honte. Une honte dāautant plus grande que les meĢtiers les plus utiles socialement, que nous avons soutenus pendant la pandeĢmie, sont treĢs majoritairement des meĢtiers exerceĢs par des femmes et sont les moins bien payeĢs.
Jāentends mettre un terme deĢfinitif aĢ cette injure faite aĢ la moitieĢ de lāhumaniteĢ ! Dans le public comme dans le priveĢ, lāeĢgaliteĢ salariale femmes-hommes sera une prioriteĢ.
Alors je vous lāannonce ici : avec nous, il ne faudra pas attendre cinq ans pour obtenir cette eĢgaliteĢ salariale : elle sera effective dans la fonction publique dans les six premiers mois de mon mandat et je donnerai un an aux entreprises pour la mettre en Åuvre. Et si cela ne se fait pas, lāEĢtat nommera un administrateur judiciaire qui aura la charge de le faire aĢ la place de lāemployeur ! Dans le meĢme mouvement, nous augmenterons les pensions de nos retraiteĢs afin quāaucune ne puisse eĢtre infeĢrieure aĢ 1 200 euros net ; et nous reĢtablirons la demi-part des veuves supprimeĢe par Sarkozy puis Hollande.
Ce sont des mesures de justice sociale !
AĢ toutes celles et tous ceux qui nous disent que ce nāest pas possible, je leur reĢponds : allez donc vivre, vous, avec 1 000 euros de salaires ou de pensions ! Vous verrez que ce nāest pas
possible !
Nous, nous voulons une ReĢpublique sociale.
Nous vivons dans une France qui nāa jamais eĢteĢ aussi riche et qui, malgreĢ cela, a vu ses gouvernements depuis 30 ans se donner pour unique projet de socieĢteĢ le maintien des richesses entre les mains de quelques-uns.
En 30 ans, lāEĢtat sāest toujours davantage mis au service du capital.
Les exoneĢrations de cotisations sociales, cāest 70 milliards dāeuros par an !
Les exoneĢrations fiscales, avec Macron, Hollande, Sarkozy, ce sont 53 milliards par an !
Au total ce sont 123 milliards dāeuros par an de cadeaux aux entreprises, aux plus riches !
ReĢpeĢtez ce chiffre, reĢveĢlez ce chiffre, faites-le connaiĢtre partout ! Expliquez aux salarieĢs, aux Français, aux contribuables ouĢ va lāargent de leurs impoĢts !
Dans les poches des actionnaires ! Car cette anneĢe, ce sont encore 60 milliards dāeuros de dividendes distribueĢs ! Cāest ce meĢme capital qui sabre le champagne aĢ la Bourse en ce moment ! Ils nāen ont jamais assez !
Oui, nous disons : rendez lāargent ! Laissez les salarieĢs et les citoyens deĢcider de lāutilisation de cet argent public !
Dāailleurs, Macron a eĢteĢ le serviteur le plus zeĢleĢ de la finance ! Le preĢsident des privileĢgieĢs, des riches, nous nāen voulons plus ! Nous voulons lāabolition de ces privileĢges, lāabolition du reĢgime speĢcial du capital !
Nous voulons lāabolition de la dynastie des heĢritiers qui, parce quāils nāont jamais manqueĢ de rien, pensent que tout leur est duĢ : les grandes eĢcoles, les grands salaires, les grands logements, la grande vie, quitte aĢ polluer plus que tout autre lāair que nous respirons.
La ReĢpublique des privileĢges, cāest fini ! Notre ReĢpublique aĢ nous, cāest la ReĢpublique sociale, baseĢe sur lāeĢgaliteĢ des droits et des devoirs !
Notre pacte pour la France que nous voulons sceller avec les citoyens a un objectif simple : eĢradiquer le choĢmage et permettre aĢ chacun de travailler, participer aĢ la reconstruction de notre pays, baĢtir cette nouvelle socieĢteĢ qui a tant de deĢfis aĢ relever : celui de la santeĢ, celui de la jeunesse et celui des seniors, celui de lāeĢducation et de la culture, celui du climat, celui de lāalimentation. Ces deĢfis, nous voulons les relever avec tous les Français.
Regardons tous les gaĢchis humains provoqueĢs par la course aux dividendes, par une socieĢteĢ organiseĢe, penseĢe meĢme, autour de la gestion dāun choĢmage de masse et de la preĢcariteĢ du travail.
Ils ont reĢussi aĢ faire passer le message, tel un poison, que le travail ne serait quā Ā« un couĢt Ā», que lāemploi ne devrait eĢtre quāune variable dāajustement, et quāil faut bien sāadapter aĢ un
Ā« marcheĢ du travail Ā» devenu une vraie jungle dans la mondialisation libeĢrale.
Dans ces conditions, pour de nombreux salarieĢs, le travail perd tout son sens. Une exploitation souvent effreĢneĢe et une perte de sens si fortes qu'elles conduisent des travailleurs au bord du gouffre, parfois jusqu'au suicide.
Cāest cette perte de sens, cette deĢshumanisation du travail qui poussent des infirmieĢres, des enseignants aĢ deĢmissionner de ces professions pourtant essentielles, pourtant si belles.
Nous proposons donc un nouvel horizon pour la France. Et pour la baĢtir, nous posons des questions simples : Dans quelle France voulons-nous vivre ? Pourquoi allons-nous nous lever tous les matins pour aller travailler ?
Nous voulons redonner du sens au travail, ouĢ lāinteĢreĢt individuel se conjugue avec lāinteĢreĢt commun, avec une ambition collective pour la France, au service de lāeĢpanouissement humain et au service de tous les deĢfis que nous devons relever, ensemble, en mobilisant toutes les forces de la nation.
Cāest un nouveau projet de socieĢteĢ, un projet dāavenir que nous vous proposons de construire. Il mobilisera toutes les forces de la nation, toutes les ressources du pays autour dāune prioriteĢ : le bonheur commun, et avec des objectifs afficheĢs : pour la reconqueĢte de nos services publics, de notre industrie, pour la transition eĢcologique, feĢministe, et pour le progreĢs social.
Pour reĢpondre aĢ ce deĢfi audacieux, civilisationnel, notre pays a besoin de toutes ses forces, de toutes les intelligences et de tous les savoir-faire. Et cāest pourquoi nous contestons le caracteĢre ineĢluctable du choĢmage.
Nous proposons un objectif clair : celui de garantir le droit au travail et aĢ la formation, pour toutes et tous, avec un salaire digne !
Pour certains, cāest le revenu universel, pour nous, cāest dāabord le travail universel quāil faut garantir, libeĢreĢ de la surexploitation et du choĢmage !
Oui, nous voulons reĢvolutionner la conception-meĢme du travail, de lāemploi et de la formation. Une reĢvolution qui prolonge celle de la creĢation de la SeĢcuriteĢ sociale en 1945 par Ambroise Croizat.
Le pouvoir en place, la droite comme l'extreĢme droite ont pour mot d'ordre : "Travailler plus !". Certains, qui se reĢclament de gauche, acceptent les licenciements massifs et dāautres theĢorisent sur la fin du travail et le reĢgne des machines et des robots, avec lāoctroi dāallocations qui remplaceraient les salaires. Ce nāest pas ma gauche ! Ma gauche, elle, croit au travail, et ne croit pas que lāallocation doit remplacer le salaire. Ma gauche, elle, veut la seĢcuriteĢ d'emploi et de formation !
Les Français ne veulent pas dāallocations, ils ne veulent gueĢre plus de primes eĢpheĢmeĢres, ils veulent sāeĢpanouir au travail, pouvoir se rendre utiles et avec un salaire deĢcent.
Ce que je propose aux Françaises et aux Français, cāest de garantir le droit universel au travail, qui permettra aĢ chacune et chacun dāalterner tout au long de sa vie peĢriodes dāemploi et de formation, sans perte de salaire.
Oui, il est temps dāeĢradiquer le choĢmage et de mettre toutes nos forces au service de lāeĢmancipation humaine, de la France, de la planeĢte et non plus au service de la finance !
Il y a tant dāemplois aĢ pourvoir ! Chaque Français doit pouvoir travailler au deĢveloppement de nos services publics, aĢ la reconstruction dāune filieĢre agricole, aĢ la reĢindustrialisation ou aĢ la lutte contre le deĢreĢglement climatique.
Pour y parvenir, nous proposons de creĢer un grand service public de lāEmploi et de la Formation. Il se substituera aĢ PoĢle Emploi et aĢ sa fonction essentiellement cantonneĢe aĢ la gestion du choĢmage. Nous ouvrirons des bureaux dāembauches pour organiser et accompagner les salarieĢs dans leur formation, dans leur mobiliteĢ professionnelle, tout au long de leur vie et sans perte de salaire. Le monde bouge, change et les eĢvolutions professionnelles sont constantes. Le salarieĢ ne doit plus eĢtre la victime mais lāacteur. Cāest un grand chantier, qui doit nous permettre de reĢparer la France, permettre aĢ chacun de retrouver sa place dans la socieĢteĢ et garantir aĢ chacun, chacune, aĢ la sortie de ses eĢtudes, dāeĢtre suĢr et certain dāavoir acceĢs aĢ un emploi ou une formation, dans le public ou dans le priveĢ.
Et pour cela, nous ne laisserons plus le capital, les actionnaires deĢcider seuls.
Nous ne laisserons plus la finance dicter ses logiques de rentabiliteĢ.
Nous fixerons de nouvelles reĢgles au capital et de nouveaux criteĢres dāattribution de lāargent public qui inonde aujourdāhui le monde de lāentreprise.
Nous voulons maiĢtriser le nerf de la guerre, lāargent, le nerf de l'emploi.
Cāest pourquoi, nous nationaliserons la BNP, la SocieĢteĢ geĢneĢrale et AXA, compagnie dāassurance bien connue, afin dāavoir les leviers publics pour accompagner les entreprises et peser sur les choix des multinationales.
Cāest donc une vraie reĢvolution que nous voulons engager pour transformer notre perception du travail.
Notre droit universel au travail, cāest dāabord une question de digniteĢ. De digniteĢ humaine. Car une vie au choĢmage, une vie dans la preĢcariteĢ, une vie sous assistance, ce nāest pas la vie que nous voulons. Le travail, avec un vrai salaire, permettant de vivre, dāavoir des liens, une vie sociale, des colleĢgues, ça cāest la vie. Nous voulons baĢtir ensemble une France heureuse, prospeĢre, fraternelle !
Il y a eu les Trente Glorieuses, eh bien nous, nous vous proposons de construire les Trente Heureuses ! Rassemblons-nous autour de cet objectif de bonheur partageĢ ! Ce pacte pour lāemploi preĢvoit aussi de reĢduire le temps de travail.
Bien suĢr que le Medef va dire que cāest impossible ! Mais en 36, ils trouvaient deĢjaĢ impensable que des salarieĢs puissent partir en vacances et eĢtre payeĢs ! Et nous les avons fait plier ! Qui oserait revenir sur cet acquis social majeur ?
Le progreĢs social, cāest de poursuivre dans cette voie permise par la reĢvolution technologique, informationnelle ! J'invite Geoffroy Roux de BeĢzieux aĢ en deĢbattre, projet contre projet ! Et j'annonce que nous mettrons en place la retraite aĢ 60 ans et nous reĢduirons le temps de travail aĢ 32 h !
LāexpeĢrimentation meneĢe en Espagne nous montre que cela est possible ! En Grande Bretagne, 40 deĢputeĢs demandent la semaine de 4 jours aussi. Aux EĢtats Unis, cāest la Californie qui preĢsente un texte de loi pour passer de 40 h aĢ 32 h.
Portons un projet dāeĢgaliteĢ au travail, car il y a du travail pour tout le monde ! Mais pas un travail au rabais, pas un travail qui nous place en situation de pauvreteĢ !
Nous voulons construire une socieĢteĢ qui seĢcurise nos emplois et responsabilise toutes les entreprises.
Fixons-nous 5 ans pour tenir cet objectif et commençons par les jeunes ! Ce sont les premiers toucheĢs par la preĢcariteĢ, par lāubeĢrisation qui fait tant de deĢgaĢts.
Comment accepter que des jeunes, des eĢtudiants nāaient comme seule possibiliteĢ pour vivre que dāaccepter un travail aĢ la taĢche dans les pires conditions, pour des plateformes numeĢriques, en statut dāauto-entrepreneur ?
Un pays qui maltraite ainsi sa jeunesse est un pays qui hypotheĢque son avenir !
Tous les ans, ce sont 800 000 jeunes qui finissent leurs eĢtudes et aspirent aĢ travailler : le nouveau service de lāemploi que nous proposons devra se fixer lāobjectif de leur garantir aĢ chacun un emploi ou une formation reĢmuneĢreĢe. Nous voulons zeĢro jeune au choĢmage deĢs 2023 !
Et pour cela nous prendrons deux mesures fortes.
La premieĢre est une mesure dāexception : Nous demanderons aux entreprises de reĢserver 10 % de leurs nouvelles embauches aux jeunes de moins de 25 ans.
La deuxieĢme est que chaque jeune, aĢ l'issue de ses eĢtudes, aura la possibiliteĢ de conclure une convention avec le service public de lāemploi qui lui garantira, s'il ne trouve pas d'emploi, le droit aĢ une allocation eĢgale au Smic aĢ la condition qu'il s'engage aĢ suivre une formation professionnelle de son choix.
J'entends deĢjaĢ les cris d'orfraie des libeĢraux, du Medef, des profiteurs de crise, me dire : Ā« Mais votre droit universel au travail, ces mesures que vous annoncez pour les jeunes, c'est le communisme. Ā»
Je leurs reĢponds : Ā« C'est la ReĢpublique sociale. Et ce n'est qu'un deĢbut. Ne soyez pas si presseĢs ! Ā»
Car notre pacte pour lāemploi passe par la reconqueĢte des services publics.
Jāentends aĢ droite celles et ceux qui se font la course aĢ celui qui annoncera le plus de suppressions de fonctionnaires. Quelle honte. La pandeĢmie a tellement fait la deĢmonstration que nos services publics eĢtaient non seulement utiles mais indispensables !
Je veux renforcer lāeĢcole, je veux renforcer lāhoĢpital, je veux renforcer lāaccompagnement de nos aineĢs, des personnes en situations de handicap et garantir la tranquilliteĢ publique pour toutes et tous et partout !
Depuis trente ans, tous les gouvernements successifs ont tapeĢ sur les fonctionnaires, fermeĢ des materniteĢs, des classes, des commissariats, des hoĢpitaux, des tribunaux, des gares, des Postes.
Tous !
Tous ont deĢshabilleĢ lāEĢtat, tous, les uns apreĢs les autres, tous, au nom de la lubie libeĢrale et des TraiteĢs europeĢens.
Tous ont malmeneĢ nos communes et nos deĢpartements et leurs services publics de proximiteĢ.
Je vais vous poser une question : vivez-vous mieux aujourdāhui quāil y a 10, 20 ou 30 ans, quand ces materniteĢs, ces classes, ces commissariats eĢtaient encore ouverts ?
La ReĢpublique de lāeĢgaliteĢ, je veux la reconstruire en rupture totale avec cet esprit de soumission qui a preĢsideĢ aux affaires de la France depuis 30 ans.
VoilaĢ les besoins qui sāexpriment aujourdāhui :
100 000 emplois pour nos hoĢpitaux
100 000 dans les EHPAD publics
90 000 enseignants pour garantir une eĢcole de la reĢussite pour tous !
15 000 dans la recherche
90 000 AESH (Assistant pour les enfants en situation de handicap) pour accompagner nos enfants handicapeĢs aĢ lāeĢcole
Recrutons 30 000 agents du Fisc aĢ Bercy pour lutter contre la fraude et lāoptimisation fiscales !
Recrutons 25 000 magistrats et eĢducateurs pour renforcer la justice et lāaccompagnement des mineurs
50 000 ouvriers, techniciens, ingeĢnieurs, sous statut dans lāeĢnergie pour garantir notre mix eĢnergeĢtique !
Recrutons et formons ces 30 000 fonctionnaires de police de proximiteĢ, agents de la paix garants de la tranquilliteĢ publique pour toutes et tous ; pour proteĢger les femmes contre les violences sexuelles !
Vous vous souvenez de François Fillon qui voulait supprimer
500 000 fonctionnaires ?
Eh bien, le reĢsultat de toutes nos rencontres deĢbouche sur tout le contraire ! Pour nous, ce sont 500 000 emplois aĢ creĢer, aĢ former, aĢ preĢ-recruter, dans les services publics pour rattraper les retards et garantir lāeĢgaliteĢ de toutes et tous !
Nous proposons dāouvrir ces postes en prioriteĢ aux jeunes, deĢs le bac ou apreĢs quelques anneĢes dāeĢtudes. Nous vous reĢmuneĢrons, aĢ hauteur dāun vrai salaire pendant votre formation et nous vous demanderons de vous engager aĢ travailler pendant 10 ans dans la fonction publique.
Ça cāest un contrat dāengagement, qui respecte les jeunes et qui engage la nation !
On me dira que toutes ces creĢations dāemplois ont un couĢt pour la nation. Non, cāest un investissement pour la nation ! Et cāest notre pacte pour la France !
Des meĢdecins, des enseignants, des chercheurs, des ingeĢnieurs, cāest un investissement pour lāavenir ! Des policiers, juges, des eĢducateurs, des controĢleurs fiscaux, des AESH, des aides aĢ domiciles, cāest un investissement dans la ReĢpublique tout court ! Et on en a besoin !
Et cet investissement, nous le financerons en faisant contribuer le capital et avec un budget de lāEĢtat autrement mieux orienteĢ que celui laisseĢ aux mains de lāoligarchie financieĢre.
Dāabord, nous reĢcupeĢrerons les 123 milliards dāeuros dāargent public par an pour les mettre au service de la nation, de nos services publics, du climat.
Et nous irons chercher de nouvelles recettes.
Dāabord, par un triplement de lāISF. Les 350 000 familles les plus riches avaient en 2017 un patrimoine taxable de plus de 1 000 milliards dāeuros : nous en prendrons 15 ! Ils sāen remettront.
Par un impoĢt COVID exceptionnel concernant les multinationales, au chiffre dāaffaires de plus de 250 millions ! C'est un impoĢt COVID sur les beĢneĢfices au-delaĢ de 500 000 euros (les TPE, les PME en seront exempteĢes) qui sera doubleĢ pendant deux ans, en 2022 et 2023 : avec moi aĢ lāEĢlyseĢe, au-dessus de 500 000 euros de beĢneĢficie, cāest 60 % : cāest 6 Mds.
Et pour lutter contre lāeĢvasion fiscale et pour eĢtre certain quāelles paieront, nous mettrons en place le preĢleĢvement aĢ la source des beĢneĢfices des multinationales. Finie la fraude fiscale et ces 80 milliards dāeuros qui eĢchappent chaque anneĢe aĢ lāimpoĢt !
Au total, nous augmenterons le budget de lāEĢtat de plus de 100 milliards dāeuros pour reĢpondre au besoin du pays, sans jamais aller preĢlever les classes populaires et les classes moyennes. Notre budget aĢ nous sera celui de la solidariteĢ et non des ineĢgaliteĢs.
Les gros doivent payer gros et les petits doivent payer petit ! Et tout cela pour financer nos services publics et le progreĢs social ! La ReĢpublique sociale, cāest cela !
Cāest aussi comme cela que nous engagerons la transition eĢcologique, si importante pour notre pays.
Mais pour nous, la transition eĢcologique, cāest dāabord changer de modeĢle eĢconomique ! Car ceux qui souffrent le plus de la pollution, des catastrophes climatiques, ce sont les cateĢgories populaires et moyennes, cāest la classe ouvrieĢre !
Oui, la lutte pour le climat, cāest aussi la lutte des classes ! Car ce sont les classes populaires qui souffrent le plus des conseĢquences climatiques et ce sont les classes les plus aiseĢes qui polluent le plus ! Cāest pourquoi nous voulons une reĢvolution sociale et eĢcologique, au service des classes populaires et des classes moyennes.
La transition eĢcologique ne doit pas se faire sans la classe travailleuse. Elle doit se faire, avec elle, pour elle !
Cāest notre pacte pour le climat et pour l'emploi !
Et la grande ambition que nous avons pour le pays, cāest dāabord de relocaliser nos productions, de relocaliser notre industrie ! Nos eĢmissions de gaz aĢ effet de serre lieĢes aux importations ont augmenteĢ de 75 % ces 15 dernieĢres anneĢes ! Ce sont celles qui progressent le plus. Cāest mauvais pour le climat et cāest mauvais aussi pour lāemploi.
Au lieu de deĢlocaliser la production dāautomobiles en Chine, de sous-traiter des pieĢces en Asie, en Europe, dans les pays aĢ bas couĢt, relocalisons ! Nous avons au moins 1 million dāemplois aĢ reconqueĢrir dans notre industrie !
Je pense aux salarieĢs des fonderies et des sous-traitants qui travaillent pour lāautomobile. Les donneurs dāordre, Renault et Peugeot, continuent de deĢlocaliser dans les pays aĢ bas couĢts salariaux. Il faut y mettre un terme.
Notre engagement est clair : plus une seule deĢlocalisation ! Chaque emploi industriel, chaque usine sera placeĢe sous la protection de la ReĢpublique.
Pour nous lāindustrie, cāest la vie, cāest lāavenir !
Cāest un enjeu eĢconomique. AĢ force de tout deĢlocaliser, nous avons perdu non seulement des compeĢtences mais aussi de lāargent : Notre deĢficit commercial, cāest-aĢ-dire la diffeĢrence entre nos importations et nos exportations, est devenu un gouffre ! Nous nāavons jamais autant importeĢ : 86 milliards dāeuros de deĢficit commercial en 2021 et 95 milliards dāeuros en 2022 ! En Allemagne, en Italie, en Belgique, ce solde est positif !
Nous sommes des baudets, aĢ cause de cette finance qui a choisi de deĢlocaliser nos productions.
Produire français, produire en France, cāest toujours notre prioriteĢ aujourdāhui !
ProteĢger le travail, cāest aussi proteĢger celui du secteur des services aux entreprises, ces PME qui travaillent dans la comptabiliteĢ, dans lāinformatique, dans les bureaux dāeĢtude, lāingeĢnierie. Cāest 3 millions de salarieĢs. ApreĢs lāindustrie, ce sont eux qui sont menaceĢs de deĢlocalisation. Avec nous, ils seront proteĢgeĢs et ces activiteĢs ne pourront pas eĢtre deĢlocaliseĢes. ProteĢger le travail en France, cāest aussi proteĢger nos PME, nos TPE, nos commerçants. Nous voulons les accompagner justement en baissant les charges qui peĢsent sur elles. Mais ces charges, pour nous, ce sont les factures de gaz, dāeĢlectriciteĢ, dāassurance ou de preĢt bancaire !
Cāest pourquoi, nous creĢerons une banque publique et une assurance publique aĢ leur service et nous baisserons les taxes sur lāeĢnergie.
Enfin, notre plan pour le climat et pour l'emploi, c'est aussi investir de nouveau dans de grands projets, dans de grands travaux au service du climat et au service du pays, de notre souveraineteĢ, c'est une eĢcologie sociale, positive et pas punitive ! Cāest dāabord investir dans des eĢnergies renouvelables et dans le nucleĢaire, pour augmenter la production dāeĢlectriciteĢ et pouvoir se passer des eĢnergies fossiles comme le charbon, le peĢtrole et, aĢ terme, le gaz.
Cāest aussi une question de souveraineteĢ, dāindeĢpendance eĢnergeĢtique. Mais lāenjeu cāest surtout dāavoir un service public de lāeĢnergie en renationalisant EDF et ENGIE ! Car pouvoir fixer les tarifs du gaz et de lāeĢlectriciteĢ, cāest un enjeu essentiel, pour les meĢnages comme pour les entreprises !
Les grands travaux, cāest investir dans les barrages hydrauliques, pour augmenter notre production dāeĢnergie renouvelable.
Les grands travaux, cāest investir 15 Mds dāeuros par an pour reĢnover et construire 500 000 logements et baĢtiments publics par an. Cāest urgent pour le climat mais cāest aussi urgent pour reĢpondre aĢ la crise du logement !
Les grands travaux, cāest investir dans la gestion de lāeau, sa distribution et accompagner nos communes pour renouveler leurs reĢseaux afin de preĢserver cette ressource indispensable. Et cāest construire un veĢritable service public de lāeau qui garantira le meĢme tarif pour chaque habitant, quāil habite Saint-Denis de la ReĢunion ou Marseille ! Et nous rendrons gratuits les premiers meĢtres cubes.
Cāest engager un vaste chantier de construction de creĢches, dāeĢcoles, de lyceĢes et dāuniversiteĢs. Car nous voulons le meilleur systeĢme eĢducatif pour nos enfants.
Cāest investir dans des transports non polluants comme le fret ferroviaire et fluvial, les TER, les meĢtros, les trams, en les rendant moins chers !
Fini les cars Macron, bienvenue aux trains Roussel !
Oui, ma France, c'est un plan ineĢdit pour l'emploi et le climat ! Ma France, c'est la reconqueĢte de nos services publics !
Ma France, cāest un droit universel au travail et aĢ la formation ! Et ma France, cāest un virage deĢmocratique ineĢdit, pour redonner le pouvoir au monde du travail et de la creĢation ! VoilaĢ comment nous voulons reprendre le pouvoir aĢ la finance !
Car la violente coleĢre qui traverse notre socieĢteĢ est exprimeĢe par des citoyens qui reĢalisent combien les deĢs sont pipeĢs, combien la volonteĢ du peuple est reĢgulieĢrement bafoueĢe.
Si lāon ne comprend pas cela, alors on ne comprend pas la deĢfiance actuelle envers les institutions de la ReĢpublique.
Les Françaises et les Français ont eĢteĢ patients. Quinze ans quāils envoient des messages ; quinze ans que, gouvernement apreĢs gouvernement, ils constatent le deĢchirement du contrat social. Souvenons-nous du NON au referendum europeĢen de 2005 bafoueĢ par lāAssembleĢe nationale !
Puis est venue 2010 et la ReĢforme des retraites du gouvernement Fillon : trois millions de Français dans la rue. Et un passage en force pour nous faire travailler plus longtemps.
Puis est venue 2015 et la loi Travail : deux millions de Français dans la rue.
Puis, enfin, a surgi en 2018 le mouvement des Gilets jaunes. ISF, reĢfeĢrendum, retraite, CSG... Les revendications ont eĢteĢ claires, eĢcrites.
Trois ans apreĢs, les riches nāont jamais eĢteĢ aussi riches et les Français se sentent meĢpriseĢs. Le pouvoir est aujourdāhui concentreĢ au ChaĢteau de lāEĢlyseĢe.
Je veux porter devant les Françaises et les Français, aĢ lāoccasion de cette eĢlection preĢsidentielle, un pacte de rupture vis-aĢ-vis de cette concentration ineĢdite du pouvoir, concentration dangereuse qui Åuvre contre lāesprit de notre ReĢpublique, qui met en danger lāeĢquilibre meĢme de notre deĢmocratie.
Rupture, parce que nous voulons reprendre le controĢle. Reprendre le controĢle du destin de notre nation dans la mondialisation. Reprendre le controĢle de nos vies, nous qui travaillons, nous qui sommes source de toute richesse et sans qui rien nāest possible.
Voici venu le temps de reĢtablir cette souveraineteĢ ā que nous, communistes français, nāavons jamais cesseĢ de deĢfendre. SouveraineteĢ du peuple, souveraineteĢ de la nation et souveraineteĢ des travailleuses et des travailleurs.
Cette souveraineteĢ passera dāabord par la reĢappropriation de nos moyens de production ! Oui, nous voulons retrouver la maitrise de nos outils de production !
Nous nationaliserons chaque fois quāune entreprise strateĢgique sera menaceĢe et nous creĢerons un droit de preĢemption pour les salarieĢs en cas de liquidation de leur entreprise. Car nous voulons donner des droits et des pouvoirs nouveaux aux salarieĢs pour quāils puissent participer aux choix de gestion des entreprises, des services publics, et de lāutilisation des fonds publics.
Regardez ce bel exemple avec les salarieĢs dāAscoval ! Grace aĢ eux, nous avons reĢussi aĢ empeĢcher la deĢlocalisation de 40 % de la production en Allemagne, dans une usine aĢ Charbon en plus ! Cāest la deĢmonstration quāil faut faire confiance aux salarieĢs et non aux actionnaires, guideĢs uniquement par la rentabiliteĢ !
Les salarieĢs ne seront jamais le probleĢme et toujours une solution ! Cāest avec eux, en leur faisant confiance, en les eĢcoutant, en retenant leurs propositions, en leur donnant la possibiliteĢ de solliciter des fonds publics que nous reĢussirons aĢ redresser le pays et tenir nos engagements climatiques.
Cāest pourquoi, deĢs le mois de juin 2022, je demanderai dāabord dāabroger les lois El Khomri et les ordonnances Macron. Nous reĢtablirons ensuite la primauteĢ de lāaccord de branche sur lāaccord dāentreprise. Et nous reĢtablirons les comiteĢs dāentreprise en leur redonnant le pouvoir de proposer des projets alternatifs au conseil dāadministration. Ils auront aussi un droit de veto sur des deĢcisions qui mettraient en danger les vies humaines ou porteraient atteinte aĢ la digniteĢ humaine. Ils seront garants de la mise en Åuvre veĢritable et sinceĢre de lāeĢgaliteĢ salariale et professionnelle femme-homme.
Oui, cette question de la deĢmocratie est au cÅur de notre projet. Nous ne voulons plus eĢtre mis aĢ lāeĢcart, nous voulons participer. Le reĢtablissement de la souveraineteĢ du peuple passera aussi ineĢvitablement par une nouvelle ReĢpublique mettant fin aĢ ce preĢsidentialisme autoritaire et deĢpasseĢ, en redonnant aux citoyens des pouvoirs dāintervention !
Et nous utiliserons le reĢfeĢrendum chaque fois que neĢcessaire, car nous nāavons pas peur du peuple, nous !
Et aĢ lāheure ouĢ la France sāappreĢte aĢ prendre la preĢsidence de lāUnion europeĢenne, nous voulons affirmer quāil est indispensable de deĢclarer caduque les traiteĢs actuels de lāUE, pour les reĢeĢcrire dans le sens dāun plus grand respect des peuples pour construire une Europe de nations et de peuples libres, souverains et associeĢs.
Le pacte de stabiliteĢ est mort ! Vive le pacte pour le progreĢs social, pour lāemploi et le climat que nous proposons!
Ce pacte de progreĢs social, pour lāemploi et le climat, nous voulons le mettre en discussion aĢ lāoccasion de cette eĢlection, mais aussi de la preĢsidence française de lāUnion europeĢenne. Pour nous, pour la France, cāest lāoccasion de proposer un autre pacte, en y mettant les moyens, comme nous le propose le GIEC : 6 % du PIB europeĢen par an, cāest 900 milliards dāeuros de la richesse europeĢenne mobiliseĢes annuellement ! Cāest autre chose que les 750 milliards sur 5 ans du plan de relance europeĢen ! Et en demandant aĢ la Banque centrale europeĢenne de le financer directement, comme elle le fait aujourdāhui, mais sans passer par les marcheĢs financiers !
Reprenons le controĢle sur lāargent, jusquāaĢ la BCE ! Nous voulons une BCE au service de lāemploi, du climat, qui preĢte avec des criteĢres preĢcis et qui preĢte aux EĢtats, pas aux marcheĢs financiers ! Ce nouveau pacte aura, avec nous, des objectifs visant aĢ relever les deĢfis du 21e sieĢcle : relocalisation des productions en Europe, deĢveloppement de la Recherche publique, acceĢs aĢ la santeĢ pour toutes et tous, harmonisation sociale et fiscale par le haut, construction dāune Europe de la paix, de la coopeĢration, du dialogue !
Mes amis, chers compagnons de route, cāest aujourdāhui que tout deĢbute.
Rien nāest eĢcrit dans cette eĢlection preĢsidentielle. Rien.
Rien nāest eĢcrit parce que les Françaises et les Français se placent aujourdāhui aĢ distance de ce rendez-vous.
Dans la peĢriode politique si particulieĢre que nous traversons, dans cet eĢpais brouillard qui enveloppe la France et qui par certains aspects nous rappelle des heures sombres, je vous demande dāavancer avec conviction.
Avec conviction aĢ la rencontre des Français, dont beaucoup ont perdu confiance dans une certaine gauche qui nāa pas eu le courage dāaffronter la finance et qui a diviseĢ notre pays.
Je veux tourner cette page pour contribuer aĢ reconstruire une nouvelle gauche aĢ la hauteur des attentes du monde du travail et de la creĢation, des cateĢgories populaires, des deĢfis de civilisation aĢ relever.
Oui, je veux incarner avec vous une nouvelle gauche, une gauche qui a le courage. Le courage de mener des reĢformes populaires, de tourner la page avec cette gauche qui a renonceĢ et qui a tant deĢçu, le courage de deĢfendre une ReĢpublique laiĢque et sociale avec ces valeurs universalistes, celles des LumieĢres, qui ont tant reculeĢ.
Avançons avec clarteĢ, dans un moment ouĢ certaines lignes peuvent sembler se brouiller. Oui, clarteĢ.
Je veux participer aĢ construire une nouvelle majoriteĢ politique de gauche qui dira ce quāelle fait, en portant des engagements clairs et ambitieux, et qui fera ce quāelle dit. Cāest le sens du pacte que je propose aux Français et que je propose aĢ toutes les forces de gauche !
Oui, nous tendrons toujours la main, nous continuerons toujours de discuter comme nous lāavons toujours fait.
Et nous ferons tout pour construire ce pacte, jusquāaux eĢlections leĢgislatives pour faire eĢlire le plus de deĢputeĢs communistes, le plus de deĢputeĢs de gauche aĢ lāAssembleĢe nationale !
Oui nous voulons aussi faire eĢlire une majoriteĢ de gauche aĢ lāAssembleĢe et nous ferons tout pour y parvenir !
Vous pourrez compter sur moi, sur nous, sur notre force collective !
Dans la campagne qui sāouvre, deux visions de la France sāopposent en reĢaliteĢ.
Il y a, tout dāabord, aĢ droite et aĢ lāextreĢme droite, ceux qui sāemploient aĢ diviser la socieĢteĢ en fonction des origines et couleurs de peau, aĢ exacerber les haines, aĢ installer dans les esprits les poisons du racisme et de lāantiseĢmitisme. Toujours de ce coĢteĢ-laĢ, ils veulent deĢtruire tout ce quāil reste des conqueĢtes sociales du programme du Conseil national de la ReĢsistance. Cela constitue une attaque violente de la ReĢpublique et de nos droits fondamentaux.
Lāautre vision est celle que nous deĢfendons bec et ongles : la France des jours heureux, la France retrouvant le chemin du progreĢs graĢce aĢ des reĢformes de progreĢs qui rassemblent notre peuple autour des principes de justice, dāeĢgaliteĢ, de deĢmocratie.
Cette France-laĢ, cāest celle de la ReĢpublique sociale, laiĢque, feĢministe et deĢmocratique.
La ReĢpublique qui seĢcurise tous les aspects de lāexistence humaine.
Cāest donc aussi cette ReĢpublique qui doit faire rentrer dans la reĢaliteĢ quotidienne lāobjectif dāeĢgaliteĢ entre toutes et tous en ouvrant au pays le chemin dāune veĢritable transition feĢministe, en eĢradiquant le racisme, lāantiseĢmitisme, toutes les discriminations. La ReĢpublique que nous voulons, c'est celle qui garantisse la liberteĢ de conscience et qui sāoppose aĢ tous ceux qui veulent faire passer les preĢceptes religieux avant la loi commune.
Mes chers amis, je voudrais terminer en empruntant les mots dāun homme de science, dāun homme de gauche, dāun homme de progreĢs, ceux du geĢneĢticien Albert Jacquard. Je voudrais vous les faire partager afin que nous les gardions chacun aĢ lāesprit, ces cinq prochains mois dans cette peĢriode politique si particulieĢre : Chaque jour est un jour aĢ construire.
Alors mes amis, aĢ nous de jouer : construisons lāavenir !
Vive les Jours heureux,
Vive la ReĢpublique,
Vive la France !
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