Rechercher dans ce blog

Affichage des articles dont le libellé est Politique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Politique. Afficher tous les articles

Le Parti Communiste tient son université d'été à Aix-en-Provence ce week-end

 Le Parti Communiste tient son université d'été ce week-end à Aix-en-Provence. Un rendez-vous qui sera marqué par notamment la présidentielle de 2022, Fabien Roussel le secrétaire national se lance dans la course face à celui qu'il a soutenu en 2017 : Jean-Luc Mélenchon.

Fabien Roussel le secrétaire du PC présent tout le week-end à Aix-en-Provence pour l'université d'été du parti.





Rentrée politique, épidémie de Covid-19, trafic de drogue à Marseille, présidentielle de 2022, l'université d'été du Parti Communiste s'annonce riche en débats ce week-end à Aix-en-Provence en présence du secrétaire national Fabien Roussel, candidat à la présidentielle.



Vous venez avec quelle étiquette à Aix-en-Provence, Fabien Roussel. Vous êtes déjà en campagne?


Oui, nous sommes en campagne depuis plusieurs mois maintenant, mais nous tenons ces universités d'été. C'est l'occasion de nous retrouver à plusieurs centaines. On est plus de 500. On était limités à ce chiffre pour des raisons sanitaires. Nous sommes très heureux qu'elle puisse nous accueillir et nous allons débattre, discuter et aussi faire connaître nos propositions. Et je vais mettre au cœur de cette campagne la question du pouvoir d'achat, des salaires et de l'emploi. Car c'est ce qui nous préoccupe le plus pour cette rentrée.

Et vous n'êtes pas le seul, justement, à être déjà candidat pour la présidentielle à gauche. Déjà, peut-être cinq, dont celui que vous avez soutenu en 2017 : Jean-Luc Mélenchon, député de Marseille. Si vous vous lancez dans la course, c'est parce qu'il vous a déçu ?

C'est surtout parce qu'aujourd'hui, la gauche est extrêmement affaiblie et beaucoup d'électeurs se sont détournés du vote à gauche pour quelque parti que ce soit, quelque candidat que ce soit, car ils ont été déçus par la présidence de François Hollande, déçus par des candidats qu'ils ont pu soutenir en 2017. Et donc, il est important aujourd'hui de redonner un espoir à gauche. Le Parti communiste français fait partie de ces personnes déçues, de Jean-Luc Mélenchon, notamment.

Pour quelles raisons ?

Nous voulons du neuf et surtout, il y a une crise sanitaire, économique, écologique importante à laquelle il faut pouvoir répondre. Il faut savoir contester ce système capitaliste qui fait que toutes les richesses que nous produisons sont accumulées dans les mains de quelques uns. Nous, nous voulons que ces richesses servent le développement humain et la planète et il faut donc bâtir un autre système économique. C'est ce que nous voulons faire reprendre le pouvoir sur la finance et sur l'argent.

Et une union de la gauche, ce n'est pas possible. Je le disais tout à l'heure déjà cinq candidats, ça va faire beaucoup

Oui et quand on additionne les résultats qu'ils font dans les sondages, ça fait 20 pour cent. Comment peut on espérer l'emporter dans ce pays et former une majorité ? Ce qu'il faut, c'est que la somme de ces candidatures atteigne au minimum 50% aujourd'hui. Notre ambition, ce n'est pas de soustraire à qui que ce soit. C'est plutôt d'additionner, d'aller chercher des candidats, des électeurs nouveaux à convaincre les ou les convaincre qu'il est important, urgent de changer de système. Et pour nous, de mettre la question du pouvoir d'achat, de la réindustrialisation du pays, de donner des moyens à nos services publics, aux agents des services publics, dans les écoles, dans les hôpitaux. C'est ça que nous voulons mettre au cœur de notre campagne, c'est de faire en sorte que l'argent serve serve le pays, les richesses accumulées dans les mains de ces 500 familles, ces familles qui ont 1.000 milliards d'euros de patrimoine. Enfin, ils n'ont jamais gagné autant d'argent. Et nous, on nous demande toujours de nous serrer la ceinture. Ce n'est plus acceptable.

C'est ce qu'il faut faire aussi aujourd'hui à Marseille ? Emmanuel Macron vient passer trois jours la semaine prochaine pour annoncer un vaste plan pour la Ville. Qu'est ce qu'on doit faire aujourd'hui, notamment pour lutter contre les trafics de drogue ?

C'est une bonne chose que le président de la République vienne à Marseille. Il devrait en profiter pour passer une nuit dans une de ces cités, de ces quartiers, justement, où on risque de se prendre une balle perdue. Il verrai ce que c'est que de vivre dans ces quartiers. Il verrait la crainte de ces mamans qui ont peur que leurs gamins, pour gagner quelques centaines d'euros pour s'acheter une paire de baskets, se mettent à faire le guetteur pour les trafiquants de drogue. Il y a un climat difficile pesant dans ces quartiers. Il faut y mettre des moyens de sécurité. Mais nous savons que ça ne suffira pas. Il faut s'attaquer aux gros bonnets de la drogue, aux trafiquants et c'est ce que nous nous demandons. Il faut aussi mettre beaucoup de moyens pour faire rentrer l'Etat et les services publics dans ces quartiers.


Il faut s'attaquer aux gros bonnets de la drogue, aux trafiquants

Des écoles, des éducateurs, des enseignants. C'est des équipements sportifs, culturels. Enfin, j'ai rencontré des associations à la boucherie justement, où il y a un comité de veille de quartier, une association qui fait le boulot de l'Etat ou de la métropole.

La mise sous tutelle de la Ville, c'est quelque chose qui revient vous en pensez quoi?

Mais la mise sous tutelle de la Ville ne réglera rien. C'est quoi ? C'est pour que l'Etat gère la ville demain. Il faut faire confiance aux Marseillais pour gérer Marseille quand même. Mais par contre, c'est de la responsabilité de l'Etat de faire en sorte que la tranquillité publique vive dans ces quartiers, que les enfants soient garanties d'un avenir commun. Moi, je suis allé voir le quartier des Aygalades, où j'ai vu aussi la salle des associations organiser la solidarité pendant la pandémie. C'est dans ce même quartier où sur les murs du quartier est affiché le menu des dealers. Comment ça se fait que ces inscriptions existent toujours? La première chose à faire, c'est de les effacer, c'est de s'y attaquer et c'est comme si il n'y avait plus d'Etat et que tout était permis. Et bien ça, ce n'est pas acceptable. C'est ça que le président de la République doit aller faire. Franchement, quand je sais quand j'entends cet été que le roi du Maroc décide de légaliser la culture du cannabis à quelques centaines de kilomètres du continent européen, c'est quand même insupportable. Il va falloir qu'on fasse quelque chose pour s'attaquer à ça, pour que la drogue ne rentre plus en Europe. Sinon, on n'arrivera jamais. 


                                                                                               Camille PayanFrance Bleu Provence

La rentrée des militants communistes du Nord avec Fabien Roussel à Malo-les-Bains

 Les communistes du Nord ont fait ce jeudi leur rentrée comme tous les ans à Malo-les-Bains en présence de Fabien Roussel, le député du Nord, secrétaire national du Parti Communiste et candidat du parti à l'élection présidentielle. 

C'est une tradition pour les communistes du Nord: ils ont fait ce jeudi leur rentrée à la salle du Kursaal de Malo-les-Bains, à Dunkerque. Une rentrée festive d'abord puisque le parti a invité pour l'occasion 3.000 Nordistes à venir passer une journée à la plage avec 30 bus venus de tout le département. Et puis une rentrée éminemment politique en présence de Fabien Roussel, le député du Nord, secrétaire national du Parti Communiste et candidat du parti à l'élection présidentielle en avril 2022. C'est à Malo que Fabien Roussel a officiellement terminé ce jeudi la grande tournée d'été qu'il avait entamé début Juillet sur tout le littoral pour aller à la rencontre des Français et qu'il a en quelque sorte donné le véritable coup d'envoi de sa campagne présidentielle.



"Je serai le candidat du travail et du pouvoir d'achat", a déclaré Fabien Roussel dans son discours. Le candidat communiste a égrainé un certain nombre de propositions: porter le Smic à 1600 € net par mois, imposer un moratoire sur les délocalisations ou encore réclamer la nationalisation d'EDF et de GDF. Des propositions applaudies par les militants qui savourent surtout, en cette rentrée politique, le fait d'avoir un candidat communiste, alors que le parti s'était rangé en 2012 et en 2017 derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
Des militants heureux de "retrouver leur identité"

" On retrouve notre identité", explique Charly, 76 ans, militant communiste venu de Douchy-les-Mines, "Je ne sais pas combien on fera à l'élection présidentielle, mais au moins on sera présent dans le débat national pour expliquer nos propositions, expliquer ce qu'on veut faire pour les gens". Même son de cloche pour Micheline, 59 ans, militante venue elle de Raismes: "Depuis 2012, je n'ai jamais été pro Mélenchon. Ca me satisfait qu'on ait notre candidat, on récupère notre identité."


Jason, 21 ans, basé à Calais fait partie de la relève côté militants. Lui sent en cette rentrée politique un enthousiasme certain, aussi bien dans les rangs des militants que dans la population, grâce notamment à la caravane présidentielle avec laquelle Fabien Roussel a sillonné le littoral français tout cet été: "On voit qu'il y a un élan de militants mais aussi de personnes qui ont envie de s'intéresser à ce que peuvent proposer d'autres personnalités politiques différentes de ce qu'on nous propose actuellement.". Un enthousiasme également ressenti par Eric Bocquet, le sénateur communiste du Nord, présent au Kursaal: "Je sens que les militants retrouvent un peu leur raison d'être. Depuis plusieurs années, je croisais des militants toujours convaincus mais un peu désabusés. Là, on retrouve une dignité, le sens de notre engagement. On a trop baissé la tête depuis quelques années, Donc on sent une confiance retrouvée, une très forte détermination."
Cliquez ci-dessous pour écouter  l'interview de notre camarade Fabien

Le PCF: Favorable à l'énergie nucléaire !






le candidat communiste à la présidentielle en 2022, Fabien Roussel se positionnent pour le maintien de l'énergie nucléaire en France .

"J'ai pris cette position pragmatique après de nombreuses discussions avec des chercheurs et des experts. Je me suis donné le temps avant d'avoir cette certitude.

Mon objectif est le suivant : l'empreinte carbone de notre pays doit être nulle en 2050. Un autre objectif est lié au premier : pour y parvenir, il nous faut réduire le plus possible l'utilisation des énergies fossiles.

Nous devons sortir de cette ère. La crise climatique, ce n'est pas demain, c'est aujourd'hui, nous en subissons déjà les conséquences. Il y a urgence."

Nucléaire et renouvelables, l’Académie des sciences remet les pendules à l’heure




«Les énergies renouvelables intermittentes et variables, comme l’éolien et le solaire photovoltaïque, ne peuvent pas, seules, alimenter un réseau électrique de puissance de façon stable et pilotable si leur caractère aléatoire n’est pas compensé.

Il faut pour cela disposer de capacités massives de stockage d’énergie et/ou d’unités de production d’énergie électrique de secours pilotables.

Le stockage massif d’énergie, autre que celui déjà réalisé au moyen des centrales hydroélectriques de pompage-turbinage, demanderait des capacités que l’on ne voit pas exister dans les décennies qui viennent.

La pilotabilité, en absence de ces dernières, ne peut être assurée que par des centrales nucléaires, si l’on exclut les centrales thermiques utilisant les énergies fossiles.»

Le gouvernement face à ses responsabilités et contradictions

Dans son rapport publié il y a quelques jours et intitulé, L’apport de l’énergie nucléaire dans la transition énergétique, aujourd’hui et demain, l’Académie des sciences met le gouvernement face à ses responsabilités et ses contradictions.

Elle renvoie également au rayon des fantasmes, les études plus ou moins sérieuses sur la possibilité de passer dans un avenir relativement proche à une production d’électricité presque totalement renouvelable.

Le constat fait par l’Académie des sciences est le suivant.

1) Le diagnostic

La transition énergétique passe obligatoirement par «une augmentation importante de la part de l’électricité dans la production et la consommation énergétique, pour atteindre un niveau de l’ordre de 700 à 900 TWh (terawatts-heure) en 2050, presque le double de notre production électrique actuelle. Cette électricité doit être la plus décarbonée possible. Cette croissance prévisible de la demande en électricité est le plus souvent sous-estimée et minimisée dans les divers scénarios proposés pour la transition énergétique.»

2) Les contraintes

«Cette transformation du système énergétique doit prendre en compte l’absolue nécessité de garantir la sécurité d’approvisionnement électrique du pays ce qui impose de maintenir une capacité de production d’électricité mobilisable afin de répondre aux pics de la demande, d’assurer la stabilité du réseau électrique et de conserver un niveau significatif d’indépendance énergétique...»

3) Mettre en place une vraie politique de transition énergétique avec l’électricité nucléaire

«L’électronucléaire offre des avantages considérables…. Un RNT [réacteur nucléaire à neutrons thermiques] injecte massivement, 24 heures sur 24, au moins pendant quelque 300 jours par an, de l’électricité décarbonée dans le réseau.

La production électrique nucléaire est, en effet, de toutes les sources d’énergie électrique, la moins émettrice de gaz à effet de serre (environ 6 grammes d’équivalent de CO2 par kWh produit). C’est ce qui explique pourquoi la France, qui s’appuie essentiellement sur les énergies nucléaire et hydraulique, produit une électricité décarbonée à plus de 90%.

Un parc électronucléaire de RNT assure donc la continuité de la fourniture d’électricité, à un prix limité, et possède, par ailleurs, la capacité de suivi de charge par des possibilités de baisses et montées profondes pour compenser des variations de consommation ou de production des énergies renouvelables intermittentes. »

Mais l’avenir est loin d’être assuré.

Le parc nucléaire français fournit aujourd’hui plus de 70% de la production électrique. Elle est totalement décarbonée, abondante, fiable et bon marché. Pour combien de temps encore?

Les centrales vieillissent. Ainsi, pas moins de 52 des 56 réacteurs en service après la fermeture de ceux de Fessenheim, ont été construits dans les années 1970-1980. Seuls les quatre réacteurs de Chooz et de Civeaux sont plus récents.

Tous arriveront en fin de vie d’ici 2040. Même dans l’hypothèse où la loi de transition énergétique serait appliquée, qui prévoit la réduction de la part du nucléaire dans la production électrique à 50%, il faudra donc construire de nouvelles centrales nucléaires pour remplacer une partie du parc existant. Il faudra avoir le courage politique de le reconnaître.

Le gouvernement refuse même que le sujet soit abordé.

Cela aura des conséquences importantes sur la stabilité de l’accès à l’électricité. En clair, le risque de pénurie et de black out va augmenter. Pour maintenir en 2035 la production électrique de la France à son niveau et à son coût actuels, EDF table, a minima, sur la construction rapide de trois paires de deux réacteurs de type EPR. Cela prendra bien plus de 15 ans… Et d’ici 2035, la demande d’électricité augmentera.

4) Les préconisations

-«Conserver la capacité électronucléaire du bouquet énergétique de la France par la prolongation des réacteurs en activité, quand leur fonctionnement est assuré dans des conditions de sûreté optimale, et par la construction de réacteurs de troisième génération, les EPR, dans l’immédiat. Ces derniers reposent sur la meilleure technologie disponible actuellement et offrent les meilleures garanties de sûreté…».

-«Initier et soutenir un ambitieux programme de R&D sur le nucléaire du futur afin de préparer l’émergence en France des réacteurs à neutrons rapides (RNR) innovants de quatrième génération (GenIV), qui constituent une solution d’avenir et dont l’étude se poursuit activement à l’étranger…».

– «Maintenir des filières de formation permettant d’attirer les meilleurs jeunes talents dans tous les domaines de la physique, la chimie, l’ingénierie et les technologies nucléaires pour développer les compétences nationales au meilleur niveau…»

-«Informer le public en toute transparence sur les contraintes des diverses sources d’énergie, l’analyse complète de leur cycle de vie et l’apport de l’électronucléaire dans la transition énergétique en cours.»

On peut ajouter qu’il ne faudrait pas seulement informer le grand public mais aussi bon nombre d’organismes publics qui confondent militantisme et intérêt général.

Car la stratégie de transition énergétique en France est affectée d’une forme de pensée magique. Face à une impasse technique, le gouvernement et nombre d’organismes n’opposent pour l’instant que des scénarios improbables. Ils parient sur l’installation de milliers d’éoliennes, intermittentes, et sur l’hypothèse d’une consommation stable voire en baisse d’électricité.

Une prévision incohérente avec le scénario même de la transition qui nécessite pour réduire les émissions de gaz à effet de serre l’électrification de nombreux usages dont les transports, le chauffage, l’industrie…

C’est exactement ce que dénonce avec force l’Académie des sciences. 


Le droit de licencier un salarié s’il refuse de se faire vacciner


Le pass sanitaire est obligatoire pour certains salariés à partir du 30 août 2021.

Si le salarié refuse de se faire vacciner l’employeur aura donc le droit de le licencier.

Dans son avant-projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire, le gouvernement liste les professions qui seront concernées par la vaccination ou le pass sanitaire obligatoire.

L'avant-projet de loi sanitaire du gouvernement, consécutif aux annonces du président Emmanuel Macron, concerne :

tous les salariés des activités de loisirs, de restauration ou de débit de boisson, les foires ou salons professionnels, les services et établissements accueillant des personnes vulnérables, les grands établissements et les centres commerciaux ;

tous les personnels soignants et non soignants (personnels administratifs, infirmiers, aides-soignants, médecins, bénévoles…) exerçant leur activité dans :

les établissements de santé publics, privés d’intérêt collectif et privés (hôpitaux, cliniques…) ;

les centres de santé ;

les maisons de santé ;

les centres et les équipes mobiles de soins aux personnes en situation de précarité ou d’exclusion gérés par des organismes à but non lucratif ;

les centres médicaux et les équipes de soins mobiles du service de santé des armées ;

les services de santé scolaire ;

les services de santé au travail ;

certains établissements et services médico-sociaux (établissements ou services d’enseignement dédiés aux mineurs ou jeunes adultes handicapés, établissements ou services d’aide par le travail, établissements ou services qui accueillent des personnes âgées ou qui leur apportent une assistance à domicile, établissements et services qui accueillent des personnes handicapées…) ;

les logements foyers qui accueillent des personnes âgées ou handicapées.

Le texte prévoit qu'à défaut de présenter à leur employeur un examen de dépistage négatif du Covid-19, une preuve de vaccination ou un certificat de rétablissement, contenus dans le "pass sanitaire", les employés ne pourront plus exercer leur activité.

Concrètement, l’employeur devra respecter une période de mise à pied de deux mois puis procéder au licenciement du salarié qui refuse de respecter ces mesures et de se faire vacciner.

Le défaut de pass sanitaire peut donc justifier un nouveau motif de licenciement.

A ce titre, il convient de rappeler que la Cour de cassation a déjà eu l'occasion de confirmer le licenciement d'un salarié qui avait refusé de se faire vacciner contre l'hépatite B, alors que les fonctions qu'il assurait l'exposaient au risque de contracter cette maladie.

Dans cet arrêt, la Cour a considéré que lorsque la règlementation applicable à l'entreprise imposait cette vaccination et lorsque celle-ci avait été en outre prescrite par la médecine du travail, le salarié n'était pas fondé à s'opposer à son licenciement en l'absence de toute contre-indication médicale à la vaccination. (Cass. soc., 11 juillet 2012, n°10-27.888)

Le projet de loi prévoit aussi une "procédure incitative plus souple" donnant lieu à "un entretien préalable entre le salarié et l'employeur dans le but d'échanger sur les moyens de régulariser la situation mais aussi de privilégier la pédagogie avant d'arriver à la suspension du contrat".

Cependant, en pratique, le pass sanitaire est compliqué à mettre en oeuvre pour les salariés car le secret médical interdit à l'employeur de vérifier de lui-même l'état de santé de son employé.

En effet, l’employeur ne peut pas vérifier de lui même si son salarié est vacciné ou non, négatif ou positif au Covid.

En principe, seul le médecin du travail peut décréter l’aptitude ou l’inaptitude d’un employé.

Néanmoins, si le Conseil d'État estime que le pass sanitaire puisse constituer une condition indispensable pour pouvoir exercer une activité de travail proportionnée par rapport au risque de contamination et qu’à défaut le salarié puisse faire l’objet d’un licenciement.

Plusieurs vaccins comme ceux contre le tétanos ou l’hépatite B par exemple sont déjà obligatoires pour certains professionnels de santé.

Le cas échéant, l’obligation de vaccination contre le Covid-19 constituerait une exception à la règle posée par l'article L1121-1 du code de santé publique selon lequel aucune substance en phase de recherche ne peut être imposée à une personne sans son consentement libre et éclairé.

Il convient donc de suivre les débats en cours sur la validation de ce projet de texte par le conseil d’état et le conseil constitutionnel pour connaître les conditions dans lesquelles les employeurs pourront se séparer de leurs salariés s’il refusent de se faire vacciner.


500 plus grandes fortunes de France : « Ils pillent notre argent en pleine pandémie, prenons le pouvoir au capital ! »




Les 500 familles les plus riches de France explosent une fois de plus leur record : elles détiennent désormais un patrimoine total de 1000 milliards d'euros et ont vu leur fortune augmenter de 30% par rapport à l’année dernière, en pleine période de pandémie !

Eux ne risquent pas de subir la pauvreté, le chômage, la précarité. Ils sont « covid résistants ».

Le nombre de milliardaires français passe de 95 à 109. Pendant la même période, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté passerait de 9 à 11 millions avec des APL en baisse, des factures de gaz, d’électricité, de mutuelle, d’essence en hausse, des salaires et des pensions gelés et un SMIC bloqué à 1234 euros net.

La politique du Président des riches produit ses effets. Son bilan est inégalé pour les plus riches, pour la finance et le capital : la fortune des 500 familles plus riches est passée de 570 milliards en 2017, année de son élection, à 1000 milliards aujourd’hui. La fortune des 500 familles les plus riches a donc quasi doublé !

En 4 ans, le Président des riches a rempli sa mission : les premiers de cordée ont atteint les sommets mais les français sont restés en bas car les riches ont coupé la corde ! L’emploi, le pouvoir d’achat et les salaires ont été sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. C’est le fruit de toutes les baisses d’impôts sur les grandes fortunes, sur le capital, sur les dividendes, sur les plus-values. C’est aussi le fruit d’un grand laxisme en matière de lutte contre l’évasion fiscale.

Pire, ces familles les plus riches sont propriétaires d’entreprises, de multinationales qui bénéficient de toutes les aides publiques telles que le CICE, la baisse des impôts de productions, le Crédit Impôt Recherche, les exonérations de cotisations sociales... 140 milliards d’euros d’aides publiques versées en 2019 aux entreprises sans aucune condition, sans rien demander en échange, dont les deux tiers bénéficient en priorité aux plus grandes d’entres elles !

En 2022, nous voulons passer un pacte avec les Françaises et les Français, avec le monde du travail, pour prendre le pouvoir à ces 500 familles, au capital. Oui, nous disons qu’il est possible de relever le défi des jours Heureux, d’éradiquer la pauvreté et le chômage, de retrouver des services publics et une industrie au service de l’emploi et du climat. Cela implique de changer l'utilisation de l'argent dans le pays et de créer de nouveaux droits d'intervention des salarié.e.s.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF

Sortir de cette violence sociale


Plus le président parle seul, notamment ces derniers jours sur les réseaux sociaux, plus le nombre de manifestants grandit, samedi après samedi. Il faut que la colère populaire soit puissante pour que tant de citoyens défilent ainsi dans les rues au cœur de l’été, dans tant de villes.

Ces mouvements n’empêchent d’ailleurs pas la vaccination de progresser, sans pour autant encore combler les retards accumulés dans toutes les catégories d’âge.

A l’Elysée, comme dans quelques grands médias, il a été décidé de ne montrer de ces actions populaires que les mots d’ordre minoritaires les plus nauséabonds ou des exactions isolées afin de discréditer toute personne qui doute, et surtout pour braquer les projecteurs le plus loin possible des problèmes politiques, juridiques, sociaux que pose le passeport-sanitaire tel qu’il a été voulu en haut lieu.

Une abjecte pancarte antisémite brandie par une ancienne candidate de l’extrême droite est très utile au pouvoir. Et le suivisme du Conseil constitutionnel, approuvant les grandes lignes de la loi dite « d’urgence sanitaire », ne change rien au fait qu’elle est surtout un outil de reflux des libertés publiques et un couteau aiguisé entaillant encore davantage le droit du travail.

C’est la raison fondamentale pour laquelle, à l’unisson, les forces de gauche ont combattu le texte gouvernemental et ont ensemble voté contre.

Les enjeux sanitaires sont devenus le prétexte d’un basculement vers un autoritarisme aux allures démocratiques, et d’une accélération de la violence sociale envers les travailleurs.

Pire, le pouvoir tente de fracturer et de diviser encore plus la société, en demandant à une partie d’entre elle de contrôler l’autre.

Du reste, tout en approuvant la loi, le Conseil constitutionnel a relevé que les dispositions de celle-ci « portent atteinte à la liberté d’aller et venir, en ce qu’elles sont de nature à restreindre la liberté de se réunir, au droit d’expression collective des idées et des opinions ». Rien que cela ! Mesure-t-on la gravité d’un tel jugement de la part du gardien de la Constitution française ?

A rebours, la liberté totale de circulation des capitaux, elle, n’est pas entravée par cette loi, la fameuse liberté « d’entreprendre » non plus à l’instar de la liberté de l’infime minorité des possédants d’amasser de colossales fortunes sur le dos de l’immense majorité.

Le si sérieux, si angoissant enjeu sanitaire n’est que le prétexte pour sécuriser toujours plus l’oligarchie financière, numérique, pharmaceutique et industrielle alors que l’insécurité du travail grandit.

Curieux qu’il soit possible de circuler librement dans le métro et dans les trains de banlieue, alors qu’à la porte de l’usine ou du bureau l’employeur est tenu de devenir un agent de contrôle, habilité à disposer des données de santé de ses employés.

On ouvre ainsi la possibilité pour l’employeur de décider si celui qui travaille pour lui est apte à le faire ou non. Ce pouvoir était jusque-là dévolu à la médecine du travail, étouffée par les cures d’austérité.

Une subordination supplémentaire est donnée à l’employeur sur le salarié. La loi lui impose de suspendre la rémunération et l’activité de ce dernier s’il n’est pas vacciné et lui permet de rompre le contrat de travail dans des conditions bien plus défavorables pour le travailleur que le licenciement puisqu’il n’aura droit à aucune indemnité de départ « forcé ».

C’est une violence sociale sans nom contre les plus fragiles, les plus modestes et les plus pauvres qui ont du mal à se faire vacciner.

Présenté au nom de « l’intérêt général », ce texte a bien un contenu économique et politique. Demain, ces mêmes mécanismes de la société du contrôle généralisé pourront être réactivés pour combattre un choc économique ou un événement majeur touchant la nation. Ce n’est plus « la guerre au virus », c’est l’amplification de la guerre de classes.

Si le pouvoir avait décidé l’obligation vaccinale pour toutes et tous, le débat se déroulerait à l’extérieur de l’entreprise et ne modifierait pas la relation du citoyen avec le travail. La question sanitaire deviendrait un enjeu populaire, à condition que le président de la République cesse de remplacer les scientifiques et les médecins de toutes disciplines, qu’on cesse les mensonges et les propos contradictoires tenus depuis plus de 18 mois sur les masques, les tests, les respirateurs, puis sur les vaccins et les centres de vaccinations éloignés des populations les plus modestes.

En se plaçant toujours au premier rang à la place des scientifiques et du corps médical, le président entraine la science dans le discrédit de la parole publique.

Un consensus ne peut se construire sur la vaccination qu’à la condition d’une information exacte, respectueuse des citoyens, comprenant des débats contradictoires entre scientifiques lorsqu’il existe des points de doutes sur tel ou tel aspect de la vaccination et des mesures de protection.

A la condition aussi que les enjeux de santé et donc d’un nouveau développement de nos systèmes de santé, prennent en compte les formations et les embauches nécessaires ainsi que l’amélioration substantielle des rémunérations des personnels soignants.

Enfin, on n’éradiquera pas la pandémie en un seul pays.

La France, plutôt que de suivre les trusts pharmaceutiques à l’Organisation mondiale du commerce, s’honorerait à prendre part à la bataille mondiale pour la levée des brevets et à impulser une nouvelle coopération mondiale afin de permettre à tous les peuples d’accéder à des vaccins efficaces. Ce serait plus utile que de vendre des Rafales et autres engins de mort.

Au lieu de tout cela, le pouvoir macronien joue la stratégie de la peur et de la tension, de la division et du mépris à l’égard de celles et ceux qui s’expriment, voulant à tout prix les classer dans le camp d’un obscurantisme qu’il a lui-même contribué à développer, notamment en janvier, en faisant fi des recommandations du conseil scientifique.

Le président veut se présenter en homme de raison et de « la réforme » et donc susceptible d’être le seul à rassembler à quelques mois des élections présidentielles et législatives. Tel est son cap : répondre aux exigences des grands groupes industriels et financiers tout en rassurant à droite pour gouverner toujours plus « à droite » s’il était réélu.

Plus que du vaccin, c’est de cette suffisance, de ces choix au seul service des plus fortunés, de la vente du pays à l’encan que ne veulent plus nos concitoyens qui manifestent comme celles et ceux qui ne le font pas. Aucun progressiste ne peut laisser advenir ce scénario catastrophique. Des alternatives progressistes doivent être mises en débat pour ne pas laisser nos concitoyens enfermés dans une tenaille empêchant toute alternative de progrès, de développement humain et environnemental.

Patrick Le Hyaric



EN 2020, LES ETATS UNIS ONT VERSÉ PLUS DE 5 MILLIONS DE DOLLARS À DES GROUPES DE DÉSTABILISATION CUBAINS

 

Les Etats Unis, via la NED (National Endowment for Democracy - Fondation Nationale pour la Démocratie), ont versé plus de 5 millions de dollars à des groupes de déstabilisation cubains en 2020. 

En parallèle à l'organisation de l'asphyxie économique de l'île, via son blocus illégal, les Etats Unis arrosent copieusement ses valets pour tenter de renverser la révolution et le socialisme à Cuba. 

Article et traduction Nico Maury


En 2020, les Etats Unis ont versé plus de 5 millions de dollars à des groupes de déstabilisation cubains
5.077.788 dollars US est la somme que la National Endowment for Democracy (NED, Fondation nationale pour la démocratie) a versé à des groupes cubains pour renverser le socialisme et la révolution à Cuba pour la seule année 2020. Depuis 2017, la NED a fait transiter vers l'île plus 16,5 millions de dollars.

La NED est une fondation privée fondée en 1983 sous le gouvernement de Ronald Reagan et dirigée par le parti républicain et démocrate. Elle tire ses financements du budget du ministère des Affaires étrangères consacré à l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). La NED est un outil des Etats Unis pour financer le renversement de gouvernements par des coups d'état et des révolutions colorées.

La NED verse des millions de dollars aux "oppositions" désignées par les Etats Unis. Au Venezuela où elle a versé plus de 14 millions de dollars pour renverser Nicolas Maduro en 2014, en Ukraine, la NED a financé le coup d'état d'EuroMaïdan, en Pologne c'est 1 million de dollars qui a été versé au "syndicat" Solidarność, en Chine où la NED finance des groupes "culturels" Ouighours, etc.

5.077.788 dollars en 2020

Les organisations d'opposition cubaines ont reçu plus de 16,5 millions de dollarsde subventions de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) depuis 2017, et 54 organisations ont été désignées comme recevant des financements américains, souvent acheminés par le biais du National Endowment for Democracy.

En 2020, la NED a versé 5.077.788 dollars à 42 organisations à la solde de l'impérialisme. La liste est disponible ICI 
Le Président Cubain, Miguel Diaz-Canel, a avertis que des opportunistes cherchaient par tous les moyens à profiter de la crise économique pour renverser la révolution et le socialisme. Si les États-Unis veulent vraiment aider le peuple cubain, ils doivent mettre un terme au blocus. Ce dernier a coûté aux cubains 753 milliards de dollars.

500 plus grandes fortunes de France : « Ils pillent notre argent en pleine pandémie, prenons le pouvoir au capital ! » (Fabien Roussel)





Les 500 familles les plus riches de France explosent une fois de plus leur record : elles détiennent désormais un patrimoine total de 1000 milliards d'euros et ont vu leur fortune augmenter de 30% par rapport à l’année dernière, en pleine période de pandémie !

Eux ne risquent pas de subir la pauvreté, le chômage, la précarité. Ils sont « covid résistants ».

Le nombre de milliardaires français passe de 95 à 109. Pendant la même période, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté passerait de 9 à 11 millions avec des APL en baisse, des factures de gaz, d’électricité, de mutuelle, d’essence en hausse, des salaires et des pensions gelés et un SMIC bloqué à 1234 euros net.

La politique du Président des riches produit ses effets. Son bilan est inégalé pour les plus riches, pour la finance et le capital : la fortune des 500 familles plus riches est passée de 570 milliards en 2017, année de son élection, à 1000 milliards aujourd’hui. La fortune des 500 familles les plus riches a donc quasi doublé !

En 4 ans, le Président des riches a rempli sa mission : les premiers de cordée ont atteint les sommets mais les français sont restés en bas car les riches ont coupé la corde ! L’emploi, le pouvoir d’achat et les salaires ont été sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. C’est le fruit de toutes les baisses d’impôts sur les grandes fortunes, sur le capital, sur les dividendes, sur les plus-values. C’est aussi le fruit d’un grand laxisme en matière de lutte contre l’évasion fiscale.

Pire, ces familles les plus riches sont propriétaires d’entreprises, de multinationales qui bénéficient de toutes les aides publiques telles que le CICE, la baisse des impôts de productions, le Crédit Impôt Recherche, les exonérations de cotisations sociales... 140 milliards d’euros d’aides publiques versées en 2019 aux entreprises sans aucune condition, sans rien demander en échange, dont les deux tiers bénéficient en priorité aux plus grandes d’entres elles !

En 2022, nous voulons passer un pacte avec les Françaises et les Français, avec le monde du travail, pour prendre le pouvoir à ces 500 familles, au capital. Oui, nous disons qu’il est possible de relever le défi des jours Heureux, d’éradiquer la pauvreté et le chômage, de retrouver des services publics et une industrie au service de l’emploi et du climat. Cela implique de changer l'utilisation de l'argent dans le pays et de créer de nouveaux droits d'intervention des salarié.e.s.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF

L’échec cuisant de la révolution énergétique allemande


Dans son second rapport sur l’Energiewende, la révolution énergétique allemande, la Cour des comptes allemande démolit la politique d’Angela Merkel. Pour plaire à une opinion publique très hostile depuis les années 1970 à tout ce qui porte le nom d’atomique, la chancelière a décidé en 2011, après l’accident de Fukushima, de renoncer à toute production d’électricité d’origine nucléaire en Allemagne. L’objectif politique était de récupérer le vote vert. Ce que cherche aujourd’hui à faire le gouvernement français, ne serait-ce qu’avec la fermeture l’an dernier de la centrale de Fessenheim. En Allemagne, cette tactique politique n’a pas du tout réussi.

Ne pas confondre renouvelable et décarboné

L’objectif énergétique annoncé par Angela Merkel en 2011 était aussi de remplacer le nucléaire par des sources d’énergie renouvelables, avant tout éolienne et solaire. Mais compte tenu de l’intermittence de ses énergies et d’un réseau électrique inadapté, le nucléaire a été remplacé par les renouvelables et… le charbon. Pas étonnant si les gains en matière d’émissions de gaz à effet de serre ont été limités. Il ne faut pas confondre renouvelable et décarboné.

Résultat de cette stratégie irréaliste, la sécurité d’approvisionnement en électricité n’est plus assurée en Allemagne, le risque de pénurie d’électricité ne cesse de grandir et les prix sont hors de contrôle. Les ménages allemands paient le KWh le plus cher d’Europe à 30,9 centimes, près de deux fois plus qu’en France où il est à 17,8 centimes. Devant l’augmentation des prix de l’énergie pour les entreprises, la Cour des comptes allemande y voit aujourd’hui une menace pour l’industrie allemande. Car pour éviter les blackouts, les entreprises sont invitées en cas de pénurie d’électricité à renoncer à fonctionner et à produire et sont indemnisées pour cela…

«Cette forme de transition énergétique met en danger l’économie de l’Allemagne et sollicite de manière excessive la viabilité financière des entreprises consommatrices d’électricité et des ménages privés […] Cela peut alors mettre en danger, à terme, l’acceptation sociale de la transition énergétique», a déclaré Kay Scheller, la présidente du Contrôle fédéral des finances, lors de la remise du rapport.

Le problème est jugé d’autant plus grave qu’à la fois la compétitivité industrielle allemande est affaiblie dans plusieurs secteurs dont l’automobile, du fait de la transition vers les véhicules électriques, et qu’en outre les besoins en électricité ne devraient cesser de grandir dans les prochaines années. La transition passe par une électrification massive des usages dans les transports, l’industrie et la chaleur.

Sous-évaluation systématique des besoins et surévaluation des capacités

La Cour des comptes critique la sous-évaluation systématique des besoins en électricité par le gouvernement allemand. A l’image de l’Ademe en France qui avait sorti en 2019 un rapport estimant que la France pouvait parvenir à 100% d’électricité renouvelablegrâce notamment à une baisse sensible de la consommation… Une hypothèse invraisemblable.

Pour ce qui est de l’Allemagne, le gouvernement s’est déjà fourvoyé sur la démographie avec une estimation de la population allemande de 75 millions de personnes en 2030 alors que les évaluations actuelles sont plutôt de 77 à 78 millions de personnes. Il faut y ajouter le retard croissant dans la construction des infrastructures d’énergie renouvelable, le rejet aujourd’hui massif des éoliennes par la population et des prévisions particulièrement optimistes des conditions météorologiques pour la production d’énergie renouvelable (vent et soleil). Cela remet en cause le scénario lui aussi très optimiste de sortie du charbon… qui sera d’ailleurs remplacé en grande partie par du gaz naturel. « Les hypothèses essentielles sur lesquelles repose l’évaluation actuelle de la sécurité d’approvisionnement du marché de l’électricité sont irréalistes ou dépassées », souligne le rapport de la Cour des comptes.

Le problème allemand est sérieux et devient aussi un problème français. Car Paris est obnubilé par ce que fait Berlin. Quand l’Allemagne annonce un grand plan de développement de l’hydrogène, la France fait de même trois mois plus tard. Mais la France qui dispose aujourd’hui d’une électricité très fortement décarbonée grâce au nucléaire, n’a aucune raison d’imiter l’Allemagne et de sacrifier sa sécurité d’approvisionnement tout en faisant s’envoler les prix… pour des gains inexistants en terme d’émissions de gaz à effet de serre.

Présidentielle : Porter le débat national sur le social. Un sondage qui révèle ce qui préoccupe les salariés et citoyens.



Le sondage réalisé par l'Ifop pour l'Humanité révèle que les Français, dans leur immense majorité, attendent des propositions sociales fortes pour la prochaine présidentielle. Saura-t-on s’en saisir à gauche ? Le défi est lancé par les communistes avec Fabien Roussel candidat communiste à la présidentielle.


C'est un scoop que révèle le journal l'Humanité. À moins d’un an de l’élection présidentielle et alors que le débat est lancé, les préoccupations sociales du pays sont comme le feu qui couve sous la cendre. Et notamment l'emploi, sa sécurisation et des milliers de créations qui sont nécessaires dans les services publics et notamment la Santé.

Réponse à la question : Pour chacune des mesures suivantes qui pourraient être proposées par un candidat à l'élection présidentielle, y êtes vous favorable ou opposé ?



Le sondage de l'ifop révèle : que ce soit l’augmentation du Smic, les services publics, l'utilisation de l'argent et son contrôle dès les entreprises ou encore la justice fiscale, les Français sont pour voir figurer des mesures fortes dans les programmes présidentiels.

Ce n’est pas tout à fait nouveau en réalité, mais le climat actuel provoqué par les manifestations du 1er mai, les assassinats de policiers ou de simples citoyens permettent à Macron et son gouvernement de faire monter les questions sécuritaires, identitaires qui font le lit de l'extrême droite et à mettre au second plan la question sociale.

Mais celle-ci est bien présente. C'est un feu qui couve et pourrait exploser à la moindre goutte d'eau. Déjà dans l'industrie, les services publics, les territoires des luttes s'organisent et durent. Des succès sont même arrachés comme à la SAM ou à la SAD dans le Rhône.

 

L'adhésion aux différentes mesures par catégorie



Les Français en ont assez ! L’idée même que les moyens n’existent pas pour mener d’autres politiques est battue en brèche.

L’argent débloqué par milliards pour faire face à la pandémie, partout dans le monde, démonte la fable libérale qu’il n’y a pas d’alternative. Cela se traduit concrètement dans les aspirations des citoyens : d’abord, le besoin de services publics. Là où l’austérité libérale et la part du privé ne cessaient de progresser, les Français disent stop.

En tête, l’instauration d’un grand plan de réinvestissement (emplois massifs, formation et infrastructures) dans les services publics et notamment la santé, à 72 % des sondés le considèrent « tout à fait prioritaire ». C’est le cas pour 80 % des sympathisants de gauche. Mais la droite et les marcheurs (73 % et 72 %) font presque jeu égal avec les sympathisants PCF %. Cette priorité numéro 1 indique clairement, selon Frédéric Dabi, que « le plan de relance doit être drainé sur les services publics ».

Réponse à la question : Et pour chacune des mesures suivantes, pensez-vous que leur mise en oeuvre soit tout à fait prioritaire, importante mais pas prioritaire ou secondaire ?



Ensuite, le pouvoir d’achat. Les libéraux et le patronat répètent qu’on ne peut pas augmenter les salaires en général et le Smic en particulier, pourtant l’idée ne passe pas. C’est tout un système de pensée qu’ils veulent imposer, qui est en fait minoritaire dans notre pays : la théorie du ruissellement, ou l’idée selon laquelle aider les riches permettrait d’aider tout le monde. Ce sondage démontre que les Français n’y croient pas !

Le niveau d’approbation des mesures visant à taxer les revenus financiers, contrôler les et conditionner les aides publiques, et rétablir l’ISF. C’est la matrice du macronisme qui est en échec. Ils sont 28 % à considérer comme « importantes mais pas prioritaires » la mesure concernant l’ISF et 44 % celle se rapportant au contrôle des aides publiques aux entreprises.

Classement des mesures prioritaires par catégorie (En % de "tout à fait prioritaire")



L’approbation des mesures testées par l'ifop montre qu’il y a un espace important pour les idées visant le contrôle de la finance, la justice fiscale, les services publics et la revalorisation des salaires…Il est regrettable que la question de l'emploi n'ait pas été testée (au delà des services publics), elle aurait certainement eut une réponse similaire à celle des autres mesures sociales.

Bref, des idées communistes et de la gauche authentique. Ces mesures ne constituent pas un projet en elles-mêmes, mais elles indiquent une direction : vers plus de justice sociale et de contrôle démocratique de l’économie.

Un gouffre entre les aspirations et les intentions de vote

Classement des mesures prioritaires par famille politique (par % de "Tout à fait prioritaire")



Elles sont largement approuvées, mais ni Macron, ni l’extrême droite, ni la droite ne proposent de prendre ce chemin. Pour l'instant seuls les communistes proposent une autre logique fondée sur la demande mais aussi une nouvelle offre qui permette d'y répondre tout en prenant en compte le besoin de sécurité des citoyens et notamment l'insécurité sociale la mère de toutes les insécurités.

Le débat idéologique dominé par la droite avec comme relais les médias permet de couvrir la marmite sociale qui boue. L’espace politique et médiatique est, à dessein, trusté par les sujets préférés des libéraux : sécurité, immigration, terrorisme. Entre Macron, LR et RN, tout le monde s’entend pour mettre ces thèmes en avant. Mais ils savent qu'ils sont sur le fil du rasoir et que tout peut basculer, si les hésitants, individualistes, les abstentionnistes comprennent où est leur intérêt vital. C'est le sens de la campagne des communistes.

Mais, on le voit, d’autres sujets intéressent et son attendus des citoyens. C’est un point d’appui décisif pour reconquérir notamment les classes populaires.

Le gouffre est en effet saisissant entre les attentes des Français et les intentions de vote à gauche. Voilà la contradiction que les acteurs de cette campagne vont devoir résoudre pour déjouer le scénario du pire. Les communistes en désignant leur candidat se sont engagés dans cette voie et veulent relever le défi avec succès.

Sources : l'Humanité Dimanche par Front de Gauche Pierre Bénite

"Reprendre le pouvoir !" : François Boulo nous montre le chemin (video)

 


Dîners clandestins et «privilèges» des puissants: «les Français en ont ras-le-bol», prévient Boulo


Il vient de publier Reprendre le pouvoir (éd. Les Liens qui libèrent), son «manuel d’émancipation politique».
«J’ai essayé de décrire le néolibéralisme, mais sans partir de l’idéologie ou de la description qu’en font les intellectuels. Je suis parti de la pensée concrète des gens. De ce que j’entendais dans les débats, dans la rue, au bistrot, avec mes amis, etc.», explique l’avocat.

Son but? Démonter «les arguments, les poncifs, les idées reçues» que, selon François Boulo, «l’on entend en permanence». «C’est toujours cinq principes économiques. D’abord, seule la croissance peut permettre d’augmenter le pouvoir d’achat des citoyens. Ensuite, la concurrence, avec la pensée que l’État ne sait pas gérer et que seuls le marché et le secteur privé sont performants et efficaces», analyse-t-il. Et d’enchaîner sur la question de la dette en se moquant des néolibéraux: «Mon Dieu, la dette, notre pays est en faillite, les générations futures… Il faut rembourser! C’est la catastrophe.»

«On ne peut pas débattre de certains sujets»

Le porte-parole des Gilets jaunes à Rouen évoque également la question fiscale. François Boulo résume la contribution néolibérale à la réflexion sur… les contributions: «On ne peut pas augmenter les impôts des plus riches, car sinon ils vont fuir le pays et l’économie va s’effondrer.» «Puis vient enfin la flexibilité qui veut que le marché du travail soit trop rigide et inflexible et qu’il faille donc le libérer pour libérer les énergies», poursuit l’avocat.



Dans Reprendre le pouvoir, François Boulo s’attèle à démonter ces arguments, clé selon lui pour que les masses comprennent le système «qui les écrase». Une étape cruciale pour l’auteur dans la «reprise du pouvoir» par le peuple. Mais la création d’une «vision commune» ne sera pas simple. François Boulo le sait: «Dans le livre, j’évite les sujets qui divisent et qui fâchent.»

Quand on lui fait remarquer que l’immigration ressort régulièrement dans les sondages comme une source d’inquiétude pour beaucoup de Français, François Boulo se défend d’éluder le problème, mais assume sa stratégie:
«Le livre ne traite pas certains problèmes, car, en l’état, du débat public, on ne peut pas débattre de certains sujets puisque la rationalité ou la nuance ne sont plus permises.»

L’avocat a pris le parti de parler des sujets «sur lesquels on peut se mettre d’accord». En particulier sur le fait que la politique actuelle, menée «au profit des 0,1% des plus riches, asservit les peuples et détruit la nature».
Le symbole du Gilet jaune n’est plus rassembleur

Un rassemblement massif derrière une telle idée pourrait-il mener à un retour en force des Gilets jaunes? L’avocat confesse qu’il n’y croit pas trop. Cela serait de toute façon «une mauvaise idée» selon lui parce que «la propagande médiatique a fait son œuvre»: «Aujourd’hui, les Gilets jaunes sont systématiquement associés aux complotistes ou aux casseurs. Force est de constater que cela a pris dans une partie de la société française. Le symbole du Gilet jaune n’est plus rassembleur.»

Alors comment faire? «Ce qui compte, c’est d’obtenir le changement de politique», martèle l’essayiste. Et ce «dans le sens des revendications historiques des Gilets jaunes»: «Au niveau démocratique avec le référendum d’initiative citoyenne et une meilleure répartition des richesses, ce qui veut dire lutter contre l’injustice fiscale et sociale.»


François Boulo sait que ce combat prendra du temps. Il ne croit d’ailleurs pas à l’émergence d’un mouvement social de grande ampleur dans un futur proche:
«Si je dois formuler des prédictions, avec toutes les réserves que cela implique, je pense qu’il va être compliqué de mobiliser dans cette période. Beaucoup de gens ont peur pour leurs intérêts économiques. Je parle là des gens de base qui ont peur de perdre leur emploi, de voir leur entreprise fermer.»

Mais, comme le précise François Boulo, «cela n’empêche pas de se mobiliser»:
«Si demain se trouve avoir lieu une mobilisation sur les thématiques des Gilets jaunes, je serai dans la rue.»

Bien que le Normand ne croie pas à l’imminence d’une révolte populaire, il ne compte pas rester les bras croisés: «Je pense que l’on va pouvoir se saisir de cette période où il va se passer beaucoup de choses pour faire progresser les idées. Il va y avoir une écoute de plus en plus importante des résistants "mous", de ceux qui, pour le moment, sont encore centrés sur leurs avantages corporatistes. Peut-être qu’ils vont vouloir se mettre à comprendre le système qui est en cause et qui explique pourquoi on en est là», ajoute-t-il.

François Boulo l’assure:
«Une partie des endormis va se réveiller par la force des choses. Ils vont se retrouver dans une situation tellement inextricable sur le plan financier et matériel qu’ils vont, comme les Gilets jaunes, ne pas avoir le choix que d’essayer de comprendre pourquoi ils en sont là.»

"Il nous faut un changement de société radical", dit Fabien Roussel, candidat déclaré à la présidentielle de 2022



Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il nous faut un changement de société radical", dit dimanche 11 avril sur franceinfo Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord, après avoir été investi par la conférence nationale du parti pour être le candidat du PCF à la présidentielle de 2022.

franceinfo : C'est la première fois depuis 15 ans qu'il y aura un candidat communiste, puisqu'en 2012 et 2017 le choix avait été fait de soutenir Jean-Luc Mélenchon. Pourquoi avez-vous fait le choix de cette candidature ?

Attention, le vote définitif aura lieu le 9 mai, puisque chez nous ce sont les adhérents qui votent, c'est très important. Aujourd'hui, nous avons mis un premier pied dans la porte parce que nous voulons avant tout défendre l'emploi et créer des emplois dans notre pays. Défendre notre industrie et nos services publics. Nous avons aussi envie de porter un grand projet pour notre jeunesse, pour qu'elle ait la meilleure formation, les meilleures écoles au monde parce que nous avons besoin de notre jeunesse pour redresser notre pays. Moi j'ai un sujet, c'est l'évasion et la fraude fiscale. Il faut y mettre un arrêt définitif, que tous ces voleurs en col blanc passent par la case prison quand ils sont pris la main dans le sac, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Dans un sondage pour le Journal du dimanche vous êtes crédité de 2,5% des voix au premier tour. Pourquoi ne pas les apporter à Jean-Luc Mélenchon ou à un autre candidat de gauche qui serait mieux placé ?

D'abord, permettez que j'arrive et qu'on fasse connaitre nos propositions, nos combats, notre programme, et parce que nous avons notre originalité, nous, à gauche. Ce que nous voulons c'est nous adresser à toutes celles et ceux qui sont un peu dégoutés de la politique et qui aujourd'hui n'ont pas l'intention d'aller voter, que ce soit pour Jean-Luc Mélenchon ou pour une autre force de gauche.


La gauche, aujourd'hui son problème, ça n'est pas sa division, c'est qu'elle est faible.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,

à franceinfo

Beaucoup de gens s'en détournent, parce que la gauche a déçu, elle n'a pas tenu ses promesses. Mais c'est terminé, nous aussi on en souffre et on ne veut plus ça. Nos usines sont en train de fermer les unes après les autres, il faut les soutenir. Le monde de la culture est en train d'occuper les théâtres, nous devons être avec eux. Il nous faut un changement de société radical, pour qu'enfin on ait tous un travail avec un vrai salaire, qui nous permet de vivre dignement.

Il faut laisser le choix au français de pouvoir soutenir le programme, les propositions, dont ils se sentent le plus proche. Si il y avait demain un candidat unique de la gauche et un candidat unique de la droite ce serait quoi ? Le modèle américain, avec les démocrates et les républicains. Ça n'est pas la démocratie ça. D'ailleurs ça servirait peut être à nourrir l'extrême droite et encore plus l'abstention. Que ce soit à gauche ou à droite, il faut donner envie aux français de s'intéresser et de s'en mêler.

Vous êtes sensé participer à la réflexion lancée par l'écologiste Yannick Jadot pour une candidature commune de la gauche en 2022. Est-ce que vous allez quand même discuter avec lui ?

Bien sûr, nous avions nous-même lancé l'idée d'un pacte à construire avec les français et avec les forces de gauche pour que, même si nous avons chacun un candidat avec des propositions différentes, nous puissions aux législatives, six semaines après la présidentielle, avoir l'ambition de construire ensemble une majorité de gauche à l'Assemblée nationale. Parce qu'aucune force ne sera majoritaire toute seule. Ca a toujours été comme ça à l'Assemblée nationale donc il faut qu'on se mette d'accord pour faire élire le plus de députés de gauche et avoir une majorité quel que soit le résultat de la présidentielle.

Reportage / Les Nouveaux Communistes

 

Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF)



"Ce qui fait la force du Parti Communiste Français, c'est le caractère démocratique au sein de son organisation !"
Toi aussi, bats-toi pour une autre société débarrassée des oppressions et des inégalités ! Rejoins les Jeunes Communistes !

https://www.jeunes-communistes.fr/adhesion/

Les faux jumeaux de la présidentielle sur les programmes du PCF et de LFI


d’après une étude du Rapse et d'Économie et politique sur les programmes du PCF et de LFI


À quelques mois de l’élection présidentielle de 2022, 200 adhérents du PCF signent un texte demandant aux communistes d’œuvrer à un « accord global » à gauche sur « un programme de rupture avec le capitalisme et le productivisme ». Un appel public lancé de l’extérieur du PCF alors que la décision sera tranchée le 9 mai par un vote des adhérents, après une conférence nationale les 10 et 11 avril.

Bien que ce courrier « ne saurait être pris pour un soutien à Jean-Luc Mélenchon », a assuré l’un de ses signataires à l’AFP [1], plusieurs de ceux-ci ont déjà fait connaître leur choix pour le leader de La France insoumise (LFI).


Programmes LFI et PCF identiques ?


De leur côté, un certain nombre de responsables de LFI insistent sur la proximité de leur programme - L’Avenir en commun - avec celui du PCF - La France en commun. Mais si les noms des programmes se rapprochent, ce qui n’aide pas à la clarté, et que les idéaux affirmés se ressemblent, derrière les intentions se cachent des disparités sur les moyens pour concrétiser les objectifs.

Jean-Luc Mélenchon affirme que les analyses et programmes des deux formations sont comme des frères jumeaux. La preuve en serait que les deux groupes au Parlement mènent les mêmes combats. Mais une chose est de mener au Parlement des actions d’opposition aux mesures du gouvernement, puis d’élaborer des propositions de court terme. Autre chose est d’avoir un projet alternatif de société viable à long terme.


Un « comparateur de programmes » fantaisiste...


Ce n’est pas le cas. C’est ce qu’a décrypté le Réseau d’action promouvoir sécuriser l’emploi (Rapse) dans sa lettre n° 166 de mars 2021 jointe au dernier numéro d’Économie et politique (revue marxiste d’économie publiée par le PCF). Pour cela, les économistes du Rapse ont comparé la partie économique des deux programmes et utilisé l’outil que LFI veut de référence, son fameux « comparateur de programmes » qui a pour particularité de faire apparaître sept points de convergence entre LFI et le PCF et 20 points de... en fait 20 points de rien, le PCF n’ayant semble-t-il pour eux aucune proposition en matière de droits nouveaux, de migrations, de dette, de consultation citoyenne, de terrorisme, etc.

On est loin des fameux 90 % d’identité de vue. Pour le comparateur, le PCF n’a quasiment pas de propositions, celles-ci n’étant que le résultat de la réflexion des « députés et sénateurs du parti ».

Or, le programme du PCF est le résultat de rencontres de plus de 400 000 personnes et de 65 000 questionnaires remplis.

Il suffit donc de lire ses 59 pages de propositions pour tenir le « comparateur de programmes » de LFI pour une démarche de mauvais propagandistes.


Changer de société en laissant le pouvoir aux banquiers ?


Le comparateur présentant peu d’intérêt, il faut donc se pencher sur chacun des deux programmes pour percevoir ce qui les rapproche et les oppose.

Avec à l’esprit le fait qu’une élection présidentielle propose un choix de société à une nation tout entière et pas simplement un programme de gestion, fût-il socialement avancé, d’une ville, d’un département ou d’une région.

Et c’est là que le Rapse relève de profondes divergences entre les deux programmes.

Le PCF, lors de son dernier congrès, avançait que « pour libérer la politique de la dictature du marché, il faut une appropriation sociale effective des entreprises et des banques, et de toutes les institutions qui leur sont liées. De même que nous n’entendons pas déléguer la politique et l’intérêt général au sommet de l’État, nous devons refuser de déléguer la gestion des entreprises, la production des richesses, aux capitalistes. La séparation entre l’économie et la politique est au cœur du capitalisme et de ses aliénations. Nous voulons la dépasser ».Or, à plusieurs reprises, et notamment depuis le il décembre 2016 sur France Info, le candidat de LFI se dit « opposé à la socialisation totale de la plus-value », qui « est un choix de société, un choix de rupture intégrale avec le capitalisme » [2].


Se donner les moyens de la rupture avec le capitalisme... ou pas !


Dans ces conditions, quels pouvoirs nouveaux aux travailleurs et où trouver l’argent pour mener une politique que Jean-Luc Mélenchon souhaite « en rupture avec les diktats du capitalisme de notre époque qui conduit la civilisation humaine au désastre » ?

Le Rapse note que rien de fondamental dans le programme de LFI ne permet d’atteindre cet objectif. Les lecteurs trouveront avantage à télécharger sur le site d’Économie et politique les dix pages d’analyse traitant des propositions économiques du PCF et de LFI. Une somme d’informations trop importante pour être traitée ici en totalité.

En voici cependant quelques exemples parmi les plus parlants.

LFI : « Mettre fin au pillage de la nation. Mesure clé : revenir sur les privatisations (aéroports, autoroutes, Française des jeux, etc.). »

C’est évidemment partagé par le PCF mais avec quel contenu ? On a connu les nationalisations de Mitterrand. L’élection par les salariés du tiers des membres des conseils d’administration n’a rien changé : aucun pouvoir sur les choix stratégiques, sociaux et financiers. Cette loi n’a pas empêché d’importantes suppressions d’emplois. Il faut donc des pouvoirs nouveaux.

• LFI : « Investir pour assurer la bifurcation de notre économie. Mesure clé : lancer un plan massif de 100 milliards d’euros d’investissements écologiquement et socialement utiles. »

L’idée est séduisante mais la proposition épargne le patronat et la finance.

L’État et les finances publiques (les impôts) vont tout régler.

Le PCF de son côté propose :

• Moratoire immédiat sur les licenciements, les fermetures, les cessions ou externalisations de sites ou de services, les délocalisations industrielles, etc.

• Élaborer un plan de développement d’une vingtaine de filières pour une nouvelle industrialisation. Un million d’emplois seront créés dans les filières d’avenir : l’énergie, notamment renouvelable, l’automobile propre, les transports urbains et ferroviaires, la rénovation thermique, l’agriculture paysanne, l’aérospatiale, la navale et le numérique, et de la réparation, de l’économie circulaire et des matières recyclées.


Smic, 32 heures, retraites...


• LFI : « Lutter contre les inégalités salariales dans l’entreprise. Mesure clé : Porter immédiatement le Smic mensuel à 1400 euros net. »

Le programme du PCF prévoit de porter le Smic net à 1700 euros comme le propose la CGT avec une conférence annuelle de revalorisation des salaires et des qualifications. Augmentation immédiate des salaires (+ 23 % pour le Smic, fixé à 1 800 euros brut -1700 euros net à la fin du quinquennat -) et augmentation en conséquence des salaires de chaque premier niveau.

L’encadrement des rémunérations dans les entreprises (échelle de 1 à 20), suppression des stock-options et interdiction des « parachutes dorés ».

• LFI : « Réduire le temps de travail, travailler moins pour travailler tous. Mesure clé : Appliquer réellement et immédiatement les 35 h, en majorant les heures supplémentaires. »

Le PCF quant à lui annonce des négociations pour passer aux 32 heures.

Une différence de taille avec la position de LFI dont le leader déclarait au Grand Jury sur RTL et LCI « les 32 heures comme le demande la CGT je ne sais pas faire ».

• LFI : « Garantir une retraite digne. Mesure clé : Restaurer le droit à la retraite à 60 ans à taux plein. »

Deux mesures qui annulent les reculs de la dernière décennie. Sans plus.

Le PCF propose des retraites avec un taux de 75 % minimum et en aucun cas inférieur au Smic revalorisé pour une carrière complète de travail.

Où trouver l’argent ?


• LFI : « Séparer les banques d’affaires et de détail. »

C’est insuffisant pour que les banquiers aient un comportement vertueux. Pour le PCF, les aides actuelles seront remplacées par des fonds régionaux et un fonds national pour l’emploi et la formation, pour des projets précis en matière économique, sociale et écologique. La sélection doit être démocratique avec un contrôle rigoureux, décentralisé.

S’ajoute la création d’un Fonds européen de développement solidaire et écologique.

• PCF : « Mesure clé : créer un pôle public bancaire. »

Le PCF propose également la création d’un pôle public bancaire autour de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque publique d’investissement, de la Banque postale, des banques mutualistes avec la nationalisation de la BNP Paribas et de la Société générale...

Le pouvoir dans les entreprises


• LFI : « Construire un cadre protecteur pour les travailleurs. Mesure clé : Abroger la loi El Khomri et les ordonnances Pénicaud, rétablir la hiérarchie des normes sociales, le principe de faveur et les “comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail”. »

Autrement dit, revenir à la situation moins pire d’avant François Hollande, sans plus. 
Pour le PCF il est nécessaire d’abroger la « loi Travail » et d’adopter une nouvelle loi de sécurisation de l’emploi et de la formation.

• LFI : « Interdire les licenciements boursiers et le versement de dividendes dans les entreprises ayant recours à des licenciements économiques. »

Évidemment, mais les licenciements économiques ne représentent qu’une très faible partie des entrées à Pôle emploi : 2,10 %. En 2020-21, les plans de licenciements se multiplient mais beaucoup sont «justifiés » par la situation économique des entreprises.

Assurer la sécurité emploi formation


• LFI : « Garantir la continuité du revenu en cas de perte d’emploi ou de retrait d’activité dans le cadre d’une sécurité sociale professionnelle. »

• « Établir un “droit opposable à l’emploi” par l’embauche publique des chômeurs volontaires sur des tâches d’intérêt général. »


• S’ajoute « l’embauche en dernier recours par l’État des chômeurs de longue durée »
Comment seront assurés les financements de ces mesures ? Il faut assurer un revenu aux salariés au chômage mais la question essentielle est d’éradiquer ce fléau.

Cela ne peut se faire comme le propose LFI en embauchant les chômeurs de longue durée (3,5 millions) par l’État. Cela revient à faire assurer le traitement du chômage par les citoyens, tandis que les patrons continuent de licencier pour assurer des taux de dividende exorbitants.

De son côté le PCF propose :

• Renégociation de l’indemnisation avec comme objectif 80 % du salaire brut perçu au cours de l’activité antérieure, avec le Smic revalorisé comme garantie minimale.

• La Sécurité emploi formation (SEF) : chaque personne aura droit, tout au long de sa vie active, d’être en emploi ou en formation choisie, rémunérée par un service public de l’emploi et de la formation.

Les propositions de LFI et du PCF sont radicalement différentes...

De vrais pouvoirs aux salariés


• LFI : « Instaurer le droit pour les salariés à un vote de défiance à l’égard des dirigeants d’entreprise ou des projets stratégiques. »

Un vote de défiance ? Cela va sûrement faire trembler les patrons de Renault, de Total, de Carrefour et de quelques autres !

• LFI : « Renforcer le pouvoir d’intervention des salariés contre les licenciements économiques par un droit de veto suspensif des comités d’entreprise. »


Il manque le droit de proposer des solutions alternatives, examinées par un collectif d’élus, de syndicalistes, de citoyens, de patrons, avec pouvoir de décision et possibilité de financement par les banques et les fonds régionaux.

Le PCF ajoute l’instauration de pouvoirs d’intervention pour les fonctionnaires et les usagers, et pour les travailleurs sur l’organisation du travail comme sur les choix de gestion : droit de veto suspensif en cas de fermeture ou de délocalisation, obligation d’examiner les propositions des salariés ; droit de reprise par les salariés en coopérative, aides financières et à la gestion durant la période de prêt...

Dans l’immédiat, on peut interdire les licenciements dans les entreprises ayant reçu des aides publiques, développer la formation plutôt que de mettre au chômage partiel, utiliser le crédit bancaire pour redévelopper une industrie moderne porteuse d’emploi.

Comme on le constate, s’il y a convergence sur les grands intitulés, on est loin d’un accord sur le fond. Comme le note le Rapse, « l’urgence que provoque la catastrophe prévisible dans le domaine de l’emploi montre qu’on ne peut pas ne pas engager le débat d’idées sur le fond, sans tricher, en montrant les convergences mais aussi tout ce qui nous sépare les uns et les autres dans ce que chacun propose de mettre en œuvre avec l’objectif aussi que les citoyens, les salariés s’emparent de ces idées, engagent des luttes et se mobilisent massivement ».