La politique israélienne contre la Palestine est plus qu’insupportable.
L’escalade de ces derniers jours, fruit de la volonté colonisatrice et belliqueuse à l’extrême du Premier ministre Benyamin Netanyahou, est à présent emparée par l'extrême droite.
Dans la ville « mixte » de Bat Yam, les violences des suprémacistes ont porté le climat de peur à outrance. Dire que Netanyahou ne peut plus reculer dans sa folie meurtrière relève de l’euphémisme.
« J’ai dit que nous infligerions de sévères revers au Hamas et à d’autres groupes terroristes (...). Ils payent et continueront de payer chèrement. Ce n’est pas encore fini » vient-il de déclarer ce 14 mai en sortant d’une réunion au ministère de la Défense.
Pour le pouvoir israélien et les suprémacistes, ce ne sera jamais fini. Les voilà qui chassent des familles, des femmes, des enfants, des personnes âgées de leurs maisons. Pour donner les terres aux colons.
Peu importe les morts, peu importe les souffrances infligées depuis des décennies à un peuple à qui l’on refuse un Etat. Israël, État souverain, assassine un peuple sans droits, un peuple à qui l’on refuse l’existence. L’armée d'occupation israélienne tire à balles réelles, au mépris des résolutions des Nations unies.
Cela n’empêche pas le pouvoir israélien de se réfugier derrière le prétexte sécuritaire et d’accuser le Hamas et ses tirs de roquettes.
L’aubaine est trop bonne.
Le Hamas sert en définitive les intérêts de Benyamin Netanyahou qui, pour rester au pouvoir (ce qui n’était pas évident du tout avant le conflit actuel) revêt son habit de chef de guerre.
Alors que l’escalade pourrait facilement être arrêtée, il ne le veut pas, quitte à être désavoué par une partie des Israéliens eux- mêmes, quitte à tuer aveuglément. Les bombardements qu’il effectue contre les civils n'ont pas de commune mesure avec les tirs de roquettes du Hamas. Israël spolie, Israël organise la pénurie du peuple palestinien, Israël bombarde, Israël tue.
Oui, il est temps de cesser. Oui, il est temps de mettre un terme à cette folie. Il est temps que le gouvernement français se positionne clairement et fermement contre cette injustice. Il est temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités et que les résolutions des Nations unies soient appliquées.
Tout au long de ce long week-end de quatre jours, le Mouvement jeunes communistes de France a organisé un stage à destination des cadres de l’organisation. La large participation des camarades venant des quatre coins de France nous a obligés à dédoubler la session pour respecter les gestes sanitaires. Preuve d’un mouvement de jeunesse qui continue à se renforcer partout sur tout le territoire.
Ce stage cadres s’est tenu dans un contexte ô combien difficile pour les jeunes ! Depuis l’arrivée de la pandémie, ils sont parmi les premières victimes des crises que nous traversons. Plus d’un jeune sur cinq est actuellement au chômage, un étudiant sur six en décrochage, un retard scolaire qui s’accumule et une précarité de nos revenus qui ne cesse de s’accroître. Face à ce contexte, les réponses apportées par le gouvernement ne sont pas à la hauteur. Et pour cause, il ne propose que des contrats précaires payés une misère ou de simples aides sporadiques pour lutter contre la précarité étudiante. Pire, malgré une fracture sociale toujours plus forte dans l’école, Jean-Michel Blanquer maintient la sélection à l’entrée de l’université, brisant les rêves et les aspirations de centaines de milliers de jeunes. Cette situation, les jeunes n’en peuvent plus, n’en veulent plus, mais faute de réponse politique ils se résignent et s’éloignent de la politique.
Cet état de fait n’est pourtant pas inéluctable. Le MJCF se doit d’apporter une réponse politique à ces millions de jeunes. Au MJCF, nous voulons être la force qui redonne espoir en la politique à notre génération. L’espoir que la politique, l’engagement politique permet de changer leur quotidien. Pour ce faire, nous devons (re)devenir la force incontournable pour les jeunes. Nous voulons partir des besoins et des aspirations de la jeunesse pour lui faire prendre conscience de la nécessité de s’engager collectivement pour y répondre.
Si nous voulons être à la hauteur du contexte, nous avons besoin d’une organisation forte et capable de structurer le plus grand nombre de jeunes. Ainsi, nous devons avoir des cadres formés capables non seulement d’organiser les jeunes mais aussi d’animer le Mouvement, de faire vivre les espaces démocratiques de notre organisation pour laisser à chaque jeune la possibilité de s’exprimer.
C’était bien l’objectif de ce stage cadres. Former de nouvelles générations de militantes et militants, de jeunes communistes capables de faire rayonner le MJCF dans la jeunesse. C’est un travail de longue haleine mais qui commence à porter ses fruits. Depuis la reprise de ces stages de formation à destination des cadres en 2019, c’est près de 150 jeunes communistes qui ont été formés. Tout autant de cadres qui permettent ensuite de construire des fédérations, passer des étapes de structuration pour notre Mouvement, organiser des événements populaires, de solidarité... Bref, de faire rayonner le MJCF dans la jeunesse et sur le territoire.
À quoi sert le MJCF ? Comment organiser une réunion ? Comment animer nos campagnes nationales structurantes ? Le caractère démocratique de notre organisation. À quoi sert un cadre ?... Ces deux sessions de stage ont été riches et intenses pour l’ensemble des camarades ; elles ont permis de former la relève.
Chaque année, en cette saison, tombe le classement des ultrariches dans le monde réalisé par le journal Forbes. Les millionnaires (en dollars) représentent 51 millions d’adultes, soit 1 % de la démographie mondiale, riches de 173 300 milliards de dollars ou 43 % de toute la richesse patrimoniale.
On apprend dans le même temps que 2,7 milliards d’adultes possédant moins de 10 000 dollars chacun (soit 5 milliards au total) représentent 53 % de la population et 1,4 % de la richesse.
C’est pourtant cette dernière catégorie qui est le plus volontiers ponctionnée par leurs États, selon l’adage d’Alphonse Allay :« Il faut prendre l’argent où il se trouve : chez les pauvres. D’accord ils n’en ont pas beaucoup mais ils sont si nombreux ! »
Conflit à Gaza : "Dénoncer la politique du Gouvernement d’extrême droite de Netanyahou et une colonisation en violation du droit international, ce n’est pas être antisémite !" - André Chassaigne
Voici la nouvelle attestation de déplacement pour le couvre-feu à 21h à télécharger et à présenter remplie aux forces de l'ordre en cas de contrôle.
Bien qu'un début de déconfinement est entré en vigueur ce 19 mai avec la réouverture partielle des terrasses des bars et des restaurants, des cinémas et autres commerces, un couvre-feu est toujours en place sur tout le territoire.
Il est donc interdit de se déplacer entre 21h et 06h du matin sans être doté d'une nouvelle attestation de déplacement dûment remplie.
Selon le plan de déconfinement dessiné par le Président, le couvre-feu sera déplacé à 23h le 9 juin et devrait être totalement supprimé le 30 juin, si la situation le permet.
Certains mélangent la stratégie du gouvernement de restriction des libertés publique avec la stratégie de sécurité publique. Personellement je ne mélange pas l’utilisation faite par le gouvernement des CRS, des BRAV et autres pendant les manifs, leur stratégie de conflit et de provocations, leur objectif de réduction par la force du mouvement social, avec la question des moyens de sécurité publique face aux crimes divers (agression, trafics, vols...). Parmi les criminels, il y a beaucoup de gens brisés par le système économique, mais il y a aussi de vrais capitalistes, qui savent ce qu’ils font et qui l’assument. Dans ma ville de banlieue lyonnaise, les caïds du trafic de drogue ont décidé de privatiser certains quartiers pour que leur business se fasse tranquillement. Ils emploient des nervis pour casser la tête aux livreurs, aux médecin ou aux pompiers qui viennent dans le quartier, ils font cramer les bagnoles des voisins... Ça s’est amplifié depuis un mois parce qu’ils sentent venir le deconfinement et qu’ils avaient été tranquilles pendant le confinement donc ils veulent conserver cette « tranquillité ». Or en face, il y a très peu de moyens policiers, notamment la nuit (un seul équipage de 3 agents pour une ville de 60000 habitants!). Donc oui il faut de la prévention, du social, de la traque du blanchiment d’argent pour faire tomber les barons, etc... Les communistes ont des propositions là dessus. Oui les chouff ou les petits vendeurs n’ont pas d’autre perspectives sociales et donc avec une vraie politique juste ils rentreraient dans une activité légale (40% de chômage dans les quartiers concernés). Mais les caïds dont je parle sont les « cadres intermédiaires » du business. Ceux la ils défendent leur activité et leur « poste ». Il y a un an, ils ont ordonné l’exécution en plein centre ville et en plein jour d’un vendeur (probablement un concurrent qui tentait de s’installer). Ça c’est du factuel, du vécu, pas de l’imaginaire romantique. Je n’ai pas la naïveté de penser que ces personnes là rentreront dans le rang juste avec de la pédagogie. S’ils travaillaient en entreprise, ce seraient cette sorte de DRH qui est près à pousser un salarié au suicide pour atteindre ses objectifs. Donc oui, pour ces cas là, qui sont minoritaires mais qui sont au cœur de la structuration de l’organisation mafieuse (ils ne sont pas à sa tête mais ils la font tenir et ils en retire un statut social très privilégié) il faut un appareil repressif. Ça n’est pas une carte blanche à la police dont il faut par ailleurs extirper les éléments racistes ou factieux. Mais la question des moyens (Roussel propose 30 000 postes de policiers supplémentaires) et de l’Arsenal législatif est posée. Ce n’est pas une question d’extrême droite, notamment parce que cette dernière ne pose que la répression, sans la question sociale ou la lutte contre les circuits de blanchiment (ce que fait Roussel). Il faut rappeler d’ailleurs que le RN s’est abstenu, ou a rejeté, la majorité des textes luttant contre la fraude fiscale, le blanchiment et l’optimisation des multinationales. Donc le PCF, comme l’ensemble de la gauche, ne doit pas laisser cette question au RN. La gauche est légitime à proposer des solutions sur ce sujet. Parmi ces solutions il y a beaucoup de mesures sociales, beaucoup de mesures sur le contrôle des circuits financiers et aussi des moyens pour la police (et la justice). Quand Roussel propose que les circonstances aggravantes soient étendues des policiers à l’ensemble des salariés ayant une autorité (pompiers, profs...) il veut justement montrer que le policier n’est pas le seul qui doit être défendu parce que la police n’est pas la seule réponse. Aujourd’hui la circonstance aggravante est systématique dans le cas d’un policier mais doit faire l’objet d’une analyse pour les autres professions des services publics. Donc nous avons besoin de débattre de ces sujets pour ne pas tomber dans les pièges de la droite et l’extrême droite (la « sécurisation » sociale doit rester notre priorité, elle doit mobiliser l’essentiel de notre energie) mais il n’est pas question de nous interdire de traiter le sujet, qui est un sujet de société. Et à l’occasion de la mort d’un agent de police, qui est inacceptable au même titre que la mort de tout salarié au travail, il est légitime d’aborder ces questions, il est légitime de rendre hommage et d’apporter son soutien à la famille. Que des éléments politiques ou syndicaux d’extrême droite tentent de s’emparer du sujet n’est pas une raison pour l’éluder. Il faut au contraire mener la bataille politique pour extirper cette question de l’instrumentalisation par les tachistes (on se rappelle d’ailleurs qu’un jeune cadre du FN a été condamné pour avoir incendié des voitures afin de mieux dénoncer l’insécurité).
Il y a peu d’exemples aussi frappants du rôle du langage dans la déformation d’une réalité que celle de l’entreprise d’apartheid de l’Etat colonialiste d’Israël, pardon, du « conflit israélo-palestinien ».
Que s’est-il passé ces dix derniers jours au Proche-Orient ?
Un quartier de Jérusalem est en train d’être vidé de ses habitants palestiniens au profit de colons israéliens, énième épisode d’un État colonial dirigé en ce moment par un gouvernement d’extrême-droite. Les protestations des Palestiniens ont été violemment réprimées par la police israélienne. En représailles, des roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza, cette prison à ciel ouvert coupée du monde par un blocus israélien depuis plus de dix ans, et où la situation des habitants est devenue, aux dires de l’ONU, « invivable ».
L’armée israélienne a répliqué par des bombardements, pardon, des « frappes » (plus précises, ciblées et plus « pro »).
Cet épisode d’une guerre coloniale que beaucoup d’entre nous ont toujours connu n’est pourtant pas décrit en ces termes. A lire la presse cette semaine, il y aurait à Jérusalem « des affrontements », des « heurts », une « escalade de la violence » entre deux peuples ennemis. Qu’importe qu’il y ait d’un côté des manifestants et de l’autre la police armée, d’un côté la bande de Gaza et de l’autre une puissance nucléaire. A entendre nos médias, on est dans une guerre à armes égales, voire avec un côté plus légitime que d’autre…
Exemples : « International : pluie mortelle de roquettes sur Tel-Aviv, frappes musclées d’Israël sur Gaza », titrent Challenges, la Provence ou Nice Matin, reprenant une dépêche AFP. La mort d’un côté, les muscles de l’autre : la sacro-sainte « neutralité journalistique » en pleine action. Et sur France Info, on pouvait entendre que « l’aviation a mené des raids à Gaza et les groupes armés palestiniens bombardent Israël ». Vous avez dit « journalisme militant » ?
Par le miracle des mots, la répression menée par un Etat colonialiste ayant instauré un régime d’Apartheid devient la réaction légitime et courageuse (« musclée ») d’un pays exposé à la barbarie de terroristes assoiffés de sang.
Hélas, le traitement médiatique de ce qu’il se passe en Israël et Palestine n’est qu’une illustration de plus de la faculté de notre classe dominante à déformer la réalité vue et vécue à son profit, en invisibilisant sa domination illégitime et en inversant la responsabilité de ses actions. Petit guide des procédés les plus répandus en la matière :
Et hop, magie : le colonialisme a disparu
1 – L’égalisation : il s’agit de décrire une situation de domination sous la forme d’une égalité de position et de responsabilité.
On préfère parler de « conflit israélo-palestinien », c’est-à-dire d’une guerre entre deux pays, plutôt que de répression coloniale israélienne ou de résistance palestinienne. La domination coloniale disparaît du même coup.
Dans un tout autre domaine, celui du travail, le terme de « partenaires sociaux » s’est imposé pour décrire les syndicats qui représentent les salariés et le patronat : non seulement l’expression masque tout lien de domination entre les deux, mais elle invente en plus un « partenariat ». Pourtant, le système capitaliste est basé, qu’on le veuille ou non, sur la division entre le capital et le travail et sur le fait que les possédants prospèrent sur le travail des autres. Ils ont intérêt à ce qu’ils soient le moins possible rémunérés, tandis que ceux qui travaillent ont intérêt à une rémunération du capital (les dividendes) la plus basse possible. Nulle partenariat et nulle égalité : un contrat de travail implique nécessairement un lien de subordination. C’est ce lien de subordination que l’expression « collaborateur », en lieu et place de « salarié », est venue nier. L’objectif n’est pas, pour celles et ceux qui l’ont diffusé, de prôner une « collaboration » qui ne peut exister pour des raisons intrinsèques au capitalisme, mais de neutraliser les velléités de résistances qui passent par la reconnaissance de l’asymétrie de positions et d’intérêts divergents. Le « dialogue social » entre « partenaires sociaux » est l’inverse du rapport de force entre salarié et patron, et ces évolutions langagières ont bien pour objectif d’annihiler l’idée même de résistance. 2 – L’inversion : il s’agit de transformer le dominant en victime et le dominé (ou l’exploité, opprimé, etc) en bourreau.
Ce procédé a été utilisé contre tous les mouvements de résistance de notre histoire. Nelson Mandela et son parti anti-apartheid, l’ANC, sont désormais montrés comme exemple de ténacité et de courage, mais lorsqu’ils combattaient, ils étaient décrits comme des terroristes par les gouvernements etats-uniens et britanniques jusqu’aux années 2000. Au Proche-Orient, le fait que le mouvement palestinien Hamas soit décrit comme terroriste suffit à disqualifier l’ensemble de la résistance palestinienne. Les roquettes envoyées sur les villes Israélienne, même si elles font toujours beaucoup moins de victimes que les bombardements de l’aviation israélienne, sont traitées avec beaucoup plus de sévérité.
Ainsi, une puissance coloniale parvient à passer pour la victime du terrorisme émanant d’un territoire occupé et harcelé. L’inversion existe dans le débat public dans un tout autre domaine, celui des violences sexuelles et sexistes. Par un miracle de propagande et alors que 80% des victimes de violences sexuelles sont des femmes, la société française souffrirait considérablement du féminisme ou de “la haine contre les hommes”. Bref, les bourgeois accusés de viols sont forcément victimes d’un complot ou de leur époque. De Dominique Strauss-Kahn à Pierre Ménès, le premier réflexe, lorsque ces affaires éclatent, est d’accuser les réseaux sociaux, la « bienpensance » et le caractère malfaisant des victimes.
“les torts sont partagés”
3 – La diabolisation et la déshumanisation : ces procédés relativement classiques en temps de répression consistent à attribuer des caractéristiques négatives aux résistants ou victimes et de leur retirer leur humanité dans le portrait que l’on fait d’eux.
Cette déshumanisation, c’est parler « d’Arabe » au lieu de « Palestiniens », ce qu’utilise à outrance les autorités israéliennes, comme l’explique Xavier Guignardsur le réseau social twitter : « Les autorités israéliennes et sa large population parlent « d’Arabes », pour leur nier tout caractère national. L’Arabe, l’indigne, c’est l’autre ».
L’appellation de « terroristes » joue évidemment ce rôle, et tout journaliste digne de ce nom devrait toujours se poser la question de son emploi à chacun de ces moments. Dans notre histoire sociale, la classe ouvrière a fait et continue de faire l’objet de descriptions négatives, de la part des écrivains et des journalistes. A l’opposé, les dominants ont toujours droit à des descriptions qui mettent en avant leur humanité, leurs passions, leurs joies et leurs peines.
Les grands patrons ont le droit à leurs portraits dans le magazine du Monde, décrits comme des personnages remplis de contradictions, complexes… Et les salariés qu’ils licencient ne sont que des numéros, des « ressources humaines » à gérer ou optimiser.
4 – La complexification : procédé consistant à empêcher toute grille de lecture de la réalité et toute perception des rapports de domination au profit d’une affirmation du caractère « complexe » des choses, c’est-à-dire de l’impossibilité de dire quelque chose de clair et d’utile sur la société.
Notre monde serait « de plus en plus complexe » car « tout va de plus en plus vite » et il serait devenu trop « manichéen » de décrire la société sous l’angle des rapports de domination. « Tout n’est pas tout noir ou tout blanc », n’est-ce pas ?
Ce discours est très répandu dans la classe médiatique et « intellectuelle » quand il s’agit, par exemple, de parler de lutte des classes : elle n’existerait plus, car il y aurait tout plein de groupes différents, pas de cohésion et une économie mondialisée. Comme si le monde d’avant était plus simple, comme si le capitalisme n’avait pas toujours été mondialisé, comme si les classes sociales avaient déjà été homogènes et parfaitement conscientes d’elles-mêmes.
L’analyse en termes de lutte des classes a toujours été une façon de ramasser la réalité au sein de catégories forcément perfectibles, mais utiles pour comprendre le monde qui nous entourent – et le transformer. Le refus d’une grille de lecture de la société est une façon pour la classe dominante d’empêcher la lecture de son pouvoir et de ses mécanismes de domination. Le « conflit israélien » n’est « très complexe » que si l’on s’interdit de voir qu’Israël met en place un régime d’Apartheid qui passe par l’infériorisation et l’assassinat à petit feu de tout un peuple.
La complexité a donc bon dos, car si « tout est complexe », alors autant laisser tomber et confier l’analyse de la société aux experts, aux journalistes et aux intellectuels, et surtout, ne rien remettre en question. 5 – L’abstraction : procédé qui vise à noyer la responsabilité des dominants au sein de processus flous et grandiloquents où la volonté humaine n’a plus sa place.
La guerre au Proche-Orient, c’est de « la folie humaine » en acte ! La « haine de l’autre », « l’escalade de la violence », au lieu de parler de « violence coloniale »…
Bref, autant de choses grandes et terribles dont le gouvernement de Netanyahou n’est qu’un jouet comme d’autres. La « mondialisation » a été quant à elle le concept fourre-tout qui joue ce rôle pour expliquer et justifier l’inéluctabilité des politiques néolibérales en France ces trente dernières années, logique dont nos dirigeants et notre patronat n’ont été que les suiveurs impuissants. Comme si la mondialisation était un processus récent et comme si ses dernières moutures – via des traités de libre-échange – n’avaient pas été conçus, voulus et appliqués par des êtres de chairs et d’os.
Il en va de même de « la finance » ou des « marchés financiers », ou encore « l’argent-roi » : ces entités abstraites et désincarnées ont eu bon dos pour cacher le visage de la grande bourgeoisie. Car celui qui a du patrimoine financier ce n’est ni un dieu tout puissant, ni tout le monde : c’est la classe bourgeoise, point.
Le terme de « néolibéralisme » est particulièrement commode pour éviter de parler du système qui assoit son pouvoir, c’est-à-dire le capitalisme, et dont le néolibéralisme n’est qu’une série de politiques menées, sa prolongation dans toutes les sphères de la vie, et pas un rouleau compresseur contre lequel on ne pourrait rien faire. Vous l’aurez compris : sans capitalisme, pas de néolibéralisme. Ces cinq techniques de négation des rapports de domination sont à l’œuvre pour justifier l’épisode actuelle de répression de la résistance palestinienne par le régime d’apartheid israélien, mais elles le sont aussi pour justifier le patriarcat, la domination bourgeoise, l’exploitation au travail en France et dans le monde. Pour ne pas rester prisonnier de ces procédés, il faut les connaître et appliquer une vigilance constante des discours que nous tenons et qui nous sont diffusés. Et utiliser nos propres mots, ceux qui décrivent la réalité telle qu’elle est : traversée par des rapports de domination que l’on peut renverser et détruire.
Le sondage réalisé par l'Ifop pour l'Humanité révèle que les Français, dans leur immense majorité, attendent des propositions sociales fortes pour la prochaine présidentielle. Saura-t-on s’en saisir à gauche ? Le défi est lancé par les communistes avec Fabien Roussel candidat communiste à la présidentielle.
C'est un scoop que révèle le journal l'Humanité. À moins d’un an de l’élection présidentielle et alors que le débat est lancé, les préoccupations sociales du pays sont comme le feu qui couve sous la cendre. Et notamment l'emploi, sa sécurisation et des milliers de créations qui sont nécessaires dans les services publics et notamment la Santé.
Réponse à la question : Pour chacune des mesures suivantes qui pourraient être proposées par un candidat à l'élection présidentielle, y êtes vous favorable ou opposé ?
Le sondage de l'ifop révèle : que ce soit l’augmentation du Smic, les services publics, l'utilisation de l'argent et son contrôle dès les entreprises ou encore la justice fiscale, les Français sont pour voir figurer des mesures fortes dans les programmes présidentiels.
Ce n’est pas tout à fait nouveau en réalité, mais le climat actuel provoqué par les manifestations du 1er mai, les assassinats de policiers ou de simples citoyens permettent à Macron et son gouvernement de faire monter les questions sécuritaires, identitaires qui font le lit de l'extrême droite et à mettre au second plan la question sociale.
Mais celle-ci est bien présente. C'est un feu qui couve et pourrait exploser à la moindre goutte d'eau. Déjà dans l'industrie, les services publics, les territoires des luttes s'organisent et durent. Des succès sont même arrachés comme à la SAM ou à la SAD dans le Rhône.
L'adhésion aux différentes mesures par catégorie
Les Français en ont assez ! L’idée même que les moyens n’existent pas pour mener d’autres politiques est battue en brèche.
L’argent débloqué par milliards pour faire face à la pandémie, partout dans le monde, démonte la fable libérale qu’il n’y a pas d’alternative. Cela se traduit concrètement dans les aspirations des citoyens : d’abord, le besoin de services publics. Là où l’austérité libérale et la part du privé ne cessaient de progresser, les Français disent stop.
En tête, l’instauration d’un grand plan de réinvestissement (emplois massifs, formation et infrastructures) dans les services publics et notamment la santé, à 72 % des sondés le considèrent « tout à fait prioritaire ». C’est le cas pour 80 % des sympathisants de gauche. Mais la droite et les marcheurs (73 % et 72 %) font presque jeu égal avec les sympathisants PCF %. Cette priorité numéro 1 indique clairement, selon Frédéric Dabi, que « le plan de relance doit être drainé sur les services publics ».
Réponse à la question : Et pour chacune des mesures suivantes, pensez-vous que leur mise en oeuvre soit tout à fait prioritaire, importante mais pas prioritaire ou secondaire ?
Ensuite, le pouvoir d’achat. Les libéraux et le patronat répètent qu’on ne peut pas augmenter les salaires en général et le Smic en particulier, pourtant l’idée ne passe pas. C’est tout un système de pensée qu’ils veulent imposer, qui est en fait minoritaire dans notre pays : la théorie du ruissellement, ou l’idée selon laquelle aider les riches permettrait d’aider tout le monde. Ce sondage démontre que les Français n’y croient pas !
Le niveau d’approbation des mesures visant à taxer les revenus financiers, contrôler les et conditionner les aides publiques, et rétablir l’ISF. C’est la matrice du macronisme qui est en échec. Ils sont 28 % à considérer comme « importantes mais pas prioritaires » la mesure concernant l’ISF et 44 % celle se rapportant au contrôle des aides publiques aux entreprises.
Classement des mesures prioritaires par catégorie (En % de "tout à fait prioritaire")
L’approbation des mesures testées par l'ifop montre qu’il y a un espace important pour les idées visant le contrôle de la finance, la justice fiscale, les services publics et la revalorisation des salaires…Il est regrettable que la question de l'emploi n'ait pas été testée (au delà des services publics), elle aurait certainement eut une réponse similaire à celle des autres mesures sociales.
Bref, des idées communistes et de la gauche authentique. Ces mesures ne constituent pas un projet en elles-mêmes, mais elles indiquent une direction : vers plus de justice sociale et de contrôle démocratique de l’économie.
Un gouffre entre les aspirations et les intentions de vote
Classement des mesures prioritaires par famille politique (par % de "Tout à fait prioritaire")
Elles sont largement approuvées, mais ni Macron, ni l’extrême droite, ni la droite ne proposent de prendre ce chemin. Pour l'instant seuls les communistes proposent une autre logique fondée sur la demande mais aussi une nouvelle offre qui permette d'y répondre tout en prenant en compte le besoin de sécurité des citoyens et notamment l'insécurité sociale la mère de toutes les insécurités.
Le débat idéologique dominé par la droite avec comme relais les médias permet de couvrir la marmite sociale qui boue. L’espace politique et médiatique est, à dessein, trusté par les sujets préférés des libéraux : sécurité, immigration, terrorisme. Entre Macron, LR et RN, tout le monde s’entend pour mettre ces thèmes en avant. Mais ils savent qu'ils sont sur le fil du rasoir et que tout peut basculer, si les hésitants, individualistes, les abstentionnistes comprennent où est leur intérêt vital. C'est le sens de la campagne des communistes.
Mais, on le voit, d’autres sujets intéressent et son attendus des citoyens. C’est un point d’appui décisif pour reconquérir notamment les classes populaires.
Le gouffre est en effet saisissant entre les attentes des Français et les intentions de vote à gauche. Voilà la contradiction que les acteurs de cette campagne vont devoir résoudre pour déjouer le scénario du pire. Les communistes en désignant leur candidat se sont engagés dans cette voie et veulent relever le défi avec succès.
Sources : l'Humanité Dimanche par Front de Gauche Pierre Bénite
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Le Maire, ministre des Finances et Agnès Pannier-Runacher sa ministre de l'Industrie, ont eu l'occasion de trier sur le volet le « meilleur repreneur possible » l'or de l'affaire Ascoval de Saint-Saulve.
Depuis le lynchage de l'usine métallurgique de Vallourec Saint-Saulve par son ex-PDG de l'époque Ph Crouzet, qui après avoirs empoché aides d’État réductions de charges et primes sur des embauches sommaires, a placer les fonds industriels de Vallourec au Brésil – en Chine ou encore Ukraine. Bercy et Crouzet ont même réussit la mise en place de bâtons dans les roues aux premiers repreneurs annoncés, en imposant aux banques nationales et internationales de refuser les prêts demandés.
Aujourd'hui, il faut savoir qu'Agnès Pannier-Runacher "ministre de l'Industrie" est candidate aux prochaines départementales avec LREM "pour sauver l'industrie" en Nord-Pas-de-Calais.
Aujourd'hui, alors que l'usine tourne à plein, grâce aux employés et à son directeur, ces mêmes dirigeants macronistes vont-ils recommencer le marchandage de l'industrie française comme fin 2017 ?
Le maire - Pannier-Runacher - Crouzet etc. - les complices de la casse industrielle en France
Le délégué syndical CGT d’Ascoval (l’aciérie de Saint-Saulve), par ailleurs candidat suppléant de Pierre-Michel Bernard aux élections départementales (canton d’Anzin) veut garder son optimisme. Ce n’est pas aussi simple au regard du dernier épisode qui se joue dans son entreprise.
NACIM BARDI, DÉLÉGUÉ CGT CHEZ ASCOVAL
« Après des années de galère, Ascoval se tourne vers l’avenir » titrions-nous dans ces colonnes en décembre dernier. L’aciérie venait d’être reprise par LE groupe britannique Liberty Steel. Elle avait investi dans la transformation d’une nouvelle coulée continue (17 millions d’euros) et avait produit ses premiers blooms (barres d’acier rectangulaires) dès septembre. De nouveaux marchés venaient de s’ouvrir grâce notamment à des commandes de rails pour la SNCF et les chemins de fer belges.
Les 270 salariés pouvaient enfin retrouver le sourire et oublier le long et pénible feuilleton qui allait de projets de reprises en abandons. C’était sans compter sur le mauvais sort que réserve la finance. « Car aujourd’hui, lance Nacim Bardi, c’est à un problème financier et non industriel que nous avons affaire. » En cause, la faillite de Greensill, au Royaume-Uni, qui finance le groupe Liberty dont dépend désormais Ascoval. On comprend l’effet domino. En reprenant France Rail Industrie, l’an passé, Liberty Steel avait intégré l’aciérie de Saint- Saulve dans son projet.
Mais le ministère de l’Industrie avait demandé des assurances. Ainsi, le groupe avait-il dû s’engager à verser 15 millions d’euros et 50 millions en prêts pour financer les investissements nécessaires au redémarrage des deux usines et à assurer leur fonds de roulement. Par ailleurs, a confirmé le directeur d’Ascoval Cédric Orban, un prêt garanti d’État (PGE) devait être débloqué au 31 mars par la banque Greensill. Craintes pour la trésorerie
Aujourd’hui, la déconvenue est grande. « C’est par le quotidien londonien Financial Times que nous avons appris que le patron de Liberty Steel, Sanjeev Gupta, était vendeur. Nous n’avons aucune autre précision », assure Nacim Bardi. M. Gupta n’a du reste pas précisé de quelle unité de production il voulait se séparer. Quoiqu’il en soit, Liberty doit encore 20 millions d’euros à Ascoval. « Nous attendons le calendrier, c’est-à-dire le 22 mai, date de rencontre avec le directeur », dit encore le syndicaliste. On parle d’un industriel allemand qui serait sur les rangs, voire de Mittal. Mais pour l’heure, cela s’apparente à des rumeurs.
Pour les salariés, il n’est de toute façon plus question d’accorder le moindre crédit à la parole de repreneurs éventuels. « Le seul repreneur idéal, pour nous, c’est l’État », répète Nacim Bardi.
Il s’appuie pour cela sur le fait que l’entreprise est sous perfusion de fonds publics depuis trois ans. Mais si une nationalisation semble improbable, il aspire au moins à une participation de l’État de 15 à 16 %, « ce qui ne serait pas si mal », juge-t-il.
En attendant, la pilule a beaucoup de mal à passer. « En trois mois, nous avons produit 70 000 tonnes. C’est ce que nous avions fait en un an en 2020 ! » Preuve en est que les salariés d’Ascoval, et leur directeur Cédric Orban, ont su faire les bons choix, décrocher un carnet de commandes suffisant et trouver les bons volumes de production. « Ça, dit encore Nacim Bardi, ce n’est pas grâce à Liberty, c’est grâce à l’engagement des salariés. » L’usine du Nord est une des rares en Europe à être capable de fabriquer des barres rectangulaires pour l’industrie ferroviaire. Mais elle a aussi des débouchés dans d’autres secteurs comme, par exemple, l’énergie. « Notre seul problème, conclut le syndicaliste, c’est la trésorerie. Nos fournisseurs veulent désormais être payés immédiatement, au lieu de l’être à 60 ou 90 jours. »
Aux élections de la Constituante, la droite est battue. Même si elle arrive en tête avec 37 Constituants, elle n’obtient pas le tiers des sièges qui lui aurait donné le droit de veto. Le bloc de toute la droite unie est suivie par la coalition Apruebo Dignidad, formée par le PC du Chili, le Frente Amplio et la CUT. C’est un triomphe : cette coalition dépasse en votes et en constituants la coalition DC-PS. Viennent ensuite les indépendants qui sont principalement de gauche. Il faudra attendre encore un peu le détail, mais il semblerait que ce soit l’ensemble des députés de gauche qui détiendront le veto avec un tiers des élus.
Au niveau municipal, le maire de Recoleta, Daniel Jadue, est brillamment réélu. Le PC et le Frente Amplio gagne de nombreuses municipalités et voient leurs maires en poste réélus. En particulier la commune de Santiago (une des 40 communes du grand Santiago) voit l’élection d’une jeune femme communiste Iraci Hasler. L’ancien maire n’était autre que l’actuel ministre de l’Intérieur (équivalent au Premier ministre au Chili).
Hier soir, la participation était annoncée moyenne. Effectivement elle atteint 41 % seulement contre 51 % lors du référendum d’octobre. L’inquiétude se faisait jour. Mais au fur et à mesure qu’arrivent les résultats des communes, des gouverneurs, il s’avère que c’est une déroute totale pour la droite. La dispute de l’hégémonie pour le leadership de l’opposition vient d’être gagnée par la gauche sur la social-démocratie et la démocratie-chrétienne.
Pour le PC du Chili, ce sont des résultats historiques, les meilleurs et de loin, depuis la fin de la dictature.
Les informations qui me parviennent de mes amis israéliens et palestiniens m'alertent sur la gravité de la situation au Proche-Orient.
Après la colonisation accélérée de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie qui prive les Palestiniens de leur droit à un État indépendant et viable, les ratonnades et les manifestations de haine déclenchées par l'extrême droite israélienne sur l'Esplanade des mosquées, l'intrusion de la police israélienne dans la mosquée al-Aqsa, plusieurs villes israéliennes sont en train de s'embraser. Des lynchages s'y produisent, contre des citoyens arabes ou juifs.
Tel est le résultat de la politique belliciste et criminelle du gouvernement de Monsieur Netanyahou, poursuivi devant les tribunaux de son pays pour des actes de corruption et contre lequel des manifestations sont régulièrement organisées demandant son départ.
Prenant pour prétexte des tirs de roquettes sur des villes israéliennes, c'est pourtant ce gouvernement qui déclenche des raids criminels sur Gaza, faisant des dizaines de victimes parmi la population civile, notamment de nombreux enfants.
C'est aussi lui qui menace de déclencher une opération terrestre contre Gaza, au risque de provoquer un nouvel embrasement de toute la région et de rendre plus incertain encore toute perspective de paix.
Je suis stupéfait de l'attitude du président de la République et du gouvernement français, qui ont choisi de s'aligner sur la politique du président des États-Unis, lequel s'oppose à toute intervention du Conseil de sécurité et des Nations unies. C'est dans un soutien à la politique des dirigeants israéliens, qui ne cessent de bafouer le droit international, que Monsieur Macron engage ainsi notre pays.
Plus grave encore, en interdisant dans l'ensemble du pays toute initiative en faveur d'une paix juste entre Palestiniens et Israéliens, le gouvernement crée les conditions de tensions communautaires, de violences et de provocations racistes. Il doit au contraire faire respecter la liberté d’expression et de manifestation des partisans de la paix.
Il faut mettre un terme à l'escalade meurtrière en cours. La France doit s'exprimer clairement en faveur du droit et de la justice : la colonisation de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie doit immédiatement prendre fin, les prisonniers politiques palestiniens doivent être libérés, à commencer par Marwan Barghouti, les Palestiniens doivent disposer de leur État dans le frontières de 1967 et pouvoir vivres libres aux côtés de l'État d'Israël, les discriminations doivent enfin cesser au sein de l'État d'Israël.
La communauté internationale, et particulièrement les Etats-unis, l'Union européenne et la France doivent faire respecter toutes les résolutions des Nations unies en ce sens. Des sanctions doivent être prises contre le pouvoir israélien actuel, tant qu'il bafouera le droit international.
Le peuple palestinien doit, dans ce cadre, bénéficier d'une protection internationale. Et, conformément au vote de l'Assemblée nationale voici déjà plusieurs années, notre pays doit reconnaître l'État de Palestine.
L'urgence est à présent d'empêcher une intervention militaire terrestre à Gaza, véritable prison à ciel ouvert, déjà meurtrie par des mois de bombardements quotidiens et des conditions de vie catastrophiques pour les Palestiniens.
Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF, le 14 mai 2021
C'est ce qu’a déclaré Fabien Roussel, dimanche 9 mai, après le vote des militantes et militants qui ont validé sa candidature à l’élection présidentielle. « Nous sommes une force qui compte dans le pays. Elle comptera plus encore à l'avenir en mettant toute notre énergie au service du mouvement populaire. » Le processus démocratique qui a permis de construire cette candidature et de confirmer les choix du précédent congrès du PCF va permettre de porter un regard neuf sur un parti qui risquait l’effacement. L’espoir que peut susciter cette candidature est en soi une victoire pour le mouvement populaire que porte le parti.
Bien sûr, tout reste à faire. À commencer par bâtir un programme ambitieux, à la hauteur des enjeux de notre société. La polarisation sur le tout sécuritaire qu’ont voulue les médias, ces derniers jours, après l’assassinat
du policier Éric Masson à Avignon, ne saura empêcher de s’intéresser à ce programme. Sur la sécurité, d’ailleurs, le candidat communiste n’a pas montré une volonté de laxisme, bien au contraire, mais il a aussi su replacer son propos dans un contexte très réel. La répression est une chose, le renforcement de l’Éducation en est une autre plus essentielle encore.
« Un processus démocratique exceptionnel »
Mais le plus difficile, à présent, sera de construire et mener une campagne populaire qui s’affranchisse des querelles de personnes, de l’invective, de l’égotisme. Il va falloir savoir argumenter, mais surtout savoir expliquer. Il va falloir être à même
de montrer qu’une autre voie est possible que celle de la finance, des capitalistes, des pouvoirs de l’argent. Redonner véritablement la parole aux Françaises et aux Français en les faisant réellement débattre sur des propositions qui les concernent dans leur vie de tous les jours. Les enjeux économiques, sociaux et environnementaux doivent être au coeur du débat, mais surtout avec celles et ceux qui se sentent trop éloignés des prises de décision. C’est en cela que le Parti communiste et son porte-parole auront à poursuivre un objectif essentiel : redevenir I un parti visible et crédible, sachant
mettre en avant et défendre des idées révolutionnaires. La bataille des idées, portée par un candidat du peuple, ne fait que commencer. Elle risque fort d’être passionnante.
A Jérusalem, de nouveaux crimes et massacres sont aujourd’hui commis par l’Etat d’Israël. Cet Etat fasciste arme les colons juifs, dont plus de 12 000 français, pour finir le nettoyage ethnique de la Palestine, commencé dès 1920 par plusieurs milices sionistes.
Depuis l’invasion et l’annexion illégale de Jerusalem/Al Qods par l’Etat d’Israel en 1967, faits condamnés par toutes les instances internationales, les habitants palestiniens de la ville résistent au transfert et à la déportation des familles. Des centaines de familles palestiniennes de Jerusalem, notamment des quartiers Sheikh Jarrah et Silwan ont vu leurs maisons détruites par l’armée coloniale ou sont menacées d’expulsions imminentes de leurs maisons. Ce 7 mai, les soldats coloniaux israéliens ont envahi et bouclé le quartier de Sheikh Jarrah, l’ont livré aux hordes de colons, qui organisent des pogroms contre les habitants.
Dans le même temps, l’armée israélienne et les fascistes suprémacistes juifs –représentés au parlement israélien par Netanyaou et le parti fasciste Lehava, entre autre- multiplient les ratonnades contre les Palestiniens de la ville en vociférant « Mort aux Arabes». Des bandes armées de juifs israéliens bloquent l’entrée de la vieille ville de Jérusalem et des lieux saints en ce mois de ramadan, et appellent au meurtre des Palestiniens.
L’armée coloniale occupe la porte de Damas, l’une des entrées de la Vieille ville, interdisant son accès à la population palestinienne. Ce 7 mai, les soldats israéliens ont pénétré sur l’Esplanade des mosquées, alors que 70 000 fidèles étaient rassemblés, les ont tabassés et tiré. Des centaines de personnes ont été blessées, la plupart à la tête par des balles métalliques entourées de caoutchouc. L’armée coloniale israélienne (qui compte des centaines de Français) a envahi une clinique du Croissant rouge et tiré des gaz lacrymogènes dans les salles de soins.
La dite « communauté internationale » condamnera sans doute les « violences », et la France impérialiste (celle de Mitterrand à Macron, via Sarkozy ou Hollande), fidèle à l’Etat colonial israélien et à sa bête immonde qui le fonda, l’idéologie sioniste, dénoncera des « heurts » et exprimera par la voix de ses chiens de garde médiatiques, publics comme privés, la nécessité d’assurer la « sécurité d’Israël ».
Israël, « l’Etat-nation du peuple juif », tel que défini dans sa propre Constitution (ce qui exclut les populations arabes autochtones), n’est ni légitime ni légal au regard du droit international. Les crimes contre l’Humanité commis par cet Etat raciste - colonisation, transfert forcé et déportation de populations, apartheid… sont des faits établis et avérés. La France, instigatrice avec l’empire britannique d’instaurer un Etat juif, en lieu et place de la Palestine, non seulement ne l’ignore pas, mais participe au développement de son « bébé » colonial, de la Méditerranée au Jourdain, sans oublier le Golan syrien, occupé aussi par les colons et la soldatesque de « l’Etat hébreu ». L’Union Européenne, 1er partenaire économique de l’entité sioniste, n’est pas en reste en introduisant en toute illégalité sur le marché européen des produits faussement étiquetées « Israël », alors qu’ils proviennent des terres palestiniennes colonisées et occupées. Le boycott total d’Israël reste une arme efficace et absolument légale, quoiqu’en disent et font les gardes des sceaux successifs, d’Alliot-Marie à Dupond-Moretti, en passant par Taubira. Le chantage à l’antisémitisme a vécu et la peur doit changer de camp.
Nous devons dénoncer plus que jamais l’Etat d’Israël pour ce qu’il est, un Etat terroriste et fasciste. Nous devons aussi dénoncer la collaboration de l’Etat français avec cette grande colonie qu’est l’entité sioniste.
Notre solidarité avec l’héroïque peuple palestinien doit, plus que jamais, être active et sans faille avec sa Résistance. De Gaza assiégée à Hébron, de Naplouse à Jénine, de Birzeit à Bethléem, de Haïfa à Yafa, de Nazareth à Jerusalem/Al Qods, la Résistance l’emportera !
L’Algérie a vaincu, le Vietnam a vaincu, Palestine vaincra !
Que vive le Retour de tous les réfugiés palestiniens dans leurs foyers et sur leur terre !