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La justice étasunienne attaque une grande entreprise française travaillant à Cuba



Le gouvernement cubain a lancé en 2013 une zone spéciale de développement dans le port de Mariel. Cette zone est destinée à accueillir des investissements étrangers dans des conditions fiscales et douanières privilégiées et à positionner Cuba dans le trafic maritime international très actif dans cette zone voisine du canal de Panama. En 2016 faisant suite au dégel diplomatique consécutif à la visite de François Hollande à Cuba la compagnie français CMA CGM, 3° transporteur mondial de conteneurs, a créé un terminal portuaire à Mariel. Son activité s’y poursuit en compagnie de sa filiale logistique CEVA. Depuis cette date des navires opérés par cette compagnie française font régulièrement escale dans ce port cubain.

Mais la CMA CGM vient d’être poursuivie par un tribunal étasunien en application de la loi Helms Burton. On peut trouver une excellente description des dispositions de cette loi et de son caractère illégal au regard du droit international dans le Journal officiel de la République française (voir ci-après).


Loi américaine Helms-Burton
10e législature
Question écrite n° 17434 de M. Xavier de Villepin (Français établis hors de France - UC)
publiée dans le JO Sénat du 12/09/1996 - page 2315
M. Xavier de Villepin attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la loi américaine Helms-Burton à l’encontre de Cuba. Cette législation vise à un renforcement de l’embargo exercé par les Etats-Unis et ouvre des facultés de rétorsion de caractère extraterritorial. Il souhaiterait donc savoir si la France envisage d’intervenir auprès de l’Union européenne et de l’Organisation mondiale du commerce. La question se pose également pour la loi américaine d’Amato. Il serait intéressant de savoir si nos entreprises ne seront pas directement on indirectement affectées par ces législations d’inspiration profondément unilatérales.

Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée dans le JO Sénat du 17/10/1996 - page 2701


Réponse. - La loi américaine dite Helms-Burton prévoit des sanctions à l’encontre d’entreprise et de particuliers d’Etats tiers supposés profiter de biens ayant appartenu à des ressortissants américains et expropriés par le Gouvernement cubain. Elle comporte des dispositions d’application extraterritoriale qui sont contraires au droit international et aux engagements internationaux des Etats-Unis. Plusieurs actions ont été engagées pour empêcher la mise en oeuvre de ce texte. Une étroite concertation entre les pays membre de l’Union européenne a permis d’engager diverses initiatives politiques (déclaration de l’Union, démarches auprès des autorités américaines). La procédure de règlement des différends prévue par le traité OMC a également été actionnée ; elle pourrait aboutir à la constitution prochaine d’un panel, la procédure de conciliation n’ayant pas donné de résultats. Enfin, la commission a reçu mandat du Conseil d’élaborer une législation " en miroir ", qui permettrait aux entreprises européennes de se prémunir contre les effets de la loi Helms-Burton. De son côté, la France s’est engagée à titre national dans la préparation d’une législation analogue qui donnerait aux sociétés françaises concernées par la loi Helms-Burton la possibilité de protéger leurs intérêts devant les tribunaux. Ces actions ont d’ores et déjà obtenu des résultats, puisque le Président des Etats-Unis a suspendu le droit ouvert à d’anciens propriétaires de biens expropriés d’attaquer en responsabilité civile devant les tribunaux américains les investisseurs ayant acquis les biens concernés. Ce premier pas, encourageant, n’est pas suffisant. Aussi, la France et l’Union européenne continuent-elles d’étudier et de mettre en place les diverses mesures adéquates. Il en va de même pour la loi d’Amato, qui institue un embargo secondaire contre l’Iran et la Libye (sanctions contre les entreprises d’Etats tiers effectuant des investissements nouveaux dans le secteur des hydrocarbures supérieurs à 40 millions de dollars dans ces deux pays). Des contre-mesures sont à l’étude au sein de l’Union européenne. Une action précontentieuse a été engagée à l’OMC. Aucune entreprise française n’a pour le moment été directement affectée par les lois Helms-Burton et d’Amato, ce qui ne signifie pas que nos entreprises ne puissent pas être touchées à l’avenir. En tout état de cause, l’effet de ces législations est avant tout dissuasif : elles visent autant à décourager l’investisseur potentiel qu’à sanctionner l’investisseur effectif. Aussi les autorités françaises, comme l’Union européenne dans son ensemble, sont-elles déterminées à réagir fermement et à assurer celles de nos entreprises qui hésitent à investir qu’elles seront défendues.
Erratum : JO du 31/10/1996 p.2865

On notera au passage que la fermeté ainsi affichée par la diplomatie française en 1996 ne semble plus de mise aujourd’hui.

La plainte émane d’une famille cubano-étasunienne de Miami qui, pour faire simple, prétend que la CMA CGM lui a volé sa place sur les quais de Mariel qu’elle a quittés en 1959.

Voirhttps://www.docdroid.net/xqjfqwW/demanda-familia-cubanoamericana-pdf

La CMA CGM risque une amende de 1 milliard de dollars.

Cette action est une démonstration flagrante que la politique anti cubaine de l’équipe Biden ne le cède en rien à celle de l’équipe Trump.

Question : La République française qui en Juin à l’ONU a voté pour la levée de l’embargo sur Cuba va-t-elle élever la voix et protester ?

Petit rappel: Quand la nature d'un fasciste s'affiche à la télé




Sur un plateau TVn Jordan Bardella (RN) s'adressant à Fabien Roussel (PCF):



" laissez-moi parler Fabien Roussel, nous ne sommes plus en 1945 où vous pouviez nous interdire”…(sic)


Rarement aveu ne fut plus clair.


Bardella, N°2 du parti de la haine et du racisme confirme donc que 1945 et la victoire de la démocratie, la reconquête de la liberté, le progrès économique et social et le chatiement des traitres (pas tous hélas, loin s'en faut), est pour son organisation le symbole d'une défaite.

C'est à encadrer et à rappeler à toutes celles et tous ceux qui voient dans le R-Haine un parti fréquentable.

Ce Bardella s'affiche donc comme un surgeons du nazisme et de sa kollaboration.

Dommage que personne sur le plateau parmi les débatteurs et journalistes présents n'ait repris ses propos au bon pour dire cela.

C'est aussi un signe de l'édulcoration des repères et valeurs républicaines, celà n'épargne personne parmi ces hors sols.

Merci à Canaille le Rouge de ce petit rappel qui est partager un max.

Vaccination et passe sanitaire, quelques réflexions


Considérant la vaccination contre le covid-19 et les mesures sanitaires qui l’accompagnent comme des évidences, Mezetulle s’est contentée jusqu’alors d’interventions laconiques. La très large publicité donnée aux rassemblements anti-passe sanitaire de ces dernières semaines, noyautés par les thèses anti-vaccination, publicité tellement démesurée qu’elle est presque un appel à s’y joindre, me décide à sortir de ma discrétion1. Oui la vaccination est urgente et nécessaire et les pseudo-arguments qui prétendent s’y opposer ne sont pas des raisonnements, mais des rationalisations d’une position arrêtée d’avance. Oui des mesures comme le « passe sanitaire », encadrées et limitées par la loi, se justifient. Cela ne signifie pas que la méthode employée pour promouvoir et appliquer la politique sanitaire soit irréprochable : mais les critiques qu’on peut formuler à cet égard ne sauraient remettre en cause une telle politique ; elles pointent davantage une façon générale de gouverner qui reste encore dominée par l’idéologie et les techniques de management. La fin du texte évoque une proposition relative à l’obligation vaccinale


Raisonnement contre rationalisation. À quoi bon argumenter ?


Tout a été dit sur la nécessité et les bénéfices de la vaccination. Jamais il n’a été avancé qu’elle protégerait les vaccinés de toute contamination : elle la réduit considérablement, elle évite les formes graves de la maladie et conséquemment la saturation des services hospitaliers. Jamais il n’a été avancé qu’elle anéantirait la transmission du virus : elle la réduit considérablement1b. Et ce sont précisément les objectifs d’une campagne de vaccination : protéger les individus contre les formes graves, réduire la circulation du virus dans l’ensemble de la population, éviter les conséquences dommageables à la fois pour les individus, les services collectifs et la vie sociale et économique (saturation des hôpitaux, recours in extremis à des contraintes véritablement liberticides – couvre-feu, confinement). On ajoutera que la rapidité de vaccination est un élément essentiel dans la poursuite de ces objectifs : une course de vitesse est engagée avec le virus et plus la vaccination est rapide, moins les variants ont de chances d’apparaître et de se propager, moins les pouvoirs publics sont acculés à prendre des mesures lourdes attentatoires aux libertés et entravant l’activité socio-économique2.

Quant au « passe sanitaire » demandé temporairement dans les lieux publics comme les restaurants, salles de sport, rassemblements culturels, etc., prétendre qu’il est « liberticide » et « discriminatoire » ne relève pas seulement d’une absence de réflexion sur la notion même de liberté, laquelle ne devient concept que si on peut la penser universellement3, cela ne trahit pas seulement l’incapacité à comprendre pourquoi arrêter son véhicule lorsque le feu tricolore est rouge est un exercice de la liberté, cela relève de la volonté délibérée d’être inattentif aux dispositions de ce « passe » et à son encadrement légal. Le « passe » ne réduit pas significativement la liberté d’aller et venir, il ne touche pas à celle d’exprimer publiquement ses opinions, ni à celle de se rassembler – rappelons que ces libertés sont déjà elles-mêmes encadrées par la loi ! Il soumet l’accès de certains lieux (j’y reviens ci-dessous) à des conditions temporaires, accessibles et gratuites et donc non discriminatoires4. Seul le test sera payant d’ici une échéance confortable donnant à chacun le temps de prendre ses dispositions et ses responsabilités. On ne fera pas de comparaison ici avec d’autres États de droit, notamment la plupart des pays européens : elle ne serait que trop favorable à la France !

Mais à quoi bon argumenter ? Arrive un moment où l’argumentation ne sert plus à rien. Pire que le déni qui pour la contrer en appelle à des infox, est la bêtise de la prétendue rationalité qui recourt à des propositions perpétuellement réitérables et infalsifiables.

Exemple : « avec ce vaccin on n’a pas assez de recul ». Il devient inutile de s’épuiser à répondre avec des faits et des expériences, entre autres et sans même reprendre l’histoire de la découverte et de l’administration des vaccins : que le nombre de personnes ayant reçu la vaccination complète contre le covid-19 excède le milliard, que la connaissance et la maîtrise en microbiologie ont considérablement avancé dans les dernières décennies, que l’ARN messager est connu et étudié depuis un demi-siècle, etc. Non, cela ne sert à rien : car la proposition « on n’a pas de recul » répétée ad nauseam n’a pas pour objet de contribuer à un dialogue, mais de repousser indéfiniment, et au seul gré de celui qui la prononce, le délai qu’il conviendrait d’observer. En outre elle a pour maxime qu’il faut renoncer à un bien immédiat et infiniment probable au motif d’un mal imaginaire, non défini et éloigné dans le temps autant que l’on voudra, de sorte que s’il m’arrive un accident de santé dans dix, quinze, vingt ans ou à ma descendance dans, trente, cent, mille ans, on pourra toujours l’imputer au vaccin…. Et voilà pourquoi votre fille est muette.

Ou encore : « Pour contenir la propagation de la maladie et l’apparition de variants du virus il faudrait vacciner toute la planète. Or cet objectif est si éloigné qu’il est dérisoire de se faire vacciner et injustifié de prendre des mesures contrôlant la vaccination ». Autrement dit, une défaillance (à laquelle on pourrait peut-être remédier) est un motif pour en organiser une autre. Une incurie présente serait donc la légitimation d’une incurie volontaire à venir. Avec ce type de raisonnement, qui s’apparente à ce que, dans une éblouissante critique du fatalisme, Leibniz appelait le sophisme de laraison paresseuse5, on aura toujours raison, car on trouvera toujours des failles et des erreurs actuelles pour s’autoriser à temporiser ou à ne rien faire.

Nous n’avons pas affaire ici à des raisonnements mais à des rationalisations d’une position arrêtée d’avance.
Des mesures qui ne sont pas au-dessus de toute critique

Je pense, et cette idée n’a rien d’original, que la situation révélée par les mouvements du samedi résulte d’un profond malaise social qui n’a pas de véritable expression politique et qui ne se formule pas actuellement en termes politiques d’organisation et de programme. Les motifs substantiels de ces mouvements excèdent probablement, et de loin, la question de la politique sanitaire, et c’est parce qu’ils semblent et prétendent s’y réduire qu’ils rencontrent si peu d’écho et de soutien dans l’opinion – à la différence, par exemple, du mouvement contre la réforme des retraites. Or il y a assez de choses à reprocher au président Macron et à son gouvernement, il y a assez de raisons de s’opposer à sa politique générale pour qu’on n’ait pas besoin à cet effet de qualifier inconsidérément les mesures sanitaires actuelles de « liberticides » et de « dictatoriales ».

Apparemment le président de la République semble ici prendre quelque distance avec une politique de selfies et de déclarations adaptées à l’auditoire comme si le corps politique était comparable à des segments de marché. Il semble enfiler vraiment l’habit de président, se saisir de sa mission régalienne : à la bonne heure et mieux vaut tard que jamais. Que le politique, pris dans l’urgence et la nécessité de protéger la population, se décide à « secouer le prunier », à affirmer sa mission sans la décliner dans l’impuissance et le grand écart des « en même temps », c’est un soulagement. Comme le disait la « Une » de La Croix au début de la première vague, transformant par la seule vertu de la ponctuation une séquence lexicale en appel à la fonction principale de l’autorité politique : « L’État, d’urgence ! »6. Et, comme le rappelait récemment Jean-Eric Schoettl7, n’oublions pas que la « pédagogie » dont on nous rebat les oreilles jusqu’à l’infantilisation comprend, outre l’explication, l’admonestation.

Pourtant, la démarche gouvernementale et législative n’est pas au-dessus de toute critique et certains points trahissent la persistance d’une vision segmentariste et « marketing » qui confond obstinément action politique et management.

Par exemple, on ne parvient pas à comprendre (ou plutôt on craint de ne comprendre que trop bien) pourquoi les policiers et les gendarmes sont exemptés de la vaccination obligatoire pour exercer leurs fonctions. Ne sont-ils pas appelés, dans le cadre de leur mission « police-secours », à faire ce que font les pompiers et les ambulanciers ? Que dire d’un contrôleur habilité à réprimander ce qu’il n’est pas astreint à respecter lui-même ? On me répondra que le policier, lorsqu’il n’est pas en service, est soumis aux mêmes règles que tout citoyen, et par ailleurs qu’il est permis à la police, dans l’exercice de sa fonction, de faire ce que le citoyen n’a pas le droit de faire – excéder la vitesse réglementaire pour poursuivre un contrevenant, porter une arme, etc. Mais le cas du passe sanitaire est bien différent : je vais dans un restaurant rassurée du fait de l’application du passe sanitaire, mais je n’aurais pas cette sérénité en pénétrant dans un commissariat de police ou dans une gendarmerie qui ne sont pas seulement des lieux publics où je me rends de mon plein gré, mais qui sont des lieux où je suis obligée de me rendre pour accomplir certaines formalités ? On peut aussi imaginer une situation à la Raymond Devos : que répondra un policier venu contrôler un restaurant si le restaurateur lui demande de présenter le passe à l’orée de son établissement et, devant son refus, parle d’appeler la police ? On rétorquera que les contrôles se feront à l’extérieur, mais quid des terrasses, quid des appels à la force publique en cas de trouble à l’intérieur d’un établissement ? On peut supposer que les policiers eux-mêmes sont très gênés…
L’obligation vaccinale

Certains groupes politiques proposent l’obligation vaccinale pour tous, solution maximale respectant l’égalité. Il se pourrait que ce maximalisme – contre lequel je n’ai rien par principe -, inapplicable rapidement pour des raisons matérielles d’organisation logistique et d’approvisionnement, soit un vœu pieux ayant pour effet de réactiver une des formes du sophisme paresseux dont il a été question plus haut.

En revanche, une autre proposition me semble de bon sens, réaliste, applicable éventuellement par étapes mais assez rapidement et de nature à faire tomber l’objection d’inégalité fondée sur l’application quelque peu étrange, comme on vient de le voir, de l’obligation vaccinale. Ne serait-il pas cohérent de rendre la vaccination obligatoire pour toute la fonction publique8 et pour toutes les personnes au-delà d’un certain âge ? Serviteur de l’État, il faut donner l’exemple et protéger la population en se protégeant soi-même ! Outre que cette exemplarité réduirait les ardeurs des malfaisants qui prétendent refuser de sacrifier une portion de leur liberté particulière (i.e. leur liberté de nuire à autrui) à la collectivité nationale ou même (oui j’ai entendu ce propos, dans la bouche de personnes très distinguées..) « pour des vieux qui de toute façon n’ont plus que quelques années à vivre ». J’ai discuté récemment avec un ami sensible aux sirènes anti-passe : cette idée, dont il a reconnu qu’elle serait conforme à l’idée qu’il se fait de l’égalité républicaine, l’a visiblement ébranlé. Lecteurs, je vous la soumets : vaccination obligatoire pour l’ensemble des personnels de la fonction publique et pour les personnes au-dessus d’un certain âge, seuil à déterminer qu’on pourrait progressivement abaisser selon la situation et l’approvisionnement.

En tout état de cause, faites-vous vacciner – si ce n’est déjà fait !
Notes


1 – Je dois aussi avouer que l’article d’humeur « coup de gueule » que François Braize a publié sur son blog https://francoisbraize.wordpress.com/2021/08/08/trop-cons/ a largement contribué à me sortir de l’inertie !



1b – [Edit du 12 août] J’ajoute cette note afin de signaler l’utilité et l’importance de maintenir les gestes-barrière en milieu fermé. Il est possible, et il serait très regrettable, que « l’effet vaccination » et le terme « passe » entraînent un sentiment d’invulnérabilité chez certaines personnes vaccinées qui se croiraient dispensées de toute autre mesure contre la propagation du virus.
Outre qu’elle évite les formes graves de la maladie, la vaccination réduit de manière significative les risques d’être contaminé et les risques de transmettre le virus, mais elle ne les anéantit pas.
On ne doit pas se croire totalement à l’abri parce qu’on est vacciné, ni penser qu’on est dans un environnement totalement « sécurisé » là où le « passe » est demandé. On est moins exposé, on a infiniment de chances d’éviter une forme grave ; d’autre part on expose moins les autres mais le risque de transmission n’est pas nul, y compris entre vaccinés.
De cela on ne conclura pas que « le vaccin ne sert à rien puisque finalement il faut faire comme si on n’était pas vacciné » (ça aussi je l’ai lu et entendu !) : autre forme du sophisme paresseux (dont il est question ci-dessous) qui aurait pour effets de continuer à laisser circuler activement le virus et de favoriser l’apparition de variants – on sait à quel prix. Du fait que la réduction produite par la vaccination n’anéantit pas immédiatement et totalement l’épidémie, on ne doit pas conclure qu’il faut laisser se développer celle-ci sans recourir à la vaccination (chacun a en tête hélas le cas douloureux et alarmant de la Guadeloupe et de la Martinique où le taux de vaccination est faible) dont jusqu’à présent on sait qu’elle freine de manière importante la propagation du virus (voir, entre autres, cette étude anglaise du 4 août https://www.imperial.ac.uk/news/227713/coronavirus-infections-three-times-lower-double/ ; on pourra consulter aussi les travaux récents de l’Institut Pasteur sur la dynamique de propagation du variant Delta https://modelisation-covid19.pasteur.fr/realtime-analysis/delta-variant-dynamic/). D’où la pertinence d’un « passe » qui banalise le fait d’être vacciné et qui amoindrit les risques dans les zones où il s’applique, ce qui ne suspend pas l’utilité des mesures-barrière classiques : il convient de multiplier les obstacles à la propagation du virus, de lui laisser le moins d’espace possible.


2 – On lira à ce sujet dans la revue Telos la synthèse, traduite en français, d’une étude OCDE qui présente l’équivalence, dans une population, entre les effets des diverses politiques de confinement et le pourcentage de personnes entièrement vaccinées : https://www.telos-eu.com/fr/vaccins-et-variants-le-lievre-et-la-tortue.html . Référence de l’article d’origine : Turner, D., B. Égert, Y. Guillemette and J. Botev (2021), “The Tortoise and the Hare: The Race Between Vaccine Rollout and New COVID Variants”, OECD Economics Department Working Papers, No. 1672, Paris, OECD Publishing.


3 – Cette thèse est un classique de l’enseignement élémentaire de la philosophie morale et politique. Je l’ai maintes fois abordée et développée aussi bien comme professeur que comme auteur, sur ce site et ailleurs. Voir par exemple ce commentaire du Contrat social de Rousseau dans l’article « Le Contrat social avec perte et fracas » https://www.mezetulle.fr/rousseau-contrat-social-perte-fracas/ : « On peut certes empêcher un enfant de frapper son voisin en recourant au schéma du « donnant-donnant » : ne frappe pas si tu ne veux pas être frappé, et lui montrer qu’être à l’abri des coups est une liberté. Mais il n’atteindra le point du sujet autonome qu’au moment où, au-delà du négoce dicté par le calcul, il comprendra que la liberté qu’il exerce n’est liberté que si elle est en même temps celle de tout autre. C’est alors que sa volonté prendra la forme et le nombre de l’autonomie : Rousseau l’appelle la volonté générale dont l’expression est la loi. »


4 – La lecture de la décision du Conseil constitutionnel du 5 août 2021 (sur la loi relative à la gestion de la crise sanitaire) éclaire ces questions point par point pour chaque objection faite par les parlementaires et donc de manière répétitive, de sorte que le lecteur le plus négligent ne peut pas prétendre méconnaître l’encadrement strict des dispositions : https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2021/2021824DC.htm


5 – Leibniz, Essais de Théodicée (1710), préface. « […] quand le bien ou le mal est éloigné, et douteux, et le remède pénible, ou peu à notre goût, la raison paresseuse nous paraît bonne : par exemple, quand il s’agit de conserver sa santé et même sa vie par un bon régime, les gens à qui on donne conseil là-dessus, répondent bien souvent que nos jours sont comptés, et qu’il ne sert de rien de vouloir lutter contre ce que Dieu nous destine. Mais ces mêmes personnes courent aux remèdes même les plus ridicules, quand le mal qu’ils avaient négligé approche. »


6 – Je n’ai pas pu retrouver la référence sur le web. Probablement en mars 2020.


7 – Dans sa tribune « Le passe sanitaire, danger pour les libertés ? L’intérêt général a aussi ses droits », Le Figarodu 8 août 2021 https://www.lefigaro.fr/vox/societe/jean-eric-schoettl-le-passe-sanitaire-danger-pour-les-libertes-l-interet-general-a-aussi-ses-droits-20210802


8 – Une rapide recherche sur le web au sujet de cette proposition ou des propositions voisines ne m’a donné que peu de résultats. On pourra se référer notamment à un article de Vincent Gérard dans L’Oise matin du 7 juillet https://www.oisehebdo.fr/2021/08/07/opinion-la-vaccination-devrait-etre-obligatoire-pour-les-profs-des-la-rentree/

Hommage à Aimé Halbeher prononcé par Frédéric Boccara, au nom du PCF, le 12 août 2021, Cimetière du Père Lachaise

 

Paris, le 26/04/2008. Mai 68 au café du Croissant, la grève ouvrière avec : Aimé Halbeher, alors secrétaire du syndicat CGT de Renault - Billancourt . Photo Pierre Pytkowicz


Aimé Halbeher était un grand révolutionnaire. Indissociablement syndicaliste et responsable politique, ouvrier devenu intellectuel par son exigence et par ce que pouvaient apporter le PCF et ses écoles, ajusteur-outilleur chez Renault, dans l’île Séguin, responsable de la CGT puis membre du comité central du PCF et rédacteur en chef de la revue Économie&Politique. C’est ainsi qu’il a marqué la vie publique et de nombreux militants et dirigeants.

Je lui rends hommage, ici, au nom du Parti communiste français, de sa direction nationale, au nom de la commission économique du PCF, avec laquelle il a toujours gardé des liens, au nom de la revue Économie&Politique, dont il a été rédacteur en chef de 1983 à 1990. Mais aussi en mon nom propre à la fois personnellement et comme fils de Paul Boccara, car tous les deux s’estimaient profondément. Il était d’ailleurs président de l’association pour la Fondation Paul Boccara.

Il est membre de l’UJRF lorsqu’en 1951 il commence à travailler à Renault titulaire d’un CAP, après sa formation au centre d’apprentissage de Renault. Et, dès 1954, il adhère à la CGT et la même année au parti communiste. Mobilisé pendant 30 mois lors de la guerre d’Algérie, il est de retour à Billancourt en 1959.

En 1961, il devient secrétaire général adjoint du syndicat CGT et accède à la direction nationale de la fédération des Travailleurs de la métallurgie, la FTM-CGT, ainsi qu’à la direction de la fédération de la Seine-Ouest du PCF.

Il quitte l’usine et devient permanent en 1963 pour assumer l’ensemble de ses responsabilités. Il est élu en 1967 secrétaire général du syndicat CGT des usines du groupe Renault.

Aimé a joué un rôle très important dans la grande grève de 1968 où il a fait preuve d’une grande intelligence pour rassembler et tenir l’occupation de l’usine forte de 20 000 salariés pendant 33 jours. Après les discussions de Grenelle, dont le constat est jugé insuffisant par une majorité d’ouvriers, il propose la poursuite du mouvement qui débouchera sur des avancées améliorant sensiblement celles de Grenelle. Le travail ne reprendra que le 18 juin 1968.

Aimé était une figure du mouvement ouvrier. Mais il a aussi été un homme politique français qui a marqué le XXe siècle, n’en déplaise à celles et ceux qui ont une conception étriquée de la politique, réduite aux fonctions électives ! Homme politique, donc, et militant révolutionnaire ! Il l’a été par son rôle dans les luttes de Renault bien évidemment ― Billancourt était alors surnommée « la forteresse ouvrière ». Mais, après avoir repris une activité professionnelle à Billancourt, il est devenu responsable politique : élu secrétaire de la section PCF de l’ensemble des usines Renault, puis membre du Comité Central du PCF en 1976 lors du 22ème congrès du PCF, moment politique national important.

Homme politique et révolutionnaire aussi parce qu’il a été rédacteur en chef de la revue Économie&Politique, fer de lance d’une bataille sociale, d’une bataille d’idées et d’une bataille politique pour laquelle il s’est dépensé sans compter, celle pour l’intervention des travailleurs dans la gestion des entreprises avec d’autres critères que ceux de la rentabilité capitaliste. Une bataille trop peu portée alors, à mon sens, par la direction nationale du PCF. Alors, pourtant, qu’avec l’arrivée de la gauche au pouvoir et l’engagement de nombreuses nationalisations cette bataille est décisive. Le maintien des critères de gestion capitalistes est en effet au cœur de l’échec de la gauche en 1981-83. Cet échec pèsera ensuite sur toute la période historique.

En ce sens, on peut lire l’intervention que fera Aimé au 25ème congrès du PCF en 1985 appelant à l’amplifier et à la nourrir.

Mais je veux citer, le texte qu’il a écrit en 2017 pour un numéro de la revue en hommage à Paul Boccara. En voici quelques extraits :

« Dans les années 1970 et 1980, de très nombreux militants communistes des entreprises publiques et privées [avaient] soif du débat de politique économique (…) de renverser la problématique de l’efficacité dans la production pour conforter les luttes des salariés en matière de salaire, de pouvoirs nouveaux, de formation et de création d’emplois utiles.
Ces militants communistes (…) estimaient que l’appel à l’intervention économique de Paul Boccara répondait aux valeurs et aux aspirations nées du grand mouvement social de mai 1968 ».

« les économistes communistes les appelaient à intervenir pour imposer des transformations profondes dans les gestions des entreprises, des banques et des institutions politiques et économiques du pays. »

« Les progrès théoriques et politiques de la section économique et les efforts de la direction du PCF pour renforcer l’influence et l’organisation communiste dans les entreprises se sont nourris de façon interactive »

« Un défi démocratique était lancé. Des idées transformatrices autogestionnaires ont commencé à flotter dans l’air » « La revue Économie&Politique du PCF passa de 3.000 abonnés en 1975 à 6.000 en 1985, puis à 10.000 en 1990. »

Tout cela montre que c’est loin d’être un hasard ou une nomination administrative, mais un cheminement politique personnel qui a amené Aimé à s’immerger dans les questions économiques, comme avant lui un autre grand dirigeant ouvrier de la métallurgie, ouvrier de l’aéronautique, Henri Jourdain.

Après 1990, Aimé a quitté le PCF. On a écrit sur lui, et c’est vrai, que c’est parce qu’il refusait la dérive électoraliste du PCF. Il s’en est éloigné et il a participé à la création de l’association « Rouges vifs ».

Mais, avec le recul de quelques années supplémentaires, et cependant avant le début actuel de réorientation du PCF, il s’est exprimé en 2017 : « J’ai 82 ans (…) des transformations gigantesques (…) se sont opérées dans les entreprises. Je pense néanmoins que si les conditions du militantisme révolutionnaire se sont extrêmement compliquées, cela ne me fait pas désespérer il y a (…) des potentiels nés des expériences historiques récentes qui peuvent accélérer la clairvoyance et la maturation des consciences. Je connais néanmoins la triste situation concernant l’activité du PCF dans les entreprises, la direction du Parti sous Robert Hue a liquidé l’activité des milliers de cellules d’entreprises, ceci pour de vulgaires ambitions électoralistes et ministérielles. (…) Mais dans une telle complexité, dans ce manque cruel d’existence d’un parti créateur au cœur de l’entreprise, le besoin de l’efficacité des financements ne m‘apparaît pas mort dans les consciences. Certaines réactions populaires et positives sur les gâchis, la corruption financière, les dépenses abusives, les inégalités sociales, les dégâts environnementaux me confortent dans l’idée qu’il y a urgence à populariser, vulgariser les immenses travaux réalisés par Paul Boccara et surtout poursuivre leur enrichissement en lien avec les réalités d’aujourd’hui dans les entreprises et les institutions ».

Que dire de l’homme, la personne, que j’ai trop peu connu ? J’avais un grand respect pour lui. Nous avions tous, je crois, un grand respect pour lui.

Aimé était un militant d’une grande culture acquise par son travail personnel et par une formation théorique dans les écoles du PCF. Il incarnait le désir d’apprendre, d’apporter et de faire dialoguer travailleurs et intellectuels, théorie et pratique, qui caractérisaient les plus brillants militants ouvriers de sa génération.

Il était aussi ce qu’on appelait un homme de masse et un rassembleur.

Courageux, il devait l’être car à l’époque on licenciait facilement les syndicalistes !

Il avait aussi la réputation d’être tenace mais son argumentation était patiente, bien que ferme… !

Il avait enfin un grand souci de la pédagogie.

Je l’ai peu connu personnellement. Il était très aimé à la maison.

Une anecdote : pour mon premier rapport à la commission économique, il avait tenu à être là. Mais comme il n’avait rien dit du tout, je m’étais inquiété et m’en était ouvert à mon père. Celui-ci m’avait dit : « il n’a rien dit, parce qu’il t’observe, il m’aime beaucoup, donc il a un préjugé favorable pour toi. Mais il a préféré ne rien dire pour réserver son jugement et ne pas te déstabiliser ». Pourtant, il savait bien le faire, quand il jugeait cela nécessaire ! C’était aussi un homme de combat, un combattant.
Plus récemment en 2017, nous nous sommes parlé à l’occasion du décès de mon père Paul. Il n’avait pas souhaité intervenir lors de la cérémonie, pour ne pas avoir à prononcer des mots trop durs contre les dirigeants nationaux d’alors, dans des circonstances où il jugeait cela déplacé. Mais il a accepté de rédiger ce texte politique, très gentiment et avec humilité.

Alors, au nom de toutes celles et ceux qui sont absents (je pense particulièrement à Catherine Mills, Yves Dimicoli, Denis Durand, Gisèle Cailloux, Jean-Louis Cailloux, Jean Chambon, Anne Lafaurie, Nasser Mansouri-Guilani, Jean-Marc Durand, Denis Recoquillon, Frédéric Rauch et bien d’autres qui n’ont pu être parmi nous), au nom du PCF, au nom de ses camarades communistes et au nom de la commission économique, je voudrais dire « merci Aimé ! ».

Le PCF: Favorable à l'énergie nucléaire !






le candidat communiste à la présidentielle en 2022, Fabien Roussel se positionnent pour le maintien de l'énergie nucléaire en France .

"J'ai pris cette position pragmatique après de nombreuses discussions avec des chercheurs et des experts. Je me suis donné le temps avant d'avoir cette certitude.

Mon objectif est le suivant : l'empreinte carbone de notre pays doit être nulle en 2050. Un autre objectif est lié au premier : pour y parvenir, il nous faut réduire le plus possible l'utilisation des énergies fossiles.

Nous devons sortir de cette ère. La crise climatique, ce n'est pas demain, c'est aujourd'hui, nous en subissons déjà les conséquences. Il y a urgence."

Nucléaire et renouvelables, l’Académie des sciences remet les pendules à l’heure




«Les énergies renouvelables intermittentes et variables, comme l’éolien et le solaire photovoltaïque, ne peuvent pas, seules, alimenter un réseau électrique de puissance de façon stable et pilotable si leur caractère aléatoire n’est pas compensé.

Il faut pour cela disposer de capacités massives de stockage d’énergie et/ou d’unités de production d’énergie électrique de secours pilotables.

Le stockage massif d’énergie, autre que celui déjà réalisé au moyen des centrales hydroélectriques de pompage-turbinage, demanderait des capacités que l’on ne voit pas exister dans les décennies qui viennent.

La pilotabilité, en absence de ces dernières, ne peut être assurée que par des centrales nucléaires, si l’on exclut les centrales thermiques utilisant les énergies fossiles.»

Le gouvernement face à ses responsabilités et contradictions

Dans son rapport publié il y a quelques jours et intitulé, L’apport de l’énergie nucléaire dans la transition énergétique, aujourd’hui et demain, l’Académie des sciences met le gouvernement face à ses responsabilités et ses contradictions.

Elle renvoie également au rayon des fantasmes, les études plus ou moins sérieuses sur la possibilité de passer dans un avenir relativement proche à une production d’électricité presque totalement renouvelable.

Le constat fait par l’Académie des sciences est le suivant.

1) Le diagnostic

La transition énergétique passe obligatoirement par «une augmentation importante de la part de l’électricité dans la production et la consommation énergétique, pour atteindre un niveau de l’ordre de 700 à 900 TWh (terawatts-heure) en 2050, presque le double de notre production électrique actuelle. Cette électricité doit être la plus décarbonée possible. Cette croissance prévisible de la demande en électricité est le plus souvent sous-estimée et minimisée dans les divers scénarios proposés pour la transition énergétique.»

2) Les contraintes

«Cette transformation du système énergétique doit prendre en compte l’absolue nécessité de garantir la sécurité d’approvisionnement électrique du pays ce qui impose de maintenir une capacité de production d’électricité mobilisable afin de répondre aux pics de la demande, d’assurer la stabilité du réseau électrique et de conserver un niveau significatif d’indépendance énergétique...»

3) Mettre en place une vraie politique de transition énergétique avec l’électricité nucléaire

«L’électronucléaire offre des avantages considérables…. Un RNT [réacteur nucléaire à neutrons thermiques] injecte massivement, 24 heures sur 24, au moins pendant quelque 300 jours par an, de l’électricité décarbonée dans le réseau.

La production électrique nucléaire est, en effet, de toutes les sources d’énergie électrique, la moins émettrice de gaz à effet de serre (environ 6 grammes d’équivalent de CO2 par kWh produit). C’est ce qui explique pourquoi la France, qui s’appuie essentiellement sur les énergies nucléaire et hydraulique, produit une électricité décarbonée à plus de 90%.

Un parc électronucléaire de RNT assure donc la continuité de la fourniture d’électricité, à un prix limité, et possède, par ailleurs, la capacité de suivi de charge par des possibilités de baisses et montées profondes pour compenser des variations de consommation ou de production des énergies renouvelables intermittentes. »

Mais l’avenir est loin d’être assuré.

Le parc nucléaire français fournit aujourd’hui plus de 70% de la production électrique. Elle est totalement décarbonée, abondante, fiable et bon marché. Pour combien de temps encore?

Les centrales vieillissent. Ainsi, pas moins de 52 des 56 réacteurs en service après la fermeture de ceux de Fessenheim, ont été construits dans les années 1970-1980. Seuls les quatre réacteurs de Chooz et de Civeaux sont plus récents.

Tous arriveront en fin de vie d’ici 2040. Même dans l’hypothèse où la loi de transition énergétique serait appliquée, qui prévoit la réduction de la part du nucléaire dans la production électrique à 50%, il faudra donc construire de nouvelles centrales nucléaires pour remplacer une partie du parc existant. Il faudra avoir le courage politique de le reconnaître.

Le gouvernement refuse même que le sujet soit abordé.

Cela aura des conséquences importantes sur la stabilité de l’accès à l’électricité. En clair, le risque de pénurie et de black out va augmenter. Pour maintenir en 2035 la production électrique de la France à son niveau et à son coût actuels, EDF table, a minima, sur la construction rapide de trois paires de deux réacteurs de type EPR. Cela prendra bien plus de 15 ans… Et d’ici 2035, la demande d’électricité augmentera.

4) Les préconisations

-«Conserver la capacité électronucléaire du bouquet énergétique de la France par la prolongation des réacteurs en activité, quand leur fonctionnement est assuré dans des conditions de sûreté optimale, et par la construction de réacteurs de troisième génération, les EPR, dans l’immédiat. Ces derniers reposent sur la meilleure technologie disponible actuellement et offrent les meilleures garanties de sûreté…».

-«Initier et soutenir un ambitieux programme de R&D sur le nucléaire du futur afin de préparer l’émergence en France des réacteurs à neutrons rapides (RNR) innovants de quatrième génération (GenIV), qui constituent une solution d’avenir et dont l’étude se poursuit activement à l’étranger…».

– «Maintenir des filières de formation permettant d’attirer les meilleurs jeunes talents dans tous les domaines de la physique, la chimie, l’ingénierie et les technologies nucléaires pour développer les compétences nationales au meilleur niveau…»

-«Informer le public en toute transparence sur les contraintes des diverses sources d’énergie, l’analyse complète de leur cycle de vie et l’apport de l’électronucléaire dans la transition énergétique en cours.»

On peut ajouter qu’il ne faudrait pas seulement informer le grand public mais aussi bon nombre d’organismes publics qui confondent militantisme et intérêt général.

Car la stratégie de transition énergétique en France est affectée d’une forme de pensée magique. Face à une impasse technique, le gouvernement et nombre d’organismes n’opposent pour l’instant que des scénarios improbables. Ils parient sur l’installation de milliers d’éoliennes, intermittentes, et sur l’hypothèse d’une consommation stable voire en baisse d’électricité.

Une prévision incohérente avec le scénario même de la transition qui nécessite pour réduire les émissions de gaz à effet de serre l’électrification de nombreux usages dont les transports, le chauffage, l’industrie…

C’est exactement ce que dénonce avec force l’Académie des sciences. 


LIBERTÉ HEBDO 1491: L'EDITO DE PHILIPPE


 

CESSER DE PARLER DES CLASSES POPULAIRES SANS S’Y INTERESSER 

Il fallait bien s’y attendre. On peut toujours jouer sur les mots selon qu’elle est déjà parmi nous ou qu’elle arrive dans les hôpitaux, la quatrième vague de la pandémie n’est pas une vue de l’esprit. De la même façon, personne ne pouvait raisonnablement imaginer que le variant Delta limiterait son rayon d’action au sud-ouest de la France ! 

C’eût été à la fois irréaliste et méprisant pour les habitants de cette région. On peut croire le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, quand il assure que le covid ne nous lâchera pas de sitôt. D’autres variants arriveront, d’autres mesures seront nécessaires, une troisième vaccination sera sans doute préconisée, voire imposée.

Raison de plus, dirons-nous, pour ne pas faire obstacle à la vaccination et au pass sanitaire. Certes, en attendant un traitement sérieux, le vaccin apparaît comme le seul rempart crédible. On peut ainsi refuser d’entendre -ou simplement ne pas comprendre- celles et ceux qui s’opposent aux mesures sanitaires et qui le crient dans la rue. 

Encore une fois, ceux qui s’affichent avec une étoile jaune ou une évocation du nazisme sont condamnables. De la même façon, représenter Emmanuel Macron avec les attributs d’Hitler ou promettre la guillotine aux élus qui, comme le maire de Roubaix, ont soutenu le chef de l’État dans une tribune publiée mi-juillet, est simplement stupide. 

La haine ne peut être le support d’un combat juste. Cela posé, il n’en demeure pas moins que le gouvernement, et le président lui-même, ont choisi la pire des méthodes en voulant passer en force. C’est retomber dans les erreurs d’interprétation qui ont été commises -pas seulement par eux- lors de l’irruption des Gilets jaunes. Qu’il y ait des extrémistes tendance facho parmi les manifestants est une chose. La réalité va beaucoup plus loin.

Les reculades ou fausses reculades du gouvernement sont révélatrices d’un grand malaise.

Il est tout de même honteux de menacer des salariés, fussent-ils soignants, de licenciement s’ils refusent le vaccin. Il est tout aussi insupportable de leur promettre une suspension de salaire. Cest même proprement ignoble.

Il serait temps de cesser de parler des « classes populaires » sans s’y intéresser. L’interrogation du quotidien économique « Les Échos » est symptomatique et permet à elle seule, même et surtout si ce n'est pas son objectif, de comprendre le côté obtus de ceux qui nous gouvernent. 

Le journal s’inquiète en effet que 16% des Français, notamment issus des classes populaires, ne veulent pas se faire vacciner. Celui que l’on nomme, à raison, le « président des riches » devrait savoir que ces personnes se fichent complètement des restrictions qu’il veut leur imposer. Ils ne vont pas, ou si peu, au spectacle. Ils mangent peu dans les restaurants. En revanche, s’ils ne « savent » pas pourquoi la vaccination est indispensable, c’est peut-être parce qu’ils ne s’inscrivent pas dans la logique d’une société qui les a rejetés et les a fait décrocher.

Enfin, comment peut-on faire admettre leur responsabilité à des gouvernants dont le ministre de l’Éducation en personne dit vouloir « évincer » les élèves qui ne seront pas vaccinés ? 

Tout est dit.

Le droit de licencier un salarié s’il refuse de se faire vacciner


Le pass sanitaire est obligatoire pour certains salariés à partir du 30 août 2021.

Si le salarié refuse de se faire vacciner l’employeur aura donc le droit de le licencier.

Dans son avant-projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire, le gouvernement liste les professions qui seront concernées par la vaccination ou le pass sanitaire obligatoire.

L'avant-projet de loi sanitaire du gouvernement, consécutif aux annonces du président Emmanuel Macron, concerne :

tous les salariés des activités de loisirs, de restauration ou de débit de boisson, les foires ou salons professionnels, les services et établissements accueillant des personnes vulnérables, les grands établissements et les centres commerciaux ;

tous les personnels soignants et non soignants (personnels administratifs, infirmiers, aides-soignants, médecins, bénévoles…) exerçant leur activité dans :

les établissements de santé publics, privés d’intérêt collectif et privés (hôpitaux, cliniques…) ;

les centres de santé ;

les maisons de santé ;

les centres et les équipes mobiles de soins aux personnes en situation de précarité ou d’exclusion gérés par des organismes à but non lucratif ;

les centres médicaux et les équipes de soins mobiles du service de santé des armées ;

les services de santé scolaire ;

les services de santé au travail ;

certains établissements et services médico-sociaux (établissements ou services d’enseignement dédiés aux mineurs ou jeunes adultes handicapés, établissements ou services d’aide par le travail, établissements ou services qui accueillent des personnes âgées ou qui leur apportent une assistance à domicile, établissements et services qui accueillent des personnes handicapées…) ;

les logements foyers qui accueillent des personnes âgées ou handicapées.

Le texte prévoit qu'à défaut de présenter à leur employeur un examen de dépistage négatif du Covid-19, une preuve de vaccination ou un certificat de rétablissement, contenus dans le "pass sanitaire", les employés ne pourront plus exercer leur activité.

Concrètement, l’employeur devra respecter une période de mise à pied de deux mois puis procéder au licenciement du salarié qui refuse de respecter ces mesures et de se faire vacciner.

Le défaut de pass sanitaire peut donc justifier un nouveau motif de licenciement.

A ce titre, il convient de rappeler que la Cour de cassation a déjà eu l'occasion de confirmer le licenciement d'un salarié qui avait refusé de se faire vacciner contre l'hépatite B, alors que les fonctions qu'il assurait l'exposaient au risque de contracter cette maladie.

Dans cet arrêt, la Cour a considéré que lorsque la règlementation applicable à l'entreprise imposait cette vaccination et lorsque celle-ci avait été en outre prescrite par la médecine du travail, le salarié n'était pas fondé à s'opposer à son licenciement en l'absence de toute contre-indication médicale à la vaccination. (Cass. soc., 11 juillet 2012, n°10-27.888)

Le projet de loi prévoit aussi une "procédure incitative plus souple" donnant lieu à "un entretien préalable entre le salarié et l'employeur dans le but d'échanger sur les moyens de régulariser la situation mais aussi de privilégier la pédagogie avant d'arriver à la suspension du contrat".

Cependant, en pratique, le pass sanitaire est compliqué à mettre en oeuvre pour les salariés car le secret médical interdit à l'employeur de vérifier de lui-même l'état de santé de son employé.

En effet, l’employeur ne peut pas vérifier de lui même si son salarié est vacciné ou non, négatif ou positif au Covid.

En principe, seul le médecin du travail peut décréter l’aptitude ou l’inaptitude d’un employé.

Néanmoins, si le Conseil d'État estime que le pass sanitaire puisse constituer une condition indispensable pour pouvoir exercer une activité de travail proportionnée par rapport au risque de contamination et qu’à défaut le salarié puisse faire l’objet d’un licenciement.

Plusieurs vaccins comme ceux contre le tétanos ou l’hépatite B par exemple sont déjà obligatoires pour certains professionnels de santé.

Le cas échéant, l’obligation de vaccination contre le Covid-19 constituerait une exception à la règle posée par l'article L1121-1 du code de santé publique selon lequel aucune substance en phase de recherche ne peut être imposée à une personne sans son consentement libre et éclairé.

Il convient donc de suivre les débats en cours sur la validation de ce projet de texte par le conseil d’état et le conseil constitutionnel pour connaître les conditions dans lesquelles les employeurs pourront se séparer de leurs salariés s’il refusent de se faire vacciner.


Tout le programme de la Fête de l'Humanité des 10 - 11 et 12 septembre à La Courneuve





Du rap, du rock, du punk, de la pop, de la chanson française, de l'électro ou encore du métal...

Quel que soit vos goûts musicaux, vous trouverez forcément votre bonheur dans la programmation musicale de la Fête de l'Humanité !

Ce ne sont pas moins de 20 nouveaux groupes ou chanteur.se.s qui rejoignent IAM, Alain Souchon, Yseult, Tryo, Fatoumata Diawara, Dionysos, Soso Maness, Boulevard des Airs, Mayra Andrade, Louis Chedid, Josman, Claire Laffut, Little Bob Blues Bastards, Le Juiice, Yan Wagner, Joanna, Mustang et Lucia De Carvalho. et qui s'exprimeront sur les trois scènes musicales de la Fête.

La Fête c'est aussi des rencontres, des débats, des expositions, un grand village du livre, et un espace qui accueillera des stands de mouvements progressistes du monde entier.

Ce sera la Fête de la jeunesse avec plusieurs rencontres qui y seront consacrées.

La Fête sera aussi celle de celles et ceux qui tout au long de la pandémie sont à nos côtés : soignants, livreurs, agents du nettoyage, personnels communal... Nous y débattrons des moyens d’assurer la santé de toutes et de tous, comme des moyens de préserver l’environnement, du combat pour que chacune et chacun ait un travail, une formation et une meilleure rémunération du travail.

Comme vous le savez, nous sommes tenus d’appliquer les nouvelles lois concernant la sécurité sanitaire afin de nous protéger mutuellement du Covid.

D’autre part, les autorités nous demandent de limiter le nombre de places disponibles. Raison de plus de s’inscrire sans attendre, en prenant votre bon de soutien qui vous permet d'accéder à la Fête et à L’Humanité.
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
https://www.youtube.com/watch?v=j00ASgSt280

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=Cnmd7B81h2c

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=nesQKzSqtbg

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=fKnD5Exepw4

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=UHxrcclsxI4

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=Cnmd7B81h2c

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=0w5gJKWKoys

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=PR1elGxRF3U


500 plus grandes fortunes de France : « Ils pillent notre argent en pleine pandémie, prenons le pouvoir au capital ! »




Les 500 familles les plus riches de France explosent une fois de plus leur record : elles détiennent désormais un patrimoine total de 1000 milliards d'euros et ont vu leur fortune augmenter de 30% par rapport à l’année dernière, en pleine période de pandémie !

Eux ne risquent pas de subir la pauvreté, le chômage, la précarité. Ils sont « covid résistants ».

Le nombre de milliardaires français passe de 95 à 109. Pendant la même période, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté passerait de 9 à 11 millions avec des APL en baisse, des factures de gaz, d’électricité, de mutuelle, d’essence en hausse, des salaires et des pensions gelés et un SMIC bloqué à 1234 euros net.

La politique du Président des riches produit ses effets. Son bilan est inégalé pour les plus riches, pour la finance et le capital : la fortune des 500 familles plus riches est passée de 570 milliards en 2017, année de son élection, à 1000 milliards aujourd’hui. La fortune des 500 familles les plus riches a donc quasi doublé !

En 4 ans, le Président des riches a rempli sa mission : les premiers de cordée ont atteint les sommets mais les français sont restés en bas car les riches ont coupé la corde ! L’emploi, le pouvoir d’achat et les salaires ont été sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. C’est le fruit de toutes les baisses d’impôts sur les grandes fortunes, sur le capital, sur les dividendes, sur les plus-values. C’est aussi le fruit d’un grand laxisme en matière de lutte contre l’évasion fiscale.

Pire, ces familles les plus riches sont propriétaires d’entreprises, de multinationales qui bénéficient de toutes les aides publiques telles que le CICE, la baisse des impôts de productions, le Crédit Impôt Recherche, les exonérations de cotisations sociales... 140 milliards d’euros d’aides publiques versées en 2019 aux entreprises sans aucune condition, sans rien demander en échange, dont les deux tiers bénéficient en priorité aux plus grandes d’entres elles !

En 2022, nous voulons passer un pacte avec les Françaises et les Français, avec le monde du travail, pour prendre le pouvoir à ces 500 familles, au capital. Oui, nous disons qu’il est possible de relever le défi des jours Heureux, d’éradiquer la pauvreté et le chômage, de retrouver des services publics et une industrie au service de l’emploi et du climat. Cela implique de changer l'utilisation de l'argent dans le pays et de créer de nouveaux droits d'intervention des salarié.e.s.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF

Sortir de cette violence sociale


Plus le président parle seul, notamment ces derniers jours sur les réseaux sociaux, plus le nombre de manifestants grandit, samedi après samedi. Il faut que la colère populaire soit puissante pour que tant de citoyens défilent ainsi dans les rues au cœur de l’été, dans tant de villes.

Ces mouvements n’empêchent d’ailleurs pas la vaccination de progresser, sans pour autant encore combler les retards accumulés dans toutes les catégories d’âge.

A l’Elysée, comme dans quelques grands médias, il a été décidé de ne montrer de ces actions populaires que les mots d’ordre minoritaires les plus nauséabonds ou des exactions isolées afin de discréditer toute personne qui doute, et surtout pour braquer les projecteurs le plus loin possible des problèmes politiques, juridiques, sociaux que pose le passeport-sanitaire tel qu’il a été voulu en haut lieu.

Une abjecte pancarte antisémite brandie par une ancienne candidate de l’extrême droite est très utile au pouvoir. Et le suivisme du Conseil constitutionnel, approuvant les grandes lignes de la loi dite « d’urgence sanitaire », ne change rien au fait qu’elle est surtout un outil de reflux des libertés publiques et un couteau aiguisé entaillant encore davantage le droit du travail.

C’est la raison fondamentale pour laquelle, à l’unisson, les forces de gauche ont combattu le texte gouvernemental et ont ensemble voté contre.

Les enjeux sanitaires sont devenus le prétexte d’un basculement vers un autoritarisme aux allures démocratiques, et d’une accélération de la violence sociale envers les travailleurs.

Pire, le pouvoir tente de fracturer et de diviser encore plus la société, en demandant à une partie d’entre elle de contrôler l’autre.

Du reste, tout en approuvant la loi, le Conseil constitutionnel a relevé que les dispositions de celle-ci « portent atteinte à la liberté d’aller et venir, en ce qu’elles sont de nature à restreindre la liberté de se réunir, au droit d’expression collective des idées et des opinions ». Rien que cela ! Mesure-t-on la gravité d’un tel jugement de la part du gardien de la Constitution française ?

A rebours, la liberté totale de circulation des capitaux, elle, n’est pas entravée par cette loi, la fameuse liberté « d’entreprendre » non plus à l’instar de la liberté de l’infime minorité des possédants d’amasser de colossales fortunes sur le dos de l’immense majorité.

Le si sérieux, si angoissant enjeu sanitaire n’est que le prétexte pour sécuriser toujours plus l’oligarchie financière, numérique, pharmaceutique et industrielle alors que l’insécurité du travail grandit.

Curieux qu’il soit possible de circuler librement dans le métro et dans les trains de banlieue, alors qu’à la porte de l’usine ou du bureau l’employeur est tenu de devenir un agent de contrôle, habilité à disposer des données de santé de ses employés.

On ouvre ainsi la possibilité pour l’employeur de décider si celui qui travaille pour lui est apte à le faire ou non. Ce pouvoir était jusque-là dévolu à la médecine du travail, étouffée par les cures d’austérité.

Une subordination supplémentaire est donnée à l’employeur sur le salarié. La loi lui impose de suspendre la rémunération et l’activité de ce dernier s’il n’est pas vacciné et lui permet de rompre le contrat de travail dans des conditions bien plus défavorables pour le travailleur que le licenciement puisqu’il n’aura droit à aucune indemnité de départ « forcé ».

C’est une violence sociale sans nom contre les plus fragiles, les plus modestes et les plus pauvres qui ont du mal à se faire vacciner.

Présenté au nom de « l’intérêt général », ce texte a bien un contenu économique et politique. Demain, ces mêmes mécanismes de la société du contrôle généralisé pourront être réactivés pour combattre un choc économique ou un événement majeur touchant la nation. Ce n’est plus « la guerre au virus », c’est l’amplification de la guerre de classes.

Si le pouvoir avait décidé l’obligation vaccinale pour toutes et tous, le débat se déroulerait à l’extérieur de l’entreprise et ne modifierait pas la relation du citoyen avec le travail. La question sanitaire deviendrait un enjeu populaire, à condition que le président de la République cesse de remplacer les scientifiques et les médecins de toutes disciplines, qu’on cesse les mensonges et les propos contradictoires tenus depuis plus de 18 mois sur les masques, les tests, les respirateurs, puis sur les vaccins et les centres de vaccinations éloignés des populations les plus modestes.

En se plaçant toujours au premier rang à la place des scientifiques et du corps médical, le président entraine la science dans le discrédit de la parole publique.

Un consensus ne peut se construire sur la vaccination qu’à la condition d’une information exacte, respectueuse des citoyens, comprenant des débats contradictoires entre scientifiques lorsqu’il existe des points de doutes sur tel ou tel aspect de la vaccination et des mesures de protection.

A la condition aussi que les enjeux de santé et donc d’un nouveau développement de nos systèmes de santé, prennent en compte les formations et les embauches nécessaires ainsi que l’amélioration substantielle des rémunérations des personnels soignants.

Enfin, on n’éradiquera pas la pandémie en un seul pays.

La France, plutôt que de suivre les trusts pharmaceutiques à l’Organisation mondiale du commerce, s’honorerait à prendre part à la bataille mondiale pour la levée des brevets et à impulser une nouvelle coopération mondiale afin de permettre à tous les peuples d’accéder à des vaccins efficaces. Ce serait plus utile que de vendre des Rafales et autres engins de mort.

Au lieu de tout cela, le pouvoir macronien joue la stratégie de la peur et de la tension, de la division et du mépris à l’égard de celles et ceux qui s’expriment, voulant à tout prix les classer dans le camp d’un obscurantisme qu’il a lui-même contribué à développer, notamment en janvier, en faisant fi des recommandations du conseil scientifique.

Le président veut se présenter en homme de raison et de « la réforme » et donc susceptible d’être le seul à rassembler à quelques mois des élections présidentielles et législatives. Tel est son cap : répondre aux exigences des grands groupes industriels et financiers tout en rassurant à droite pour gouverner toujours plus « à droite » s’il était réélu.

Plus que du vaccin, c’est de cette suffisance, de ces choix au seul service des plus fortunés, de la vente du pays à l’encan que ne veulent plus nos concitoyens qui manifestent comme celles et ceux qui ne le font pas. Aucun progressiste ne peut laisser advenir ce scénario catastrophique. Des alternatives progressistes doivent être mises en débat pour ne pas laisser nos concitoyens enfermés dans une tenaille empêchant toute alternative de progrès, de développement humain et environnemental.

Patrick Le Hyaric



L'arrêté fixant le calendrier scolaire 2022-2023

 


    • ANNEXE ANNÉE SCOLAIRE 2022-2023


      Les académies, à l'exception de celles visées à l'article 5, sont réparties en trois zones
      de vacances A, B et C.
      La zone A comprend les académies de Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon et Poitiers.
      La zone B comprend les académies d'Aix-Marseille, Amiens, Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice, Normandie, Orléans-Tours, Reims, Rennes et Strasbourg.
      La zone C comprend les académies de Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse et Versailles.


      ZONE A

      ZONE B

      ZONE C

      Prérentrée des enseignants

      Mercredi 31 août 2022

      Rentrée scolaire des élèves

      Jeudi 1er septembre 2022

      Toussaint

      Samedi 22 octobre 2022
      Lundi 7 novembre 2022

      Noël

      Samedi 17 décembre 2022
      Mardi 3 janvier 2023

      Hiver

      Samedi 4 février 2023
      Lundi 20 février 2023

      Samedi 11 février 2023
      Lundi 27 février 2023

      Samedi 18 février 2023
      Lundi 6 mars 2023

      Printemps

      Samedi 8 avril 2023
      Lundi 24 avril 2023

      Samedi 15 avril 2023
      Mardi 2 mai 2023

      Samedi 22 avril 2023
      Mardi 9 mai 2023

      Début des vacances d'été (*)

      Samedi 8 juillet 2023

      (*) Les enseignants appelés à participer aux opérations liées aux examens sont en service jusqu'à la date fixée pour la clôture de ces examens par la note de service établissant le calendrier de la session.
      Pour les enseignants, deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, pourront être dégagées, durant l'année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques.
      Les classes vaqueront le vendredi 19 mai 2023 et le samedi 20 mai 2023.


      Le départ en vacances a lieu après la classe, la reprise des cours le matin des jours indiqués.
      Les vacances débutant le samedi, pour les élèves qui n'ont pas cours ce jour-là, le départ a lieu le vendredi après les cours.