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Rentrée politique réussie des communistes du Pas de Calais

Beaucoup de monde pour notre traditionnelle rentrée politique du ⁦PCF du Pas-de-Calais aux côtés de Hervé poly secrétaire départemental de ⁦Christian Pedowski Maire Communiste de Sallaumines et de Audrey Desmarai Conseillère Départementale PCF. 

Un discours offensif qui donne le ton.




LIBERTE HEBDO N°1547. EDITO DE PHILIPPE


TRACANCES, TRACAS, TRAQUER

La chose semble relever du surréalisme. Au moment où les communistes du Nord, comme ceux de l’Oise, organisent une journée à la mer pour les « oubliés des vacances », voilà que surgit un nouveau concept, servi par un très vilain néologisme : les « Tracances ». 

Les Tracances, c'est une pratique, nouvelle encore, qui permet d’allier travail et vacances. 
Ce concept n'est pas si nouveau que cela. Le cadre d’entreprise qui emmène son ordinateur portable et son smartphone sur son lieu de travail, on connaît déjà. Soit il travaille, durant quelques heures dédiées au repos, pour rattraper du retard, soit il se dit persuadé de devoir être à l’écoute en permanence de ses interlocuteurs, soit il est tout simplement incapable de déconnecter. 

Cela pose question.

Mais le vrai problème ici, porte précisément sur ce qui devient une « nouvelle » pratique qui, par conséquent, est appelée à se développer, à se généraliser. La pandémie de Covid et les périodes de confinement ont servi de déclencheur. 
Le fait de devoir travailler de chez soi et de pouvoir communiquer avec les collègues grâce aux connexions a ouvert la boîte de Pandore. 
Travailler de chez soi, hors des contraintes de transport, des contraintes vestimentaires, voire des contraintes horaires, à l’abri du regard des « autres », voilà qui est tentant. 

Le Covid l’a imposé pour certains, plus d’un l’a pris au mot et n’a plus trop envie de se rendre au bureau. Peu à peu, ce qui était imposé et pris comme une contrainte inacceptable, devient paradoxalement un « droit ». Le droit de ne pas croiser mes collègues tous les jours, le droit de rester chez moi, dans mon cadre intime, le droit de m’organiser autrement, tant que je fais le taf. Certes.
Et, fort logiquement, on emmène le travail en vacances. C'est le télétravail porté à son paroxysme. On reste en lien avec l’entreprise, mais on travaille dans un cadre agréable, auprès de ses enfants, de sa
famille, etc. « Patron, j’ai envie, ou l’opportunité de partir une semaine en Italie. Évidemment, je vais télétravailler et cela ne changera rien pour vous ! Vous êtes OK ? »

Bien sûr qu’il est OK, le boss. D’ailleurs, voilà une bonne occasion de casser les frontières entre le temps de travail et le temps du repos. 

Le soldat est finalement toujours disponible. Et, s'il exagère, on pourra toujours le pister, le traquer, grâce à la connexion. Et alors, justement, où va le droit à la déconnexion prévue par la loi El Khomri ?

Quel est le prix réel de cette prétendue liberté ? 
Comment le boulanger ou le maçon pourra-il cuire le pain ou monter des murs de chez lui ?

Tracances, une contraction entre travail et vacances. Un mot pas beau, fermement opposé au collectif, qui évoque aussi beaucoup de tracas et certainement du traquage patronal. 
Vous avez dit « liberté » ?

LA FRANCE EST LE PAYS LE PLUS DESINDUSTRIALISE DU G7

 


Un copieux rapport de France Stratégie étudie l’histoire récente des délocalisations. Comparant les tendances avec d’autres pays, le document montre que la France et le Royaume-Uni sont les deux économies du G7 les désindustrialisées.
Intitulé,"Les politiques industrielles en France, évolutions et comparaisons internationales", le rapport de 600 pages dresse un bilan implacable. « Depuis 1980, l'industrie française a perdu la moitié de ses effectifs et ne représente plus aujourd'hui que 10,3% du total des emplois. La part de l'industrie dans le PIB s'établissait à 13,4% en 2018, contre 25,5% en Allemagne, 19,7% en Italie ou 16,1% en Espagne. "La France connaît une désindustrialisation très marquée. Il n'y a que le Royaume-Uni qui ait connu un tel phénomène. La France est devenue remarquablement désindustrialisée. Les décennies 90 et 2000 ont été marquées par un accroissement des échanges et un libéralisme triomphant.

♫ Emmanuel, nous voilà♫ (choeur des haruspices du Figaro quand Paris fête l'anniversaire de sa Libération)

 Quand pour "Le Figaro"

un air de liberté est tué par ... 

la Libération.

Maréchal, les revoilà"

Pour caler le débat, contextualisons avec la copie ci dessous du Figaro du 10 décembre 1941 :

♫ Emmanuel, nous voilà♫ (choeur des haruspices du Figaro quand Paris fête l'anniversaire de sa Libération)
Maintenant, une sorte de profession de foi du Figaro qui, en cet été 2022, assume l'histoire de ses relations incestueuses avec le fascisme.

On sent poindre le regret de la charte du travail et du régime de Pétain


Extrait de l'article en lien :
... Effectivement, la période 1944-1946 va se traduire par une collectivisation sans précédent de la France: nationalisations multiples, instauration du Commissariat général au plan et du Conseil du plan, fondation de la Sécurité sociale et vote d'une multitude de lois sociales, statut du fermage et du métayage, contrôle des prix et des salaires, création de l'ENA et de l'Insee, consécration dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 des droits économiques et sociaux, etc..

Depuis lors, même si quelques réformes sont revenues dans les années 1970-1980 sur certains aspects du programme du CNR, tels le contrôle des prix ou plusieurs nationalisations, l'ensemble du spectre politique continue d'invoquer le programme du CNR avec force révérence. Si bien que ce dernier n'a plus seulement accédé au rang de mythe: il est devenu rien moins qu'un tabou.

Or, n'en déplaise au président de la République, nous ne vivons pas -et heureusement !- un temps comparable à l'époque marxiste de la fin de la Seconde Guerre mondiale avec en toile de fond l'aura du régime soviétique. Et s'il faut effectivement changer de modèle, c'est le modèle social français, cette triste exception, avec son cortège de réglementation et d'étatisme multiformes, avec son système fiscal et social qui bride l'initiative individuelle, qu'il conviendrait enfin d'abattre. Voilà la vraie «refondation» dont nous avons urgemment besoin !


Si on peut oser l'image, la messe est dite.

Le cri du coeur est des plus émouvant tant chacun peut ressentir combien le traumatisme de la Libération pèse toujours dans les colonnes du quotidien paraissant jusqu'à ce qu'après les premiers revers des armées hitlériennes du coté de Stalingrad puis le débarquement en Afrique du nord le 8 novembre 42, sentant le vent tourner, le 11 novembre 42 sa très maréchaliste rédaction décide d'avoir piscine.

Une rédaction qui sans état d'âme justifiait, voir approuvait, les fusillades des patriotes à Souge, Châteaubriant, Nantes, Caen, Lille, Clairvaux ou au Mont Valérien livrés par aux nazis par le ministre de Pétain représentant du comité forges fortement présent dans l'environnement le plus proche de la rédaction du titre.

Cet article du 26 aout 2022, après celui il y a quelques jours expliquant que ce sont les Républicains Espagnols qui étaient responsables des massacres commis par les hordes de Franco trace une confirmation éditoriale. Pour le Figaro, certainement que c'est Malraux qui commandait les quatre escadrilles des Messerschmitts et Junkers de la LuftWaffe qui éliminèrent Guernica, les Brigades internationales qui remplirent les fosses communes, et maintenant d'imprimer le poulet ci dessus.

Avantage, cela permet en 2022 à partir des prélèvements fait dans ses colonnes d'établir scientifiquement le séquencement du génome de l'historique remugle de l'extrême droite française.


Pour ceux qui pouvaient douter de la capacité d'ignominie des chiens de garde du Capital, lire ce que publie son historique référencier premier clerc devrait aider à y voir plus clair ceux qui douterait encore.

La grande Juliette Gréco à sa façon avait déjà baffé les Zemmour d'alors, cela reste d'une triste actualité... aggravée.



*https://www.lefigaro.fr/vox/politique/le-programme-economique-du-conseil-national-de-la-resistance-ne-doit-pas-etre-une-source-d-inspiration-pour-le-conseil-national-de-la-refondation-20220826


Ce texte est à votre disposition pour toute reproduction et diffusion, citer la source. (Canaille le Rouge 27 aout 2022)

Avec la Rojinegra : Bella Ciao



Bella ciao Alla mattina appena alzataO bella ciao bella ciao bella ciao, ciao, ciaoAlla mattina appena alzataIn risaia mi tocca andar E fra gli insetti e le zanzareO bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciaoE fra gli insetti e le zanzareUn dur lavoro mi tocca far Il capo in piedi col suo bastoneO bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciaoIl capo in piedi col suo bastoneE noi curve a lavorar O mamma mia o che tormentoO bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciaoO mamma mia o che tormentoIo t'invoco ogni doman Ed ogni ora che qui passiamoO bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciaoEd ogni ora che qui passiamoNoi perdiam la gioventù Ma verrà un giorno che tutte quanteO bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciaoMa verrà un giorno che tutte quanteLavoreremo in libertà.

Chantez avec la Rojinegra





Bella Ciao (Mondine)


Cette version de Bella Ciao n’est pas la plus connue ; c’est celle des repiqueuses de riz dans les plaines du Pô, les « mondine ».

Le texte en a été transmis par Giovanna Daffini, chanteuse populaire italienne née en 1914 dans la province de Mantoue (Lombardie), qui commença à travailler dès l’âge de 13 ans au désherbage et au repiquage dans les rizières (et tenait de sa mère tout un répertoire, notamment anarchiste).

 

        Giovanna Daffini en 1964, photographiée à Gualtieri par l'ethnomusicologue Giorgio Vezzani 


Sous le soleil et les pieds dans la vase, de l’eau jusqu’aux genoux.

C’est donc une de ces chansons de travail qui accompagnent l’effort et le soutiennent : quand la répétition et la durée le transforment en souffrance.







Le texte n’a besoin d’aucun commentaire bavard, tout est dit :

 Le matin, à peine levée,

O la belle, salut, la belle, salut, la belle salut, salut, salut

Le matin à peine levée

Je dois aller à la rizière.

Et parmi les insectes et les moustiques

(....)

Je dois faire un dur travail

Le contremaitre debout, avec son bâton

(...)

Et nous courbées au travail

Oh ma mère, oh quelle torture

(...)

Je t’appelle à mon secours chaque jour

Et à chaque heure que nous passons ici

(...)

Nous perdons notre jeunesse

Mais viendra un jour où nous toutes

(...)

Nous travaillerons dans la liberté.

Sources :

  • Canzionere d’une Italie qui chante et se raconte de Gualtiero Bertelli, Editions Editalie 2015