"Les résultats obtenus jusqu'à présent sont encourageants : les deux vaccins candidats se sont révélés sûrs et capables de générer des anticorps spécifiques contre le virus, d'inhiber la liaison de la protéine virale au récepteur cellulaire (porte d'entrée du virus dans la cellule) et de neutraliser l'infection virale dans des cultures de cellules humaines sensibles. Nous sommes optimistes ; jusqu'à présent, les candidats ont dépassé les objectifs que ces étapes exigent au niveau international", a déclaré à El PAÍS Eulogio Pimentel, vice-président du groupe d'entreprises cubain BioCubaFarma, qui regroupe 32 instituts, centres de recherche et industries de production biotechnologique et pharmaceutique.
Nous sommes au Centre d'ingénierie génétique et de biotechnologie (CIGB), et Pimentel sort papier et crayon : il dit que la semaine dernière le monde a atteint un pic de vaccinations, 6 160 000 doses administrées en une seule journée. "Mais à ce rythme, dit-il, il faudra trois ans et cinq mois pour vacciner la population mondiale".
Le pari de Cuba est différent : développer son propre projet de vaccin et produire 100 millions de doses avant la fin de l'année, ce qui permettrait de répondre à ses besoins intérieurs (vacciner 11,2 millions de Cubains) et d'exporter le reste.
"Si tout se passe bien dans cette troisième phase d'essais cliniques [la dernière avant l'approbation d'un vaccin], dans quelques mois, nous pourrons commencer la vaccination de masse et la conclure avant la fin de 2021. Nous serions l'un des premiers pays au monde à parvenir à l'immunisation de l'ensemble de sa population", affirme M. Pimentel. Il confirme qu'un premier lot de 150 000 doses de Soberana 02 a déjà été produit avec succès et qu'un deuxième lot est en cours d'élaboration. De même, Abdala (nommé d'après le poème patriotique du héros national de Cuba, José Martí) est entré dans la phase de production à grande échelle, pour commencer les essais cliniques dans les semaines à venir.
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