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Avec Fabien Roussel, en avant le PCF !

Les communistes ont décidé : Fabien Roussel sera candidat à l’élection présidentielle.




72,42% des participants à la consultation du PCF sur les présidentielles ont décidé que leur parti présente un candidat en 2022 et 83,32% ont désigné Fabien Roussel.

Ce résultat confirme les orientations du 38ème congrès. Une très large majorité s’est rassemblée sur les propositions de la Conférence nationale, ouvrant ainsi une nouvelle page de l’histoire du PCF. Cet élan s’ancre dans la volonté de porter l’alternative pour une nouvelle société libérée de la domination du capital, d’aller vers "les jours heureux", alors que les peuples mesurent toujours plus la férocité et la caractère destructeur du capitalisme.

Nous voulons ouvrir l’alternative d’une société nouvelle, celle des jours heureux, une société où les femmes et les hommes reprennent le pouvoir sur le capital, de l’état jusqu’aux communes, des entreprises jusqu’aux quartiers en même temps que les services publics sont développés, les ressources naturelles protégées du profit.
Nous nous adressons à toutes ces femmes et hommes qui désespèrent d’une gauche qui s’est trahie, nous voulons reconstruire avec eux de la confiance pour qu’ils puissent retrouver l’envie de l’action politique, dans le vote comme dans les luttes.
Nous voulons convaincre les jeunes qui doutent des partis, de l’utilité du PCF pour mener leurs combats pour une vie meilleure. Nous voulons par nos propositions travailler à l’unité populaire dans les luttes et dans les consciences.

Nous voulons battre l’extrême droite, cette vieille et dangereuse roue de secours du capital, pas par des manœuvres politiciennes usées mais en regagnant la confiance et l’envie d’agir de ceux qui désespèrent de la gauche et de la politique.

Nous ne laisserons pas la France s’enfermer dans l’alternance mortifère entre libéraux et populistes fascistes. Macron et sa politique doivent être battus ; son objectif de détruire le clivage gauche/droite pour empêcher l’affrontement de classe de s’exprimer dans la vie politique doit échouer.

La candidature à la présidentielle, après 15 ans d’effacement, engage une nouvelle étape pour le PCF. Le tournant stratégique du 38ème congrès se confirme ainsi qu’une nouvelle unité de notre parti qui s’affiche dans les résultats du vote sur la présidentielle.

Le renouveau stratégique du PCF est devant nous et la reconstruction de notre organisation demeure un objectif essentiel. La décision des communistes permet d’envisager l’avenir avec confiance mais aussi avec beaucoup de détermination ; nous sommes tous candidats au côté de Fabien Roussel.

DIRECT - Conférence de presse de Fabien Roussel

 

Relevons ensemble le défi des jours heureux (Fabien Roussel)

 


Allocution de Fabien Roussel suite à sa désignation comme candidat présenté par le parti communiste pour l’élection présidentielle de 2022.

Fabien Roussel invité de Bourdin Direct

 


Le candidat du Parti Communiste à l'élection présidentielle, Fabien Roussel, répond aux questions de Jean-Jacques Bourdin dans Bourdin Direct.

Les communistes dans la bataille de l'élection Présidentielle



Les communistes ont décidé de porter une candidature à l’élection présidentielle et de travailler à un pacte d'engagements communs pour les élections législatives de 2022. C’est un événement en soi que des milliers de femmes et d’hommes décident collectivement et s’engagent toutes et tous ensemble dans cette campagne.

C’est un événement également après deux élections présidentielles où le Parti communiste avait décidé de soutenir un candidat d’une autre formation politique de gauche.

Nous sommes fiers d’avoir mené ce débat avec tous les adhérent·e·s, au sein de toutes les directions et de pouvoir désormais nous rassembler, dans le respect de nos sensibilités et de nos votes.

Avec cette candidature et cette démarche pour les échéances de 2022, c’est un projet, des propositions, une ambition que nous décidons de proposer au monde du travail et de la création, à la jeunesse, aux classes populaires. C’est un nouveau chemin d’espoir, celui des Jours heureux, face à un système capitaliste qui maltraite tant de vies au nom de la rentabilité et se révèle incapable de relever les grands défis de la période.
 
Nous allons évidemment poursuivre le débat pour construire le rassemblement populaire autour de notre candidature et permettre de rendre crédible une véritable alternative de gauche dans ces échéances.



Rejoignez la campagne !




Fabien Roussel : « Pas seulement une campagne présidentielle »



Ce week-end chargé d’histoire a validé la candidature officielle de Fabien Roussel portant la voix du Parti Communiste Français sur la ligne de départ présidentielle. Le Secrétaire Général du PCF, député de la 20ème circonscription dans le Valenciennois, veut incarner une candidature sociale au plus près du terrain dans une campagne où les sujets de fonds seront, parfois, ailleurs !! (Visuel Fabien Roussel à l’occasion d’une distribution de colis alimentaire et d’hygiène aux étudiants de l’UPHF sur le Valenciennois).



Fabien Roussel : « Non, nous ne sommes pas dans de la Politique politicienne »

Tout d’abord, la forme de cette désignation n’est pas anodine. « Nous avons rassemblé 30 000 votants pendant une pandémie, ce n’est pas rien. Si je m’attendais à ce résultat, je suis agréablement surpris par la participation au sein des sections militantes sur tous les territoires de France. Ce n’était pas un vote à distance », indique Fabien Roussel.

Désigné sur un score sans appel de 82%, le PCF n’a pas hésité sur une candidature du Parti à la prochaine campagne présidentielle. L’heure n’est pas, au niveau national tout au moins, au calcul d’appareil politique. « Ce score traduit une très forte combativité, un chiffre à la hauteur de la colère qui existe sur le terrain, chez les travailleurs, dans les hôpitaux publics, dans les usines, voire chez les restaurateurs. C’est l’expression d’un sentiment et le désir d’un autre projet de société », poursuit Fabien Roussel.


Dans l'attente du 9 mai:


 

Liberté Hebdo n°1479, édito de Philippe


LES POLITIQUES ONT-ILS PEUR DES JOURNALISTES ? 


La question peut sembler cocasse ou manquer de pertinence. Pourtant, elle se pose de plus en plus. Nous avons déjà dénoncé dans ces colonnes, et nous continuerons, les lois liberticides et contraignantes pour l’exercice du métier de journaliste. 
Mais il est un autre danger, plus pernicieux, qui ne sort pas d’un texte de loi. 
De plus en plus souvent, lors d’une visite officielle d’un ministre ou du président, ou lors d’un voyage de presse, voire à l’occasion d’un événement important, les autorités (en l’occurrence le gouvernement) limitent la présence des journalistes en les regroupant dans un « pool ». 
Cette manière de faire n’a rien à voir avec une volonté de gérer l’espace ou d’offrir un confort de travail. Au contraire. Il s’agit en réalité de choisir les journalistes et les médias que l’on va accepter. Ces derniers pourront ensuite transmettre leurs photos, vidéos ou textes à leurs confrères exclus. 
C’est le cas systématiquement pour les visites ministérielles. On peut alors imaginer que le journaliste qui déplaît, par ses écrits ou ses reportages, celui qui n’est pas suffisamment docile, risquera d’être puni en étant exclu du pool. 
Ces derniers temps, plusieurs clubs de la presse se sont émus de cette pratique. Elle a notamment été constatée récemment lors de la visite de Jean Castex à Nîmes. La Gazette de Nîmes n’a pas été autorisée à suivre cette visite.
 Pire, La Marseillaise Hebdo Occitanie n’a pas eu le droit de déposer une demande d’accréditation. 
Les exemples abondent. Souvent, les victimes sont des journaux à petit tirage ou des organes de presse d’opinion. Une opinion qui ne va pas dans le sens de la puissance invitante bien sûr. Cela n’a rien d’anecdotique au moment où les journalistes et les médias sont particulièrement décriés et accusés de manquer de crédibilité. 
En cadrant ainsi les professionnels de l’information, le pouvoir semble tenter de changer la nature de leur travail en les ramenant à un rôle de communication. Les politiques ne sont pas les seuls à considérer les journalistes avec une telle ambiguïté. Les journaux eux-mêmes, et particulièrement les grands médias « influenceurs » sont tentés par une telle dérive. 
La manière dont a été commenté l’enlèvement d’Olivier Dubois au Sahel est particulièrement odieuse. 
Comment peut-on soupçonner un reporter de se montrer irresponsable en allant sur des terrains dangereux ? 
Voilà qui n’est pas pour rendre hommage à tous ces journalistes qui risquent régulièrement leur vie, en prenant toutes les précautions nécessaires, pour nous informer. Pour ne pas nous livrer une information prête à mâcher.
 C’est-à-dire de la communication.

Benjamin Amar, porte-parole de la CGT Val-de-Marne, revient sur les violences du 1er Mai

 


Militants de la CGT agressés en fin de défilé à Paris: «La police et la préfecture ont laissé faire»

Benjamin Amar, porte-parole de la CGT Val-de-Marne, revient sur les violences qui ont eu lieu en fin de défilé, place de la Nation, lors de la manifestation parisienne du 1er-Mai. Des militants de la Confédération générale du travail ont été violemment pris à partie par des individus majoritairement vêtus de noir, type black blocs. Projectiles, insultes, coups et vandalisme pendant 50 minutes. Au micro de RT France, l’invité du JT dénonce l’inaction des forces de l’ordre qui ont verrouillé la place, empêchant ainsi les militants de déguerpir.

Fabien Roussel invité de la matinale de Public Sénat - mardi 4 mai

 


Il faut une loi contre les délocalisations (Fabien Roussel)

Le 5 mai, une date en miroir



L’hôte de l’Elysée célèbre aujourd’hui les 200 ans de la disparition de l’homme qui, par la brutalité, la guerre, l’esclavage et la mise à mort de l’élan révolutionnaire, posa et les bases légales et institutionnelles de l’Etat bourgeois en France et à travers l’Europe. Mais c’est aussi l’anniversaire de la naissance, trois ans plus tôt, de celui qui en fut le plus féroce et fécond critique : Karl Marx. Une date en miroir, donc, qui met face à face le vieux monde qui persiste sous des habits neufs et le nouveau, toujours à naître.

Car, qu’on ne s’y trompe pas : la commémoration du fossoyeur de la République par le président ne vise en rien à mettre en lumière les ressorts dialectiques du bonapartisme, le conflit entre l’héritage révolutionnaire et l’aspiration de la bourgeoisie à prendre seule les rênes du monde. Elle n’est qu’un témoignage de son appétence pour l’exercice solitaire du pouvoir, de son mépris de l’exercice démocratique, la manifestation de son attachement à la forme de l’Etat la plus à même de garantir les intérêts de l’oligarchie et des classes qui la soutiennent. Bref, de tout ce dont les temps présents appellent à se débarrasser en puisant notamment dans l’héritage marxiste, justement, les outils théoriques indispensables.

Patrick Le Hyaric

La foutaise anticommuniste des « 100 millions de morts » – par Bruno Guigue



Du Parlement européen aux manuels scolaires en passant par Michel Onfray, l’anticommunisme a repris du service. « Démocratie contre totalitarisme », les « 100 millions de morts », le Goulag, la Révolution culturelle, tout s’enchevêtre et compose un tableau destiné à sidérer l’opinion, inoculant l’idée d’une vaste conspiration des forces du mal dont la Chine, cet odieux régime totalitaire dont Le Monde prédisait la « faillite » il y a encore trois mois, constituerait le dernier avatar. Mais si seulement on se contentait d’affabuler sur le présent ! Non, il faut encore réécrire l’histoire en la repeignant aux couleurs de l’idéologie dominante.

On va même jusqu’à dire que ce sont les courageuses démocraties occidentales menées par l’Oncle Sam qui ont vaincu Hitler, et non l’Union soviétique. Peu importe la réalité historique, peu importe que, de Moscou à Stalingrad, de Stalingrad à Koursk, et de Koursk à Berlin, ce soit l’URSS qui ait abattu la machine de guerre du nazisme et expédié ses plans de domination raciale dans les poubelles de l’histoire. Et qu’au prix de 27 millions de morts, le peuple soviétique ait libéré le monde de cette folie meurtrière.

On oublie, par la même occasion, de rappeler l’immense contribution du communisme à l’émancipation humaine. Car c’est le bolchevisme qui a donné son élan décisif à la lutte anticoloniale, et le « Congrès des peuples de l’Orient », réuni à Bakou en 1920, qui a inauguré un processus de libération constituant l’événement majeur du XXe siècle. Un appel à la révolte qui a connu un succès retentissant en Asie ! Après avoir transformé le plus grand pays de la planète, la Russie, le communisme a triomphé dans le pays le plus peuplé, la Chine. Et mettant fin à un siècle de chaos et de pillage colonial, Mao Zedong a restauré la souveraineté chinoise en 1949.

Après avoir unifié le pays, aboli le patriarcat, réalisé la réforme agraire, amorcé l’industrialisation, vaincu l’analphabétisme, donné aux Chinois 24 ans d’espérance de vie supplémentaire, mais aussi commis dans les années 60 des erreurs tragiques dont le peuple chinois a tiré le bilan, le maoïsme a passé la main. Ses successeurs ont tenu compte des enseignements tirés de cette expérience, et ils ont construit une économie mixte, pilotée par un État fort, dont les résultats ont défié les prévisions les plus optimistes. Mais sans la Chine de Mao, comment celle de Deng et de Xi eût-elle jamais vu le jour ?

Certes, au terme d’un siècle d’existence, le communisme réel paraît fort éloigné d’une théorie élaborée au beau milieu du XXe siècle. Mais quelle doctrine, dans l’histoire, fait exception à la règle selon laquelle les actions des hommes échappent à leurs intentions ? Et en existe-t-il une seule qui ait réussi à faire de la coexistence humaine un lit de roses ? La marche en avant du communisme n’a pas été sans échecs, et l’effondrement de l’Union soviétique, désastreux pour l’équilibre mondial, en témoigne. Le communisme historique n’a aboli ni la division interne de la société, ni le poids de la contrainte étatique. Mais il a conjuré les affres du sous-développement, vaincu la malnutrition, éradiqué l’analphabétisme, élevé le niveau d’éducation et libéré la femme dans des pays où le capitalisme n’avait laissé que des ruines.

A l’évidence, il vaut mieux naître en Chine qu’en Inde : le taux de mortalité infantile y est quatre fois moins élevé et l’espérance de vie y est de 77 ans contre 68. En Inde, il vaut mieux vivre au Kérala : dirigé par les communistes depuis 1957, cet État est le plus développé de toute l’Union, et le seul où les femmes jouissent d’un taux de scolarisation proche de 100 %. Il vaut mieux résider à Cuba, pays socialiste, qu’à Haïti, ce protectorat américain : l’espérance de vie y est de 80 ans au lieu de 64, et elle a même dépassé celle des États-Unis. Il est vrai que le système de santé et le système éducatif cubains sont des modèles mondialement reconnus. Vainqueur de deux impérialismes, le Vietnam socialiste, lui aussi, connaît un développement spectaculaire fondé sur une économie mixte et un État fort.

Le mouvement communiste n’a pas fondé une société sans classes, mais il a mené des luttes de classes qui ont contribué au progrès social dans le monde entier. Si les Français bénéficient de la Sécurité sociale, ils le doivent au communiste Ambroise Croizat, figure de la Résistance avant de devenir ministre du général de Gaulle en 1944. Les avancées sociales du monde développé ne sont pas le fruit de la générosité patronale, mais de conquêtes arrachées de haute lutte. En construisant un rapport de forces favorable, les combats menés par les communistes ont joué un rôle majeur. Leur influence dans les syndicats, le contre-pouvoir instauré dans les pays développés, mais aussi le prestige de l’Union soviétique et l’écho rencontré par les avancées obtenues dans les pays socialistes ont contribué au progrès social en Occident et ailleurs.

Mais il en faut davantage pour décourager les détracteurs du communisme. Les violences commises lors des processus révolutionnaires, en effet, servent de prétexte à une interprétation anhistorique. Réduisant le processus réel à un théâtre d’ombres idéologiques, cette lecture partisane s’affranchit de toute contextualisation. Elle occulte alors la véritable signification du phénomène communiste : la réponse des masses prolétarisées à la crise paroxystique de sociétés coloniales et semi-coloniales (Russie, Chine, Corée, Vietnam, Cuba). Dans la même veine, le décompte des victimes du communisme se prête à une inflation grotesque. On empile alors sans nuance les morts de la guerre civile russe, de la guerre civile chinoise, de la collectivisation forcée, du Goulag, du Grand Bond en Avant et de la Révolution culturelle. Nier la réalité des violences commises au nom du communisme est absurde, mais les compilations de chiffres qui interdisent toute compréhension historique et identifient le communisme à une entreprise criminelle sont ineptes.

Cette supercherie a évidemment pour finalité d’occulter la contribution du capitalisme aux horreurs du siècle. Elle s’affranchit d’une série de faits massifs : les massacres coloniaux, les guerres impérialistes, les crimes des dictatures et les embargos imposés par les prétendues démocraties, sans parler de la paupérisation de populations entières par le capitalisme, ont fait vingt fois plus de morts que le communisme. Les critères d’appréciation que l’on applique à ce dernier deviendraient-ils sans objet lorsqu’on veut les appliquer aux crimes capitalistes ? Et des atrocités commises par les démocraties occidentales, pourquoi ne déduit-on pas le caractère criminogène du libéralisme ?

Puisque les fourriers de l’anticommunisme adorent les chiffres, on ne résistera pas au plaisir de leur en donner quelques-uns. Lorsque Hannah Arendt accrédite la thèse d’un « système concentrationnaire » homogène qui serait commun au nazisme et au stalinisme, par exemple, il est clair qu’elle s’affranchit de la réalité des faits. Contrairement aux camps nazis, le Goulag n’obéissait pas à une logique d’extermination, mais de punition et de rééducation. Et des travaux menés par les historiens J. Arch Getty, Gábor T. Rittersporn et Viktor N. Zemskov depuis l’ouverture des archives soviétiques, il ressort un tableau du système carcéral soviétique beaucoup plus fiable que les extrapolations habituelles.
A lire les vrais chiffres du goulag

Entre 1933 et 1953, le nombre de prisonniers, toutes catégories confondues, oscille entre 900 000 et 1 700 000, atteignant un pic de deux millions en 1938, soit un taux d’incarcération moyen comparable à celui des États-Unis au début du XXIe siècle. Bien sûr, les conditions de détention sont très dures. Mêlés à des détenus de droit commun qui représentent 90% des effectifs, les opposants ou déclarés tels y purgent une peine infamante. En raison du froid et des conditions sanitaires, la mortalité est élevée, surtout durant la guerre, mais la population soviétique souffre davantage lorsqu’elle est proche du front. On y déplore au total 1 300 000 décès, soit un taux de 4,1% pour l’ensemble de la période (1933-1953) et de 10% durant la guerre.¹

Au million de morts du Goulag (1933-1953), il faut évidemment ajouter les 680 000 exécutions de la terreur des années 1936-38. Et si l’on veut compléter le tableau, on peut aussi lui imputer les deux à trois millions de victimes de la révolution chinoise (1949-1969), la violente révolution agraire menée par une paysannerie famélique à la fin des années 40 étant responsable de la majorité de ces pertes humaines dans un pays qui comptait 500 millions d’habitants en 1949 et un milliard en 1980. Mais si ces événements dramatiques ont plongé l’humanité dans des abîmes de violence, que dire des dix millions d’Amérindiens exterminés par la démocratie américaine, des dix millions de Congolais assassinés par le roi des Belges, des deux millions d’Algériens, d’Indochinois et de Malgaches abattus par la République française entre 1945 et 1962, des deux millions de Coréens, des trois millions de Vietnamiens et des quatre millions d’habitants d’Asie du Sud-Est, du Moyen-Orient et d’Amérique latine éliminés à distance par la cybernétique militaire, exécutés par les dictatures ou massacrés par les terroristes dont Washington tire les ficelles ?
A lire : Indonésie, 3 millions de morts, le génocide anticommuniste de 1965 ne doit pas être oublié

Manifestement, le nombre des victimes importe moins que leur position sur l’échiquier politique. En Indonésie, la répression militaire organisée par la CIA contre les communistes en 1965 a fait 700 000 morts. Mais cet événement ne figure dans aucun livre d’histoire occidental. Et encore de tels chiffres ne mentionnent-ils que les victimes directes des opérations militaires ou paramilitaires. Si l’on tient compte de l’effet mortifère des sanctions économiques imposées par les États-Unis, le bilan humain prend des dimensions incalculables, et les 500 000 enfants assassinés par l’embargo contre l’Irak (1991-2003) illustrent à eux seuls cette anthologie de l’horreur. Ces victimes immolées sur l’autel de la prétendue démocratie et des soi-disant droits de l’homme, il est vrai, sont de mesure nulle en regard de la mission civilisatrice de l’Occident.

Mais la falsification idéologique ne s’arrête pas en si bon chemin. Comme il faut à tout prix grossir les chiffres du côté adverse, on procède à une autre supercherie statistique. On inclut en effet, dans le décompte des victimes du communisme, le bilan des catastrophes rencontrées par les pays socialistes au cours de leur développement. On attribue alors la famine des années 1931-33 à la volonté perverse du régime stalinien qui serait seul responsable, avec la dékoulakisation, d’une dramatique pénurie des ressources alimentaires. Or cette interprétation est erronée. Pour l’historien américain Mark Tauger, certes, « le régime porte la responsabilité partielle de la crise et des cinq millions de décès environ qui en ont résulté », mais il faut distinguer « responsabilité et acte intentionnel ».
A lire : sur la famine de 1932 en URSS

La famine de 1931-33 fut « un événement extrêmement compliqué, avec des causes à la fois environnementales et humaines ». En définitive, « les actions du régime soviétique, pour sévères qu’elles eussent été, semblent clairement avoir été orientées vers la gestion d’une crise économique involontaire et d’une famine, plutôt que vers la création intentionnelle d’une telle crise afin de punir un groupe particulier ».² Que cette famine n’ait pas seulement frappé l’Ukraine, mais aussi une grande partie de la Russie, au demeurant, invalide de manière factuelle la thèse chère aux néo-nazis de Kiev selon laquelle Staline aurait voulu punir les Ukrainiens en les faisant mourir de faim.

En Chine, l’échec retentissant du Grand Bond en Avant a également provoqué une famine responsable de dix à douze millions de morts entre 1959 et 1961. Alors qu’il s’agit d’une erreur monumentale de politique économique aggravée par des conditions climatiques désastreuses, le discours dominant attribue cette catastrophe à la nature criminelle du maoïsme. Le principal inconvénient de cette vision anhistorique des faits, c’est donc qu’elle en brouille l’intelligibilité. Elle occulte les conditions objectives dont les communistes, saisissant les rênes d’une société au bord de l’effondrement, ont hérité malgré eux. Car une fois la prise du pouvoir accomplie, il a fallu sortir le pays des ornières de la misère et de la dépendance. Et faute d’alternative crédible, la transition vers la modernité fut menée à coups d’investissements colossaux et de rythmes infernaux.

Cet effort de développement s’est effectué dans les pires conditions, toutes les ressources étant dirigées vers la croissance accélérée des forces productives, le primat de l’industrie lourde reléguant au second plan la production de biens de consommation. Il a fallu jeter les bases d’une économie moderne sans aucun appui extérieur, rectifier les erreurs commises, changer de trajectoire lorsque c’était nécessaire. Drame d’un décollage industriel accéléré dans un environnement hostile, cette expérience s’est aussi payée d’un drame politique, seule la poigne de fer du parti communiste ayant pu maintenir le cap contre vents et marées. Mais si la Russie, la Chine et le Vietnam sont devenus des nations modernes, il est clair qu’elles le doivent aux efforts accomplis sous le socialisme.

L’histoire ne délivre aucune excuse absolutoire, mais encore faut-il considérer les faits avec honnêteté intellectuelle. Admettons que les régimes communistes soient responsables de ces tragédies humaines. Si l’on tient vraiment à les inscrire au passif du communisme, la logique voudrait qu’on inscrive au passif du capitalisme les famines qui ont frappé les populations soumises au joug colonial et néo-colonial européen. Alors les faits parleront d’eux-mêmes. Les ravages du colonialisme européen sont de l’ordre du non quantifiable, et les génocides s’ajoutent aux génocides. Pour ne prendre que cet exemple, la domination britannique en Inde, c’est combien de dizaines de millions de morts ? Et qui sait que Churchill, en ordonnant la réquisition des réserves de céréales, a fait périr trois millions de Bengalis en 1943 ?

Bataille de chiffres, inventaire des hécatombes, comptabilité macabre à vocation accusatoire, lecture criminologique de l’histoire ? Aucun problème, allons-y. Mais à cet égard, on voit infiniment plus de raisons d’être communiste que libéral, conservateur, réactionnaire et tout ce qu’on voudra. Oui, il y a eu 100 millions de morts, mais ils sont imputables au capitalisme et à ses avatars, le colonialisme et l’impérialisme. Le communisme, lui, a sauvé infiniment plus de vies qu’il n’en a sacrifiées. Si les révolutions communistes ont généré des violences, celles-ci répondaient à la cruauté des systèmes d’oppression dont elles ont signifié la disparition. Et contrairement aux horreurs occidentales, jamais le communisme, même lorsqu’il avait la main lourde, ne s’en est pris à des enfants. Désolé, mais aucune comptabilité objective des victimes n’établira d’équivalence historique entre communisme et barbarie. Leitmotiv de l’idéologie dominante, foutaise libérale, cette imputation exclusive des malheurs du siècle se condamne elle-même à l’insignifiance.

1. J. Arch Getty, Gábor T. Rittersporn and Viktor N. Zemskov, « Victims of the Soviet Penal System in the Pre-War Years : A First Approach on the Basis of Archival Evidence », The American Historical Review, Oxford University Press, 1993.

2. Mark Tauger, Famine et transformation agricole en URSS, Delga, 2017, p. 23.


Les violences du 1er mai contre le monde du travail doivent recevoir une réponse ample et déterminée

Déclaration du comité exécutif national du PCF

Le Parti communiste français s’indigne des graves événements survenus à l’occasion de la manifestation syndicale du 1er Mai à Paris.

Alors que le défilé a été un succès avec plus de 25 000 participants, et que plus de 100 000 personnes ont manifesté dans toute la France en défense des revendications du monde du travail, un groupe important d’individus s’en est pris avec la plus extrême violence, place de la Nation, à des militantes et militants de la CGT, faisant 21 blessés dont 4 graves, et dégradant plusieurs véhicules syndicaux.

Cette agression s’est accompagnée d’insultes racistes, sexistes et homophobes. 

Ses auteurs ont ainsi révélé que la prétendue radicalité de leur action recouvrait une véritable haine des organisations du mouvement social, haine caractéristique depuis toujours de l’extrême droite et dont seul un pouvoir mettant en oeuvre une politique de casse sociale peut profiter.

Le PCF assure les militantes et militants blessés de sa solidarité, et il tient à apporter son entier soutien à la CGT dans cette épreuve.

Après les nombreux incidents violents dont le cortège parisien a été victime, les agressions de ce 1° Mai visent de toute évidence à diviser les salarié.e.s et à répandre la peur. Elles mettent gravement en cause la liberté de manifester.

Ces agressions doivent donc recevoir une réponse ample et déterminée de la part de l’ensemble des forces progressistes du pays. Quand les travailleurs et les travailleuses se voient interdire de défendre leurs droits, ce sont les principes mêmes de la République qui sont attaqués.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris sur ces violences. Le PCF appelle à ce que toute la lumière soit faite.

Tout doit être mis en œuvre pour que les acteurs de ces violences soient identifiés et déférés devant la justice. Quant au préfet de police et au ministre de l’Intérieur, ils doivent rendre des comptes sur le défaut de protection des manifestant.e.s victimes de ces actes inacceptables. Un débat public est désormais indispensable sur la prétendue « doctrine du maintien de l’ordre » appliquée dans les manifestations parisiennes.

Paris, le 03.05.2021

Parti communiste français

1er Mai Arras en photos













 

Après l'agression fasciste du cortège du 1er mai à Paris


Depuis l’attaque en règle subie par le cortège du 1er mai, il est très instructif de regarder sur les réseaux sociaux qui sont ceux qui revendiquent d'y avoir participé , ceux qui justifient, approuvent ou encouragent ces fascistes à l’œuvre.


Sur leur profil d’intervenant, aucun salarié, aucun en lien avec les luttes sociales en cours. Sur leur page, mur, ou autre appellation, aucune dénonciation du pouvoir ou du patronat. Toujours serti dans un vocabulaire de haine, un ennemi la CGT, et au travers elle un syndicalisme qui leur est totalement étranger. Un syndicalisme qu’ils accusent de pactiser avec le patronat, eux qui n’ont jamais fait un jour de grève et qui pour le plus grand nombre n'ont pas besoin de la solidarité pour s'assurer d'un repas par jour.

Des discours de haine sociale et de classe proférés avec un discours qui se prétend révolutionnaire et qui reprend la vulgate des ligues factieuses de 34 contre le monde du travail.

Il est bien nécessaire de qualifier les faits pour savoir comment isoler et, s’ils renouvellent, combattre ceux qui les commettent. Que certains parmi les spectateurs, défensifs devant l’accusation de fascisme, aient pu invoquer une infiltration par des petites frappes issues de "génération identitaire" montre déjà qu’il n’y a pas de doute sur la nature des méthodes. Et si infiltration il n’y a pas, c’est donc bien que les méthodes permettent de qualifier les faits.

Leur accusation contre les militants assurant la sécurité du cortège et s’opposant aux infiltrations dans celui-ci est un vieux classique de la provocation policière ou (et) des groupes factieux. Comme Papon au soir de Charonne, ils crient à leur légitime défense. Mais que venaient-ils faire là et pourquoi ainsi équipés ? Pourquoi pour commettre leur forfait s’en sont-il pris prioritairement au cortège des sans-papier marquant ainsi un choix dont le racisme à l’évidence n’est pas absent -renvoyant à certains mots d’ordre sur quelques ronds-points, privilégiant de plus un point du cortège permettant des interventions de la police en phase avec la défense des intérêts patronaux.

Le rôle du S.O. de la CGT est d'assurer la protection du cortège des manifestants et D'INTERDIRE SON FRACTIONNEMENT, garantie de sécurité des participants ET responsabilité des organisateurs. Ce mode de fonctionnement y compris les conditions de déplacement du cortège font partie du droit de manifestation.

Ceux qui tentent de s'infiltrer ou de couper le cortège – qui se comportent comme des coucous agissant comme des hyènes - sont repoussés avec des méthodes qui sont au diapason de celles utilisées par ceux qui s’y risquent. C'est ce qui s'est passé hier.

Allez donc demander à ceux qui tentent ces opérations pourquoi il le font et pourquoi dès que possible à proximité de compagnie de CRS permettant cumul des violences et arrêt de la manifestation ? Pourquoi ils privilégient les cortèges syndicaux affichant ainsi, choix et pratiques, leur cible réelle ceux qui se battent au quotidien contre le patronat et son pouvoir.

Les BB-GJ d'hier se sont affichés comme les parfaits supplétifs du Préfet de Police et cireurs de pompe du locataire de Beauvau. Cela avec les méthodes des fachos qui tentent à Lyon de mettre la Croix Rousse et l'université sous leur coupe, ou de Génération Identitaire (violence contre les sans-papiers compris) sur les frontières. Au soir de ce 1er mai, le MEDEF a dû sabrer le champagne et trinquer à leur santé.

Quand il prend des coups sur la joue gauche le monde du travail ne tend pas la joue droite mais se sert de ses poings. Et il continuera de s’en servir.

Les Gapone du boulevard Voltaire par leur façon d’agir signe une pratique politique ; et une fois encore, toute pratique est pratique d’une théorie, art de la provocation compris.

Il est certain que la CGT saura tirer enseignement de ce qui vient de se passer. L’histoire ne repassera pas deux fois ces plats, leurs porteurs risqueront d’avoir quelques difficultés concrètes et durables à tenter une 3e s’ils en avaient encore l'envie.

Que cette provocation à la Papon se produise une semaine après un appel à la sédition et le discours du matin même de la Führerin de la haine disant qu’elle avait reçu le message indique bien pour qui roulent les agresseurs du 1er mai.

Tous les présents ont pu noter la marque identitaire des agresseurs ostensiblement en tenue commando des BB ou revêtus de gilet jaune fluo. Après les infiltrations de secteurs entiers des G.J. par l’extrême droite, racisme et anti-syndicalisme comme credo, cela ne surprend pas.

Il va bien falloir que les donneurs de leçons défendant sans discernement les actes de ces G-J prennent position et disent où ils se situent face à cette situation qui ne peut se satisfaire du flou artistique. 

La filière Gapone et Kayser serait elle réactivée ?

Petit Rappel:  Gapone: agent provocateur de la police tsariste qui permis le massacre du Dimanche Rouge en janvier 1905 à Moscou .

Brigadier Kayser: fonctionnaire de police qui, lors de la manifestation des sidérurgistes le 23 mars 1979, en tenue civile a été surpris et intercepté par le SO de la CGT quand il lançait des projectiles sur les forces de police pour donner un alibi permettant de charger le cortège.


Pour un 1er mai de lutte et d'espoir -

Voilà plus d’un an que nous sommes confronté.es à une crise sanitaire et sociale sans précédent. Soignant.es, enseignant.es, étudiant.es, les travailleur.ses sont à bout, asphyxié.e.s par le virus de la pandémie autant que par le virus libéral.

Pour le 1er mai, jour de lutte pour les droits de travailleur.ses, nous leur disons : nous sommes à vos côtés, nous nous battons tous les jours pour permettre à notre pays de reprendre la main sur nos moyens de production et nos outils de travail.



Le gouvernement Macron détricote jour après jour les conquis sociaux nés de la Seconde guerre mondiale et du programme des Jours Heureux. Grâce aux mobilisations sociales, nous avons réussi à le faire reculer sur la réforme des retraites, mais la lutte doit se poursuivre contre la réforme de l’assurance chômage, contre la privatisation de la production d’énergie en France et contre tous les projets de délocalisations prévus par les grandes multinationales.



La crise sanitaire ne doit pas être un prétexte pour sacrifier les travailleur.ses sur l’autel de la dette. Ce sont ces hommes et ces femmes qui étaient en première ligne pour que le pays continue à vivre, c’est maintenant au gouvernement de faire en sorte que chacune et chacun puisse vivre, se former, travailler, libres, heureux.ses et épanoui.es !



« Nous voulons une France et une Europe libérée des dominations et des exigences d’une classe minoritaire, nous voulons une France solidaire, faite d’égalité réelle entre toutes et tous, de libertés reconquises, de fraternité humaine. Et toutes les forces de gauche ont un incroyable défi à relever : celui de reconquérir les cœur et les têtes d’une majorité de françaises et de français autour d’un projet qui sorte notre pays du capitalisme, de l’exploitation des hommes, des femmes comme des ressources naturelles, qui bâtisse le programme des Jours Heureux du 21ème siècle ! »



Le PCF propose :

Contre la logique de profit à tout prix, nous proposons de conclure un pacte pour la France. Un pacte pour sortir la santé des logiques marchandes et des grands laboratoires. Un pacte pour nous libérer de la finance et pour créer des emplois. Un pacte pour une hausse générale des salaires et un SMIC à 1500€.C’est ensemble que nous ferons du vaccin contre le Covid un bien commun. C’est ensemble que nous construirons un nouveau modèle économique qui redonne du sens au travail et qui porte en son coeur l’émancipation de chacun et chacune.



Le 1er mai, rejoignez les cortèges de salarié.e.s dans toute la France !

Départementales – Les dix priorités des communistes



Le gouvernement a décidé de tenir les élections départementales les 20 et 27 juin. Nos groupes parlementaires, notre secrétaire national sont intervenus pour que les conditions de la campagne électorale et le vote se déroulent sans risque sanitaire pour les populations et avec la plus grande exigence démocratique. La première urgence c’est de vaincre la pandémie, le gouvernement doit créer les conditions d’une vaccination massive et dégager des moyens pour nos hôpitaux et nos soignants.



La crise sanitaire souligne la gravité des choix gouvernementaux récents ou des choix politiques de ces dernières années contre l’égalité des territoires, les services publics, les collectivités départementales. Nous sommes opposés à la suppression des départements dans les zones urbaines ou rurales et attachés au couple département-commune pour des politiques de proximité. La demande d’aide alimentaire explose avec une augmentation d’environ 30 %. Les inscriptions au RSA affluent avec 15 à 25 % d’augmentation par département. La crise et les besoins de solidarité démontrent le rôle majeur des départements dans la vie de tous les jours, de la naissance à la prise en charge du vieillissement, et dans les politiques d’aménagement du territoire.

Les départements gèrent les collèges, les voiries départementales, les actions sociales, la petite enfance, la vie associative, le logement, la culture, le développement économique. Près de 80 milliards de budget que les marchés financiers aimeraient récupérer. Depuis des mois, les communistes sont pleinement mobilisés dans la préparation de ces élections, engagés dans la construction de projets de solidarité et d’égalité pour tous nos territoires, urbains, ruraux, de montagne ou du littoral.

Les élu·e·s communistes sont un atout pour les populations et les luttes ; elles et ils travaillent au rassemblement pour gagner face à la droite et l’extrême droite et être utiles. Le PCF travaille à des rassemblements avec toutes les forces de gauche à l’échelle du département quand cela est possible, sinon au rassemblement le plus large dans le plus grand nombre de cantons. Nous voulons faire face aux urgences, pour le maintien de l’emploi, la transition écologique, la lutte contre la précarité et la pauvreté, le renouveau de la démocratie. Défendre nos valeurs d’égalité et de solidarité, de laïcité, de lutte contre le racisme et l’antisémitisme et contre toutes les discriminations.

Nous sommes engagés pour présenter des candidat·e·s communistes, apparenté·e·s, de gauche représentatifs du mouvement social et des exigences qui montent pour une autre société, plus solidaire, plus respectueuse de l’humain et de la planète, plus juste, garantissant la sécurité de toutes et tous, sécurité physique, sécurité sociale ou encore sécurité d’emploi et de formation. Nous voulons rassembler le plus grand nombre de nos concitoyen·ne·s pour des projets de gauche s’opposant aux choix gouvernementaux, des droites et au projet de haine de l’extrême droite. Nous voulons plus d’élu·e·s communistes dans le plus grand nombre de départements engagés dans des majorités de gauche. Nous appelons à la mobilisation pour le succès du rassemblement que nous conduisons dans le Val-de-Marne, département dans lequel la politique mise en œuvre a montré l’originalité et l’utilité d’élu·e·s communistes engagé·e·s au quotidien auprès de la population, le maintien des départements de gauche comme dans le Pas-de-Calais et le gain de départements sur la droite comme dans l’Allier ou les Bouches-du-Rhône. Le résultat de toutes ces femmes et tous ces hommes investi·e·s dans des candidatures porteuses d’espoir et au service d’une France en commun, d’une union populaire agissante, aura une valeur nationale.

10 priorités pour l’action départementale

Nous voulons réinscrire la clause de compétence générale pour les départements. C’est une condition de la réactivité du département aux besoins des habitant·e·s. La politique gouvernementale d’austérité, la crise sociale et économique ont mis en danger les finances des départements. Les dotations de l’État aux collectivités territoriales ont été réduites de manière drastique entre 2014 et 2019 (- 12,5 milliards d’euros).

Nos priorités sont :

L’augmentation des moyens des départements pour des politiques de proximité ambitieuses. 
Nous demandons que l’État rembourse ses dettes et les surcoûts liés à la pandémie auprès des départements et augmente leurs moyens via l’augmentation des dotations. Le niveau de rémunération, le statut et l’amélioration des conditions de travail des personnels départementaux sont pour les communistes essentiels à la qualité de ces politiques.

La politique en direction de la jeunesse : 
une majorité de jeunes est confrontée à la précarité dans tous les domaines et beaucoup sont en souffrance. Nous multiplierons les mesures en direction de la jeunesse pour lui permettre de conquérir son autonomie.

Crise sanitaire, crise scolaire : 
un plan d’urgence pour les collèges ! Plan d’équipement et de rénovation des collèges en exigeant de l’État les postes nécessaires : enseignant·e·s, personnels, médecine scolaire, et la mise en place d’un fonds d’aide aux collectivités territoriales. Modulation des subventions aux établissements en fonction de la mixité sociale.

L’engagement pour la culture :
 aide à la création, soutien à la diversité culturelle des infrastructures de qualité au service d’une nouvelle phase de démocratisation.

Un dialogue citoyen amplifié : 
la démocratie doit être au cœur de l’action politique. Les femmes et les hommes de nos départements ont une expertise que nous voulons mobiliser tout au long du mandat.

L’action en faveur du logement décent et durable : 
construction de logements sociaux de haut niveau avec des logements à très bas loyers et adaptés aux différents besoins.

Vieillir dans la dignité : 
l’autonomie est un élément essentiel de dignité pour les personnes âgées. C’est pourquoi son financement doit être pris en charge à 100 % par l’Assurance-maladie. Un grand service public de l’autonomie mettrait fin à l’émiettement des structures d’accompagnement à domicile.

Préserver et développer l’emploi sur tous les territoires :
soutien aux PME et TPE, création d’emplois et de services, soutien aux luttes contre les licenciements. Soutien à l’innovation sociale et écologique via un fonds d’investissement pour le développement de l’emploi, de la formation et de la transformation écologique, aussi bien dans les entreprises que dans l’économie sociale et solidaire. Des services publics de qualité et de proximité pour toutes et tous, dans tous les territoires.

L’égalité maintenant ! 
Promouvoir l’égalité, à commencer par l’égalité femmes-hommes en renforçant la lutte contre les violences faites aux femmes et pour l’égalité dans tous les domaines, lutter contre le racisme et l’antisémitisme et toutes les discriminations par l’établissement de plans territoriaux avec les moyens dédiés pour les associations.

Écologie : être plus audacieux ! 
Habitat durable, gestion de l’eau et des déchets, transports en commun, agriculture de qualité et bio, soutien aux productions locales, nous agirons pour la préservation de l’environnement et la transition écologique.

PCF: Créé par les pauvres, volé par les riches”:


Mettons fin à l’accaparement du football par les investisseurs financiers !

Dimanche 18 avril, 12 des top clubs européens ont annoncé la création de la Super Ligue, une compétition dont l’objectif était de concurrencer la Ligue des Champions en faisant participer 15 clubs fondateurs permanents, et 5 autres équipes invitées chaque saison.

Cette ligue fermée au fonctionnement profondément inégalitaire avait ainsi pour objectif d’accroître les recettes des gros clubs (ce sont 3,5 milliards d’euros qui devaient être distribués d’entrée aux participants par la banque JP Morgan finançant le projet) dans un contexte de crise du modèle économique du football. Cette sécession explicite a ainsi suscité l’opposition des supporters comme des joueurs, notamment parce qu’elle refuse le principe de promotion-relégation au sein de ligues nationales qui assurait la compétition entre petits et gros clubs, et ce parce que les gros clubs veulent, face à l’incertitude des résultats, sécuriser leurs revenus quitte à mettre fin au principe de la compétition.

On retrouve la tension caractéristique du football moderne entre les aspirations capitalistes à la profitabilité et la logique sportive : alors que la rationalité capitaliste pousse à sécuriser les profits, dans le sport c’est l’incertitude du résultat, la difficulté du match, qui fait la valeur de la performance. C’est bien tout un modèle économique qui est mis en échec aujourd’hui et dans lequel s’inscrit ce coup de force opéré par les “hyperclubs”, nouvelle étape d’une longue série de tentatives de pression des gros clubs (représentés par l’ECA, l’Association européenne des clubs) sur l’UEFA.

La libéralisation et ses corollaires - financiarisation - du football trouvent ici son issue logique et témoignent de la voie délétère dans laquelle s’engouffre le football, au travers de réformes qui ont rendu les ligues nationales toujours plus déséquilibrées, et donc prévisibles, sous la pression des investisseurs. Ces déséquilibres financiers entre les clubs ont été accentués par les réformes successives de la ligue des champions, dont une nouvelle mouture est actuellement à l’étude pour 2024 (avec un nombre accru de matchs, 36 équipes au lieu des 32 actuelles, une qualification fondée sur les résultats passés et des droits commerciaux de la compétition accaparés par les top clubs). La recherche d’une plus forte exposition médiatique à travers la multiplication des matchs (avec la réforme de l’UEFA actuellement à l’étude ce sont 100 matchs supplémentaires qui seront joués chaque année en coupe d’Europe), et donc de droits TV revalorisés, pousse les clubs à exiger des formats qui portent atteinte à la qualité du jeu et à l’accès de tous et toutes aux matchs.

Un tel projet n’est hélas pas neuf : déjà en 1998, la menace d’une ligue d’élite était agitée par les grands clubs pour imposer à l’UEFA de réformer les compétitions en vue d’accroître leur profitabilité. Les Football Leaks ont également révélé diverses versions d’une telle ligue qui restaient dans les petits papiers des gros clubs, et avaient refait surface sous les traits d’une European Premier League - qui accordait notamment des droits de vote préférentiels aux plus gros clubs anglais - en octobre dernier. La cupidité des propriétaires des clubs n’est que mal masquée par les diverses raisons invoquées pour fonder cette ligue des riches, le président du Real Madrid Florentino Perez évoquant ainsi “une pyramide qui coule pour tout le monde”, ou encore un fonctionnement qui, par le truchement d’un obscur ruissellement, favoriserait la “redistribution”. Bien au contraire, la crise que traverse le football européen (un manque à gagner de 2 milliards cette année pour les 20 clubs les plus riches, s’ajoutant à un déficit déjà existant) pousse les investisseurs privés à se jeter sur l’opportunité d’une ligue qui leur promet des rentrées d’argent 2 à 3 fois plus élevées.

Si l’inflation des droits télé ne peut durer indéfiniment, l’objectif des gros clubs à travers ce projet de Super Ligue était la conquête de nouveaux marchés pour compenser. Or ces nouveaux marchés ne sont pas prêts à payer pour voir des affiches de petits clubs des ligues nationales, d’où la volonté de créer une ligue d’élite multipliant les rencontres entre clubs prestigieux.

Mardi soir dernier, les 6 clubs britanniques ont annoncé leur retrait du projet, émettant même des communiqués d’excuses, suivis par l’Atlético Madrid mercredi matin, avant que le projet ne soit enterré cette même journée.

Toutefois, l’échec de la Super Ligue ne doit pas faire oublier la victoire de ce football des hyperclubs après des années de dérégulation du football, de dégradation des finances des clubs, de capitulation de la gouvernance sportive européenne face à la pression des clubs les plus riches pour instaurer des mécanismes inégalitaires mais toujours plus rémunérateurs pour des clubs dont le modèle économique n’est plus viable et qui dépossède les supporters de leur patrimoine collectif.

Il est grand temps de songer à réformer le football professionnel (meilleure répartition des revenus perçus collectivement - droits de diffusion -, interdiction de la multipropriété des clubs pour garantir la pérennité de la compétition sportive) et de mettre un terme à la spéculation financière (limitation du nombre de prêts de joueurs, répartition des indemnités de transferts entre tous les clubs où le joueur a été formé afin de limiter la spéculation faite par le club vendeur, augmentation de la “contribution de solidarité”, fin de la “titrisation” des joueurs - montages type Third party investment). Ce fonctionnement va à l’encontre de la nécessité de garantir un droit à l’accès au football, tant pour les joueurs que les supporters. Il est désormais évident qu’il faut mettre fin à l’accaparement du football par les investisseurs financiers.

Léon Deffontaines secrétaire général du MJCF

PCF: Le dernier mot aux adhérentes et adhérents



Le Conseil national du 24 avril avait notamment à son ordre du jour la bataille des départementales (rapport de Pierre Lacaze, voir la résolution p. 4) et un échange sur « les suites de la conférence nationale, le vote des communistes et le calendrier de travail ». Ce dernier débat était introduit par Igor Zamichiei. Extraits ci-dessous.



La Conférence nationale, rappelle le rapporteur, a constitué un événement : mobilisation militante, prouesse technologique, réussite politique. « Je voudrais insister sur deux dimensions du succès de cette conférence nationale et pointer les défis qu’il nous restent à relever.

La première dimension, c’est l’engagement de notre corps militant. Si elle a pu être réalisée, c’est parce que nationalement et dans les fédérations, notre collectif militant s’y est engagé avec ambition. C’est la force et la singularité de notre parti. Et cela porte loin, car nous sommes en train d’apprendre collectivement de nouvelles pratiques pour faire vivre la démocratie dans une situation inédite.

De plus en plus de fédérations prennent en main les outils numériques, la visioconférence, les espaces de partage de documents, les formulaires pour associer le plus grand nombre des militant·e·s. (…) Le champ des possibles est immense de ce point de vue, non pas seulement pour remplacer temporairement les pratiques en présentiel qui sont incontournables, mais aussi et surtout précisément pour développer l’utilisation de nos outils numériques avec l’ambition de les placer demain au service de notre action de terrain.

La deuxième dimension du succès de notre conférence, c’est la qualité de notre débat politique et de la participation aux votes. (…) Des interventions représentant la diversité des options et approches dans le Parti, dans le respect du temps de parole limité, préparées politiquement avec la volonté de toutes parts de convaincre sans discréditer. On peut également se féliciter de la très large participation aux votes, dépassant 90 % pour les principaux votes de la conférence.

Enfin, je voudrais terminer sur le bilan de cette conférence en disant deux choses importantes pour la suite. Premièrement, reconnaître la réussite de notre initiative ne doit pas nous exonérer d’en apprécier les limites. Sur le plan politique et démocratique, la principale d’entre elles est, me semble-t-il, l’insuffisante interactivité des débats, car certains points auraient mérité un échange plus approfondi. Sur le plan technique, une première réunion de débriefing de la conférence a pointé le besoin d’améliorer notre méthode de préparation d’un tel événement, de l’établissement du cahier des charges jusqu’à la réalisation, le besoin d’anticiper davantage pour des raisons d’ambition politique, d’actualisation des données numériques nécessaires, de temps de développement des outils utilisés ou encore de réduction des coûts. (…)

Ensuite, reconnaître cette réussite ne doit pas non plus nous amener sur le plan politique à considérer que le débat est clos. Certes, les votes des délégué·e·s à la conférence ont exprimé une large majorité, 66,41 % pour l’option 1, celle proposant de présenter une candidature communiste à la présidentielle et de travailler à construire un pacte d’engagements communs pour les élections législatives. Et 73,57 % pour proposer la candidature de notre secrétaire national, Fabien Roussel, à l’élection présidentielle.

Pour autant, ces votes ne sont qu’une étape de la construction politique que nous engageons pour les échéances de 2022. Dans notre organisation, et c’est un des aspects de mon mandat de le rappeler, ce sont les adhérentes et les adhérents qui ont le dernier mot sur les choix qui engagent notre parti. Le vote des communistes des 7, 8 et 9 mai revêt donc une importance majeure. Nous devons travailler dans les 15 jours qui nous séparent de ce vote à l’appropriation des débats de la conférence, à leur prolongement dans toutes les sections et ensuite à la plus large participation possible des communistes au vote. (…)

J’en viens à notre calendrier de travail pour les semaines et les mois qui viennent. »

Le rapporteur évoque la finalisation des listes aux élections départementales et régionales, la journée du premier mai, la vente du muguet dans de nombreuses fédérations, avec néanmoins un nombre de points de vente réduits.

« Aussi, nous avons décidé nationalement de reconduire le dispositif de souscription à travers le muguet virtuel qui avait été un succès l’année dernière. Du 1er au 5 mai, il sera possible de souscrire directement sur le site internet national du Parti et les sommes récoltées seront reversées aux fédérations. (…)

Le 3 mai prochain, nous aurons un comité exécutif national important qui traitera de deux enjeux : la poursuite de notre travail sur la politique jeunesse du Parti, avec l’adoption d’une proposition pour la jeunesse et un débat sur la conjoncture économique, avec un focus sur la dette et les propositions économiques du Parti.

Nous élirons également lors de ce CEN la commission nationale du vote des 7, 8 et 9 mai, et j’en profite pour insister sur l’importance d’élire des commissions du vote dans les sections et fédérations. Le 9 mai, en fin d’après-midi, nous ferons une communication nationale pour annoncer les résultats du vote des communistes.

La dernière semaine de mai, malgré l’agenda chargé dans nos fédérations avec les campagnes, je vous propose que nous nous réservions la possibilité de tenir un conseil national. En effet, à un mois du scrutin, ce pourrait être un atout pour faire le point sur la situation politique, les atouts et obstacles rencontrés dans nos campagnes. Et cela pourrait aussi être l’occasion d’un premier échange (…) pour traiter des suites du vote des communistes, des initiatives à prendre sur la présidentielle, avec bien sûr des enjeux différents selon l’option retenue et un point particulier sur les législatives, car nous savons qu’elles nécessitent une préparation importante. »

Le rapporteur aborde enfin la question de la tenue du prochain congrès, prévu à l’automne.

« De nombreux dirigeant·e·s m’ont fait part d’interrogations, de doutes, tant sur le contenu, les objectifs politiques de notre prochain congrès que sur la possibilité de sa préparation dans de bonnes conditions démocratiques au regard du calendrier et de la situation sanitaire. (…) Après échange avec Fabien, nous avons fait le choix d’exposer ces interrogations, ces doutes lors du dernier CEN, en proposant un échange lors de ce CN car nous les estimons suffisamment étayés pour ne pas les passer sous silence, d’autant que nous parlons ici d’une échéance démocratique majeure de notre parti.

Plusieurs membres du Comité exécutif national, et je le précise au-delà de toute divergence d’option sur les choix politiques à mettre en œuvre dans la période, ont dit les partager, certains allant jusqu’à se prononcer franchement pour un report du congrès à l’automne 2022. (…)

Cet enjeu mérite un réel débat entre nous, un premier temps d’échange aujourd’hui en direction nationale et, si vous en êtes d’accord, une consultation des secrétaires départementaux·ales pour recueillir leur avis. Fabien Roussel propose que Marie-Jeanne Gobert, qui avait déjà conduit la précédente consultation sur notre calendrier, puisse également conduire celle-ci, si nous le décidons. Parce que nos statuts prévoient un congrès au moins tous les trois ans et que les fédérations sont au cœur de la construction du congrès, il est impératif à mon sens d’approfondir ce débat avant toute décision. »