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L'argumentation vaut mieux que l'électoralisme : Les Français favorables au nucléaire





Après un décrochage post-Fukushima, les Français sont majoritairement favorables au nucléaire comme énergie d’avenir, selon un sondage réalisé pour EDF. C'est le journal "Le Point" qui l'affirme !


Le tsunami responsable de l'accident de la centrale nucléaire de Daiichi, à Fukushima, avait sérieusement abîmé l'image du nucléaire, ce dont avait profité les opposants pour faire croire que l'on pouvait vivre sans énergie nucléaire et les dirigeants pour stopper les investissements dans l'énergie décarbonée, et même annoncer la fermeture de réacteurs et de centrale comme Fessenheim. Pourtant
les conséquences de la catastrophe de Fukushima sont bien moins importantes qu'on ne le dit.

Selon un sondage d'EDF, en juillet 2011, quelques mois après l'événement, la confiance chute : la part des Français qui voient dans le nucléaire une énergie d'avenir dégringole de 52 à 34 %. À l'inverse, 46 % des personnes sondées se montrent opposées à cette perspective, contre 34 % avant l'accident.

Dix ans après, la donne a changé.

La dernière vague du sondage donne le sourire à EDF : 43 % des personnes interrogées estiment que le nucléaire est une énergie d'avenir, contre 30 % convaincues du contraire. « Jamais le taux d'opposition n'a été aussi bas. Il faut remonter avant 1986, date de l'accident de Tchernobyl, pour retrouver de tels chiffres », explique Didier Witkowski, responsable des études à EDF.

En février 2021, on renoue aussi, à quelques points près, avec la perception de 2008, un peu avant Fukushima. Et puis, surtout, ce regain d'intérêt pour le nucléaire est une tendance croissante depuis quelques années.

C'est en 2019 que quelque chose se passe. Depuis 2012, la confiance des Français ne faisait que décliner en raison de campagnes successives de certains médias accompagnant les choix politiques de l'époque. Les médias comme certains politiques utilisent alors les déboires du nucléaire. Areva est mal en point, l'EPR de Flamanville connaît des revers… Mais c'est surtout le PS et EELV (Aubry et Duflot) qui négocient un accord électoral pour 2012 qui inclue la fermeture de la centrale de Fessenheim et le déclin de la part du nucléaire en France. Comme quoi les contenus des alliances politiques sont vitaux certes pour des campagnes électorales claires mais surtout pour la suite en cas de prise de pouvoir.

Le nucléaire devient alors suspect et François Hollande mit en œuvre l'accord électoral avec la nomination de Duflot ministre, dans le but de s'attacher l'appui des élus-es écologistes à sa politique. Les écologistes ont donc réussi un bon coup. : la défiance des Français à l'égard du nucléaire passe de 35 % en 2012 à 46 % en 2018 !

Depuis, leur avis s'est un peu modifié. Cela est à mettre à l'actif des luttes de résistance organisées dans l'énergie et de la campagne de clarification sur les enjeux climatiques, de la CGT et des communistes qui démontrent avec une solide argumentation que le nucléaire est incontournable pour obtenir le respect des engagements pris pour limiter la hausse de la température de la planète, ce que confirmera le GIEC.

Même Macron l'opportuniste, est obligé de céder et doit reconnaitre publiquement que « l'avenir énergétique et écologique de la France passe par le nucléaire » mais ne va pas jusqu'à remettre en cause la fermetures des réacteurs qu'il a projetée.

De plus, l'énergie électrique est promise à un bel avenir

Notamment pour alimenter les voitures électriques mais pas seulement il faut prendre en compte le besoin de la réindustrialisation du pays abandonné par Macron à la sauvagerie du capital. Pour les Français, le nucléaire assure une production d'électricité fiable, stable et propre, qui assure l'indépendance énergétique de la France, ce qu'apprécient fortement les sondés puisque 48 % estiment que ces caractéristiques sont un argument fort en faveur du nucléaire, des chiffres en progression.

Le combat pour le climat a aussi donné un coup de pouce aux centrales françaises. Dans une autre enquête menée par EDF sur le nucléaire, à la question de savoir si on était « favorable », « défavorable », « hésitant » ou « sans réponse », 35 % des sondés ne se prononcent pas ; il y a une dizaine d'années, ce score était trois fois plus faible.

Cette une hésitation qui est le signe qu'il est très important que la campagne des communistes s'active pour un mix énergétique fondée sur le nucléaire et les énergies renouvelables, pour une énergie 100% publics ce qui suppose l'arrêt immédiat du projet Hercule, la renationalisation complète d'EDF et de certains équipementiers industriels stratégiques de la filière, la conquête de nouveaux pouvoirs des salariés et citoyens et pour l'éradication de la précarité énergétique.

Alors la transformation de notre économie afin qu'elle réponde mieux et plus aux enjeux sociaux et climatiques sera alors possible. C'est le défi que veulent relever les communistes et qui marque son originalité !
par Front de Gauche Pierre Bénite

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